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Le plan du Dialogue avec Tryphon

Premier chapitre : Les Ecritures Prophétiques

B. Le plan du Dialogue avec Tryphon

Beaucoup de commentateurs se sont penchés sur la question du plan du Dialogue avec

Tryphon dans le but de confirmer ou non la maladresse littéraire de Justin Martyr. Alors

que la tradition a été peu clémente, peu élogieuse et que Pierre Prigent propose de renoncer

34 Cf. CH.MUNIER, 1994, p. 32-40. Pour G.OTRANTO, 1979, Esegesi, p. 25, Justin Martyr veut « convertire Trifone sulla base di un confronto serrato delle posizioni di ebrei e cristiani ».

à la recherche d’un plan rigoureux parce que la plume de Justin Martyr fut indisciplinée35

, c’est Philippe Bobichon qui, récemment, apporte les preuves de la maîtrise des outils rhétoriques par Justin Martyr. Ceux-ci attestent dans l’œuvre de l’Apologiste le souci non seulement de cohérence, mais aussi de continuité de son propos.

Plusieurs plans sont proposés parmi lesquels la structure tripartite de l’œuvre revient fréquemment même si les délimitations changent au gré des auteurs36

. Introduction (Dial. 1-9)

1. La caducité de l’ancienne loi et son sens pour les chrétiens (Dial. 10-29) 2. La christologie : le Christ, Fils de Dieu (Dial. 30-108)

a. Les préparations ou les promesses (Dial. 30-62)

b. L’Incarnation virginale ou la réalisation de l’économie du salut (Dial. 63-85)

c. Le cycle de la Rédemption qui s’achève par la Résurrection (Dial. 86-108)

3. Le peuple nouveau (Dial. 109-141) Conclusion (Dial. 142) 37

Cette division de François Sagnard n’a pas laissé insensibles les commentateurs. Ainsi, écrit Pierre Prigent, « il (François Sagnard) attire l’attention sur le rôle essentiel des cita- tions bibliques dans la composition d’un ouvrage comme le Dialogue. Et en effet, ce sont bien les citations qui m’ont le plus souvent permis les remarques les plus intéressantes et les plus neuves sur la composition du livre »38

.

Cette perspective biblique, faisant des Ecritures le point de départ de la compréhen- sion de la structure littéraire du Dialogue avec Tryphon, a un autre avantage : elle révèle un principe de composition confirmé à chaque instant dans l’œuvre. En effet, grâce à l’écoute et à la « lectio » des Écritures prophétiques, l’Apologiste explique comment et pour- quoi le feu s’était allumé en lui et comment et pourquoi il est devenu « philosophe et donc

chrétien ». Ainsi partir des Ecritures, pour voir un ordre dans l’enchevêtrement général

apparent du Dialogue, serait une clé pour rejoindre l’intention même de l’auteur. Toute- fois, il faudrait se rendre à l’évidence que le souci d’un plan rigoureux n’a jamais préoccupé Justin Martyr qui, du reste, déclare nettement : « Je ne me soucie pas d’exhiber un écha-

faudage de preuves construit par le secours de l’art seul ; aussi bien n’en ai-je pas le talent, mais une grâce m’a été donnée de Dieu qui seule me fait comprendre ses Écritures » (Dial. 58,1).

Les citations bibliques jouent un rôle capital parce que « le contenu théologique du

35 Cf. P.PRIGENT, 1964, p. 211, note 1. A la place du plan, il détermine les origines des matériaux qui auraient servi à la rédaction de cette controverse. Il analyse les 142 chapitres du Dialogue avec Tryphon (p. 320-332) et distingue 39 unités thématiques parmi lesquelles des grandes sections ou des blocs suggestifs. Somme toute, affirme-t-il, « on ne peut donc parler en termes propres d’un plan du Dialogue » (p. 331). Car, souligne-t- il, « si le Dialogue avait été bâti selon un plan très rigoureux, il en serait allé tout différemment » (p. 15). 36 Cf. F.M.SAGNARD, 1951, p. 171-182 ; E.ROBILLARD, 1989, p. 164-172 ; A.RUDOLPH, 1999, p. X-XII. 37 Ce plan est souvent adopté par les commentateurs. Voir P.TH.CAMELOT, 1967, « Justin (Saint) », dans

Catholicisme Hier Aujourd’hui Demain, col.1327 ; JUSTIN MARTYR, 1994, Œuvres complètes, p. 96.

Dialogue, fait remarquer Philippe Bobichon, est tout entier dans les citations, et l’entre- tien ne fait que décomposer en discours analytique ce qui, dans la Parole divine, se présente comme une vérité indivisible »39

.

Mais quel est donc ce contenu théologique ? En d’autres termes, en vue de quoi les citations bibliques sont-elles intégrées dans la composition du Dialogue ? Ainsi, prolon- geant la réflexion de Philippe Bobichon, une proposition de plan, très simple, qui rallie les citations bibliques et la visée théologique de Justin Martyr, dans le Dialogue avec Tryphon, est envisageable ; elle répond à la préoccupation supposée de l’auteur. On peut le diviser en deux parties principales : (1) les promesses ou la « préparation évangélique » et (2) l’accomplissement ou la réalisation de l’Economie divine. Car telle est la cause in- terne théologique que Philippe Bobichon sous-entend sans la nommer et sans la mettre en rapport avec la question du plan du Dialogue avec Tryphon.

Dans ses controverses avec les Juifs, Justin Martyr traite, après son récit autobiogra- phique, d’abord de la Loi, des Prophéties, des figures messianiques, des Théophanies. Cette partie porte sur les « les promesses » relatives au Messie. Mais jusqu’où Justin Martyr mène-t-il ce développement ? François Sagnard, l’un des auteurs à qui les commentateurs ultérieurs se rallient, n’a pris en compte que les chapitres relatifs à la Loi (Dial. 10-29). Cela ne reflète pas, à notre avis, la structure littéraire de l’œuvre car la question sur la Loi et les prophéties messianiques revient en Dial. 30-49. Et même lorsque d’autres commen- tateurs, associant « Loi et Prophéties », réduisent cette partie au chapitre 49, il est encore question des prophéties dans les chapitres relatifs aux Théophanies (cf. Dial. 56-57) et à Jean le Baptiste.

Dans les plans élaborés jusqu’alors, les Théophanies, la Préexistence du Christ et le personnage de Jean le Baptiste n’apparaissent pas comme préparant la venue et la naissance de Jésus. Et pourtant, même si ces données ne parlent pas directement du Christ, elles l’annoncent car, pour Justin Martyr, le Christ est déjà présent dans les Ecritures. Dans les chapitres consacrés aux Théophanies, nous retrouvons le désir répété de Tryphon d’être informé sur le Christ : « (…) Aussi viens-en de suite à nous exposer comment ce Dieu,

apparu à Abraham, serviteur du Dieu Créateur de toute chose, né par la vierge, s’est fait,

comme tu l’as dit, homme connaissant les mêmes souffrances que tous » (Dial. 57,3)40

. Ceci révèle d’abord que la démonstration portant sur les mystères du Christ n’est pas encore faite ; ensuite la partie consacrée à la Loi et aux Prophéties ne s’arrête ni au cha- pitre 49 ni au chapitre 57 mais se poursuit. Justin Martyr ne va aborder la question des mystères de la vie terrestre du Christ qu’un peu plus tard (cf. Dial 63,2). La Préexistence du Christ prépare la compréhension du Fils de Dieu fait chair. Elle n’est pas encore l’Incarnation du Verbe de Dieu et par conséquent elle n’entre pas dans la démonstration portant sur les étapes terrestres de la vie du Christ. Il en est ainsi de Jean le Baptiste, le Précurseur.

Nous comprenons dès lors pourquoi Tryphon reviendra sur sa demande : « C’est avec

vigueur et avec abondance, ami, dit-il, que par toi ce point-là est établi. Démontre donc aussi, à présent, que celui-là a consenti à naître homme par la vierge, selon la volonté de son

39 PH.BOBICHON, 2003, p. 23. 40 Cf. Dial. 36,1 ; 38,1 ; 39,7 ; 48,3.

Père, à être crucifié et à mourir ; puis fais apparaître également, qu’après cela, il est ressuscité et monté au ciel » (Dial. 63,1). Malgré l’insistance réitérée de son interlocuteur sur l’urgence à

apporter les preuves sur la messianité de Jésus (cf. Dial. 36,1 ; 38,1 ; 57,1.3 ; 63,1), il nous semble évident que cette partie « préparatoire », qui englobe la Loi, les prophéties, les figures, les Théophanies, la Préexistence du Christ et Jean le Baptiste, est la première partie du Dialogue avec Tryphon. Elle comprend les chapitres 8,4 à 63,1. Ceci nous permet de considérer cette partie comme étant une présentation ou un exposé des pro- phéties dont Justin Martyr examinera l’accomplissement dans la deuxième partie.

Cependant, même si dans sa réponse, Justin Martyr dit avoir établi la démonstration sur les mystères de la vie du Christ, il importe de comprendre qu’il s’agit d’une évoca- tion des paroles et des figures prophétiques en rapport avec ces mystères et non pas à proprement parler d’une démonstration de chacun d’eux. C’est pourquoi il dit : « Cela

aussi, amis, est déjà démontré dans les paroles des prophéties précédemment citées (…) »

(Dial. 63,2). Mais c’est effectivement à partir de ce moment-ci que, dans le Dialogue

avec Tryphon, il démontre la réalisation des prophéties et des figures dans la personne du

Christ, par ses faits, ses gestes et ses paroles. Il dit : « (…) Je vais, pour votre profit, les

rappeler à nouveau, et les expliquer, pour tenter, sur ce point aussi, de rallier votre senti- ment » (Dial. 63,2). Ceci marque le début de la deuxième partie du livre. C’est d’ailleurs

ce que Philippe Bobichon reconnaît, au sujet des énoncés de foi, quand il souligne : « plusieurs allusions (seulement) ‹ont été faites›, mais aucun développement (véritable) jusqu’ici sur (toutes) ces questions »41

. Les deux blocs thématiques des controverses de Justin Martyr avec les Juifs peuvent être résumés ainsi :

Introduction (Dial. 1-8,2)

1. Préparation de l’Economie divine (Dial. 8,3-63,1) 2. Réalisation de l’Economie divine (Dial. 63,2-141,4)

a. Le Christ et les Apôtres (Dial. 63,2-108)

b. La Communauté chrétienne, Nouvel Israël (Dial. 109-141,4) Conclusion (Dial. 141,5-142)

Cette division bipartite du Dialogue avec Tryphon n’exclut nullement l’existence de sections à l’intérieur de chaque partie. Celles-ci se justifient à la fois par le souci de compréhension ou d’analyse du commentateur et par la problématique propre à l’auteur. Car c’est en fonction de cette dernière que Justin Martyr conçoit son ouvrage. Et l’on voit mal comment lui qui veut prouver que les prophéties sont réalisées dans le Christ, puisse séparer le Christ des chrétiens pour en faire deux parties distinctes. Pour montrer que l’Ancien Testament ne s’oppose pas à ce qui deviendra le Nouveau, il établit les paral- lélismes entre les deux. Il devient alors évident que la structure littéraire du Dialogue est inséparable de la relecture que Justin Martyr fait de l’histoire du Salut en s’appuyant sur les Ecritures et les écrits chrétiens qu’il appelle les Mémoires des Apôtres et de leurs disciples.

Par ailleurs, le Dialogue avec Tryphon est, comme le récit de la conversion de Justin Martyr, un mélange de vérité historique et de fiction littéraire (Wahrheit und Dichtung)42

. « Il est vraisemblable, surenchérit pour sa part A. Wartelle, que Justin a utilisé les souve- nirs, si ce ne sont les notes, qu’il avait gardés d’un entretien réel, pour présenter sous la forme d’un Dialogue écrit la position de l’Eglise en face de la Synagogue »43

. Les cha- pitres 98-106 représentent très vraisemblablement l’insertion d’un écrit déjà composé ou existant. Cela, certes, va à l’encontre d’une compréhension du Dialogue comme fondé uniquement sur des entretiens réels. Nous verrons par ailleurs qu’à ces chapitres, il a ajouté les expériences vécues dans son espace chrétien selon un style adapté au genre littéraire du Dialogue. Robert Joly l’a très bien noté : « il s’agit bien plutôt d’une expérience réelle, stylisée pour les besoins de la cause. La personnalité si directe de Justin me paraît déjà exclure la thèse d’une fiction pure »44

. Ce point de vue nous paraît plus prudent et éclai- rant que celui qui se base uniquement sur la fiction littéraire de l’Apologiste car celle-ci s’oppose à la réalité de l’histoire.

Quant à l’identité de l’interlocuteur principal de Justin Martyr, désigné par Eusèbe comme « le plus célèbre des hébreux de ce temps »45

, il est vraisemblablement un juif lettré, séparé de ses congénères rigoristes et engagés dans leur guerre contre les Romains. Réfugié à Ephèse où se trouve aussi en ce moment Justin Martyr, il se montre adepte d’un judaïsme libéral en optant de dialoguer avec un non Juif sur un thème aussi étrange que celui de la philosophie chrétienne46

. Il n’est pas exclu qu’il ait existé mais nous n’en avons pas la preuve. Tarphon, Rabbin juif bien connu par son caractère hostile et intransi- geant à l’égard des chrétiens47

, n’accepterait pas de concessions comme le fait l’inter- locuteur de Justin Martyr. Il reste néanmoins indiscutable que les deux protagonistes recourent fréquemment aux Ecritures dont il faut à présent déterminer la signification.

Le sens des Ecritures et leur interprétation

La démonstration de l’Apologiste révèle deux mouvements constants : il va des Ecritures à l’histoire afin de « prouver que les prophéties sur le Christ se sont réalisées dans les faits » et de l’histoire aux Ecritures où « il confronte les faits de la vie de Jésus avec la thèse qu’il a dégagée des prophéties »48

. Il apparaît alors que Justin Martyr interprète la vie terrestre de Jésus en fonction des Ecritures prophétiques et en même temps explique celles-ci en rapport avec Jésus. Car, vouloir s’attaquer aux Ecritures, masquer leur sens

42 Cf. A.PUECH, 1928, p. 162 ; R.JOLY, 1973, p. 26. 43 A.WARTELLE, 1987, p. 22.

44 R.JOLY, 1973, p. 15. A l’opposé du point de vue soutenu par C.MORESCHINI et E.NORELLI, 2000, p. 243. 45 EUSEBE de Césarée, Hist. eccl. IV, XVIII, 6 (SC, 55).

46 Cf. E.ROBILLARD, 1989, p. 23. Certains le présentent comme n’étant pas un juif réel parce qu’il est trop prêt à céder aux arguments de Justin Martyr. Ce point de vue est en rapport avec la position de C. MORESCHINI et E.NORELLI, 1995, p. 243 pour lesquels le Dialogue avec Tryphon est un ouvrage « certainement fictif ». Nous l’avons rencontré chez A.LINDEMANN, 1979, p. 358 : « Der ‹Dialog mit dem Tryphon› ist granz sicher ein rein literarisches Produkt und nicht die Wiedergabe einer wirklich geführten Disputation». Il est à notre avis sévère.

47 Cf. A.L.WILLIAMS, 1930, The Dialogue with Trypho, p. XXV ; E.F.OSBORN, 1973, p. 12-13. 48 D.A.BERTRAND, 1973, p. 93- 94.

ou tronquer leur signification en installant une dichotomie entre elles et les faits chrétiens (pr£gmata) qui prouvent leur accomplissement, « c’est scier la branche de l’arbre sur laquelle

on est assis ». Or, d’après Justin Martyr, telle a été justement, chacun selon ses griefs,

l’entreprise des Juifs, des Païens et de certains « chrétiens de nom ». En face de ceux-ci, son argumentation consistera à démontrer comment les Ecritures, qui annoncent et pré- figurent les faits chrétiens, en particulier les événements de la vie terrestre de Jésus, sont accomplies par ce dernier ; et comment le Christ dévoile leur sens. Mais quel sens Justin Martyr accorde-t-il aux « Ecritures Saintes et Prophétiques »49

, et comment les interprète-t-il ?

I. Les Ecritures Saintes et Prophétiques

Justin Martyr s’appuie sur les Ecritures, car elles sont à ses yeux les « preuves »50

décisives qui rendent valides, crédibles et rationnels sa démonstration (¢pÒdeixij)51

, ses entretiens (Ðmil∂a) et son discours (lÒgoj)52

. Et les Ecritures dont il s’agit, sont essentiellement la Loi et les prophéties juives (cf. Dial. 51,3)53

, deux aspects de l’unique Révélation divine. Ce binôme est révélé dès les premiers moments de son entretien avec Tryphon : « Quel

profit, demande Justin Martyr, espères-tu tirer de la philosophie, qui se puisse comparer à celui que tu trouves auprès de ton Législateur et auprès des Prophètes ? » (Dial. 1,3) ; et encore vers

la fin de ces discussions où il affirme : « il en va de même pour le reste de ce qui a été dit

au législateur et aux prophètes (…) » (Dial. 127,1). Ainsi, lorsqu’il se réfère aux Ecritures,

Justin Martyr produit et les textes relatifs à la Loi mosaïque et ceux des Prophéties juives. Ces Ecritures sont des intermédiaires d’un mécanisme argumentaire grâce auquel l’auteur explique, soit contre les adversaires soit à l’intention des lecteurs et des auditeurs chrétiens orthodoxes54

, les images et les faits permettant de construire les origines chré- tiennes, de rétablir et révéler au mieux leur sens. Selon cette perspective, les figures tirées de l’Ancien Testament sont mises en rapport avec l’avènement du Christ et sont interprétées comme des types et des figures que l’on rencontre dans la Loi juive et dans les prophéties. A l’époque de Justin Martyr, plusieurs versions grecques de la Bible non seulement circulaient mais aussi étaient en concurrence.

49 Voir Dial. 28,2 ; 32,1.2 ; 34,1 ; 39,5-6 ; 53,2 ; 56,16 ; 57,1 ; 58,1 ; 61,1 ; 67,1-3 ; 68, 1-2.8-9 ; 85,1.5.11 ; 92,6 ; 1 Apol. 60,2 ; 2 Apol. 5,2. Le terme « grafa∂ » n’a pas toujours le sens d’Ecritures. En effet, « outre les acceptions communes, désignant l’art d’écrire, l’écriture, ainsi que l’action d’écrire et ce qui est écrit », grafˇ désigne « toute sorte de significations qui explicitent ‹ce qui est écrit›, à savoir : les carac- tères écrits, les documents écrits (lettre, liste, catalogue, texte de loi, clause d’un traité, traité, convention, document produit en justice) ». CH.MUNIER, 2004, « A propos de Justin, 1 Apol. 24,2 », JTS 55 (2004), p. 135. 50 Dans l’Apologie (32-53), les preuves de la vie terrestre et de la doctrine du Christ sont soutenues par de nombreuses prophéties juives. Cf. E.ROBILLARD, 1989, p. 159.164-172 ; CH.MUNIER, 1995, p. 35-36. 51 Cf. Dial. 28,2 ; 32,2 ; 34,2 ; 53,2 ; 56,10.11.15.16.18 ; 67,3 ; 85,5 ; 117,5 ; 118,1 ; 129,1 (¢podeiknÚein). 52 Cf. Dial. 28,2 ; 9,2. Justin Martyr désigne par le mot Ðmil∂a (Ðmile√n), l’entretien en cours (cf. Dial. 68, 8 ;

137,3) et plus généralement son activité missionnaire ou apologétique (cf. Dial. 82,4 ; 85,5) qui s’appuie sur l’exégèse des Écritures. Pour PH.BOBICHON, 2003, p. 659, note 3, « ce terme semble (…) désigner plus particulièrement une forme collective d’enseignement (enseignements publics) ».

53 Paul parle de la règle d’or (cf. Rm 13,8-10), de la Loi et des Prophètes (cf. Rm 3,19.21) ; voir aussi Mt 5,12.17 ; 11,12-13 ; 22,40 ; Lc 16,16 ; Jn 1,45 ; Ac 13,15 ; 24,14 ; 28,23) ; Siracide a une tripartition d’écrits : Loi, prophètes et les écrits (cf. Prologue de Siracide 1,24-26) ; Luc a « Loi, prophètes et Psaumes » (Lc 24,44). 54 Cf. G.DORIVAL, 1996, « Le sens de l’Écriture chez les Pères. Les Pères Grecs », dans Dictionnaire de la

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