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L’agonie et l’arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers

La Passion et la Gloire de Jésus le Christ

B. L’agonie et l’arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers

Ces deux événements se tiennent côte à côte dans le Dialogue avec Tryphon. L’arrestation de Jésus est insérée dans le récit de son agonie sur « la montagne dite ‹Olivaie› tÕ Ôroj tÕ legÒmenon ’Elaièn » (Dial. 99,2). Nous ne trouvons chez lui aucune préparation comme chez les évangélistes (cf. Mc 14,32-39 et parallèles) ; sans transition, la prière est suivie de l’arrestation de Jésus.

1. La prière de Jésus au Jardin des Oliviers

Par deux fois, Justin Martyr revient sur cette prière (cf. Dial. 99,2 et 103,8)14

. Cet épisode suit de près le Ps 21 où David parle de la Passion et de la Croix dans une mystérieuse parabole. Justin Martyr explique à ses interlocuteurs que c’est de Jésus de Nazareth qu’il s’agit. Lorsque l’auteur reprend les paroles de Jésus, cette prière est faite de plusieurs élé- ments, dont il importe de préciser la provenance, le sens et surtout l’intention qui guide une telle réécriture.

14 Synopsis Quattuor Evangeliorum, 199615

, p. 457 qui renvoie à l’Epître aux Hébreux, à l’Evangile selon les Hébreux 32, à Polycarpe, Phil 7,2. Voir Mt 26,39 ; Mc 14,36 ; Lc 22,42 ; Dial. 103,8.

Mt 26,39 « (…) kaπ l◊gwn, P£ter mou,

e≥ dunatÒn œstin, parelq£tw ¢p œmoà tÕ potˇriontoàto· pl¾n oÙc æj œgë q◊lw ¢ll’ æj sÚ ».

Dial. 99,2 « hÜceto l◊gwn· P£ter, e≥ dunatÒn œsti, parelq◊tw tÕ potˇrion toàto ¢p œmoà. kaπ met¦ toàto eÙcÒmenoj l◊gei· M¾ æj œgë boÚlomai, ¢ll æj sÝ ».

« Il priait, disant : ‹Mon Père, s’il est

possible que passe loin de moi cette coupe !

Pourtant, non pas comme je veux, mais

comme tu veux ».

« (…) il pria en disant : ‹Père, si c’est

possible, que passe loin de moi cette coupe !› Puis, poursuivant sa prière :

‹Non pas comme je veux, mais comme toi tu veux ».

Le texte de Justin Martyr offre quelque correspondance littéraire avec ce passage de l’Evangile de Matthieu. En effet, la première phrase : « P£ter, e≥ dunatÒn œsti, parelq◊tw tÕ potˇrion toàto ¢p’ œmoà » (Dial. 99,2) est très proche de Matthieu : « P£ter mou, e≥ dunatÒn œstin, parelq£tw ¢p’ œmoà tÕ potˇrion toàto » (Mt 26,39). Ce souhait de Jésus est également attesté par les autres synoptiques15

. Par ailleurs, la deuxième partie du passage de l’auteur est, certes, librement construite mais la proximité de Mt est bien plus grande qu’aux autres (cf. Mc 14,36 ; Lc 22,42). En outre, l’Apologiste écrit qu’au moment où Jésus priait pour que s’éloigne la coupe, « coulait une sueur semblable à des caillots, i¸drwÜj w¨seiì qro/mboi katexeiÍto » (Dial. 103,8)16

.

Justin Martyr se réfère probablement ici à l’Evangile de Luc qui, seul, rapporte cette étape de la vie terrestre de Jésus : « étant dans l’angoisse, il priait instamment. Et sa sueur

devint comme des gouttes de sang tombant à terre » (Lc 22,44). La sueur, qui jaillit et coule

aussi généreusement que du sang, est le signe visible de la préparation à la coupe et suggère déjà le martyre du Juste (cf. Lc 22, 20 ; 12,5). Justin Martyr, écrit Enrico Norelli, « cite donc l’Evangile pour prouver que Jésus avait un cœur humain, des os et des viscères, en somme, une chair parfaitement humaine, et que par là il était vraiment capable de souf- frir »17

. Ce fait est chargé, selon Justin Martyr, d’une explication apologétique. « C’est que, explique-t-il, son ‹cœur›, assurément, était tout chancelant, de même que ses ‹os›, et ce ‹cœur›

lui semblait une ‹cire fondant au sein de ses entrailles›, afin que nous sachions qu’à cause de nous, le Père voulait aussi que son Fils connût véritablement de semblables souffrances, et pour que nous n’allions point dire que, Fils de Dieu, celui-là n’était pas affecté par ce qui se passait et qui lui arrivait » (Dial. 103,8).

Il est possible que Justin Martyr, en insistant sur la réalité et l’efficacité des souffrances du Christ, vise ici une certaine interprétation hétérodoxe. Sont montrés du doigt les docé- tistes gnostiques pour lesquels le Christ ne serait né, n’aurait souffert et ne serait mort qu’en apparence et surtout, selon Enrico Norelli, les Marcionites qui niaient que le Christ eût une chair humaine, tout en admettant qu’il eût souffert et fût mort18

. En réponse à ces thèses, l’Apologiste insiste sur la réalité de l’Incarnation et de la Passion19

. Il entend démontrer que le Christ est né d’une Vierge, a souffert réellement dans la chair et non

15 Voir Mc 14,36 (par◊negke tÕ potˇrion toàto ¢p’ œmoà, écarte de moi cette coupe !) ; Lc 22,42 (par◊negke toàto tÕ potˇrion ¢p’ œmoà, écarter de moi cette coupe).

16 Justin Martyr présente ici une combinaison de Mt 26,39 et Lc 22,42. Seul Luc détient et donne ce détail. Cf. C.D.ALLERT, 2002, p. 191-192 ; R.E.BROWN, 2005, p. 221-223 ; IRÉNÉE de Lyon, Adv. Haer. III,22,2.

17 E.NORELLI, 2004, p. 177.

18 Ces deux points sont séparément soutenus, le premier par L.ABRAMOWSKI, 1982, p. 341-353 et le second par E.NORELLI, 2004, p. 173-182, ici p. 176. Nous pensons que, dans une même section (Dial. 98-108), Justin Martyr peut avoir visé, conformément à sa préoccupation, parmi les nombreuses hérésies qu’il cata- logue, ces deux hérésies sans exclure l’une au détriment de l’autre. Il importe d’ailleurs de faire remarquer la fréquente insistance sur les faits de la vie terrestre du Christ tels que les Apôtres les ont rapportés. Et c’est ainsi que, dans l’Apologie et dans le Dialogue, Justin Martyr, pour présenter la vie terrestre du Christ, s’intéresse à « la tradition des paroles (en premier lieu) et des faits de Jésus ». E.NORELLI, 2004, p. 181. Cf. U.BIANCHI, 1967, « Marcion : théologien biblique ou docteur gnostique ? », VigChr 21 (1967), p. 141-149. Il est plutôt, à notre avis, aussi gnostique.

pas en apparence20

. Pour le didascale chrétien, le Christ a connu, à cause de nous, de semblables souffrances, contrairement à l’interprétation selon laquelle « Fils de Dieu,

celui-là n’était pas affecté par ce qui se passait et qui lui arrivait » (Dial. 103,8).

Pour montrer la contradiction interne du système marcionite, qui admettait la Passion et la mort de Jésus tout en rejetant les récits de sa naissance, Justin Martyr est convaincu, écrit encore Enrico Norelli, « que pour que la Passion et la mort de Jésus aient pu être réelles, il devait avoir une chair réellement humaine (…). Le Christ était vraiment un homme et donc il a pu souffrir ; inversement, s’il a vraiment souffert, il a dû être vraiment un homme »21

. S’il conteste ainsi la position de Marcion, il rejette en bloc, avec le même raisonnement, les idées docétistes gnostiques. L’affirmation selon laquelle le Christ est devenu chair « di¦ parq◊nou » (cf. Dial. 100,2.3) fait allusion au contexte polémique contre les docétistes gnostiques qui « niaient que Jésus était né ‹de Maria› ou ‹de virgine›, mais admettaient sa naissance ‹per Mariam› ou ‹per virginem »22

. Contre cet argument, l’agonie du Christ montre qu’il s’était fait homme véritablement exposé à la souffrance. C’est pourquoi l’auteur dit que cette interpellation à son Père signifiait « par là non point son

ignorance, mais celle de ceux qui pensaient qu’il n’était pas le Christ (…) » (Dial. 99,3).

Dans ce récit de l’agonie de Jésus le Christ, Justin Martyr attire aussi l’attention du lecteur sur le Mont des Oliviers qui est en face du Temple de Jérusalem (cf. Dial. 99,2)23

. Philippe Bobichon explique cette localisation avec une certaine netteté. « Comme Justin n’est pas coutumier des considérations accessoires ou purement topographiques, il n’est pas exclu de déceler ici quelque intention polémique : le Christ au Mont des Oliviers, situé en face du Temple est, en effet, la ‹Pierre angulaire› de cette Loi nouvelle, qui vient se substituer à l’ancienne (cf. Dial. 11,2 ; 22,11). Peut-être cette remarque comporte-t- elle aussi une allusion à Zach 14,4, non citée dans le Dialogue : ‹en ce jour-là, ses pieds se

poseront sur le mont des Oliviers qui est en face de Jérusalem, à l’Orient »24

.

20 Cf. Dial. 45,4 ; 48,3 ; 70,4 ; 84,2 ; 87,2 ; 100,2 et 1 Apol. 32,10 ; 66,2.

21 E.NORELLI, 2004, 177-178. TERTULLIEN, Contre Marcion, III, 11,7-8 (SC, 399) objectait à Marcion « qu’il aurait dû les éliminer (Passion et mort de Jésus) au même titre que les récits de naissance, car la souffrance et la mort étaient bien plus indignes d’un Dieu et propres à un homme de chair que la naissance ».

22 E.NORELLI, 2004, p. 179. Même si Marcion n’atteste pas ce motif, c’est l’occasion pour Justin Martyr de le faire remarquer afin de souligner l’humanité de Jésus depuis son enfance. On ne peut pas mettre l’accent sur l’humanité de Jésus en parlant uniquement de ses souffrances et de sa mort, et en écartant, selon le sys- tème marcionite, sa naissance. Au sujet de la naissance « de Maria ou de virgine, per Mariam ou per virginem », voir M.TARDIEU, 1981, « Comme à travers un tuyau. Quelques remarques sur le mythe valentinien de la chair céleste du Christ », dans B.BARC (éd.), 1981, Colloque international sur les textes de Nag Hammadi, p. 151-177.

23 Cf. E.MASSAUX, 19862

, p. 533 ; PH.BOBICHON, 2003, p. 827, note 1 (Dial. 99,2). Cette localisation du Mont des Oliviers est aussi suggérée par IRÉNÉE de Lyon, Epideixis (Démonstration de la prédication apos- tolique) 83 : « En effet, sur le mont des Oliviers, en face de Jérusalem, après la Résurrection des morts, il réunit les disciples et après les avoir instruits sur le règne du ciel, il fut élevé, devant leurs yeux, et ils virent comme ouverts les cieux ». Pour un lien direct entre Mont des Oliviers et Jérusalem, voir Ac 1,12 ; Mont des Oliviers et Temple, voir Lc 21,37 ; Mc 13,1-3. Chez Justin Martyr, nous voyons qu’il unit les deux : le Mont des Oliviers est situé en face du temple de Jérusalem.

24 PH.BOBICHON, 2003, p. 827, note 1. Zach 14,4 se situe entre une prophétie sur la prise de Jérusalem et une autre sur le jour du jugement. Cf. EUSEBE de Césarée, Démonstration évangélique, VI,18 (I.A. HEIKEL

Il faudrait retenir que le récit de l’agonie du Christ, chez Justin Martyr, comparé à ses sources, renferme des expressions provenant des Evangiles synoptiques, en particulier de Matthieu. Et il a eu recours aux testimonia lorsqu’il met en exergue la situation du Mont des Oliviers où Jésus sera arrêté puis amené devant les autorités politico-religieuses. La prière de Jésus au Mont des Oliviers revêt une certaine pointe apologétique : elle souligne combien le Christ est véritablement humain à l’encontre des docétistes gnostiques qui affirment l’apparente humanité du Christ. Dans ce sens, il doit prouver « qu’il s’est réel-

lement fait homme susceptible d’éprouver des souffrances, Óti ¢lhqîj g◊gonen ¥nqrwpoj

¢ntilhptikÕj paqîn » (Dial. 98,1) ou qu’il a montré « par là qu’il s’était fait homme véri-

tablement exposé à la souffrance, dhlîn di¦ toÚtwn Óti¢lhqîj paqhtÕj ¥nqrwpoj geg◊nhtai»

(Dial. 99,2 ; cf. Dial. 103,8)25

. Le but de Justin Martyr est donc de souligner que le Christ s’est fait réellement homme. Il n’insiste pas ici sur l’obéissance du Christ à la volonté de Dieu26

, mais sur les souffrances du Christ qui sont une preuve qu’il fut véritablement, et non en apparence, homme.

2. Arrestation de Jésus et son renvoi devant Pilate

L’agonie de Jésus débouche sur son arrestation. A la lumière du Ps 2,2, Justin Martyr peut établir que David prédisait, comme le suggère Raymond Brown, « la conspiration fomen- tée contre le Christ par Hérode, le roi des Juifs, et les Juifs eux-mêmes, et Pilate, qui était procurateur (œp∂tropoj) chez eux, et ses soldats »27

. Préfigurée, l’arrestation du Christ eut lieu pendant la nuit, alors qu’il se trouvait sur le Mont des Oliviers28

, chantant les hymnes

à Dieu et priant avec trois de ses disciples29

. « C’est cette nuit-là, dit Justin Martyr, où du

‹Mont des Oliviers› se jetaient sur lui ceux de votre peuple qui, selon l’enseignement reçu, avaient été envoyés par les Pharisiens et les Scribes, qui ‹l’encerclèrent›, ceux que le Verbe appelait des veaux cornus et prématurément funestes » (Dial. 103,1).

Justin Martyr conclut ici à l’accomplissement de l’annonce faite par le roi-prophète : « (…) Des veaux nombreux m’ont encerclé, et de gros taureaux m’ont cerné : ils ont ouvert

contre moi leur gueule, ainsi que le lion qui déchire et rugit. Comme l’eau se répand, tous mes os se disloquent› (…) » (Ps 21,12-15 ; Dial. 103,1). Les gras taureaux et leurs nombreux

veaux symbolisent les didascales juifs et ceux qui, ayant reçu leur enseignement, s’appli- quèrent à persécuter le Christ. A la suite de cette arrestation, Justin Martyr note une conséquence : de tous, le Christ fut abandonné car personne ne lui a porté secours (cf. Dial. 103,2 : Ps 21,12). Justin Martyr ne parle pas uniquement des disciples : il s’agit de tout le peuple des croyants.

Le renvoi de Jésus devant les autorités romaines a aussi, aux yeux de Justin Martyr, été annoncé par l’Esprit prophétique (cf. Is 63,5 et Mc 14,50.52). En effet, le lion qui

25 En faisant allusion à Is 53,2-3.8, il peut à juste titre, pour montrer l’humanité du Christ, écrire que le Christ « a enduré, de surcroît, de se faire homme sans apparence, sans honneur et souffrant» (Dial. 100,2). 26 Sur ce point, voir « l’Encyclopédie de la Passion du Christ » de R.E.BROWN, 2005, p. 216-220.

27 R.E.BROWN, 2005, p. 868 ; 1 Apol. 40, 6 (Ac 4, 24). Ps 2,2 : « Les rois de la terre s’insurgent et les grands conspirent entre eux contre le Seigneur et contre son messie ».

28 Cf. Dial. 103,1 ; voir aussi 103,5.7 ; C.D.ALLERT 2002, p. 191 ; R.E.BROWN, 2005, p. 222. 29 C.D.ALLERT, 2002, p. 192.

déchire et rugit dont parle le Psaume (Ps 21,14) symbolise « Celui qui était alors le roi

des Juifs, et qui portait aussi le nom d’Hérode » (Dial. 103,3). Il est question ici d’Hérode

Antipas à qui Pilate envoya le Christ enchaîné (dˇsantej) (cf. Lc 23,7-8 ; Jn 18,24). Remar- quons l’erreur historique commise par l’auteur en Dial. 103,4 : Antipas n’est pas le successeur d’Archélaüs. Toutefois, cette idée sert à Justin Martyr pour situer la Naissance et la Passion de Jésus sous les deux Hérode.

Le détail du « Christ enchaîné » se lit déjà chez le prophète Osée auquel Justin Martyr se réfère : « kaπ aÙtÕn e≥j ’Assur∂oudˇsantej¢pˇnegkan x◊nia tù basile√ ’Iar∂m, Et l’ayant

enchaîné, ils l’emmenèrent en Assyrie, comme présent au roi » (Os 10,6). Ce trait est connu

chez Luc (cf. Lc 23,12) qui montre au lecteur qu’Hérode considéra l’action de Pilate comme amicale. Justin Martyr en parle comme d’un geste gracieux (« pour lui être agréable »)30

. Jean donne une autre expression : Jésus était ligoté, enchaîné (dedem◊non, Jn 18,24)31

. Cependant, la divergence entre le récit de Justin Martyr et le texte scripturaire auquel il se réfère comme témoignage est, selon M. C. Albl, frappante : « the narrative does not mention ‹to the Assyrian›, and the scriptural text mentions nothing about binding. The first would be better if Justin read the LXX (kaπdˇsantejaÙtÕn e≥j ’Assur∂ou ¢pˇnegkan x◊nia tù basile√) which does mention binding »32

. Il ajoute donc dans son récit ce « dˇsantej, lié » de la LXX et omet dans la narration, et non dans la citation, la référence à l’Assyrie. C’est ainsi que Justin Martyr peut écrire : « Pilate, pour lui être agréable, lui

envoya Jésus enchaîné » (Dial. 103,4)33

.

En appliquant ce verset à l’envoi de Jésus lié à Ponce Pilate, de la part d’Hérode (cf. Lc 23,7-8)34

, ce passage (Os 10,6) rentre, comme le souligne Enrico Norelli, « dans le contexte des Testimonia sur la Passion du Christ »35

. Justin Martyr suit ainsi la tradition narrative judéo-chrétienne sur la Passion qui attribue le rôle central, dans la condamna- tion de Jésus, à Hérode (sur les bases scripturaires du Ps 2,1). C’est ainsi qu’il peut écrire : « Hérode, par lequel il souffrit (…) » (Dial. 52,3 ; cf. Lc 23,6-12)36

.

30 R.E.BROWN, 2005, p. 854.

31 Cf. Jn 18,24 et aussi Is 52,10 cité en Dial. 17,2 ; 133,2 ; 137,3 ; cf. Mc 15,1. Voir l’interprétation d’Os 10,6 chez IRÉNÉE de Lyon, Dem., 77 (SC, 406) etTERTULLIEN, Adv. Marc., III 42,3 (SC, 399). 32 M.C.ALBL, 1999, p. 115.

33 Cf. M.C.ALBL, 1999, p. 116 ; O.SKARSAUNE, 1987, p. 437 ; Ps 21,15 ; Is 9,5.

34 Voir Dial. 103,4 ;IRÉNÉE de Lyon, Dem. 77 : « Et l’ayant lié, ils le présentèrent devant le roi ». Trad. de L. M.FROIDEVAUX, 1959, Irénée de Lyon. Démonstration de la prédication apostolique (p. 537, note 1), p. 144 ; TERTULLIEN, Adv. Marc. IV, 42,3 ; E.NORELLI, 1995, Ascensio Isaiae. Commentarius, p. 576. Aussi son interprétation christologique du Ps 21 dans ce que nous pourrions appeler « le Traité contre les

Marcionites (Dial. 98-107) » mais pas exclusivement. Cf. E.NORELLI, 2004, p. 178-182.

35 E.NORELLI, 1995, Ascensio Isaiae. Commentarius, p. 576. Toutefois, ce contexte semble être le même que celui de l’auteur de l’Ascension d’Isaïe. Enrico Norelli précise : « L’AI trae dunque indubbiamente il passo da un gruppo di testimonia sulla Passione, ma è indipendente dalla linea esegetica che collega Giustino, Ireneo e Tertulliano ; e indipendente appare pure dalla storia della Passione accolta nei sinottici » (p. 577). 36 R.E.BROWN, 2005, p. 868. Voir Evangile de Pierre 1-2 et les commentaires de M.G.MARA (éd.), 1973 (réimpr. 2006) Evangile de Pierre., p. 69-77. Voir actuellement sa refonte de ce commentaire : M. G. MARA

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