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La part des morts et les éventuels bienfaits des morts pour les vivants

INTRODUCTION DE LA DEUXIÈME PARTIE

1. APERÇUS DE RITES ET DE PRATIQUES CONCERNANT LES DÉFUNTS

1.4. LIENS ENTRE LES VIVANTS ET LES MORTS

1.4.4. La part des morts et les éventuels bienfaits des morts pour les vivants

Dans la Bible, il y a aussi des passages qui peuvent montrer l’existence de parts des défunts. Nous prenons ici trois cas. Le premier cas est celui de la loi du lévirat (Dt 25, 2-10) ; le deuxième est l’offrande alimentaire dans Tb 4, 17 et le dernier est la prière et le sacrifice pour les morts dans 2M 12, 41-43.

1.4.4.1. La loi du lévirat

Cette loi du lévirat est une coutume qui montre le besoin des défunts (Dt 25, 5-10 ; cf. aussi Gn 38, 8 ; Rt 1, 1-21). Selon cette loi, « Si des frères demeurent ensemble et que l’un d’eux vienne à mourir sans enfant, la femme du défunt ne se mariera pas au-dehors avec un homme d’une famille étrangère. Son « lévirat » (beau-frère) viendra à elle, il exercera son lévirat en la prenant pour épouse et le premier-né qu’elle enfantera relèvera le nom de son frère défunt ; ainsi son nom ne sera pas effacé d’Israël. » (Dt 25, 5-6). La suite de ce passage du Dt montre que le refus du beau-frère de prendre la veuve de son frère donne à la veuve le droit de faire subir à son beau-frère un affront devant l’assemblée des anciens. La veuve lui ôtera sa chaussure et crachera devant lui. Le beau-frère est déconsidéré au sein de son groupe et devant la société (cf. Dt 25, 7-10).

Cette loi du lévirat est propre au Deutéronome. Elle est illustrée dans l’histoire de Ruth (cf. Rt 1, 11. 13) et elle est déjà sous-jacente au récit de la Genèse sur Tamar en ces termes : « Alors Juda dit à Onân : Va vers la femme de ton frère, remplis avec elle ton devoir de beau- frère et assure une postérité à ton frère. » (Gn 38, 8). Cette loi est aussi connue dans d’autres civilisations.

L’enfant accordé au défunt sert alors à perpétuer son nom. Et concernant cette continuité des défunts, H. Nutkowicz note que les morts appartiennent à la fois au monde de ceux qui sont dans le tombeau des membres de leur clan et celui des ancêtres au shéol. Cela montre un lien entre les morts. Cet auteur ajoute : « L’inhumation dans de tels tombeaux et les

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représentations de l’au-delà révèlent l’imaginaire des vivants qui leur confère cette continuité. »570 C’est cette continuité que donne la loi du lévirat au défunt.

Cet aspect de continuité des ancêtres, de générations en générations, est rencontré aussi dans les cultes des Ancêtres à Madagascar, y compris le Rasahariaña « partage des biens avec les morts ou les Ancêtres » ; car ce sont les descendants qui assurent à leurs Ancêtres ce dont ils ont besoins dans l’au-delà. Le culte (ou les rites) qui permet au défunt d’accéder au stade des Ancêtres est l’un de ces besoins des défunts dans le monde malgache.

La loi du lévirat crée aussi la cohésion familiale au sein de la famille du défunt et la cohésion sociale au sein de son groupe. Cette cohésion s’étend à l’ensemble de la société israélite de l’époque car la réalisation de cette loi pour le beau-frère lui valut l’acceptation de société, son refus provoque son rejet par la société. Cette cohésion au niveau familial et social est aussi un autre aspect que donnent les cultes des ancêtres à Madagascar pour la famille organisatrice du culte en question.

De toute façon, la loi du lévirat figure parmi les coutumes qui montrent que les défunts du monde israélite et biblique ont des besoins auquels les vivants doivent pourvoir, même si la demande des morts ne se rencontre pas de façon explicite dans la Bible. La part du frère défunt dans cette loi du lévirat est évidemment l’enfant premier-né du frère vivant et de la veuve laissée par le défunt. Ce qui veut dire que dans cette loi, c’est la descendance qui est la part du défunt pour perpétuer son nom. Et cette perpétuation du nom des ancêtres est l’une des fonctions du culte des Ancêtres, y compris le Rasahariaña, dans le monde malgache. C’est une unité qui fait accéder le défunt à l’ancestralité.

1.4.4.2. Offrande de nourriture en Tb 4, 17

Le livre de Tobie est l’un des livres les plus tardifs de l’Ancien Testament. Il n’est pas reconnu comme canonique par le canon de la Bible juive ni celui des protestants. Il figure parmi les livres bibliques dits « deutérocanoniques ». Selon l’introduction de la BJ pour ce livre, il semble avoir été écrit vers 200 av. J.-C., peut-être en Palestine et probablement en araméen. Il présente une histoire de famille, et il est un récit d’édification où les devoirs envers les morts et le conseil de l’aumône tiennent une place remarquable. C’est dans ces devoirs envers les morts que nous abordons ce livre en étudiant un de ses passages.

Pour E. A. Knauf, ce livre se divise en trois parties et est précédé d’un prologue (1, 1- 2)571. La première partie (1, 3-3, 17) montre deux situations de crise indépendantes, en deux lieux différents. La première (1, 3-3, 6) de ces situations présente Tobit qui, père de Tobie, raconte sa vie exemplaire en tant qu’Israélite fidèle au Temple de Jérusalem et il est un exilé fidèle à la Torah (1, 3-22). Il perd la vue après avoir enterré un compatriote (2, 1-14). La deuxième situation (3, 7-17) présente Sara, fille de Ragouël, victime d’un démon qui tue ses maris successifs lors de la nuit de noce. Sara, désespérée, adresse une prière pieuse que l’ange Raphaël transmet à Dieu.

570 Cf. Hélène NUTKOWICZ, op. cit., 2006, p. 243.

571 Cf. Ernst Axel KNAUF « Tobit » dans Thomas RÖMER, Jean-Daniel MACCHI, Christophe NIHAM (éd.), op. cit.,

La deuxième partie du livre (4, 1-14, 1) présente une double résolution de ces deux crises : la prière pour le mariage de Sara avec Tobie et le foie de poisson pour les yeux de Tobit. La troisième partie (14, 2-15) forme l’épilogue du livre. Elle parle de l’enterrement et du résumé de la vie de Tobit qui retrouve la vue. Avant de mourir, Tobit y prédit la destruction de Ninive et de Jérusalem, et la reconstruction de cette dernière. La destruction de Ninive y est aussi décrite.

Notre passage est dans la deuxième partie du livre. Voici notre texte : « Sois prodigue de pain et de vin sur le tombeau des justes, mais non pour le pécheur. » (Tb 4, 17). Ce passage nous révèle comment les Israélites de l’époque de ce livre biblique s’occupent de leurs morts. Ils leur offrent même de la nourriture ; il s’agit d’une offrande alimentaire. Cela montre que ces défunts ont des besoins qu’on peut dire physiques ou corporels. L’offrande alimentaire figure parmi les recommandations de bonne conduite à côté de tant d’autres que Tobit demande à son fils Tobie (cf. Tb 4, 3-21). Dans cette déposition de pain et de vin, il s’agit de l’extension des œuvres de miséricorde aux défunts qui étaient justes pendant leur vie terrestre572. Et les pécheurs ne bénéficient pas de ces bonnes œuvres de miséricorde.

Ce passage suscite un débat et pose un problème car cette pratique d’offrir le pain et le vin aux défunts contredit certains passages bibliques. Par exemple dans Dt 26, 14, il est dit : « Je n’ai rien donné pour un mort ». Dans Si 30, 18, il est écrit aussi : « Des mets à profusion devant une bouche fermée, telles sont les offrandes déposées sur une tombe ». En plus, cette pratique d’offrande de pain et de vin est attestée chez les païen comme le montre, par exemple, la Sagesse d’Ahikar573

.

Ce problème que pose cette pratique est probablement la raison des corrections proposées par certaines traductions bibliques chrétiennes. Par sa note sur Tb 4, 17, la BJ rectifie : Tobit semble conseiller à son fils Tobie non pas de faire des offrandes alimentaires aux morts mais de faire l’aumône en leur honneur. TOB propose par sa note qu’il s’agit probablement de la nourriture de consolation portée aux parents des défunts après leur jeûne rituel. Cette dernière pratique est parfois interdite aussi (cf. Jr 16, 17 ; Ez 24, 17).

Mais, il s’agit bel et bien dans ce passage Tb 4, 17 d’offrande alimentaire pour les morts qui sont justes durant leur vie. Et ce passage manifeste l’existence de cette pratique à l’époque au sein de la population israélite et dans la tradition biblique sinon Tobit ne la conseillerait pas à son fils Tobie. Il révèle que dans le milieu biblique, il y a une évolution de la vision concernant le rapport des vivants aux morts.

Cette manière de s’occuper des morts dans notre passage rapproche le Rasahariaña ; car le jôro central ou le Fotojôro appelé le Sorontsoroño est aussi un rite d’offrande d’aliments cuits pour les Ancêtres de la famille organisatrice du Rasahariaña. On peut penser que le Sôrontsôroño est un repas en l’honneur des Ancêtres mais il s’agit plutôt d’un repas offert aux Ancêtres et qu’on prend avec eux et le destinataire du culte574.

572

Cf. Elena DI PEDE, Claude LICHTERT, Didier LUCIANI, Catherine VIALLE et André WÉNIN, Révéler les œuvres

de Dieu. Lecture narrative du livre de Tobie, (Le livre et le rouleau, 46), Lessius, Paris, 2014, p. 49 ; François NAU

(Traduction des versions syriaques), Histoire et Sagesse d’Ahikar l’Assyrien (fils d’Anael, neveu de Tobie), III, 13 ; Letouzay et Ané, Paris, 1909, p. 159.

573 Cf. Ibid., p. 49-50. 574

Tb 4, 17 est donc proche du Rasahariaña. Les deux manifestent la même pratique par cette offrande alimentaire. La différence, c’est que le Rasahariaña suppose le pouvoir des morts sur les vivants car ces défunts peuvent obliger les vivants à revendiquer le Rasahariaña en les faisant tomber malades par exemple ; il suppose aussi la dépendance des morts envers les vivants pour leur permettre accéder au rang des ancêtres. Tandis que Tb 4, 17 ne signale ni le pouvoir des morts sur les vivants ni la dépendance de ces défunts à l’égard des vivants pour leur permettre d’avoir la vie éternelle auprès de Dieu. Dans le cas ci-dessus, Tb 4, 17 est un atout pour le Rasahariaña, il peut l’enrichir.

Dans le Rasahariaña, ce ne sont pas seulement les vivants qui permettent aux morts d’accéder aux rangs des ancêtres. Ce rite est nécessaire pour permettre aux morts de rejoindre le monde des Ancêtres. Et ce sont les vivants qui exécutent ce rite. Mais ce sont les Ancêtres qui acceptent le nouveau venu, membre de leur famille, dans leur monde des Ancêtres. Il y a là alors une sorte de continuité de vie sur la terre et dans l’au-delà ; et aussi une continuité de communion ou de cohésion familiale entre les membres vivants et ceux défunts dans l’au- delà. Les vivants assurent le rite qui permet le passage de leurs membres auprès des leurs dans l’autre monde ; et les Ancêtres accueillent leur nouveau venu comme membre de leur famille. La pratique d’offrande alimentaire dans notre passage (Tb 4, 17) nous permet d’admettre l’hypothèse que ces morts ont des besoins matériels dans leur vie dans l’au-delà. Là encore, on est dans le Rasahariaña et les autres cultes des Ancêtres à Madagascar. Il y a toujours des éléments matériels qu’on offre aux Ancêtres défunts dans les cultes des Ancêtres malgaches. Le passage de Tb 4, 17 montre une communion entre les vivants sur la terre et ceux qui sont dans l’au-delà comme dans le Rasahariaña.

Le Rasahariaña reste sur un cercle familial et tribal dans l’offrande et la communion pour la famille organisatrice. Dans Tb 4, 17, la pratique d’offrande est recommandée pour les morts qui étaient justes de leur vivant. On peut imaginer l’universalité pour le destinataire de cette pratique, c’est-à-dire cette pratique est destinée pour les morts justes même si ces derniers ne font pas partie de la famille de celui qui offre des aliments.

On peut dire à partir du passage de Tb 4, 17 que l’offrande alimentaire constitue la part des morts dans la Bible vétérotestamentaire comme dans le Rasahariaña des Tsimihety de Madagascar, même si ce livre est parmi ceux qui sont tardifs, et même s’il y a des passages qui le contredisent. On peut dire aussi que l’enterrement qui est recommandé dans ce livre de Tobie fait partie de la part des morts. Le fait qu’on cherche à tout prix à accorder aux morts un enterrement dans ce livre (cf. Tb 1, 17-18) montre l’importance de la part des morts.

1.4.4.3. La prière et le sacrifice pour les morts en 2M 12, 41-43

Comme le premier livre des Maccabées, le deuxième est aussi un livre tardif de l’Ancien Testament. Aucun des deux ne figure dans le canon de la Bible hébraïque ni dans celui des protestants comme c’est le cas du livre de Tobie.

1 et 2M sont consignés dans une liste de livres bibliques, dite « décret de Gélase », reçus au 6e siècle par l’Eglise de Rome. Mais ils prendront officiellement leur place parmi les livres deutérocanoniques en 1442 par la bulle du pape Eugène IV, une décision du Concile de Trente pendant sa quatrième session, le 8 avril 1546. Le 2M dans lequel se trouve notre

passage s’attache à la genèse de la révolte et à la victoire de Judas sur Nikanor en 160 avant notre ère575. Il ne fait pas suite au 1M ni par idée ni par chronologie ; il est le résumé d’une œuvre écrite en cinq livres par Jason de Cyrène (cf. 2M 2, 23). Il est écrit entre 180 à 160 avant notre ère.

Ph. Abadie propose de diviser le livre en trois parties. Précédé d’une sorte de prologue (2M 1-2, 18) composé de deux lettres aux juifs d’Egypte, et d’une préface de l’abréviateur (2M 2, 19-23), la première partie montre les causes de la révolte (2M 3, 1-5, 10). La deuxième présente la persécution subie par la population juive (2M 5, 1-7, 42). La troisième expose les hauts-faits de Judas (2M 8, 1-15, 36). Le livre se termine par un épilogue de l’abréviateur (2M 15, 37-39) qui est une sorte de réponse au prologue576.

Notre texte est dans la troisième partie du livre, c’est-à-dire dans le contexte des exploits réalisés par Judas. Dans ces exploits, il y a des victimes du côté de Judas. La prière et le sacrifice sont pour ces hommes tombés pendant ces exploits de Judas et qui sont de son côté. Voici notre passage : « Tous donc, ayant béni la conduite du Seigneur, juge équitable qui rend manifestes les choses cachées, se mirent en prière pour demander que le péché commis fût entièrement pardonné, puis le valeureux Judas exhorta la troupe à se garder pure de tout péché, ayant sous les yeux ce qui était arrivé à cause de la faute de ceux qui étaient tombés. Puis, ayant fait une collecte d’environ deux mille drachmes, il l’envoya à Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et notablement d’après le concept de la résurrection. » (2M 12, 41-43).

Comme nous le voyons, ce passage est dans la perspective de l’espérance et de la foi en la résurrection qui sera abordée dans la troisième partie de ce travail. Ici, nous essayons de montrer l’existence de la prière et du sacrifice pour les morts dans la société israélite biblique à l’époque de ce deuxième livre des Maccabées. Nous mettons l’accent sur le fait que ces prières et sacrifice pour les morts constituent leur part.

Ce qui nous intéresse le plus dans ce passage, ce sont les versets 42 et 43. Le verset 42 révèle la prière pour les morts. La raison de la prière est ici d’avoir le pardon pour les péchés de ces morts ; car ces gens sont tombés pendant le combat à cause de leurs péchés puisqu’on a trouvé sous la tunique de chacun de ces morts des objets consacrés aux idoles de Iamnia et que la Loi interdit aux Juifs (cf. 2M 12, 40). J. A. Goldstein interprète ce péché comme celui de la société, c’est-à-dire un péché communautaire, et non individuel. Par conséquent, selon lui, la prière pour le pardon des péchés de ces morts dans ce passage sert à préserver les vivants de cette même communauté de la colère de Dieu577.

Le verset 43 montre le sacrifice pour le péché des morts. Il s’agit ici toujours des morts qui sont tombés lors des combats de Judas. Et c’est ce dernier qui a demandé une collecte en vue de ce sacrifice pour le péché de ces morts. Après, on a envoyé le fruit de cette collecte à Jérusalem. Et c’est là, à Jérusalem, certainement dans le Temple, qu’on offre le sacrifice en question. Voilà une autre manière biblique de s’occuper des morts de la part des vivants. Ces deux façons sont en vue de sauver ces morts, en vue de leur accorder le bonheur éternel ou la

575

Cf. Philippe ABADIE « 1 et 2 Maccabées » dans Thomas RÖMER, Jean-Daniel MACCHI, Christophe NIHAM (éds.), op. cit., 2004, p. 643-644.

576 Cf. Ibid., p. 649-651. 577

vie éternelle. C’est dans ce cas que cette prière et ce sacrifice pour les morts constituent leur part dans notre passage.

Le sacrifice est déjà le cas du Rasahariaña ; car en donnant sa part au défunt destinataire de ce rite, on sacrifie un bœuf pour le lui offrir. Et comme nous le savons déjà, cela permet au destinataire de vivre auprès des siens, de ses Ancêtres ; autrement dit de jouir du bonheur éternel. On est dans le même cas que le sacrifice pour les morts dans 2M 12, 43.

En ce qui concerne la prière pour les morts, les jôro du Rasahariaña sont des sortes de prière à la manière malgache. Et le moment central du Rasahariaña est le Fotojôro qui est le jôro du Sorontsoroño, c’est-à-dire une prière. Le premier jôro est déjà une prière de demande d’acceptation de l’animal à offrir. En tout, ces jôro du Rasahariaña sont une sorte de prière d’invocation comme déjà signalé dans la première partie de notre travail.

On peut dire par cette analyse que dans le Rasahariaña, c’est par la prière malgache qui permet aux morts de devenir Ancêtres, d’accéder au monde des Ancêtres et de jouir du bonheur éternel auprès de ces ancêtres et du Zanahary, Dieu. Comme nous le verrons plus tard, c’est dans cette perspective qu’on peut introduire la prière biblique et chrétienne dans ce Rasahariaña en modifiant certaines pratiques. La prière biblique représente alors un atout pour les cultes des Ancêtres à Madagascar, et surtout le Rasahariaña. Elle enrichit ces cultes des Ancêtres malgaches. Dans notre passage, ce sont la prière et le sacrifice qui constituent les parts des défunts.

La prière est donc une bonne possibilité de dialogue entre la tradition religieuse biblique et la tradition religieuse malgache sur les cultes des Ancêtres, en particulier sur le Rasahariaña. Par cette prière, on remet à Dieu le sort des morts, on laisse à Dieu de les introduire, on lui demande de les accueillir car en définitive c’est Dieu qui décide du sort de la création car c’est lui le Créateur de toute chose.

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