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Chapitre 3 : Méthodologie

3.4. Le corpus des répondants

Les données de la présente étude proviennent donc de 12 répondants, ayant travaillé dans l'une des quatre coopératives à l'étude et ayant accepté de participer à l'enquête. Voici donc leur description générale.

3.4.1. Mountain Equipment Co-op (MEC)

Les trois répondants du MEC sont deux travailleurs et une travailleuse, tous trois à temps partiel. Ils travaillaient au MEC en même temps qu'ils poursuivaient leurs études. Ils étaient tous déjà membres du MEC, en tant que consommateur, avant leur embauche. Les trois avaient moins de 25 ans, étaient célibataires sans enfant, et avaient un salaire annuel de moins de 15 000 $. Voici, plus en détail, la description de ces trois participants.

Charles25 était employé au MEC depuis quelques mois au moment de l'entrevue. Il occupait le poste de conseiller au plancher et à l'entrepôt. Étudiant à la maîtrise, son emploi au MEC permettait de couvrir ses dépenses. Comme autre source de revenus, Charles avait aussi des contrats de recherche à l'Université. Malgré son affection pour MEC, il ne se voyait pas y travailler à très long terme. Il aspirait plutôt à faire de la recherche dans son domaine d'étude.

Annie travaillait au MEC depuis un peu plus de deux ans au moment de l'entrevue. Elle était conseillère sur le plancher du magasin. Elle était étudiante au bac à temps plein au moment de l'entrevue, et travaillait autour de 20 heures par semaine au MEC. Elle voyait cet emploi comme temporaire. Pour elle, la souplesse que MEC permettait était parfaite durant ses études, mais elle ne se voyait pas y travailler à plus long terme. Au moment de l'entrevue, Annie avait déjà l'intention de quitter l'entreprise, puisqu'elle allait terminer ses études et quitter la ville de Québec.

Le troisième répondant de cette coopérative, Étienne, était nouvellement embauché au MEC depuis quelques semaines. Il était lui aussi conseiller sur le plancher. Il était étudiant au bac à l'Université Laval et occupait un autre emploi dans le communautaire au moment de l'entrevue. Il voyait ces deux emplois comme complémentaires, lui permettant de combler, par le travail, deux de ses passions. Il ne se voyait pas faire carrière chez MEC, mais se disait pouvoir y rester environ quelques années, pendant ses études.

3.4.2. La Barberie

Dans le cas de la Barberie, nous avons deux travailleuses et un travailleur. Les trois employés travaillaient à temps plein au moment de l'entrevue, mais ils avaient une situation d’emploi différente.

Simon travaillait à la Barberie depuis environ 5 ans au moment de l'entrevue. Il occupait le poste de barman. Il était membre de la coopérative et siégeait au CA. Il travaillait à temps plein à la Barberie, mais aurait aimé avoir plus d'heures de travail hors de la saison estivale. Comme la Barberie offre moins de travail hors de la haute saison, il ne pouvait pas travailler autant qu’il le souhaitait toute l’année malgré son statut de travailleur à temps plein. Il n'avait pas d'autre emploi pour compenser ce manque au moment de l'entrevue. Il disait qu’il aimerait continuer à travailler à long terme à la Barberie, mais que s'il n'arrivait pas à avoir plus de travail, il se pourrait qu'il se tourne vers un autre domaine. Simon avait entre 40 et 54 ans, était célibataire et n'avait pas d'enfant. Son salaire annuel était entre 15 001 $ et 30 000 $. Il détenait un DEC.

Au moment de l'entrevue, Laurence travaillait à la Barberie depuis quelques mois. Elle était serveuse. Contrairement aux autres répondants de cette coopérative, elle n'était pas une employée permanente, mais saisonnière. Elle avait été embauchée pour la période estivale, où l'entreprise a un besoin plus grand de personnel. Son statut ne lui permettait pas d'être membre de la Barberie, bien qu'elle y travaillait à temps plein. Pour obtenir cette possibilité, elle devrait obtenir un poste permanent. Elle a dit être prête à travailler pour la Barberie durant un autre été, mais elle ne se verrait pas y travailler à l'année. Laurence avait entre 25 et 39 ans et était célibataire sans enfant. Elle détenait une maîtrise au moment de l'entrevue et son salaire annuel était de moins de 15 000 $.

Myriam travaillait au MEC depuis à peu près 8 ans au moment de l'entrevue. Elle y occupait un poste de direction, et était à la fois serveuse. Ses années d'expérience dans la coopérative l'ont amenée à effectuer plusieurs postes différents dans la gestion de la coopérative. Elle souhaitait faire carrière à la Barberie. Myriam avait entre 25 et 39 ans au moment de l'entrevue. Elle était célibataire et n'avait pas d'enfant. Elle détenait un bac et avait un revenu annuel se situant entre 45 001 et 60 000 $.

3.4.3. La librairie Pantoute

Les trois répondants de la librairie Pantoute sont des hommes qui travaillent à temps plein comme libraire. Les trois travaillent au magasin de la rue Saint-Jean. Ils ont tous été embauchés avant que la librairie ne devienne une coopérative et sont membres de la coopérative.

Denis travaille pour la librairie depuis plus de 15 ans. Il a travaillé la plus grande partie de sa vie pour cette entreprise et souhaite y finir sa carrière. Il siégeait sur le CA de la coopérative au moment de l'entrevue. Il avait entre 40 et 54 ans et était célibataire, sans enfant. Il détenait un bac et avait un revenu annuel entre 30 001 $ et 45 000 $.

Marc travaillait pour Pantoute depuis un peu plus de 5 ans au moment de l'entrevue. Il ne pensait pas terminer sa vie professionnelle à la librairie, mais souhaitait y rester encore longtemps, puisque c'est un milieu de travail qu'il apprécie. Il avait entre 25 et 39 ans, était célibataire et n'avait pas d'enfant. Il détenait un bac et avait un salaire annuel entre 15 001 $ et 30 000 $.

Guillaume travaillait lui aussi pour la librairie depuis plus de 5 ans. Il disait envisager de plus en plus l'idée de passer sa vie professionnelle chez Pantoute. Ce travail le passionnait, et à moins d'obtenir un poste en enseignement dans son domaine, il n'envisageait pas de quitter l'entreprise. Il avait entre 25 et 39 ans, et était conjoint de fait au moment de l'entrevue. Il n'avait pas d'enfant, et le revenu annuel de son ménage était entre 45 001 $ et 60 000 $. Guillaume détenait une maîtrise.

3.4.4. La Coop Zone

Pour la Coop Zone, nous avons trois répondants, avec une situation d'emploi très différente. L'un d'un à un poste de direction, un autre est à temps partiel, et un autre n'était plus en emploi au moment de l'entrevue, mais pensait retourner travailler à la coopérative.

Benoît occupait un poste de direction pour la Coop Zone depuis plus de 15 ans. Il souhaitait terminer sa vie professionnelle dans cette entreprise. Il était membre de la coopérative depuis qu'il y travaille. Il avait plus de 55 ans, était marié et avait des enfants majeurs. Il était propriétaire de son logement, et avait un revenu annuel de plus de 75 000 $. Benoît détenait un certificat en administration.

Frédéric travaillait pour la Coop Zone depuis quatre ans. Il a occupé plusieurs postes durant ces années, mais était conseiller à l'informatique au moment de l'entrevue. Il étudiait au Cégep et travaillait à la coopérative à temps partiel durant l'année scolaire, et à temps plein durant l'été. La Coop Zone était pour lui un emploi durant ses études, qu'il se voyait conserver pendant encore quelques années peut-être, mais pas au-delà. Il est devenu membre de la coopérative quelques années après y avoir été embauché, pour obtenir de meilleurs prix lorsqu'il achète à la coopérative. Frédéric avait entre 18 et 24 ans, était célibataire et n'avait pas d'enfant. Son revenu annuel personnel était de moins de 15 000 $, mais, comme il vivait chez ses parents, le revenu de son ménage était de plus de 75 000 $. Maxime est le seul répondant de l'enquête qui ne travaillait pas dans une coopérative au moment de l'entrevue. Il avait cependant travaillé à la Coop Zone pendant environ deux ans. Contrairement aux deux autres répondants de cette coopérative, il ne travaillait pas au magasin du pavillon Maurice-Pollack, mais à la succursale de Saint-Roch. Pour cette raison, son expérience dans la coopérative est différente des autres, et c'est pourquoi il a été ajouté à l'enquête. Aussi, bien qu'il ne travaillait plus à la Coop Zone au moment de l'entrevue, il envisageait l'idée de retourner y travailler. La Coop Zone était sa deuxième expérience dans une coopérative, ayant déjà travaillé pour la coopérative étudiante de son cégep par le passé. Il travaillait à temps partiel, avec quelques quarts à temps plein dans les débuts de session, lorsque le magasin était plus achalandé. Pour lui, la Coop Zone était un emploi d'appoint, puisqu'il travaillait à son compte. Maxime avait quitté cet emploi pour se concentrer sur ses contrats en tant que travailleur autonome, mais envisageait l'idée d'y retourner s'il n'obtenait pas plus de contrats. On lui avait offert un poste permanent à temps

plein à la coopérative, ce qu'il a refusé pour se concentrer sur ses projets. Il était membre de la coopérative avant d'y travailler, puisqu'il consommait déjà dans la coopérative. Maxime avait entre 25 et 39 ans. Il était conjoint de fait et avait des enfants. Le revenu annuel de son ménage se situait entre 15 001 $ et 30 000 $. Il détenait un DEC, avait commencé un bac et avait complété plusieurs formations avec emploi Québec et au privé.