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2. ANALYSE DU RITE DU RASAHARIAGNA

2.2. LES ACTES ET LES PAROLES DANS LE RASAHARIAGNA

2.2.6. Les jôro dans le Rasahariaña

Le joro est une sorte de prière d’invocation à Zanahary-Dieu et aux Razana-Ancêtres. Pour pouvoir analyser le jôro dans le Rasahariaña, nous allons expliquer quatre points, à savoir la notion du jôro en général chez les Malgaches, la conception du jôro chez les

Tsimihety, le jôro et sa structure dans le rite du Rasahariaña, la communion dans les jôro du Rasahariaña.

2.2.6.1. La notion et le rôle du jôro en général chez les Malgaches

Le terme malgache « jôro » est plus vital que notionnel car il refuse de s’enfermer dans les limites d’une définition unique et statique207. Cela explique la difficulté de le définir. Dans la page citée, Jaovelo-Dzao montre que « Ouroud » ou « Mouroub » en Javanais signifie « brûler, flamber ». La portée de ces deux termes semble authentifier l’étymologie austronésienne du radical malgache oro. Ce dernier veut dire « être ramassé d’un bloc en un tout » d’une part, et d’autre part « un incendie, brûlage, brûlis et brûlure ». En malgache officiel, le mot jôro pourrait signifier « l’action de se tenir debout en position très droite » car le verbe mijôro signifie aussi « se tenir debout ».

Dans la mesure où le mot jôro dérive de oro, on pourrait garder son origine malayo- polynésienne, encore que « Djourou » en Malais et en Javanais donne à entendre « angle, coin »208. Pour P. Lahady, le jôro est une invocation sacrée, prière d’un orant officiel, sacrifice, pratique religieuse à caractère public qui engage l’autorité cosmo-sacrale209.

Quelles que soient ses origines, le mot jôro a donné naissance aux mots suivants : mijôro, fijoroaña, mpijôro, ampijoroaña. Mijôro est un verbe qui signifie prier, bénir et prier avec invocation de l’entité surnaturelle que sont Zanahary-Dieu, Razana-Ancêtres ou autres esprits. Fijoroaña est l’action de faire le jôro, c’est-à-dire l’action de prier avec invocation, de bénir. Mpijoro est l’officiant, l’orant ou celui qui fait le jôro. Chez les Tsimihety le mpijôro est le mpitanjiny. Ampijoroaña est le lieu où on fait le jôro.

Donc, le jôro est une prière d’invocation de Dieu, Zanahary pour les Malgaches, et des Ancêtres au cours des rites religieux de la religion traditionnelle. On peut dire qu’il s’agit d’une prière au cours de ces rites. C’est une prière prononcée par l’officiant mais qui appartient à la communauté organisatrice de ces rites car l’officiant le fait au nom de toute la communauté. Il s’agit donc d’une prière communautaire. Cette prière a une structure générale. Voici la structure classique de cette prière à Madagascar : au premier plan, c’est l’appel ou l’invocation à (aux) Dieu (x), Zanahary, et aux Ancêtres, Razana, auxquels appartient la terre, afin qu’ils soient présents à l’action rituelle. Deuxièmement c’est la présentation des besoins du groupe avec des offrandes apportées. Et troisièmement c’est la demande de bénédiction qui apportera les fruits demandés210.

Ces éléments du jôro montrent la confiance des Malgaches envers Dieu et les Ancêtres dans leur vie terrestre. C’est-à-dire la réussite dans la vie terrestre dépend surtout de Dieu et des Ancêtres. Cela explique la grande importance accordée par les Malgaches traditionnels au jôro et à ces entités surnaturelles. Souvent les Malgaches font ce jôro à chaque étape et à chaque évènement de la vie. Voici quelques exemples : à la naissance, pendant la circoncision, au mariage, pendant le voyage, au changement de demeure, pendant la

207

Cf. Robert JAOVELO-DZAO, op. cit., 1996, p. 104.

208

Cf. Id.

209 Cf. Pascal LAHADY, op. cit., 1979, p. 63. 210

plantation, la moisson et jusqu’à la mort. A chacune de ces étapes et évènement de la vie, le jôro a sa spécificité dans son rituel. Par exemple à la naissance, ce qu’on demande pendant le jôro est que l’enfant grandisse comme il faut ; pendant le mariage on demande la descendance ; pendant la plantation, on insiste sur les produits, etc.

Donc comme tout rite, le jôro pénètre la totalité des activités des Malgaches et la quotidienneté tout autant que les grands moments de la vie. Les principales fonctions de l’activité rituelle que représente le jôro à Madagascar sont d’unir le groupe, de sublimer des tensions sociales, de résoudre des conflits, de régénérer la collectivité, de maîtriser les aléas du temps destructeur, d’assurer la continuité du phylum clanique, et de se concilier les puissances telluriques et numineuses211.

2.2.6.2. La conception du Jôro chez les Tsimihety

Pour les Tsimihety, le jôro est toute prière traditionnelle ou toute invocation adressée au Zanahary, Dieu, aux Razana, Ancêtres, et aux Tsiñy ou hian-tany, esprits de la terre ou génies, accompagnée ou non d’un repas rituel ou communautaire de l’assistance. Il peut être non collectif. Chez les Tsimihety, il y a une expression qui dit « mijôro amin-dranonivy », c’est-à-dire, littéralement : prier avec les salives. C’est le cas d’une personne qui prie de manière traditionnelle, individuelle et en silence quand elle se trouve en face d’un très grave danger. C’est pour se sortir saine et sauve de ce danger que cette personne fait cette prière individuelle. Cette expression tsimihety montre aussi la gravité du danger et qu’on en sortira avec difficulté. Chez les Tsimihety, le jôro commence normalement toujours par un cri aigu pour attirer l’attention de (s) Dieu (x)-Zanahary, des Razana et des Tsiny ou hiantany à invoquer. Ce cri aigu est souvent et normalement fait par un autre homme non pas une femme que l’officiant ; dans la plupart des cas, c’est un jeune homme qui le fait. Mais le mpitanjiny lui-même peut aussi le faire. Ce cri aigu est exprimé par ces termes : « HI HI HI ».

Normalement, chez les Tsimihety c’est toujours le mpitanjiny qui fait le jôro ou son remplaçant direct. Quelquefois, le père d’une famille restreinte peut le faire, c’est le cas d’un enfant qui va continuer ses études, et qui demande la bénédiction de ses parents directs. Dans ce cas c’est le père de famille qui le fait. Comme chez presque tous les Malgaches, chez les Tsimihety c’est toujours un homme et non pas une femme qui fait le jôro, sauf exception et évidemment dans le cas de jôro individuel qui est anormal car on est en face d’un danger. Et c’est toujours un homme chef de la famille élargie, chef du fehitry ou chef du clan, qui fait ce jôro chez les Tsimihety.

Sauf pendant le Rasahariaña, voici les différents matériaux utilisés pendant le jôro : une assiette avec de l’eau propre, une cuillère, du toaka, et quelquefois du miel aussi. Pendant le jôro, l’officiant agite l’eau dans l’assiette en faisant un va et vient de verser et de prendre cette eau dans cette assiette avec sa cuillère pendant qu’il invoque Zanahary, Dieu ou dieux, et tous les Razana de la famille et jusqu’à la fin de la prière. Pendant les jôro du Rasahariaña, on n’a pas besoin de miel et de cuillère.

A la fin de ce jôro qui n’est pas celui du Rasahariaña, l’officiant asperge l’assistance avec l’eau dans l’assiette, quelqu’un verse un peu du toaka sur le coin nord-est de la maison si

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le jôro se fait dans une maison et le reste de l’alcool est bu sur place. Le toaka versé au coin nord-est de la maison est pour les Ancêtres car ce coin est réservé aux Ancêtres pour les Tsimihety et pour la plupart des Malgaches. On appelle ce coin chez les Tsimihety « zôrofirarazana », c’est-à-dire coin pour les Ancêtres212. Si une famille fait le jôro, pour les Tsimihety, c’est toujours dans ce coin que cela se fait. Que le jôro s’agit d’une prière de demande, de bénédiction ou de conjuration, c’est toujours dans ce coin qu’il se fait si cela se déroule dans une maison.

Le jôro est donc chez les Tsimihety est un moyen employé par les vivants pour se communiquer à Zanahary-Dieu et aux Razana, Ancêtres, qui sont dans le monde de l’au-delà. Il montre aussi que ces Dieu et Ancêtres sont vivants dans l’autre monde mais ils sont différents des hommes vivant sur la terre.

2.2.6.3. Les Jôro préliminaires du Rasahariaña et leur structure

Pendant le rite du Rasahariaña, il y a deux jôro. Mais avant ce rite, deux jôro préliminaires pourraient avoir lieu. L’existence de deux jôro préliminaires de ce rite dépend des familles organisatrices, des régions, des cas et des circonstances de demande de Rasa, qui conduisent une famille à organiser ce rite.

Le premier de ces deux jôro préliminaires est le « Hôzontsôfina » que nous avons déjà brièvement décrit dans l’évocation du rite du Rasahariaña. Si l’organisation du rite du Rasahariaña se fait à la suite d’une demande de Rasa de la part d’un défunt, ce premier jôro préliminaire est fait presque par tous les Tsimihety de la région de la Sofia. Le contenu de ce jôro est la demande adressée au demandeur d’attendre un peu de temps pour que la famille puisse avoir le temps de préparer l’organisation de ce rite, et la promesse au demandeur d’accorder sa requête dès que la famille sera prête. Pour les familles qui n’attendent pas la demande de Rasa du demandeur pour organiser le Rasahariaña, ce hôzontsôfina n’existe pas. Chez les Tsimihety de la région de la Sofia, il y a des familles qui attendent obligatoirement la demande du Rasa du défunt pour pouvoir organiser un Rasahariaña, et il y a celles qui ne l’attendent pas. Et une même famille peut pratiquer les deux cas selon les circonstances.

Le hôzontsôfina, s’il y a, se tient quelques mois ou quelques semaines avant l’organisation du rite. Il peut même avoir lieu une année avant le Rasahariaña. Cela parce qu’il s’agit de faire attendre le demandeur pour avoir le temps de la préparation de l’organisation du rite.

Voici un exemple de hôzontsôfina : « Hi ! Hi ! Hi ! Zahay tô mampilaza aminare Zanahary ay, are razagna jiaby na ny am-pôkondray na ny am-pôkondreny, tsisy agnavahagna. Hita fô mangaho rasa Raiano, aifa haila nahaizagna zany fô noho ny fahasahiragnagna nanjary tafidabaisotro ny fikarakaragna. Kay mampilaza aminare sy mampagnantegna are zahay tô fô hatao ny fikarakaragna aminjany. Fô izy ndreky magnano raha zany tsy môra, kay are mandiadiasa hely ay. Fô are ndreky tsy maintsy hamiagna ». Traduction : « Hi ! Hi ! Hi ! Nous vous annonçons à vous Dieu (x), à vous tous les Ancêtres, soit les ancêtres paternels, soit les Ancêtres maternels sans distinction. Nous savons que telle personne demande sa part, nous le savons depuis longtemps mais à cause des difficultés, cela

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a tardé. Donc maintenant, nous vous annonçons que nous préparons l’organisation de son Rasahariaña. Puisqu’il n’est pas facile de réaliser des évènements pareils, nous vous demandons d’attendre un peu de temps. Mais nous promettons que nous donnerons sa part. »

Comme structure, ce hôzontsôfina commence par un cri aigu pour attirer l’attention de ceux qu’on va invoquer : Zanahary-Dieu et Razana, Ancêtres. Vient après l’invocation de ce Zanahary et de ces Razana, Ancêtres. Ensuite on procède à l’annonce à ces invoqués de ce qui va se passer, suivi directement du rappel de la demande de part de la part d’un défunt. L’officiant s’excuse ensuite de la non tenue du partage de bien à ce défunt jusqu’au moment du hôzontsôfina malgré la demande insistante du défunt. Et enfin, l’orant qui est le mpitanjiny annonce le programme du Rasahariaña avec la promesse de l’exécuter.

Le deuxième de ces deux jôro préliminaires est le jôro fampilazana mialoha. Ce jôro se tient obligatoirement la veille du jour de Rasahariaña, s’il y en a. Il consiste à annoncer la veille aux Ancêtres ascendants de la famille organisatrice et du demandeur que le lendemain aura lieu le Rasahariaña d’une personne leur descendant qui est déjà morte mais qui n’a pas encore eu sa part.

Dans la région de la Sofia, l’existence de ce jôro dépend surtout des districts. Dans les villages du district d’Antsohihy que nous connaissons et surtout ceux où nous avons mené des enquêtes, à notre connaissance, il n’y a pas ce jôro de la veille. Ce qui se fait la veille du Rasahariaña dans ces villages du district d’Antsohihy est l’annonce de ce rite aux gens du village. Dans les villages des districts de Port-Bergé et de Befandriana-Nord, ce jôro existe. Madame Belle Tenne, originaire du district de Befandriana-Nord, et quelques amis venant de ce district nous tiennent au courant de l’existence de ce jôro dans les villages de ce district. J. J. Randrianandrasana nous signale aussi l’existence de ce rite dans les villages du district de Port-Bergé.

Dans l’exemple que nous allons présenter ici, nous prendrons ce que nous rapporte J. J. Randrianandrasana. Voici un exemple de ce jôro : « Zahay tô mampilaza aminare oay, arôy ana dadilahy, arôy ana dady ery Iada, zay milevigny arôy Mahatsinjo arôy ; milaza amina koa zahay Rabemisy, eo koa are hian-tany jiaby milevigny amy tôy tany tôy. Aifa haila niboaka tamy sikidy ndraiky nôfy, ary namparary lehite, fô mangaho Rasa Rabemisy, kay mampiomagna are zahay oay, fô amaraigny zahay ha gnamia Rasa azy ; ka aza mankarary, aza mahavoa raha ay ! »213 Traduction : « Nous vous annonçons, toi grand père, toi grand- mère, papa qui es enterré là-bas à Mahatsinjo ; nous t’annonçons à toi aussi Rabemisy et à vous tous les esprits de la terre dans cette terre. Il y a si longtemps que Rabemisy est apparu en sikidy et en songe, jusqu’à faire tomber malade, parce qu’il demande sa part. Nous vous tenons au courant en vous annonçant que demain nous lui donnerons sa part ; ne nous fais pas tomber malade et ne nous provoque pas des accidents ».

Comme structure, ce jôro commence par l’invocation et l’annonce à tous les Ancêtres du demandeur et de la famille organisatrice, aux esprits de la terre de ce qu’on va faire le lendemain. Vient ensuite le rappel de demande de rasa de la part du défunt par un songe ou une maladie. Après, c’est l’annonce du Rasahariaña pour le lendemain. Et enfin vient la demande de la santé et de ne pas faire tomber malade tous les membres de la famille.

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Ces deux jôro préliminaires sont centrés sur le rappel d’une demande de Rasahariaña par un défunt, sur l’annonce au Zanahary, aux hian-tany ou tsiñy et aux Razana du programme du Rasahariaña, et sur la promesse de la tenue du rite.

Ces deux jôro montrent l’existence d’un lien réel entre les membres vivants et morts d’une famille dans et par le Rasahariaña, le lien ou le Fihavanana entre la famille organisatrice et leurs Ancêtres. Ils montrent aussi l’interdépendance entre les membres vivants et morts de cette famille élargie. Ils nous permettent de voir que le jôro est un moyen de communication avec Dieu, avec les Ancêtres et avec les esprits de la terre pour les vivants.

2.2.6.4. Les jôro pendant le rite

Le premier jôro du Rasahariaña est l’annonce du rite au Zanahary, aux Ancêtres et au demandeur. Dans la plupart des cas, il est également une annonce aux tsiñy, esprits de la nature ou génies. Il est aussi le moment où on offre l’animal au demandeur. Le deuxième est le Fôtojôro qui se fait pendant le Sôrontsôroño. Le Fôtojôro est l’annonce et l’invitation adressée à tous les Razana de la famille organisatrice à un banquet communautaire.

Voici la structure du premier jôro du Rasahariaña. L’appel ou l’invocation de Zanahary, Dieu, ouvre le jôro ; quelquefois cela est suivi de l’invocation des tsiñy ou des hian-tany qui sont des esprits qui habitent et surveillent la terre. Vient ensuite l’invocation de tous les Razana, Ancêtres, du demandeur et de la famille organisatrice du Rasahariaña, suivi enfin du demandeur lui-même. L’invocation des tsiñy pourrait être à la fin de celle de tous les Razana. La présentation du besoin du groupe à tous les invoqués arrive après. Ce besoin est la raison de l’organisation du rite. Arrive enfin la présentation du bœuf à offrir à ces mêmes invoqués. Et enfin on demande aux invoqués en particulier au demandeur d’accepter l’offrande qui est le bœuf, suivi de la demande de bénédiction ou de satisfaction de la requête. Pour le jôro du Sôrontsôrogno, voici la structure. Au premier c’est l’invocation de Zanahary, des Razana, des tsiñy ou des Hian-tany. Vient ensuite la présentation des viandes cuites du Sôrontsôrogno aux invoqués. Une invitation à manger est adressée après aux Razana et quelquefois aux autres esprits de la terre comme tsiñy ou hian-tany. Cela sera suivi par le moment où les esprits, c’est-à-dire les Razana ou Ancêtres et autres esprits comme tsiñy ou esprits de la terre, mangent. C’est un moment de silence. Après ce moment de silence, le mpitanjiny annonce la fin du repas de ces Razana et les enfants se précipitent pour prendre les restes des Razana et manger ce qu’ils gagnent.

Pour le premier jôro, le mpitanjiny qui est également le mpijôro commence le jôro. Il invoque Zanahary, tous les Razana du défunt demandeur de Rasahariaña, et ce demandeur est cité à la fin pour clôturer l’invocation et l’invitation des Ancêtres de la famille. Après cette invocation de tous ces Razana, le mpitanjiny annonce la raison de la mention des noms de tous ces Razana comme suit : « Ny antony anomonaña areo dia ranona mangataka rasa ka hagnomia rasa azy zahay niany. Ka mba ho tsaratsara aby sy tsy hararirary ny velona. Enga anie mba hoandry ny omby ». Traduction : la raison de la mention de vos noms est que telle personne votre descendant demande sa part, nous la lui donnons maintenant. Que ce Rasahariagna procure aux vivants, vos descendants, la santé. Que le bœuf dorme214.

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Pendant le jôro du Rasahariaña, le mpijôro qui est mpitanjiny joue le rôle d’officiant, et il est obligatoirement un descendant direct des Ancêtres invoqués. Le premier Jôro est fait pendant que le bœuf est encore vivant, et c’est le moment pendant lequel on offre ce bœuf comme Rasa au défunt demandeur de Rasahariaña. Le deuxième jôro ou le Fôtojôro qu’on fait sur le Sôrontsôroño est une offre pour tous les Razana car c’est un repas communautaire avec tous ces Razana membres de la de la famille organisatrice du Rasahariaña215.

Puisque le jôro est un moyen pour les vivants de communiquer avec Zanahary-Dieu, les Ancêtres et tous les autres esprits de la terre, c’est par ce même jôro qu’on appelle Fôtojôro que le mpitanjiny invite les membres de la société de l’au-delà, surtout les Ancêtres, à manger les repas qui leur sont destinés.

Ces deux jôro, le premier jôro et le Fôtojôro, du Rasahariaña ont des points communs

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