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L’ORIGINE PROBABLE ET LES MOTIFS DE L’ORGANISATION DU RITE

Toute tradition ou pratique rituelle traditionnelle a son origine et des motifs de son organisation. Ce sont ces deux points qui font l’objet de notre développement dans ce point. Il s’agit de l’origine probable du Rasahariaña et des causes directes de son organisation.

1.3.1. Origine probable du Rasahariaña

Le Rasahariaña est un rite de la religion traditionnelle malgache. Il est aussi une des célébrations de cette religion. En général, les célébrations religieuses malgaches n’ont pas une chronologie exacte de leurs origines comme dans les religions révélées et institutionnelles. Elles appartiennent à la société entière et aucun personnage historique membre de cette société ne s’attribue la prérogative de les avoir inventées. Religion sans fondateur précis, sans témoignages écrits et sans livre, mais qui possède ses structures propres, et qui s’enracine dans une expérience communautaire130.

Les pratiques de ces célébrations cristallisent une sagesse et une réflexion antiques élaborées par les Razana, Ancêtres. Son contenu est transmis d’une génération à l’autre par les anciens censés être plus proches des Ancêtres aux plus jeunes de bouche à oreille. On est devant un système éducatif qui n’est pas uniquement de caractère religieux et dont le mécanisme fondamental est basé sur une communication familiale et lignagère ininterrompue, et sur la répétition des célébrations rituelles qui comprennent des gestes et des récits.

130 Cf. Pietro LUPO, Dieu dans la tradition malgache. Approche comparées avec les religions africaines et le

L’instrument de ces échanges et de ces célébrations est la parole non écrite. La continuité doctrinale et la fidélité aux pratiques ancestrales sont assurées par le contrôle communautaire des souvenirs collectifs, contrôle dont les anciens et les prêtres traditionnels assurent la gestion131.

Le Rasahariaña est aussi dans cette ligne car il figure parmi les célébrations ou les pratiques religieuses de la religion traditionnelle malgache. On n’a pas la date de la première pratique du Rasahariaña. Sa raison d’être à l’origine est également mal connue car on n’a que des hypothèses pour l’origine de la pratique de ce rite.

Concernant les personnages fondateurs, ce sont les Razana mais on ne sait pas quelle personne. Le fait que ce rite est fondé par les Razana ne fait pas l’ombre d’un doute car les personnes interrogées sont unanimes dans cette opinion du fondement du Rasahariaña par les Razana. Un de nos informateurs dit que l’origine du Rasahariaña est fitiavana taranaka avy tamin’ireo Razam-be taloha, c’est-à-dire que l’origine du Rasahariaña est l’amour de la descendance de la part de nos Ancêtres. À cause de cet amour de la descendance, on donne des bœufs aux membres de la famille qui sont déjà morts pour leur montrer les liens existants entre tous les membres de cette famille. Et les bœufs symbolisent la richesse des gens de cette localité et de Madagascar.

Selon V. Miladera, notre accompagnateur durant nos enquêtes dans les trois villages du district d’Antsohihy, l’origine du Rasahariaña est que la conscience des vivants qui usent les biens des défunts. Cela pousse les vivants à donner aux morts leur rasa, part. Cela peut être la raison qui est l’origine du Rasahariaña. C’est aux vivants de donner la dignité et la sacralité au Rasahariaña, la dignité et le respect aux défunts132.

Dans notre enquête V, Jaovelo montre que l’origine du Rasahariaña c’est avant tout l’amour et l’affection entre les membres d’une même famille des hommes d’autrefois ou de nos Ancêtres. Quand un membre de la famille est mort, après quelques années, pour lui montrer toujours la continuité du Fihavanana, de l’amour, l’affection ou de lien entre tous les membres de la famille, on lui donne un bœuf comme sa part. C’est cela l’origine du Rasahariaña, selon Jaovelo, dans l’enquête faite à Anahidrano. Puisque ce rite est déjà fait ou initié par les Razana, selon toujours les raisons avancées par Jaovelo, on continue de le pratiquer ; on ne doit pas et on ne peut pas l’arrêter. On continue à le pratiquer parce qu’il fait partie de la tradition133.

Telles sont les raisons qu’on avance à propos de l’origine du Rasahariaña. Si telle est l’origine de la pratique de ce rite, quelles peuvent être les causes directes de son organisation ?

1.3.2. Les causes directes de l’organisation du rite

En général, deux phénomènes pourraient être les causes immédiates de l’organisation du Rasahariaña par une famille : la maladie et le rêve ou le songe ou le cauchemar. Cette cause pourrait être aussi l’expiration après la mort du délai fixé par la tradition. La cause d’une

131

Cf. Id.

132 Remarques de M. Victor MILADERA dans mon Enquête I, Ambiahely le 23 juillet 2011. 133

organisation d’un rite du Rasahariaña est unique. Mais les causes ou les raisons qui amènent les différentes familles à l’organisation de ce rite pour les membres de leurs familles déjà morts ne sont pas forcément les mêmes. Les causes les plus fréquentes sont la maladie.

1.3.2.1. La maladie

Comme nous le savons, une maladie est une anomalie, une pathologie mentale ou physique qui dérange voire bouleverse celui qu’elle atteint. Elle est une altération de la santé, des fonctions des êtres vivants. Celui qui est malade cherche à être délivré sinon, il finira par mourir ; c’est un phénomène dont l’homme a généralement peur. C’est pour cela qu’on soigne à tout prix un malade. Notre sujet concerne surtout une maladie fruit d’une demande de rasa.

Selon la croyance Tsimihety sur le Rasahariaña, le demandeur du Rasa, pour exprimer sa demande, entre souvent dans cette voie pour faire entendre sa requête. Il sait que si on coince un être humain sur ce qui lui fait mal, il cherchera à s’en sortir.

Les informateurs dans nos enquêtes I, II, V et VI, c’est-à-dire à Ambiahely et Ambohitsarabe disent que la demande de Rasahariaña par un mort se manifeste toujours par la maladie d’un des membres vivants de la famille du demandeur. Et c’est ce dernier qui fait tomber malade un membre vivant de sa famille pour exprimer sa revendication.

La maladie qui est fruit d’une demande de Rasahariaña se manifeste quelquefois avec des visions du malade. C’est-à-dire que ce dernier voit le demandeur qui se manifeste à lui dans une vision surtout pendant qu’il dort.

Puisque beaucoup de villages de Madagascar sont encore loin des hôpitaux, la plupart des paysans ont encore l’habitude de suivre des soins traditionnels pour se faire soigner. Certains villages du district d’Antsohihy sont dans cette situation. Donc beaucoup d’habitants de ce district, qui sont en forte majorité des Tsimihety, ont cette habitude.

Dès que se manifeste la maladie de ce genre qui paraît souvent bizarre, un autre membre de la famille, proche du malade, et souvent son parent, va consulter le mpisikidy, un devin guérisseur, qu’on appelle aussi mpimoasy ou moasy. A travers le sikidy134 qu’effectue le

134

Le Sikidy est un art divinatoire ou une divination sacrée des Malgaches. Il est aussi la manière dont on pratique cette divination. Quelquefois il prend la forme de la magie à la manière malgache. Certains disent que le sikidy est d’origine arabe, mais d’autres soutiennent sa présence à Madagascar au moment de l’arrivée des arabes. Le terme sikidy semble désigner un rite magique en même temps que l’Esprit qui préside à la

cérémonie. Mais dans le sikidy, cet Esprit se confond parfois avec Zanahary qui est invoqué en premier pendant cette séance. En tout cas, ce Zanahary est une émanation du sikidy.

Le mot sikidy semble désigner aussi recherche ou consultation magique. Dans le sikidy, l’opération qui fait suite à une invocation consiste à disposer les graines selon un certain ordre pour constituer une sorte d’alphabet dont l’interprétation permet de répondre aux questions du consultant. Le sikidy comprend six sortes que sont : le sikily alakarabo est un art divinatoire au moyen des graines de lianes appelées voankarabo ; le sikidy joria ou

sikidy tombon-drandraka est un art divinatoire formé de deux rangées horizontales et produisant deux figures ;

le sikidy alanana ou le sikidy adabaray ou adabara ou be andamaka est une divination par ou au moyen du sable ; le sikidy fitaratra est la divination par le miroir ; et le sikidy karatra est la divination par tirage des cartes ; et le sikidy fano est par les graines de fano (Piptademia chrysostachys Benth, légumineuse). Le spécialiste du sikidy s’appelle mpisikidy, devin et guérisseur. Devenir mpisikidy nécessite un rituel particulier. Pour le sikidy, cf. Lars VIG, Les conceptions religieuses des anciens Malgaches, Traduit de l’allemend par Bruno Hübs, Ambozontany Analamahitsy/Karthala, Antananarivo/Paris, 2001, p. 122-130 ; Robert JAOVELO-DZAO, op.

cit., 1996, p. 273-292 ; Malanjaona RAKOTOMALALA, « La sorcellerie en Imerina », dans Sophie BLANCHY, Jean-

mpisikidy qu’on sait que la maladie en question est à cause de la demande de rasa, la part, ou du Rasahariaña d’une personne membre de la famille mais déjà morte. Par la consultation des devins, on connaît si une maladie est le fruit d’une réclamation du Rasahariaña, comme c’est le cas dans certaines traditions des cultes des Ancêtres dans le continent africain135. Si on ne donne pas le Rasahariaña à celui qui le revendique, il peut aller jusqu’à faire mourir le malade et s’en prend à une autre personne membre de la famille encore vivante selon toujours la croyance et la conviction des pratiquants du rite.

Les membres vivants de la famille du demandeur vont consulter un devin guérisseur car le demandeur ne dit pas au malade « donnez-moi ma part », il laisse aux vivants de chercher la raison qui le pousse à faire tomber malade un des leurs. La maladie, fruit de la demande de Rasahariaña n’est pas guérie à l’hôpital, seul l’accomplissement ou la réalisation de ce rite du Rasahariaña peut sortir la personne malade de son malheur et de sa maladie selon la croyance des Tsimihety qui pratiquent ce rite136.

Pour une demande de Rasahariaña de la part des morts, ce phénomène de maladie est la manifestation la plus fréquente. Notre informateur dans notre enquête V arrive jusqu’à dire qu’en demandant le Rasahariaña, un défunt fait toujours tomber malade un membre de sa famille137. Le Rasahariaña n’est pas l’unique objet de requêtes des morts qui se manifestent par les maladies, il peut y avoir d’autres revendications.

Dans le cas d’un parent défunt, la demande d’un Rasahariaña montre la continuité du rôle des parents sur la famille en particulier le père de famille. Il s’agit d’un père qui sait, punit et récompense. C’est dans ce cas que les Ancêtres excercent un véritable contrôle social. Ils sont les gardiens de la tradition. La croyance aux Ancêtres qui représentent la paternité joue un role primordial dans la thérapie malgache comme dans la thérapie africaine, « compte tenu de la conception qu’on se fait de la maladie »138

.

1.3.2.2. Le rêve, le songe et le cauchemar

En malgache on appelle rêve ou songe « nofy » ou « tsindrimandry ». On traduit le cauchemar par « nofy ratsy », mauvais rêve. Le rêve ou le songe est une production psychique qui survient pendant le sommeil. Il peut être partiellement ou pleinement mémorisé. Parfois, on se souvient qu’on a eu un rêve pendant la nuit mais on ne se souvient pas de quoi il s’agissait.

op. cit., 1959, p. 92-96 ; Lars VIG, Otto Chr. DAHL (éd.), Croyances et mœurs des Malgaches, Fascicule II, traduit

du norvégien par E. FAGERENG, Antananarivo, 2000, p. 55-59 ; Lars VIG, Otto Chr. DAHL (éd.), op. cit., Fascicule I, 2004, p. 20-23 ; Louis MOLET, op. cit., t. 1, 1979, p. 89-99 ; Adolphe RAZAFINTSALAMA, Ny finoana sy ny

fomba malagasy, Md Paoly, Antananarivo, 2004, p. 48-50 ; Etienne de FLACOURT, op. cit., 2007, p. 239-247 ;

Hélène GIGUÈRE, Des morts, des vivants et des choses. Ethnographie d’un village de pêcheurs au nord de

Madagascar, Presses de l’Université Laval, Quebec, 2006, p. 104 ; Jean-Pierre DOMENICHINI, Jean POIRIER,

Daniel RAHERISOANJATO (dir.), Ny Razana tsy mba maty. Cultures traditionnelles malgaches, Librairie de Madagascar, Antananarivo, 1984, p. 55-60.

135

Cf. Jean-Marc ELA, « Ma foi d’Africain », dans Klauspeter BLASER, Repères pour la mission chétienne. Cinq

siècles de tradition missionnaire. Perspectives œcuméniques, Cerf/Labor et Fides, Paris/Genève, 2000, p. 288.

136

Cf. Enquete II avec Meur LEBASY, Ambiahely le 23 juillet 2011.

137

Cf. Enquete V avec Meur JAOVELO, Anahidrano le 05 aout 2011.

138 Cf. Jean-Marc ELA, « Ma foi d’Africain », dans Klauspeter BLASER, op. cit., 2000, p. 288. Pour la thérapie liée

Tout ceci montre que le rêve ou le songe est quelque chose qui survient pendant le sommeil et souvent dans la nuit et indépendemment de notre volonté. Et quelquefois, c’est dans ce contexte que le défunt demandeur de Rasahariaña s’adresse à un membre de sa famille encore vivant pour exprimer sa demande.

P-L Pacaud a dit : « le rêve a valeur et sens, dans le contexte malgache, d’un mode de communication privilégié avec l’au-delà et comme provenant des âmes des morts. »139 Cette affirmation est aussi valable chez les Tsimihety. Souvent pour communiquer quelque chose à leurs descendants, les Ancêtres se manifestent en rêve à l’un de leurs descendants encore en vie. C’est pourquoi parmi les nouveaux morts, il y a ceux qui s’adressent par rêve pour demander le Rasahariaña.

Comme dans le cas de maladie, le demandeur qui se manifeste dans le rêve pour exprimer sa demande ne dit pas non plus « donne-moi ma part ». Il peut dire quelque chose à la personne à qui il s’adresse par le rêve mais il ne parle pas de sa requête de façon directe. Il peut employer des symboles qui conduiraient à interpréter que sa manifestation est une demande de Rasahariaña. Il peut ne rien dire mais se manifeste seulement. Normalement, les morts qui reviennent en rêve se manifestent à l’un des membres de leurs familles.

Les morts qui se manifestent par les rêves peuvent parler souvent directement à ceux qu’ils manifestent, quelquefois ils font des gestes qui transmettent des messages. Dans ce cas, pour celui qui est l’objet de la manifestation, l’apparition est directe mais pour la famille à qui le message est adressé elle est indirecte. Quelquefois les morts qui se manifestent en rêve pour une requête bouleversent le rêveur. C’est dans ce cas qu’on parle d’un cauchemar.

La demande de Rasahariaña n’est pas le seul objet de requête des morts qui se manifestent par les rêves. Ces morts peuvent faire souvent d’autres requêtes. Les phénomènes qui font l’objet de requête des morts à Madagascar sont le Famadihana dans les Hauts Plateaux pour demander le renouvellement du linceul, la réparation des tombeaux endommagés, le transfert ou le rapatriement des morts enterrés loin de ses Tanindrazana ou ses terres des Ancêtres, le Rasahariaña chez les Betsimisaraka et les Sakalava du nord.

Les gestes des défunts pour transmettre leurs demandes pourraient se présenter sous différentes formes. Par exemple un mort qui apparaît tout nu en tremblant de froid en rêve à un vivant peut signifier l’endommagement d’un tombeau, et l’eau peut atteindre le corps du mort ; alors on doit réparer son tombeau. Il peut être interprété aussi par le manque de vêtement, alors on doit renouveler ses linceuls au cours d’un Famadihana. Pour justifier l’interprétation de l’apparition par rêves, les membres vivants de la famille du défunt qui apparaît peuvent aller au tombeau pour voir si le tombeau est vraiment endommagé. Si c’est le cas, la famille procèdera à sa réparation en discutant en famille de la date et des moyens pour exécuter la requête. Elle peut aussi consulter les devins pour voir la date favorable de la réparation du tombeau.

Dans les rêves, les morts qui se manifestent peuvent dire directement ce qu’ils demandent. Dans ce cas, la famille se réunit tout de suite pour réaliser la requête et va chez un devin pour voir les jours favorables à la réalisation de la requête du défunt. Mais ce cas n’est pas du tout celui du Rasahariaña. Si le message n’est pas clair pendant la manifestation, pour savoir la signification de l’apparition de cette personne déjà morte à une personne encore

139

vivante, un parent va consulter un mpisikidy, devin-guérisseur. C’est à ce dernier de déterminer au consulteur si l’apparition signifie une demande de Rasahariaña ou autre chose parce que ce n’est pas seulement pour une demande de Rasahariaña que les ancêtres ou les morts se manifestent de cette façon selon la croyance malgache et tsimihety. Il y a bien d’autres choses que les Ancêtres et les morts communiquent aux vivants par le rêve ou le songe, Tsindrimandry ou nofy, comme la demande de Famadihana. Cette manifestation en rêve est donc l’un des moyens de communication qu’entretiennent les Ancêtres et les autres morts avec les vivants membres de leurs familles ou leurs descendants.

Dans les pays Betsimisaraka, dans le cas de rêve, le défunt demandeur de rasa se révèle souvent à l’aîné absolu qu’on appelle en Betsimisaraka et en Tsimihety Talagnôlo. Ce qui différencie ici les Betsimisaraka des Tsimihety, chez les premiers, ce sont souvent les parents défunts qui demandent le Rasahariaña140. Chez les Tsimihety qui pratiquent ce rite, tous les morts membres de la famille demandent le Rasahariaña et doivent recevoir leur part de biens. Un autre motif possible de l’organisation du Rasahariaña est l’expiration du délai fixé par la tradition après la mort. Cela se produit chez les familles Tsimihety dans le district d’Antsohihy et même dans l’ensemble de la région de la Sofia, qui n’attendent pas que leurs morts demandent le Rasahariaña pour le lui donner. Poussées par les liens familiaux très intimes qui lient une famille, il y a des familles qui donnent le Rasahariaña à leur mort dès deux ou trois ans après le décès d’un des leurs. Cela veut dire que certaines familles organisent déjà le Rasahariaña pour leurs morts sans que ceux-ci le demandent. Dans ce cas, le Rasahariaña est l’occasion pour le renforcement des liens familiaux, surtout le Fihavanana et la communion entre les membres vivants de la famille eux-mêmes, et entre les membres vivants de la famille et ceux déjà dans l’au-delà.

Nos informateurs dans nos enquêtes IV et V, c’est-à-dire Tsilaitry à Ankerika et Jaovelo à Anahidrano, montrent qu’on n’est pas obligé d’attendre la demande du défunt pour lui donner le Rasahariaña car tout mort dans la famille qui pratique ce rite le demandera. Mais selon Jaovelo, dans la plupart des cas, on attend la demande du défunt avant qu’on le lui donne. Pour Tsilaitry, on peut donner le Rasahariaña à un mort avec ou sans sa demande mais seulement il faut le faire trois ans après le décès.

Parmi les familles pratiquantes du Rasahariaña, il y a aussi celles qui ne l’organisent qu’après la demande de leur mort même si on sait déjà que ce défunt va le demander. Selon

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