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Réel hétérogène : l’informe, le bas et l’excrété

CHAPITRE I. EXIGENCE DU REEL

2. E XCES DU REEL

2.4. Réel hétérogène : l’informe, le bas et l’excrété

Ainsi la contingence sartrienne, puisqu’elle est inutile, ne relève-t-elle pas du même registre que l’improbable bataillien ? La réponse à cette question peut être à la fois, nous semble-t-il, négative et positive. D’une part, comme nous l’avons signalé, le fait d’être-là des choses ne doit pas s’exprimer d’après Sartre par un terme tel que l’improbable et ceci dans la mesure où ce dernier risque d’atténuer la priorité ontologique de tout ce qui est en insinuant un avant-être qui porterait le nom de néant192 ; d’autre part, si l’improbable est introduit par Bataille dans le but d’accuser la « disproportion extravagante [...] impossible à prévoir »193 du réel, cette extravagance, dans un premier temps, désigne au même titre que la contingence la force des choses existantes, à ceci près que celle-ci se soulève moins « contre des mots »194, support de significations utilitaires, que contre la raison utilitaire elle-même dont la première forme, comme nous l’avons vu, peut précisément se définir comme une raison de la forme. Si donc pour dévoiler l’effrayante et obscène inutilité des choses contingentes Sartre exige, dans La nausée, qu’on doive d’abord « exister jusque-là », c’est-à-dire s’enfoncer, avec effroi, « jusqu’à la moisissure, à la boursouflure, à

189

Georges Bataille, « Figure humaine », OC, I, 183.

190

Jean-Paul Sartre, N, 185.

191

Ibid., 181.

192

C’est effectivement dans un « vide immense réalisé » qu’est suspendu, selon Bataille, le Moi improbable. Cf. Georges Bataille, « Sacrifices », OC, I, 89.

193

Georges Bataille, « Je ne crois pas pouvoir... (I) », OC, II, 129.

194

l’obscénité »195, c’est pourtant chez Bataille qui, à vrai dire, va plus loin que Sartre dans l’enfoncement au réel – c’est-à-dire, rappelons-le, au « scandale et [à la] terreur »196 – que l’on trouve la mise en relief extravagante d’une telle inutilité à laquelle celui-là attribue d’ailleurs, à partir des années trente, un sens hétérogène.

Avant d’être repris et ostensiblement souligné dans sa célèbre analyse de La

structure psychologique du fascisme parue en deux temps dans La critique sociale197, le

terme « hétérogène » avait été employé dans un autre texte d’une autre revue : il s’agit d’un article intitulé « L’art primitif » publié en 1930 dans Documents. Précisons d’abord que cet article est un commentaire du livre homonyme de Georges Henri Luquet198 selon qui les dessins d’enfant et d’homme dit primitif représentent souvent des grossièretés qui résultent d’une mentalité « primitive » et que l’on considère, d’un point de vue « civilisé » et esthétique, comme sauvages, puérils et hors mesure ; autrement dit, ces dessins se caractérisent par une extravagance qui déforme, suivant certaines normes esthétiques de représentation, les figures représentées. Le commentaire de Bataille intervient exactement au moment où le sens du qualitatif « primitif » glisse – et doit glisser – vers la déformation :

« [...] l’art qui n’est appelé primitif que par abus serait simplement caractérisé par

l’altération des formes présentées, un tel art a existé avec des caractères très accusés dès

l’origine, mais cet art grossier et déformant aurait été réservé à la représentation de la

forme humaine. »199

L’art primitif est un art de déformation ou, comme le souligne Bataille, d’altération dans la mesure où « il s’agit tout d’abord d’altérer ce que l’on a sous la main » et c’est par cette altération qu’il se rapproche d’un geste d’enfant qui consiste très souvent, par exemple, à laisser des traces en promenant les doigts sur des murs et des portes. Si donc les fresques

195

Ibid., 182.

196

Georges Bataille, L’anus solaire, OC, I, 86.

197

L’article de Bataille est publié dans les numéros 10 (novembre 1933, 159-165) et 11 (mars 1934, 205-211) de cette revue dirigée par Boris Souvarine. Cf. notes pour « La structure psychologique du fascisme », OC, I, 668.

198

Dans son ouvrage, Luquet oppose l’art enfantin et l’art primitif – tous deux relevant d’un « réalisme intellectuel » ignorant parfois des éléments visibles du modèle pour traduire ce que l’esprit« en sait » – à l’art du « civilisé adulte » dont le « réalisme visuel » réductible au principe de la ressemblance ne reproduit que « ce que son œil en voit» (Georges Henri Luquet, L’Art primitif, Paris : G. Doin & Cie, 1930, 67).

199

préhistoriques et les griffonnages d’enfant peuvent bien être classés – tel que Luquet le propose – parmi les pratiques du dit « art des formes »200, ce n’est que dans la mesure où ils altèrent les formes préexistantes qui, aux yeux des « civilisés » et des esthètes, se déforment ainsi en ignobles et hétérogènes informités : « le terme d’altération », note Bataille, « a le double intérêt d’exprimer une décomposition partielle analogue à celle des cadavres et en même temps le passage à un état parfaitement hétérogène correspondant à ce que le professeur protestant Otto appelle le tout autre, c’est-à-dire le sacré, réalisé par exemple dans un spectre »201 . Altérer, résumons-le, c’est donc déformer, décomposer et hétérogénéiser. Ainsi l’art primitif est-il un art de l’hétérogène et la question de l’hétérogénéité se formule-t-elle chez Bataille d’abord en termes de forme: hétérogène est ce qui est tout autre, c’est-à-dire ce qui est, en l’occurrence, informe.

A l’époque de Documents, la question de la forme et de l’informe est une des grandes préoccupations de Bataille et elle se pose dès le premier article qu’il a consacré à la revue. « Le cheval académique », texte que nous avons cité, s’ouvre effectivement sur la constatation « des alternances de formes plastiques » basculant entre le style « académique ou classique » et le style « baroque, dément ou barbare »202 : si sur les monnaies grecques antiques sont figurés les chevaux dont « la forme noble et correctement calculée » correspond parfaitement à l’idée hellénique incarnée à la fois dans la philosophie platonicienne et dans l’architecture de l’Acropole, les copies gauloises de ces monnaies représentent en revanche des « chevaux-monstres imaginés » dont la « laideur agressive »203, ignoble et grandiose ne peut être considérée, par ceux qui ont besoin d’idées nobles pour achever l’élévation d’esprit, que comme informe. L’opposition formelle entre le cheval académique et le cheval dément s’étend selon Bataille jusqu’à la représentation humaine de tout le règne naturel, si bien que celle-ci distingue de manière tranchée les animaux domestiques des monstres naturels, l’espace harmonieux et réglé où s’installent les activités humaines des « forêts pourrissantes et les marécages croupis des tropiques » où se cachent et se mangent « des ignominies naturelles »204. Par rapport à la forme normative excluant

200

Georges Henri Luquet, L’Art primitif, op. cit., 1.

201

Georges Bataille, « L’art primitif », OC, I, 251n (nous soulignons).

202

Georges Bataille, « Le cheval académique », OC, I, 159-160.

203

Ibid., 160, 161.

204

tout ce qui est déviant, extravagant ou dément, informe est, par conséquent, tout ce qui à la fois ne peut pas et ne doit pas – tel que nous le suggérons dans une référence au dialogue de Parménide avec Socrate205 – avoir de forme.

Cela dit, l’informe est le premier élément de cette « science de ce qui est tout autre »206 que Bataille nomme l’hétérologie. Cette dernière, dans la mesure où elle se rapporte à l’aspect tout autre des choses, est d’abord une recherche morphologique de toute informité figurant à la fois aux corps humains (œil, bouche, gros orteil), aux corps animaux (chameau, araignée, hippopotame) ainsi qu’aux corps sociaux (abattoir, usine). Ceux-ci représentent tous, dans l’espace physique et psychique, une incongruité qui ne s’intègre aux individus ou à la société qu’en tant que corps étranger, à savoir corps informe : de même que derrière la beauté extérieure d’une fleur se cachent ses organes sexués qui ont un « aspect sordide »207, de même « les actions habiles et les caractères fermes » des mains se base sur « l’hébétude et la basse idiotie »208 des pieds qui s’appliquent au sol et à la boue en tant qu’assise ferme de l’homo erectus ; une araignée est aussi informe qu’un abattoir parce qu’ils sont tous les deux d’une ignoble saleté susceptible de provoquer « une horreur infecte »209 ou une « obsession indélébile de l’ignominie »210. Ainsi il existe une interprétation systématique qui oppose humainement la forme à l’informe, le beau au laid, le pur à l’impur, le noble à l’ignoble et l’hétérologie de l’informe, de ce point de vue, est aux antipodes d’une homologie de la forme dont l’aspiration idéaliste va jusqu’à verticaliser la différence oppositionnelle entre la forme et l’informe en une hiérarchie axiologique du Bien-haut et du Mal-bas :

« En effet, les racines représentent la contrepartie parfaite des parties visibles de la plante. Alors que celles-ci s’élèvent noblement, celles-là, ignobles et gluantes, se vautrent dans l’intérieur du sol, amoureuses de pourriture comme les feuilles de lumière. Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que la valeur morale indiscutée du terme bas est solidaire de cette interprétation systématique du sens des racines : ce qui est mal est nécessairement

205

Cf. supra., 33, note 101.

206

Georges Bataille, « La valeur d'usage de D.A.F. de Sade (1) », OC, II, 61n.

207

Georges Bataille, « Le langage des fleurs », OC, I, 176.

208

Georges Bataille, « Le gros orteil » (1929), OC, I, 202.

209

Georges Bataille, « Le cheval académique », OC, I, 162.

210

représenté, dans l’ordre des mouvements, par un mouvement du haut vers le bas. C’est là un fait qu’il est impossible d’expliquer si l’on n’attribue pas de signification morale aux phénomènes naturels, auxquels cette valeur est empruntée, en raison, précisément, du caractère frappant de l’aspect, signe des mouvements décisifs de la nature. »211

C’est donc au sein de cette architecture de valeurs morales qu’une certaine catégorie

de matières sont considérées comme informes ; en d’autres termes, l’hétérologie de

l’informe doit se fonder sur un matérialisme qui donne « l’interprétation directe, excluant

tout idéalisme, des phénomènes bruts »212. La deuxième année de publication de Documents

se déroule, en effet, à partir d’un article de Bataille intitulé « Le bas matérialisme et gnose », où nous voyons bien de quelle interprétation matérialiste et de quelle matière brute qu’il s’agit :

« [...] j’entends d’un matérialisme n’impliquant pas d’ontologie, n’impliquant pas que la matière est la chose en soi. Car il s’agit avant tout de ne pas se soumettre, et avec soi sa raison, à quoi que ce soit de plus élevé, à quoi que ce soit qui puisse donner à l’être que je suis, à la raison qui arme cet être, une autorité d’emprunt. Cet être et sa raison ne peuvent se soumettre en effet qu’à ce qui est plus bas, à ce qui ne peut servir en aucun cas à singer une autorité quelconque. Aussi, à ce qu’il faut bien appeler la matière, puisque cela existe en dehors de moi et de l’idée, je me soumets entièrement et, dans ce sens, je n’admets pas que raison devienne la limite de ce que j’ai dit, car si je procédais ainsi, la matière limitée par ma raison prendrait aussitôt la valeur d’un principe supérieur (que cette raison servile serait charmée d’établir au-dessus d’elle, afin de parler en fonctionnaire autorisé).»213

Rappelons que Breton, lisant dans Documents le « Matérialisme » de Bataille, avait précisément reproché à Bataille pour son retour offensif, par le biais de la référence à Freud, au « vieux matérialisme anti-dialectique » : souillé, sordide, égrillard, le monde des basses matières qu’a décrit Bataille faisait preuve d’après Breton l’état « de déficit conscient » de l’auteur diagnostiqué comme « signe classique de psychasthénie »214. Quelle que fût la

211

Georges Bataille, « Le langage des fleurs », OC, I, 177-178.

212

Georges Bataille, « Matérialisme » (1929), OC, I, 180.

213

Georges Bataille, « Le bas matérialisme et la gnose » (1930), OC, I, 225 (nous soulignons).

214

brutalité de ce reproche, Bataille n’aurait pas contredit le témoignage de Breton qui avait mis en avant la valeur – ou l’anti-valeur – de son « bas matérialisme ». Le « leitmotiv » du gnosticisme, pour revenir au texte en question, est selon Bataille « la conception de la matière comme un principe actif ayant son existence éternelle autonome » et cette autonomie équivaut à celle du mal entendu non pas comme « absence du bien », mais comme « action créatrice »215 intransigeante au bien. Or, une expression telle que « [ne] se soumettre en effet qu’à ce qui est plus bas [...] [et qu’]à ce qu’il faut bien appeler la matière » pourrait surprendre dans la mesure où elle semble contredire l’exigence soulignée de « ne pas se soumettre [...] à quoi que ce soit ». Le matérialisme, en effet, ne serait qu’ « un idéalisme gâteux » s’il ne faisait que situer « la matière morte au sommet d’une hiérarchie conventionnelle » et constituer ainsi « une forme idéale de la matière »216. Cela dit, la préoccupation du bas matérialisme est loin d’établir une ontologie de la matière idéalisée parce que la matière basse, comme Bataille le précise, « est extérieure et étrangère aux aspirations idéales humaines et refuse de se laisser réduire aux grandes machines ontologiques résultant de ces aspirations » ; autrement dit, il est plutôt question de « confondre l’esprit humain et l’idéalisme devant quelque chose de bas », à savoir quelque chose qui n’est ni idéalisée ni idéalisant en étant toute autre vis-à-vis de l’idée. En un mot, le bas matérialisme n’est pas un idéalisme à l’envers, c’est un « matérialisme intransigeant »217 qui se soulève, en tant qu’hétérogénéité incongrue, contre tout idéal autoritaire et qui n’érige, par ce soulèvement, aucune supériorité quelconque vers laquelle la réalité humaine devrait s’élever et par rapport à laquelle toute réalité deviendrait une sous-réalité. Si donc Bataille, comme Breton le rappelle, « fait profession de ne vouloir considérer au monde que ce qu’il y a de plus vil, de plus décourageant et de plus corrompu »218, c’est que ce monde souillé et sordide est plus réel que toute réalité soumise à une idéalité que les « emmerdeurs idéalistes »219 louangent au nom de surréalité.

Inscrire le bas matérialisme dans le prolongement du gnosticisme est donc d’une importance stratégique pour Bataille en ce que le dualisme ontologique ainsi formulé est

215

Georges Bataille, « Le bas matérialisme et la gnose », OC, I, 223.

216

Georges Bataille, « Matérialisme », OC, I, 179.

217

Georges Bataille, « Le bas matérialisme et la gnose », OC, I, 225.

218

André Breton, « Second manifeste du surréalisme », op. cit., 144.

219

susceptible d’être transformé, pour le dire avec Pierre Macherey, en « dualisme axiologique »220 dont la devise, tel que le passage cité l’indique, est l’insoumission : d’où également la référence de Bataille à Freud pour « emprunter une représentation de la matière »221. Dans sa lettre ouverte contre le surréalisme, Bataille cite un bon nombre de pratiques d’excrétion – individuelles et sociales – dont l’objet commun est des corps étrangers, à savoir hétérogènes :

« L’activité sexuelle, pervertie ou non, l’attitude d’un sexe devant l’autre, la défécation, la miction, la mort et le culte des cadavres (principalement en tant que décomposition puante des corps), les différents tabous, l’anthropophagie rituelle, les sacrifices d’animaux-dieux, l’omophagie, le rire d’exclusion, les sanglots (qui ont en général la mort pour objet), l’extase religieuse, l’attitude identique à l’égard de la merde, des dieux et des cadavres, la terreur qui souvent accompagnée de défécation involontaire, l’habitude de rendre les femmes à la fois brillantes et lubriques avec des fards, des pierreries et des bijoux rutilants, le jeu, la dépense sans frein et certains usages fantastiques de la monnaie, etc... présentent ensemble un caractère commun en ce sens que l’objet de l'activité (excréments, parties honteuses, cadavres etc...) se trouve chaque fois traité comme un corps étranger (das ganz Anderes) c’est-à-dire qu’il peut aussi bien être expulsé à la suite d’une rupture brutale que réabsorbé dans le désir de se mettre entièrement le corps et l’esprit dans un état d’expulsion (de projection) plus ou moins violent. La notion de corps étranger (hétérogène) permet de marquer l’identité élémentaire subjective des excréments (sperme, menstrues, urine, matières fécales) et de tout ce qui a pu être regardé comme sacré, divin ou merveilleux : un cadavre à demi décomposé errant la nuit dans un linceul lumineux pouvant être donné comme caractéristique de cette unité. »222

Dans ce passage dont nous nous excusons de l’excès de longueur, nous retrouvons la désignation explicite de l’hétérogène comme sacré223, encore faut-il préciser que l’un et l’autre s’équivalent dans la mesure où ils se font tous exclure. Si donc hétérogène est ce qui est tout autre, l’altérité de ces objets matériels doit impliquer corrélativement leur

220

Pierre Macherey, A quoi pense la littérature, Paris : Presses Universitaires de France, 1990, 110.

221

Georges Bataille, « Matérialisme », OC, I, 180.

222

Georges Bataille, « La valeur d'usage de D.A.F. de Sade (1) », OC, II, 58-59.

223

expulsabilité ; en d’autres termes, hétérogène est tout ce qui est exclu, expulsé et, si l’on permet, excrété224. Ainsi nous pouvons conclure que le bas matérialisme de Bataille est une hétérologie des basses matières dans la mesure où il se réfère à tout ce qui peut être classé, dans un corps humain comme dans un social, comme excrément : l’organe velu d’une fleur et le gros orteil d’un corps humain ne sont pas simplement informes, ils sont aussi des « parties honteuses » que le système idéaliste de représentation ne cesse de dissimuler, d’ignorer et d’expulser sans pouvoir pourtant s’en arracher. Par un « jeu des lubies et des effrois, des nécessités et des égarements », le regard humain ne voit en ces matières qu’une « basse idiotie »225 dont il cherche à s’éloigner autant que possible. En tant qu’hétérologie du bas, le matérialisme intransigeant ne se satisfait pas donc d’une découverte de la pure contingence du réel, il exige en revanche un enfoncement dans le réel – soit celui où, comme le dit Bataille, « il existe un peu partout des explosifs qui ne tarderont peut-être pas à aveugler »226 les yeux – pour que nous puissions « oser regarder » et « oser exiger que d’autres voient avec nous ce qui est »227.

224

Concernant cette science de ce qui est tout autre, Bataille écrit que « le terme d’agiologie peut-être plus précis mais il faudrait sous-entendre le double sens d’agios (analogue au double sens de sacer) aussi bien

souillé que saint. Mais c’est surtout le terme de scatologie (science de l’ordure) qui garde dans les circonstances actuelles (spécialisation du sacré) une valeur expressive incontestable, comme doublet d’un terme abstrait tel qu’hétérologie » (Georges Bataille, « La valeur d'usage de D.A.F. de Sade (1) », OC, II, 62-63n).

225

Georges Bataille, « Le gros orteil », OC, I, 202.

226

Georges Bataille, « La pratique de la joie devant la mort » (1939), OC, I, 558 (nous soulignons).

227

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