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Partie III : Des objets aux sujets

Chapitre 2 : Des sujets d'étude

1. Les études de réception

1.2 La méthode d'enquête : choix et mise en œuvre

1.2.1. La préparation

1.2.1.2. L'ensemble

Notre ensemble801 s'est construit autour d'une demande toute entière formulée autour de la thématique cinématographique et plus précisément autour du cinéma de Quentin Tarantino. Nous assumons le choix de n'avoir pas évoqué en terme de Genre la requête de nos recherches de façon à s'assurer que nos participants et participantes déduisaient bien des extraits visionnés (et non d'une attente de notre part) une lecture en terme de masculinité et de féminité. De plus, nous ne pouvions pas ignorer au moment où nous avons réalisé les entretiens que l'actualité en France était encore fortement marquée par l'adoption de la loi dite du « mariage pour tous », en mai 2013 et des controverses fortement médiatisées autour de l'enseignement de la théorie du Genre dans les écoles qui ont animées le pays entre 2014 et 2015. Or cet ensemble de faits, s'ils sont concomitants à notre période d'entretiens, ne sont pas en lien direct avec nos recherches qui sont centrées sur l'effet constructiviste du cinéma en terme de Genre. L'objectif de la posture choisie, une posture empathique entre spectateurs/spectatrices et amateurs/amatrices de cinéma, était de rendre possible une relation de confiance dont nous espérions qu'elle serait à même de limiter l'effet d'autocensure ou de méfiance quant aux questions sur le Genre qui apparaissaient en cette période comme fortement politisées. Nos entretiens étaient bien semi-directifs puisque le choix des extraits visionnés était le nôtre et non celui des participants-participantes mais le protocole choisi, regarder un extrait puis en parler, ainsi qu'un guide d'entretien souple sous forme de quelques grandes thématiques pour chaque extrait, donnaient la facilité aux enquêté-e-s d'aborder la thématique principale du Genre sous l'angle cinématographique, en laissant la liberté d'aborder ou non la dimension plus intime du concept, de le faire au sein de ce qui peut parfois apparaître comme des digressions par rapport au discours sur le film mais qui sont en réalité de puissants lieux de compréhension de l'incorporation du Genre, comme nous le constaterons.

Cet ensemble est constitué de huit personnes or, comme l'écrit Pierre Molinier, « Plus le nombre de personnes sollicitées est restreint, plus se pose le problème des critères de leur choix. »802. Dans notre cas, nous avons limité nos critères à une connaissance du cinéma de Quentin Tarantino, doublée d'une volonté d'en parler, et à l'âge. Le premier critère semblait évident ; le second nous a paru important au sens où le cinéma de Tarantino peut paraître un cinéma générationnel et que le Genre est également une caractéristique identitaire qui n'est pas stable mais qui au contraire évolue tout au long de la vie. Le groupe a donc été constitué de personnes dont l'âge va de 24 ans pour la plus jeune à 56 ans pour le plus âgé. La représentativité des deux sexes a été respectée puisqu'il s'agit de quatre femmes et de quatre hommes. Trois d'entre eux sont des connaissances qui se sont spontanément proposées de participer et dont nous avions pu appréhender lors d'échanges antérieurs l’engouement pour le cinéma de Quentin Tarantino. Nous sommes entrée en contact avec les cinq autres personnes par le biais de connaissances communes.

Notre choix de procéder à un nombre très limité d'entretiens, huit donc au total, est réfléchi et assumé. « La force heuristique de l'entretien sociologique tient (…) à sa singularité que le sociologue peut faire fonctionner comme cas limite d'analyse qui lui confère un pouvoir de généralité. Restreindre le travail intensif sur un nombre somme toute limité d'entretiens, c'est d'une certaine manière faire confiance aux possibilités de cet instrument d'enquête, notamment celle de faire apparaître la cohérence d'attitudes et de conduites sociales, en inscrivant celles-ci dans une histoire ou une trajectoire à la fois personnelle et collective. »803 écrit Stéphane Beaud.

801 Voir note d'introduction n°29.

802 Molinier Pierre, Habilitation à Diriger des Recherches, Ibid., p.157.

1.2.2. Le moment de l'entretien

1.2.2.1. Le lieu

Les entretiens ont eu lieu dans les endroits choisis par les participants et participantes, de façon à leur permettre d'être le plus à l'aise possible : « Le lieu de l'entretien est important car il est porteur de significations. L'endroit où se déroule l'entretien induit des préoccupations qui apparaissent dans le discours de l'interviewé, il contribue également à déterminer la relation qui s'instaure avec ce-dernier. »804 note Hervé Fenneteau. La majorité d'entre eux/elles ont choisi de me recevoir à leur domicile et c'est le salon qui a accueilli notre rencontre, « isolés par quatre murs des autres temps et espaces sociaux »805 comme l'écrit Florian Voros. Deux participantes ont préféré venir chez nous pour des raisons de commodités personnelles et c'est également dans le salon que nous nous sommes installées. Le choix de cette pièce de vie a semblé naturel car il s'agit du lieu dans lequel nos participants et participantes ont l'habitude de visionner des films, ce qu'ils mentionneront parfois dans le début de l'entretien. Enfin, un des participants nous a reçue sur son lieu de travail, un cinéma municipal dont il est le gérant. L'entretien s'est déroulé dans son bureau, un lieu habituel pour lui et qui correspond à son usage du cinéma puisqu'il nous précisera lors de l'entretien qu'il ne regarde des films que dans une salle de cinéma, il ne possède d'ailleurs pas de poste de télévision, ni d'ordinateur privé.

Dans tous les cas, nous avons été attentive au lieu et au moment choisis par nos participants et participantes car « L'observation de la scène sociale (lieux et personnes) que constitue l'entretien donne des éléments d'interprétation de l'entretien. »806 comme l'explique Stéphane Beaud. Ainsi nous avons pu noter, par exemple, quand nous nous sommes rendue chez une participante qu'à notre arrivée, le conjoint de celle-ci était présent. Il nous a été présenté mais il s'est très rapidement éclipsé et a passé les quatre heures de l'entretien enfermé dans la cuisine, sans en sortir une seule fois et ce, alors même que d'autres pièces de l'appartement étaient inoccupées. La participante nous a installée confortablement dans le grand salon et nous avons remarqué qu'elle a pu au cours de la conversation faire à de multiples reprises allusions à son conjoint mais tout en feignant d'ignorer qu'il se trouvait à quelques mètres de nous en réalité et volontairement reclus dans une pièce à fortes connotations féminines. Or nous apprendrons qu'il s'agit d'un couple composé après une première expérience de vie à deux pour chacun des membres du couple et que la participante paraît avoir reconstruit sa vie sentimentale sur une base essentielle de revendication de sa liberté en tant que femme, ce que semble très bien accepter son nouveau conjoint. Les habituelles injonctions patriarcales influencent donc moins fermement ce couple qui trouve donc « naturel » que « monsieur » soit enfermé dans la cuisine pendant que « madame » participe à l'entretien dans le salon, ce qui va se confirmer à l'analyse du discours de la participante.

Notre ordinateur portable personnel a été utilisé à chaque fois comme support de visionnage des extraits. Nous avons donc toujours été dans une même configuration, à savoir côte à côté avec nos participants et participantes et légèrement en angle puisque justement l'ordinateur était entre nous. Nous avons ainsi, par ce petit stratagème, pu systématiquement nous positionner dans une situation qui nous semble idéale en terme de communication. Le face à face direct peut, on le sait, parfois être vécu comme un espace de confrontation ; le côte à côte réel comme un espace de collaboration trop proche.

804 Fenneteau Hervé , Enquête et questionnaire, 3ième édition, Malakoff, Dunod, 2015, p.33.

805 Voros Florian, « Partager l'intimité des publics : genre, sexualité et complicité hégémonique dans une enquête de

réception », L'entretien, l'expérience et la pratique, Sciences de la société, Ibid., p.193-207.

1.2.2.2. L'enregistrement

Dans tous les cas, nous avons visionné les extraits de films sur notre ordinateur, positionné entre nous donc et qui servait également d'enregistreur de l'entretien. Ce détail n'en est, en réalité, pas un ; ce procédé a en effet permis de faire oublier très vite l'enregistrement qui avait été signalé au début de la rencontre puisque l’ordinateur, allumé et positionné au centre, était aussi le moyen de regarder les films. L'enregistrement qui met, parfois, les personnes peu habituées mal à l'aise n'était donc pas réellement perceptible. De même, nous avons par prudence doublé cet enregistrement par l'usage de notre téléphone portable posé près de nous mais il s'agit, là encore, d'un objet familier à tous nos participants et participantes qui n'y ont, du coup, guère prêté attention.

1.2.2.3. Moment et durée

Nous avons mené nos entretiens entre mars 2015 pour le premier et novembre de la même année pour le dernier. Les huit mois qui les séparent s'expliquent par notre volonté de nous adapter, pour la prise des rendez-vous, aux volontés des participants et participantes. La durée s'est échelonnée entre trois heures pour le plus court et cinq heures pour le plus long, la majorité (six entretiens sur huit) ayant duré quatre heures. Le plus rapide peut s'expliquer par une raison matérielle (la participante avait un temps limité à trois heures fixes à nous accorder) mais également par le fait qu'il s'agit du premier entretien que nous avons mené. La retranscription progressive des suivants qui prépare déjà le travail d'analyse, nous a amenée à aborder de façon plus sereine les autres rencontres ce qui a nous a permis de procéder à des relances de façon plus fine et plus rigoureuse lors des autres entretiens. De plus, et à notre plus grand étonnement, le fait que ce premier rendez-vous ait été fait avec la participante que nous connaissions le mieux a rendu pour nous l'exercice plus difficile. En effet, comme nous étions habituée de longue date à discuter de manière informelle avec cette participante, la mise en situation de l'entretien de recherche s'est avérée finalement plus compliquée car purement exceptionnelle et dérangeant en quelque sorte la routine des conversations amicales. Mais la difficulté due à la familiarité que nous entretenons avec cette participante a été compensée par une liberté de discussion favorable à la constitution d'un matériau dense et riche.

Dans le cadre de nos enquêtes, l'objet cinématographique a permis de débuter les entretiens sous la forme de ce que Jean-Pierre Olivier de Sardan nomme « un bavardage informel »807. La situation de

dialogue conversationnel loin d'être une difficulté, s'est révélée être une aide méthodologique précieuse au sens où elle a permis une situation d'écoute réelle du matériau qui nous a été donné à entendre et notamment avec les participants et participantes que nous connaissions très peu, voire pas du tout (quatre sur les huit). Ce faisant, la prise de contact a été aisée. Nous avons systématiquement présenté à nos participants et participantes les raisons de notre demande d'entretien, dans le cadre d'un travail de recherche, ainsi que les aspects déontologiques de la démarche entreprise. Nous avons ainsi à chaque fois soumis la possibilité d'anonymat (qu'aucun des participants ni participantes n'a souhaité) et nous avons précisé le cadre de cette pratique professionnelle en terme de liberté de parole notamment. Nous avons explicité à nouveau les raisons du choix du participant ou de la participante, à savoir son goût pour le cinéma et notamment celui de Quentin Tarantino et son envie d'en parler808. Nous avons expliqué les modalités de

807 De Sardan Jean-Pierre Olivier, La rigueur du qualitatif. Les contraintes empiriques de l'interprétation socio-

anthropologique, Ibid., p.59.

808 Dans le cas d'un de nos participants, il s'est avéré qu'il déteste le cinéma de Quentin Tarantino comme il nous le signifiera dès les premières minutes de notre rencontre. Grand amateur de cinéma et cinéphile confirmé, il s'était dit intéressé par notre travail de recherche et avait accepté de participer. Lors des premiers contacts, téléphoniques, il

l'entretien. Le fait que nous connaissions quatre des participants et participantes et que les quatre autres aient été mis en relation avec nous par le biais de connaissances communes a cependant facilité cette démarche introductive car une relation de confiance était, de ce fait, d'ores et déjà établie ce qui a permis dans chaque cas de préserver ce que Bourdieu nomme « toutes les

apparences du « naturel » »809 Nous avons été particulièrement attentive à ces premiers instants

d'échange car nous avions conscience de leur importance. Comme le note Stéphane Beaud : « ils

marquent un climat, une « atmosphère », dans laquelle se déroulera ensuite l'entretien. »810

1.2.3. Rapport de pouvoir

Une partie de notre réflexion antérieure au moment des entretiens portait sur les rapports de pouvoir inhérent à cette pratique : « L'entretien sociologique, loin de se réduire à une simple communication de face à face entre A et B (comme le postule toute une tradition de l'entretien issue de la psychologie sociale) est aussi une relation sociale entre deux personnes qui se différencient par leurs caractéristiques sociales, scolaires, sexuelles. C'est un rapport de pouvoir... »811 note Stéphane Beaud.

Dans un premier temps, nous avons tenté de minimiser ces rapports de pouvoir en utilisant le terme de « conversation » avec nos participants et participantes. Cependant, l'explication du cadre des recherches (universitaires et de doctorat) ainsi que le processus mis en place (et en dépit de nos efforts pour minimiser l'importance de ce-dernier : un ordinateur, un téléphone portable et un carnet de notes seulement), s'ils participent à crédibiliser la demande et son protocole, n'en demeurent pas moins autant d'éléments trop éloignés de toute situation quotidienne pour ne pas être remarquables. Aussi avons nous été confrontée avec certains participants et participantes à une tendance à la dépréciation : « Je ne sais pas si je suis un bon client pour ce genre de choses. » affirme Jacques dès les premiers instants ; « Je ne suis pas une connaisseuse. » déclare Marlène au tout début. « D'une certaine manière, une grande partie du travail de l'enquêteur consiste dans l'entretien à annuler ou à faire oublier le sentiment de dépréciation de soi que peuvent éprouver les enquêtés, qui ferait d'eux, à priori, des locuteurs « imparfaits » »812 note Stéphane Beaud. Nous avons donc choisi de préciser le cadre de l'entretien en introduction mais de ne plus y faire allusion ensuite pour nous concentrer sur une écoute active des propos de nos interlocuteurs et interlocutrices. Nous avons cependant noté que le protocole choisi, le fait de regarder un extrait de film puis d'en parler, était un processus qui, par sa simplicité et sa ressemblance avec des situations de la vie ordinaire, la discussion autour d'un film, avait permis très vite au cours de l'entretien une parole libre de la part des participants et participantes.

Élément d'autant plus important qu'un entretien ne ressemble jamais à un autre. Le canevas mis au point ainsi que le processus choisi avaient beau être les mêmes, ils ne sont qu'un cadre puisque « une relation d'entretien se construit de bout en bout, ce dès la première prise de contact, et elle se

nous avait dit ne pas bien connaître le cinéaste ni avoir vu tous ses films mais il s'était engagé à le faire avant que nous nous rencontrions. Ce qu'il ne fera finalement pas. Cet entretien débutera donc pour nous par une situation inédite et inattendue. Nous avons décidé cependant de mener malgré tout l'entretien. Notre hypothèse de l'enrichissement que pouvait apporter à notre travail un point de vue diamétralement opposé aux autres s'est avérée juste.

809 Bourdieu Pierre (sous la direction de), La misère du Monde, Paris, Ibid., 1993. 810 Beaud Stéphane, « L'usage de l'entretien en sciences sociales », Ibid., p.238. 811 Beaud Stéphane, « L'usage de l'entretien en sciences sociales », Ibid., p.238. 812 Beaud Stéphane, « L'usage de l'entretien en sciences sociales », Ibid., p.240.

réfléchit en permanence. »813 comme l'explique S. Beaud. Tout en étant particulièrement attentive aux propos des participants et participantes, nous étions constamment confrontée à une nécessité de « garder la main » si l'on peut oser cette image car l'écoute nécessite déjà en quelque sorte une part d'interprétation. De ce fait, s'il l'on peut parler de « conversation » pour un entretien compréhensif, il n'en reste pas moins vrai qu'il ne s'agit pas d'une « conversation » au sens courant du terme mais bien d'un moment conversationnel que le chercheur/la chercheuse se doit de réfléchir et de mener en toute connaissance de cause : « D'une certaine manière, la rencontre du « chercheur » et de l' « informateur » est placée sous le triple signe d'un désir de savoir (c'est d'une enquête qu'il s'agit), d'un besoin de l'autre (sans discours, pas de travail) et d'un acte de pouvoir (c'est moi qui pose les questions).»814 note Laurent Matthey. Pour autant, l'entretien est une « figure de la rencontre » pour reprendre les mots de L. Matthey et un moment de construction d'une communication dont le chercheur doit apprendre à maîtriser la distance. Ainsi, par exemple, une de nos participantes (Marlène) a fait allusion à un problème qu'elle a vécu et qui l'a profondément marquée sans en dire trop : « Non, c'est vraiment le mauvais moment la mauvaise personne... Bon, tu vois, tu auras beau... Il m'est arrivé une fois de me retrouver dans une situation que je ne souhaite à aucune fille, que j'ai vécue... En plus, j'étais jeune... J'étais encore vierge et quand tu vis ce genre de choses... Tu vois... Bon, c'est... C’est... J'en ai parlé à très peu de monde et quand tu vis ça, tu te dis... C'est pas un manque de... C'est pas un manque de... Comment expliquer ? De... La vigilance quoi. » A ce moment, on remarque que beaucoup de phrases sont incomplètes, qu'elle hésite, qu'elle cherche ses mots. Elle finira d'ailleurs par dire avec un rire gêné : « Bon, je me suis embourbée, là... ». Nous avons décidé à ce moment-là de recentrer la réflexion sur l'extrait en usant d'une relance sur les images visionnées parce qu'il a semblé que nous avions approché la lisière limite de l'intime et que pour garder active la parole de notre participante, il nous a semblé nécessaire de respecter cette frontière. Cet exemple est cité afin de montrer dans une situation concrète un type de choix que nous avons opéré quant à la distanciation nécessaire au cours d'un entretien.

Cependant, nous restons consciente du mythe que constitue l'objectivité totale lors de ce type d'entretien puisque comme toute situation de communication entre des individus, elle portera forcément la marque des deux locuteurs, ainsi que de l'impossibilité d'une distanciation absolue entre le chercheur/la chercheuse et ses participants/participantes, étant donné que l'entretien quand il se veut compréhensif demande qu'un échange conversationnel se produise et qu'il ne saurait avoir lieu sans la participation active des deux individus concernés. Nous tenons d'ailleurs à remercier à nouveau nos participants et participantes pour avoir permis que cette rencontre ait pu avoir lieu. Nous en gardons les souvenirs de moments d’échanges très intéressants et particulièrement féconds. Chacun nous a, par exemple, donné envie de voir ou de revoir certains films, enrichissant par là même notre culture cinématographique. Dans le même temps, nos participants et participantes ont souvent conclu l'entretien en nous remerciant de ce moment de discussion, faisant allusion au fait qu'il était très rare dans leur vie quotidienne qu'ils prennent autant de temps pour parler d'un

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