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CHAPITRE 7 LE CLASSEMENT DES VIEUX VILLAGES EN CHINE

II. D’autres classements des vieux villages

2. Villages traditionnels

(1) Le contexte

Constatant que le statut des Villages célèbres d’histoire et de culture de Chine ne couvre qu’une minorité des beaux villages traditionnels nécessitant une protection en urgence face à une diversité de dégradations et de destructions, et faisant écho au discours du premier ministre Wen Jiabao sur l’importance de la protection des patrimoines matériels et immatériels et de la culture traditionnelle lors de la discussion libre141 à l’occasion du 60e anniversaire de l’Institut central des recherches culturelles et historiques (zhongyang wenshi yanjiuguan) le 6 septembre 2011, le Ministère du Logement et de la Construction urbaine et rurale, le Ministère de la Culture, l’Administration du Patrimoine culturel et le Ministère des Finances ont adressé ensemble le 16 avril 2012 à leurs subalternes provinciaux la « Circulaire sur l’entreprise de l’inventaire des villages traditionnels » (guanyu kaizhan cunluo cunluo diaocha de

tongzhi). Le but de l’inventaire est « de connaître complètement la quantité, la typologie, la répartition et l’état d’existence des villages traditionnels en Chine, afin de servir au classement des Villages traditionnels de Chine pour construire enfin un système de protection scientifique et efficace de ceux-ci. »

province du Sichuan.Leur population se montait à 309 600 habitants au recensement de 2010.

139Endommagé par le séime du 12 mai 2008, ce village a été parfaitement restauré deux ans après grâce à l’aide de la

province du Hunan selon la volonté du gouvernenment central.

140Ce village a été cruellement détruit par le séime du 12 mai 2008 et reconstruit deux ans après grâce à l’aide de la

province du Hunan selon la volonté du gouvernenment central.

141La discussion libre ou la causerie (en chinois, zuotanhui) est une forme de réunion traditionnellement préférée par le

Parti Communiste Chinois. Le but initial est de faire échanger librement les avis entre les différents milieux ou entre les organisations du Parti et les personnalités hors du Parti, sous une forme plus ou moins informelle et en créant une certaine convivialité. Mais dans la pratique réelle, avec la présence des personnages importants du Parti qui, se conformant à l’habitude, donne un discours considéré toujours comme important à la fin, elle n’est pas autant informelle. « Discussion libre » la plus connuejusqu’à présent est sans doute celle sur la Littérature et l’Art de Yan’an (Yan’an Wenyi Zuotanhui) en mai 1942 lors de laquelle, Mao Zedong a donné un fameux discours qui a traité le rôle de la littérature et de l’art dans le pays. Les deux points principaux étaient : (1) que tout l’art devrait refléter la vie de la classe ouvrière et considérer les ouvriers comme public ; (2) et que tout l’art devrait servir la politique et l’avancement de socialime en particulier.

(2) La définition

Selon la Circulaire, « la culture traditionnelle chinoise prend racine dans les villages. Renfermant un riche patrimoine culturel, les villages traditionnels sont le support et le témoignage de la civilisation chinoise. » Ainsi, elle définit le village traditionnel comme : « tout village ayant pris forme assez tôt, possédant des ressources traditionnelles assez

riches et muni par conséquent à un certain degré, de valeurs historiques, culturelles, scientifiques, artistiques, sociales et économiques, et méritant ainsi une protection. »

Tout village qui satisfasse satisfaisant à l’une des trois conditions suivantes fait objet d’inventaire :

a. Le village garde intégralement une physionomie traditionnelle au niveau architectural. Les constructions historiques et vernaculaires ainsi que les monuments historiques constituent un seul tenant ou une superficie totale qui présente plus d’un tiers de celle du village, montrant ainsi une physiomonie traditionnelle d’une certaine époque historique.

b. La localisation et l’agencement du village respectent la tradition. Respectant la tradition et reflétant les caractéristiques locales et les contextes historique et culturel, la localisation du village permet à celui-ci de profiter au maximum des conditions naturelles pour mener un mode de vie et de production propice. Conservé intégralement, l’agencement du village témoigne aussi délicatement d’une culture traditionnelle ainsi que de ce mode de vie et de production.

c. Le patrimoine immatériel se perpétue dans le village. Le village possède un riche patrimoine immatériel qui manifeste un fort caractère du pays et de l’ethnie minoritaire en question ; ou possède des biens de patrimoine immatériel qui sont classés par la province ou l’Etat et se perpétuent sainement.

Est né ainsi un nouveau système de classement des vieux villages chinois : Villages traditionnels de Chine (zhongguo chuantong cunluo). Les gouvernements locaux se sont mobilisés rapidement et ont inventorié en 5 mois 11 496 villages, dont 5 121 candidats pour le titre des Villages traditionnels de Chine.

(3) Le système des normes d’évaluation des Villages traditionnels de Chine

Pour évaluer les villages proposés par les provinces, les autorités compétentes mentionnées ci-dessus ont publié ensemble le 22 août 2012 une version d’essai du « Système des normes d’évaluation des Villages traditionnels » (Chuantong cunluo

Bourgs et Villages, se divisent en trois groupes, correspondant respectivement aux trois conditions ci-dessus mentionnées :

Groupe 1 : normes concernant l’architecture et les constructions, 100 points :

a. Ancienneté, traduite à deux niveaux, 10 points maximum : i. date de la plus vieille construction existante, 4 points maximum (dynasties Ming et antérieures, 4 points ; dynastie Qing, 3 points ; République de Chine (1912-1949), 2 points ; de la fondation de la République populaire en 1949 jusqu’en 1980, 1 point) ; ii. date de la réalisation intensive de l’ensemble des constructions, 6 points maximum (dynasties Qing et antérieures, 6 points ; République de Chine (1912-1949), 4 points ; de la fondation de la République populaire en 1949 jusqu’en 1980, 3 points).

b. Rareté, traduite par la catégorie des unités de sauvegarde du patrimoine, 10 points maximum : 5 points pour une première unité de catégorie nationale, 2 points en plus pour chaque unité de catégorie nationale de plus ; 3 points pour une première unité de catégorie provinciale, 1,5 points en plus pour chaque unité de catégorie provinciale de plus ; 2 points pour une première unité de catégorie districtale, 1 point en plus pour chaque unité de catégorie districtale de plus ; 1 point pour une première unité inventoriée par le dernier inventaire national du patrimoine culturel sans avoir défini la catégorie, 0,5 point en plus pour chaque telle unité.

c. Dimension, traduite par la superficie totale des constructions traditionnelles, 20 points maximum : plus de 5 hectares, 15 - 20 points ; 3-5 hectares, 10-14 points ; 1-3 points, 5-9 points ; 0-1 hectare, 0-4 points.

d. Proportion, soit le pourcentage de la superficie totale des constructions traditionnelles par rapport à celle de l’ensemble du village, 15 points maximum : plus de 60%, 12-15 points ; 40-60%, 8-11 points ; 20-40%, 4-7 points ; 0-20%, 0- 3 points.

e. Diversité, 10 points maximum. Il s’agit de la diversité des usages ou fonctions incarnée par les constructions, par exemple, habitation, commerce, défense, relais, temple des ancêtres, temple de(s) dieu(x), école, pavion et tour, etc.. Chaque catégorie gagne 2 points.

f. Intégrité, 15 points maximum.Il s’agit effectivement de l’état de conservation de l’ensemble des constructions traditionnelles existantes ainsi que les détails architecturaux et les alentours de celles-ci : i. 12-15 points pour la satisfaction aux normes suivantes : L’ensemble des constructions traditionnelles existantes ainsi que les détails architecturaux et les alentours de celles-ci conservent un statu quo

ante ; l’ensemble des constructions traditionnelles existantes forme un seul tenant

différentes parties ; habité par les autochtones, le secteur historique du village garde encore un dynamisme sensible.ii. 8-11 points pour la satisfaction aux normes suivantes : L’ensemble des constructions traditionnelles existantes ainsi que les détails architecturaux et les alentours de celles-ci conservent un statu

quasi quo ante ; muni d’une qualité architecturale plutôt bonne et avec peu de

constructions contrastant désagréablement à l’intérieur ou aux alentours, l’ensemble des constructions traditionnelles existantes forme un seul tenant ou presque, gardant à peine une harmonie en gros ; le secteur historique du village est encore habité par des autochtones. iii. 4-7 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Certaines constructions traditionnelles connaissent un écroulement partiel, mais gardent encore leurs charpentes ; les détails architecturaux sont partiellement conservés et témoignent du style et du caractère d’une certaine époque historique ; les alentours connaissent aussi une certaine dégradation, avec une présence sensible des constructions contrastant désagréablement. iv. 0-3 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Les constructions traditionnelles se sont écroulées majoritairement, mais conservent encore une partie des éléments et détails architecturaux qui témoignent des style et caractère locaux d’une certaine époque historique ; les alentours connaissent une dégradation considérable.

g. Valeur technologique et esthétique, 12 points maximum : i. 9-12 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Les constructions traditionnelles restantes témoignent à tous les égards (forme, structure, matière, décoration, etc.) des caractéristiques typiques de la région ou de l’ethnie minoritaire concernée et montrent une technologie particulière. Raffinement réalisés, les détails et la décoration sont munis d’une haute valeur technologique et esthétique. ii. Témoignent à certains aspects (forme, structure, matière, ou décoration, etc.) des caractéristiques courantes de la région ou de l’ethnie minoritaire concernée, les constructions traditionnelles restantes reflètent la culture et l’esthétique régionales. Une partie des constructions possède une décoration d’une certaine valeur esthétique.iii. Munie d’une valeur esthétique ordinaire, les constructions traditionnelles restantes n’arrivent pas à témoigner des caractéristiques courantes de la région ou de l’ethnie minoritaire concernée, mais leurs réalisation et décoration reflètent les caractéristiques vernaculaires. Reflètent la culture et l’esthétique régionnales.

h. Perpétuation, 8 points maximum. Il s’agit de la perpétuation de l’ensemble du savoir-faire, de l’art et de la technologie, du goût et du style, ainsi que du choix des outils et des matérielslié à la réalisation d’une architecture traditionnelle d’une région donnée.

a. Ancienneté, plus précisément la date de la réalisation de l’actuelle localisation du village, 5 points maximum : 5 points pour les dynasties Qing et antérieures ; 3 points pour la République de Chine (1912-1949) ; 1 point pour l’après-fondaction de la République populaire en 1949.

b. Diversité, 15 points maximum. Il s’agit de la diversité des éléments historiques environnementaux, par exemple, viellie voie d’eau, rue commerciale, construction publique, lieu de rencontre, forteresse, porte d’entrée, port, pavion et tour, arbre centenaire ou pluri-centenaire, etc.. Chaque catégorie gagne 2 points.

c. Intégrité, 30 points maximum. Il s’agit de l’état de conservation de l’agencement traditionnel : i. 26-30 points pour la satisfaction aux normes suivantes : L’ensemble de l’agencement ainsi que celui des rues et ruelles conservent un statu

quo ante ; les vieux équipements à usage publique se conservent parfaitement et

servent encore considérablement pour la vie comme pour la production ; sans aucune nouvelle construction contrastant désagréablement, la physionomie tradionnelle est bien maintenue aussi et offre une agréable harmonie à la vue. ii. 16-25 points pour la satisfaction aux normes suivantes : L’ensemble de l’agencement ainsi que celui des rues et ruelles conservent un statu quasi quo

ante ; les vieux équipements à l’usage publique se conservent plutôt bien et

servent encore plus ou moins pour la vie comme pour la production ; avec peu de nouvelles constructions contrastant désagréablement, la physionomie tradionnelle est maintenue globalement. iii. 6-15 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Avec le plan du village globalement conservé et une concentration plus ou moins sensible des constructions traditionnelles, l’agencement initial du village ainsi que l’ancien système des rues et ruelles peuvent être identifiés avec peu de peine. Les vieux équipements à l’usage publique servent peu. Avec la présence sensible des nouvelles constructions contrastant désagréablement, la physionomie tradionnelle se perd considérablement. iv. 0-5 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Avec la destruction majeure du plan initial du village, l’ancien système des rues et ruelles ne peut être identifié qu’en par fragments. Les vieux équipements à l’usage publique ne servent plus. Avec la forte présence des nouvelles constructions contrastant désagréablement, la physionomie du village connaît une vraie confusion.

d. Valeur scientifique et culturelle, 35 points maximum. Plus précisément, il s’agit d’une multi-valeur (scientifique, culturelle, historique et archéologique) ou autrement dit d’une intelligence dont témoignent la localisation, le plan et la construction du village.

e. Harmonie, 15 points. Il s’agit de l’état de la conservation d’une harmonie supposée initialement existant entre le village et son environnement, autrement dit les paysages naturels et culturels des alentours du village.

Groupe 3 : normes concernant la conservation du patrimoine immatériel.

a. Rareté, traduite par la catégorie du bien le mieux classé, 15 points maximum : mondiale, 15 points ; nationale, 10 points ; provinciale, 5 points.

b. Diversité, traduite par le nombre des biens classés, 5 points maximum : 1 point chaque bien provincial ; 2 points pour chaque bien national ou mondial.

c. Ancienneté, soit l’âge du plus vieux patrimoine qui se transmet de génération en génération sans interruption, 15 points maximum : plus de cent ans, 15 points ; entre 100 et 50 ans, 8 points.

d. Portée, traduite par le nombre des pratiquants de tel ou tel patrimoine, 5 points maximum : le village entier, 5 points ; plus de 30 personnes, 4 points ; 10-30 personnes, 3 points ; moins de 10 personnes, 2 points.

e. Légitimité du titre de « passeur du patrimoine immatériel » (feiwuzhi wenhua

yichan chuanchengren), celui qui transmet un patrimoine immatériel donné à la

génération suivante, 5 points maximum : titre légitimé par la province ou par l’Etat, 5 points ; titre légitimé par la municipalité départementale, 3 points.

f. Vivacité du patrimoine, soit l’état de transmission du patrimoine, 25 points maximum : bon, 25 points ; passable, 18 points ; en péril, 10 points.

g. Dépendance du patrimoine au village, 30 points maximum : i. 26-30 points pour la satisfaction aux normes suivantes : La production et la perpétuation du patrimoine ont une dépendance absolue vis-à-vis du village et de son environnement, autrement dit, sans le village en question, le patrimoine en question. ii. 16-25 points pour la satisfaction aux normes suivantes : La production et la perpétuation du patrimoine dépendent sensiblement du village et/ou de son environnement ; la présence ou la représentation du patrimoine demande la participation et l’organisation des villageois et ceux-ci créent ainsi une organisation populaire à cette fin. iii. 6-15 points pour la satisfaction aux normes suivantes : la présence ou la représentation ainsi que la transmission du patrimoine ont un lien considérable avec le village en question ; le patrimoine en question est un patrimoine propre à la région et le village en question n’en est pas l’unique lieu héritier. iv. 0-5 points pour la satisfaction aux normes suivantes : Le patrimoine en question peut être indépendant du village en question.

Deux remarques peuvent se faire sans difficulité en examinant le système ci-dessus : a. Malgré sa complexité, ce système permet un classement plus important que celui

des Villages célèbres d’histoire et de culture, puisqu’il suffit de satisfaire seulement à l’un des trois groupes de normes pour les villages candidats, offrant ainsi une possibilité au moins trois fois plus importante que celle de ce dernier. b. La localisation et l’agencement du village ainsi que la conservation du patrimoine

du fait que chacun constitue un groupe de conditions de classement, et est indépendant des deux autres.

La première remarque peut s’expliquer par un désir ardent de l’Etat pour une patrimonialisation et une protection couvrant un plus grand nombre de villages dits « traditionnels », même si certains d’entre eux connaissent déjà une certaine dégradation ou qu’ils semblent assez jeunes surtout aux yeux des Européens. Car même les villages âgés de quelques décennies (construits avant les années 1980) ont la possibilité de se porter candidat.

La deuxième remarque témoigne d’une évolution réelle de notion du patrimoine concernant les vieux villages en Chine, soit d’une protection des bâtis (donc matérielle) à une protection intégrale (dont matérielle et immatérielle). Le village est enfin considéré comme un espace aux dimensions multiples, un cadre de vie et de production vivant, et plus seulement un regroupement de bâtis.

Par ailleurs, depuis longtemps, le manque de financement pose une difficulté importante pour la protection des vieux villages. La participation du Ministère des Finances donne le signe de la résolution de l’Etat à l’égard de l’aide financière. Selon Chine Nouvelle, plus d’un milliard de yuans seront ainsi investis par le gouvernement central en trois ans, sans compter les financements régionaux et locaux142. Une première liste des 327 villages sélectionnés a été publiée le 16 juillet 2014 pour recevoir chacun un premier financment de près de 20 millions de yuans de la part de l’Administration du Patrimoine culturel et du Ministère des Finances143.

(4) Les listes nationales

Jusqu’à présent, deux classements ont été effectués, avec une première liste du 17 décembre 2012 comprenant 646 villages et une deuxième liste du 26 août 2013 comprenant 915 villages. Le nombre total des deux listes s’élève à 1 561, soit 5,7 fois celui des six listes des Villages célèbres d’histoire et de cutlure de Chine (s’élevant lui, à 276 villages). La troisième liste sera publiée dans l’année courante selon la « Circulaire sur l’ordre de mener rapidement à bien la recommandation des candidats à la troisième liste des Villages traditionnels de Chine » (Guanyu zhuajin zuohao disanpi zhongguo

chuantong cunluo tuijian shangbao de tongzhi) adressée 14 mars 2014 par le Minitère du

Logement et de la Construction urbaine et rurale à ses départements provinciaux. Tableau 7-4 : Classement des provinces selon le nombre de villages classés par les deux premières listes des

« Villages traditionnels de Chine »

142http://news.xinhuanet.com/mrdx/2014-05/01/c_133303073.htm

N° Province Nombre total sur les

deuxlistes Nombre première liste sur la Nombre deuxième liste sur la

1 Yunnan 294 62 232 2 Guizhou 292 90 202 3 Guangdong 91 40 51 4 Zhejiang 90 43 47 5 Jiangxi 89 33 56 6 Fujian 73 48 25 7 Hunan 72 30 42 8 Shanxi 70 48 22 9 Guangxi 69 39 30 10 Anhui 65 25 40 11 Sichuan 62 20 42 11 Henan 62 16 46 13 Hubei 43 28 15 14 Hebei 39 32 7 15 Qinghai 20 13 7 16 Chongqing 16 14 2 16 Shandong 16 10 6 16 Jiangsu 16 3 13 19 Pékin 13 9 4 19 Gansu 13 7 6 19 Shaanxi 13 5 8 22 Mongolie intérieure 8 3 5 23 Hainan 7 7 0 23 Xinjiang 7 4 3 25 Tibet 6 5 1 26 Shanghai 5 5 0 27 Ningxia 4 4 0 28 Heilongjiang 3 2 1 29 Jilin 2 0 2 30 Tianjin 1 1 0 31 Liaoning 0 0 0 Au total 1561 646 915

Niveau moyen national 50 21 30

N.B. : En couleur jaune : provinces du Nord.

En gros, le classement des provinces selon le nombre des « Villages traditionnels de Chine » ressemble à celui selon le nombre des « Villages célèbres d’histoire et de culture de Chine » : Les provinces du Sud se trouvent majoritairement en haut du classement et les provinces du Nord en bas du classement : les trois provinces du Nord-Est (Liaoning, Jilin et Heilongjiang) ainsi que Tianjin et le Ningxia restent encore une fois les cinq dernières. Le Shanxi, même s’il reste la province du nord la meilleure classée, n’occupe que la huitième place au niveau national. Tandis que les deux provinces du Sud-Ouest, Yunnan et Guizhou, ont fait un progrès étonnant, non seulement en prenant la tête du classement national : de la onzième place au champion pour le Yunnan, et de la septième place au numéro deux pour le Guizhou ; mais aussi par une énorme avance par rapport à la troisième place qu’occupe le Guangdong : 4,5 fois pour le Yunnan et 4,0 fois pour le Guizhou, comme par rapport au niveau moyen national : 4,6 fois pour le Yunnan et 4,0 fois pour le Guizhou. D’après les enquêtes faites par l’auteur, cet étonnant progrès du Yunnan et du Guizhou s’explique par de nombreuses raisons, notamment les deux suivantes :

- Incitées par un grand intérêt du développement économique au travers de la mise en tourisme des vieux villages, les deux provinces accordent une considération de plus en plus importante depuis quelques années à la patrimonialisation des vieux villages et ont engagé chacune un gigantesque inventaire ne connaissant aucun précédent.

- Connues comme les deux provinces les plus montagneuses du pays et éloignées du centre de la civilisation chinoise tout en abritant plus d’ethnies minoritaires que d’autres régions, le Yunnan et le Guizhou ont de très nombreux villages perdus dans les montagnes qui sont communément pauvres en histoire, mais riches en folklore, et conservent encore un ensemble de savoir-faire traditionnels et une excellente harmonie avec la nature.

Un nouveau changement encourageant s’annonce dans la patrimonialisation des villages traditionnels. Pour éviter de s’embarrasser du manque de financement dont ont

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