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3.1. Le concept d’abduction

La notion d’abduction a été introduite et ses propriétés établies par Peirce [1978 ; 1984], qui a démontré qu’elle est régie par des règles logiques179. Pour Peirce, une abduction est une opération valide, un type d’inférence qui relève d’une « logique de la perception » et qui peut servir à raisonner [Almeida, 1990 : 14 ; 1988 : 44]. L’avantage de la procédure est qu’elle fait gagner de la connaissance, contrairement aux raisonnements déductifs qui opèrent en circuit fermé [Berrendonner, 1986 : 266 ; 271]. C’est un raisonnement plausible, qui comprend une marge d’erreur. C’est surtout l’opposition entre la déduction et l’abduction qui nous intéresse ici ; le raisonnement inductif sera mentionné au paragraphe 3.2. infra.

En langue naturelle, pour des raisons d’économie, toutes les prémisses ne sont pas verbalisées. En général, les traces discursives de ces raisonnements sont des enthymèmes, alors qu’en logique classique, tout doit être déclaré explicitement sous forme de thèses.

LA DÉDUCTION. Des exemples comme (7) sont plutôt rares, le raisonnement apodictique étant

peu pratiqué en langue naturelle du fait qu’il n’est pas créateur de connaissance :

(7) Le père Pluche, donc, pensa au docteur Atterdel. Ce n’était pas qu’il crut beaucoup aux médecins, non, mais pour tout ce qui concernait Elisewin il s’était obligé à penser avec la tête du baron, pas avec la sienne. Et la tête du baron pensait que là où Dieu faillait, la science pouvait quelque chose. Dieu avait failli. Maintenant c’était à Atterdel d’essayer. [Baricco, Océan mer]

Le fragment (7) pourrait se comprendre ainsi :

[cas : information forte] Faillite de Dieu

[règle] Faillite de Dieu Recours à la science [résultat : information faible] Recours à la science (docteur)

178 Les définitions des inférences non démonstratives données çà et là par Sperber & Wilson [1989 : 68 ; 109]

sont compatibles avec la procédure abductive (voir infra § 3.) : ces inférences sont « un processus créatif », « moins un processus logique qu’une forme d’imagination réaliste ». Peirce a fait de l’abduction un processus de calcul logique à part entière.

179 Ce type d’inférence propre à la logique naturelle a été étudié par Berrendonner [1986 ; 1989], Almeida

[1988 ; 1990], Desclés [1996] et Desclés & Guentchéva [2001]. La notion peircienne d’abduction est également abondamment commentée et développée par U. Eco dans ses ouvrages.

L’ABDUCTION. Pour Peirce, « l’abduction est l’activité inférentielle qui, une fois trouvé un

phénomène « surprenant », cherche à convoquer ou à inventer une trame à l’intérieur de laquelle ce phénomène serait, en quelque sorte, normalisable » [Almeida, 1990 : 10]180. Voyons l’exemple (8) :

(8) Elle a eu chaud dans tout le corps ; une montée de sang a fait du bruit dans ses oreilles. Elle a eu de la peine à respirer, bien qu’elle se fût redressée ; elle a été toute rouge, elle devient toute pâle, elle redevient toute rouge. § Qu’est-ce que c’est ? § Elle s’interroge ; puis voilà qu’une idée lui est entrée dans l’esprit : après tout elle est mariée, et mariée depuis deux mois. § Ah ! est-ce que ce serait ça ? § De nouveau elle change de couleur ; ah ! sûrement que c’est ça, se dit-elle ; sinon, qu’est-ce que ça pourrait bien être ? parce qu’elle est en bonne santé. § Sûrement que c’est ça ! Alors elle change de couleur encore une fois, elle se met à sourire, ses lèvres sont de nouveau aussi rouges que son fichu – ayant renversé la tête, ayant appuyé sa tête contre le mur, et l’épaisseur de son chignon fait que c’est doux derrière sa tête. § On est bien, elle ne bouge pas. « Parce que, si c’est ça… Si c’est ça, je ne serai plus seule. Et on sera deux pendant qu’il est loin, et, quand il sera descendu, on sera trois… » [Ramuz, Derborence]

Un fait surprenant (des bouffées de chaleur) déclenche l’établissement de deux inférences concurrentes :

(i) En mobilisant la règle Enceinte → Bouffées de chaleur, Thérèse abduit le cas : <je suis enceinte>. Un rapport causal entre les bouffées de chaleur et la gravidité est exploité. Mariée depuis deux mois fonctionne comme un euphémisme pour <a fait l’amour

intensément>. L’abduction est indirecte, elle consiste à remonter de mariée depuis deux mois à l’antécédent enceinte, en passant par l’implicite <a fait l’amour>.

(ii) Cependant, Thérèse fait, sur le mode implicite, une autre hypothèse (« sinon, qu’est-ce que ça pourrait bien être ? ») : en mobilisant la règle Malade → Bouffées de chaleur, elle abduit le cas : <je suis malade>. Mais le fait que Thérèse est « en bonne santé » falsifie immédiatement l’inférence (ii).

Les deux assomptions sont hiérarchisées en fonction du degré de confiance qui peut leur être accordé. La conjecture (i) est la plus plausible puisque il y a deux éléments convergents. Le plébiscite de l’abduction (i) dévalue automatiquement (ii).

Le raisonnement abductif est un processus d’interprétation d’ordre général à l’œuvre dans les langues naturelles181 ; il sert à élaborer et à stabiliser des croyances. Dans les paragraphes précédents, on a présenté des fragments munis d’indices explicites qui prétendent illustrer ce mécanisme. « La maxime qui prescrit de rechercher l’information la plus forte possible est une incitation permanente à pratiquer l’inférence ascendante plutôt que l’inférence descendante » [Berrendonner, 1986 : 274].

180 Almeida [1988 : 46] donne cette traduction du fragment où Peirce expose le mécanisme de l’abduction : « On

observe le fait surprenant C. Mais si A était vrai, C s’expliquerait comme un fait normal. Partant, il est raisonnable de soupçonner que A est vrai ». Il s’agit de rechercher une médiation. Pour Almeida [ibid : 37sq], dans un raisonnement abductif, la clé n’est pas un décodage, mais une opération de type médical : il s’agit d’étudier les symptômes afin de ramener les détails à une hypothèse d’organisation individuelle.

181 Cf. : « [...] on considère comme raisonnable de se demander, pour chaque acte de parole, les motifs qui ont pu

le susciter » [Ducrot, 1972 : 10]. « Le donné linguistique est un résultat et il faut chercher de quoi il résulte » [Benveniste, 1966 : 117]. La démarche pour interpréter une énonciation revient alors à retrouver pourquoi elle a eu lieu, i.e. à remonter à ses divers antécédents.

3.2. Une remarque sur la « textualisation » des hypothétiques

Les organisations argumentatives qui renferment des hypothétiques présentent un schéma récurrent qui consiste à énoncer un principe général (en italique dans les exemples 9 et 10) et ensuite à l’étayer par des hypothétiques qui font figure d’exempla ; c’est le cas aussi bien pour les hypothétiques non marquées (9) que pour les si-P (10) :

(9) (a) C’est grave, cette agitation qui s’ébranle dans votre poitrine. Il faut la conjurer à temps, sans

cela vous êtes perdu, monsieur Rolland. Le désastre se prépare. [1] Un petit retard de rien du tout

dans votre respiration et votre cœur suffoquera. Fera des sauts de carpe, hors de l’eau. […] [2] Un mot de plus et la provision d’air sera épuisée dans la cage de votre cœur. [Hebert, Kamouraska] (b) (tout le monde faisait du beurre)F [1] (i=^avaient trois vaches)S (i= faisaient du beurre)F [o tv,

20.03.2006]

(c) La force de Karim Dridi réside précisément dans son absence de préjugés. [1] Le quartier chinois parisien du 13e arrondissement a la réputation de vivre replié sur lui-même ? Il approche

cette communauté asiatique avec respect, sans jamais chercher à la réduire à des clichés fantasmatiques. [2] Le cinéma dit populaire est apparemment incompatible avec l’intelligence et la sensibilité ? Il joue le jeu sans cynisme, en l’investissant d’un regard plus réaliste et donc moral qu’à l’accoutumée (une certaine « manière Ken Loach » d’être populaire). [p, Le temps, 16.04.2003]

(d) L’art vit d’une contradiction. Supprimez l’un des termes de la contradiction, et vous le tuez. [Schérer < Le Bidois]

(10) (a) Le rugby est un combat. Si tu lâches, tu ramasses. [p, L’équipe magazine, 18.02.2006]

(b) La solidarité dans ces moments-là est totale. S’il y en a un qui flanche, c’est tout le groupe qui explose. [p, Libération, 28.07.2005]

On peut voir dans ces mouvements discursifs inter-périodiques un rendement d’induction. Cependant, c’est la loi qui est énoncée en premier et on l’illustre dans un second temps par les prémisses. Un tel procédé rhétorique favorise l’interprétation hypothétique (cf. le concept de routine sérielle, Chapitre 6).

3.3. La valeur hypothétique comme le résultat d’une abduction

La valeur référentielle (une hypothèse) obtenue à partir des hypothétiques non marquées peut être définie selon nous comme le résultat d’une abduction. Il ne s’agit pas d’une action codée en langue, comme c’est le cas avec les constructions en si. Une hypothétique non marquée – dont la structure de surface n’est que très partiellement déterminée – consiste uniquement dans l’exhibition d’un assortiment d’indices. Le processus d’inférence qui revient, si l’on veut, à prendre une décision est de la forme : <il y a tels indices en faveur de l’interprétation H, donc H est plausible>. L’exploitation des indices est un processus général de production d’implicite. Une hypothèse est, dans cette optique, un type de calcul indiciel, i.e. de raisonnement contextuel sur des données langagières et co-langagières. Certaines sortes d’indices accroissent le degré de confiance, d’autres rendent l’inférence moins fiable. Les indices exploités sont épars mais, s’ils sont convergents, ils augmentent la présomption H :

[…] la croyance résulte d’un effet de convergence et non de la solidité des prémisses elles-mêmes. […] une conclusion peut être plus certaine que chacune des preuves destinées à l’établir, comme

c’est le cas au tribunal, où importent plus l’accord et la convergence des témoignages, que la crédibilité de chacun d’eux pris séparément. [Peirce, 1984 : 122]

Les structures ambiguës – la valeur référentielle est-elle temporelle, concessive, hypothétique ? – se distinguent par leur carence d’indices suffisants pour décider, par exemple entre une valeur hypothétique et deux procès mis bout à bout et chronologiquement liés. La plausibilité d’une inférence peut être renforcée ou infirmée a posteriori. Le morphème si (mais aussi au cas où, à supposer que, etc.) des hypothétiques marquées constitue un indice massif et déterministe : il est considéré dans ce travail comme un marqueur d’hypothèse. Au niveau des structures infra-périodiques bipartites, c’est la notion d’abduction qui nous semble donc appropriée pour décrire la construction de l’inférence. A notre sens, l’élaboration d’une hypothétique à partir d’un diptyque repose sur un mécanisme d’interprétation d’indices. Les constructions nominales (Chapitre 6) sont par excellence celles qui mobilisent un raisonnement de type abductif, puisqu’il faut composer une inférence à partir d’un faisceau d’indices minimaux (même le prédicat est à reconstituer). Dans une hypothétique non marquée, l’inférence repose ENTIÈREMENT sur l’interprétation d’une matrice d’indices

ambigus. L’édification de cette lecture est le résultat d’un pari, doté d’un gradient de plausibilité qui est fonction de la nature des indices et de ceux qui sont tenus pour congrus. On verra au Chapitre 6 sur les « structures nominales » que l’abduction peut être ratifiée ou infirmée par le contexte subséquent, voire empêchée d’avance. Une structure syntaxique identique peut conduire parfois à une lecture hypothétique, parfois pas, d’où l’importance de se fonder sur un modèle de l’état des représentations publiquement partagées par les partenaires de l’énonciation.

Un type de construction qui conduit fréquemment à une inférence créditée d’une forte plausibilité devient le candidat privilégié pour une cristallisation ; c’est le cas des constructions en un pas de plus et {procès à l’imparfait de l’indicatif}. Mais on peut imaginer qu’une momification de ce genre n’est jamais définitive, qu’elle peut être remise en cause – une construction en un pas de plus et… peut être purement « factuelle » – et qu’en conséquence elle peut entrer en concurrence avec une autre inférence qui présenterait une gamme d’indices co-orientés vers une autre lecture. Il n’y a rien de stable dans la structure d’une hypothétique non marquée, tout est à recomposer. Le caractère adaptatif de l’abduction nous semble être un bon moyen d’en rendre compte.

Comment construire une « explicitation » [Sperber & Wilson, 1989] pour les exemples d’hypothétiques non marquées ?

(11) (a) <à propos de cyclisme> « […] Il faut encore faire très attention ! Vous traversez un village à toute allure et là, c'est la chute. Une clavicule cassée et le Tour est alors fini.» [p, Libération, 18.07.2005]

(b) Cherchons nous trouverons [campagne pour la recherche contre le cancer]

Il est difficile de dire que dans (11a) et (11b) la valeur hypothétique est codée – c’est-à-dire d’en extraire la forme logique – comme il est délicat d’assigner des valeurs de vérité à la construction globale, pas plus qu’à chacun de ses membres. Quelle explicitation peut-on élaborer pour une clavicule cassée et le Tour est alors fini ?

Quelques ajustements de la théorie de la Pertinence seront nécessaires afin de décrire au mieux ce qui est en jeu dans les constructions à interprétation hypothétique. L’interprétation des configurations de notre corpus repose donc entièrement sur un calcul contextuel indiciel. Les indices sont de nature différente : les données langagières, les évidences perceptives, ou encore des analogies par rapport à d’autres routines d’enchaînement des actions communicatives. Par conséquent, si la structure de surface participe à la détermination des inférences, ce n’est pas la seule dimension en jeu : l’intonation, et les coordonnées contextuelles (ce qui est enregistré dans la mémoire discursive) sont également des prémisses mobilisables. Le contexte est construit durant l’interprétation, chaque énoncé imposant la recherche d’un ensemble de données pour le comprendre. Culicover [1972 : 200] montre par exemple qu’un énoncé aussi incongru que The Queen of England and I’m leaving (≅ La reine d’Angleterre et je m’en vais) pourrait signifier, moyennant la mobilisation de représentations adéquates sur le monde : Ok, we discuss the Queen of England, and I’m leaving (≅ Ok, on discute de la Reine d’Angleterre et je m’en vais). Pour Franckel [1998], le contexte est engendré, sélectionné et stabilisé par la séquence énoncée elle-même. C’est ce qui se passe dans l’abduction : pour inscrire un fait dans une trame, il faut la médiation d’un contexte qui contienne une règle ‘normalisante’.

Ce qui relèverait de la dimension codique de la communication pourrait en fait regrouper des inférences conventionnelles, établies de façon quasi automatique. On pourrait imaginer qu’un énoncé qui commence par si est un indice manifeste en faveur d’une valeur hypothétique au point que si peut être défini comme la marque de l’hypothèse. Le relateur si est un marqueur d’hypothèse qui bénéficie d’une fiabilité maximale lorsqu’il s’agit de soupeser le rôle des constituants au cours du processus interprétatif.

On peut cependant se demander s’il y a des marqueurs univoques d’hypothèse ou si toute valeur d’hypothèse est le résultat d’une inférence. Le mode conditionnel n’est pas associable mécaniquement à l’expression de l’hypothèse182. Selon Le Bidois [1938 : 522 ; 530], la présence du connecteur si n’est pas non plus suffisante pour viser une interprétation hypothétique :

Ce n’est point à un signe grammatical, à quelque chose de formel, que se reconnaît sûrement la phrase hypothétique, mais à sa valeur rationnelle, c’est-à-dire à la relation idéologique qui unit ensemble les membres du système. […] Le conditionnel n’exprime pas nécessairement la conditionnalité […] si est loin d’amener toujours une donnée d’hypothèse.

Pour Le Bidois [1938 : 539] – dont nous nous distancierons –, la conjonction si est apte à exprimer autre chose que la condition parce que l’aptitude propre de si ne serait nullement de marquer la condition : si serait un indice de réserve, d’atténuation, de limitation. Montolío- Durán [1993] a une représentation opposée : elle parle du « connecteur conditionnel si ». Il existe, à l’appui de la conception de Le Bidois, des exemples de structures en si où le terme A est une interrogative indirecte totale antéposée (cf. Corminboeuf [à paraître, a]) :

182 Cf. Riegel & al. [1994 : 316sq] : le conditionnel dit « journalistique », le conditionnel associé au style indirect

libre, certains préfixes comme on dirait que attestent de son caractère protéiforme. Pourtant, on lit chez Andersen [1999 : 168] que le conditionnel « est la marque morpho-syntaxique de la condition ».

(12) (a) Retours, détail des fortunes, description des lieux et des costumes ; le lecteur n’est ni ménagé, ni flatté, ni rassuré ; s’il est content ou non, nul ne s’en soucie ; [f, Alain]

(b) S’il réussira dans cette lourde tâche, les prochaines heures nous le diront. [p < Renchon]

Ces exemples pourraient attester le fait que si ne peut pas être décrit comme un morphème hypothétique. Y a-t-il une correspondance entre l’opérateur si et une entité vague, l’hypothèse, dont si serait l’expression « directe » et transparente ? Autrement dit, y a-t-il un marquage morphologique univoque de l’hypothèse ? Si non, il faut conclure que toutes les hypothétiques sont non marquées. Si oui, le morphème si est un ouvreur de monde fictif (c’est notre position).

Dans (12) cependant, on ne peut pas dire que la si-P antéposée ouvre un espace fictif : ces exemples soulèvent le problème du rapport entre les percontatives et les hypothétiques en si : s’agit-il du même si ? A notre sens, le si percontatif est un morphème distinct de son homonyme hypothétique. Il y a à la fois une différence de sens et de comportement distributionnel : le percontatif est un démarcatif d’enchâssement valenciel, alors que le si hypothétique est un introducteur d’élément non nucléaire (complément adverbial ou clause autonome, cf. Chapitre 10). Par conséquent, on considérera que le connecteur si est effectivement associable à l’expression de l’hypothèse, en cela qu’il conduit – dans ses emplois non interrogatifs – à l’élaboration d’un espace fictif. On partira du principe qu’il y a en français des hypothétiques marquées par si et un lot d’hypothétiques non marquées.

Pour conclure ce paragraphe, on dira que la valeur hypothétique, dans les structures non marquées par si (ou au cas où, à supposer que, etc.) est le résultat d’une association probabiliste entre des indices non spécialisés. Dans la Section III, il apparaîtra clairement qu’une construction ‘paratactique’ véhicule une interprétation hypothétique si elle fait coïncider plusieurs indices originaux. La Section III sera consacrée à l’identification de cette gamme d’indices équivoques sélectionnés et exploités pour bâtir, ou du moins pour favoriser, de manière plus ou moins fiable, la représentation mentale que l’on nomme communément hypothèse183.

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