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Identification et caractérisation des acteurs locau

Cas de la Délégation de Ain Draham, Gouvernorat de Jendouba, Nord-Ouest de la Tunisie

C. Identification et caractérisation des acteurs locau

En fait, l’environnement institutionnel local de Ain Draham est riche par l’existence d'organisations locales qui participent à travers leurs différentes activités à la gestion des ressources naturelles et au développement du territoire.

Ces organisations sont soit des organisations de base à encrage territorial (CSA, GDA, CD, etc.), soit des organisations socio-professionnelles (ULAP, UTICA Etc.), soit encore des ONG (locales ou nationales).

a. Les organisations de base à ancrage territorial

On distingue au départ un nombre important de formes d'organisation de base rattachées à la gestion d'une ou de plusieurs ressources naturelles. Toutefois, depuis avril 2004, la loi a réduit le nombre de ces organisations à deux (SMSA et GDA) à charge pour les antiennes organisation de s'adapter au nouveau contexte.

Tableau 8 : Les types des groupements à Ain Draham en 2007 Coopérativ

e de services

Groupements

d’eau potable Groupements d’irrigation Groupements de développement Groupement des Forêts Nb. Nb. Nb des familles Nb. Sup. en ha Nb.

néf iai- res. Nb. Ain Draham 1 8 1943 2 844 4 200 4 Jendouba 86 20248 40 20952 16 1452 7 Source : ODNO, 2007

Ainsi, les groupements d’eau potable (GIC d'eau potable) et les groupements d’irrigation (GIC d'irrigation) sont des institutions formelles créées sous l'impulsion des services techniques de l’Etat pour participer à la gestion des réseaux d'adduction d'eau potable et à la collecte des contributions des bénéficiaires ou à la gestion des réseaux d'irrigation dans les périmètres irrigués et à la collecte des redevances. Mais ces organisations n’ont ni les moyens ni les compétences pour fonctionner efficacement et pour participer d’avantage dans le processus de développement. Leur rôle se limite à celui d'un intermédiaire entre l'administration et les populations sans aucune prise d'initiative en dehors de leur champ de compétence.

Les Groupements des Forêts (GFIC) participent eux aussi de manière réduite dans la gestion des ressources forestières. Ils sont faiblement associé à la définition des plan d'aménagement forestier et sont démuni pour prendre part à l’adjudication pour l'exploitation des ressources forestières (bois, liège ou encore champignon, etc.)

Les Groupements de Développement Agricoles constituent la forme d'organisation de la population locale qui devait permettre d'unifier les différentes formes d'organisation et permettre de dépasser les contraintes de celles-ci. Son rôle devait dépasser la simple gestion des ressources naturelles avec la gestion de l'ensemble des ressources du territoire. Toutefois les amendements

de la loi qui régit leur fonctionnement avec la création en parallèle des Sociétés mutuelles de services agricoles (qui remplace les CSA) a limité les champs d'action des GDA et rendu difficile leur participation effective au développement territorial, car cet amendement leur a ôté tout caractère économique en l'attribuant au SMSA. Dans tous les cas le nombre de GDA reste limité (quatre seulement) et leur action comme nous allons le voir plus loin est limité notamment du fait de l'étroitesse de l'espace sur lequel elles interviennent, ce qui rend difficile une dynamique de développement territorial.

Il existe aussi à l’échelle de la délégation la Coopérative de Services Agricoles de Khmir qui est une institution formelle à caractère commercial et industriel permettant d’offrir des services d’approvisionnement de production et d’écoulement. Toutefois sont fonctionnement se limite à la fourniture d'intrant et a peu d'impact en terme de développement territorial.

Il faut aussi signaler l'existence de 8 comités de développement qui ont un caractère informel, mais qui joue un rôle important comme médiateurs dans les projets mis en place par l'ODESYPANO, sur les huit, quatre ont évolué en GDA.

En réalité, il n’existe pas de synergie entre ces institutions locales pour atteindre le même objectif qui est le développement durable et la gestion rationnelle des ressources naturelles de leur

territoire. Elles restent très dépendantes de l’appui et de l’aide des institutions externes notamment l’ODESYPANO et des ONGs pour développer leurs activités.

b. Les organisations socio-professionnelles

Il s'agit de représentations à l'échelle locale des organisations nationales et de leur représentation au niveau des Gouvernorat. Ainsi on retrouve au niveau de la Délégation de Ain Draham, l'Union Locale de l'Agriculture et de la Pêche (ULAP), la représentation de l'Union Tunisenne de l'Industrie, du Commerce et de l'artisanat (UTICA), celle de l'Union Nationale des Femmes Tunisiennes (UNFT), etc. Ces organisations jouent un rôle de courroie de transmission de l'information, mais ont un impact très réduit sur le développement du territoire. A l'exception de l'UNFT qui peut jouer un rôle dans le développement local par la promotion des micro-projets et du micro-crédit à côté des ONG spécialisées dans ce domaine comme nous allons le voir.

c. Les associations

La région ne présente pas un tissu associatif assez développé. On peut citer toutefois les associations culturelles au nombre de trois et l'association de développement de Ain Draham qui est spécialisée dans l'octroi de micro-crédit en partenariat avec la BTS.

Deux autres organisations non gouvernementales d'envergure nationale interviennent dans la zone.

Il s'agit de la fondation ATLAS pour l'auto développement et la solidarité. Cette ONG a été créée en 1990 par d'anciens responsables de l'administration dans le but de "diffuser la culture de solidarité et de réaliser des projets de développement durable en faisant participer les bénéficiaires à la conception et à la réalisation des projets. Cette ONG draine des moyens assez important et intervient directement dans le territoire de Ain Draham, mais à un niveau plus local. Elle adopte, à l'image de sa consoeur l'APPEL, mais aussi de l'ODESYPANO une approche participative qui se distingue toutefois par une plus grande proximité avec les communautés bénéficiaires.

L'Association de Promotion de l'Emploi et du Logement (APEL), cette ONG nationale a des objectifs multiples et dispose de structures plus étoffées. Ses objectifs vont de l'étude et exécution de projet, à la formation et au soutien aux associations, en passant par le développement socio- économique et la promotion des la femme rurale et des jeunes.

Pour assure la formation, l'APEL dispose d'un centre bien équipé pour les études, la formation et la documentation en vue du développement rural (CIFDER).

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