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a) La Révolution et la lecture politique d’Aristophane

Dans la thèse qu’il consacre, à la fin du XIXe siècle, à Louis-Népomucène Lemercier, Gabriel Vauthier suggère que « c'est la Révolution qui a aidé Lemercier à comprendre Aristophane, surtout dans ses comédies politiques638. » Selon lui, l’expérience de l’épisode révolutionnaire revêt une importance fondamentale dans la lecture renouvelée que l’académicien propose du dramaturge. Si Lemercier peut saisir chez Aristophane « la vive et mordante peinture des mœurs d'une démocratie », c’est que « le souvenir de spectacles encore récents lui explique le sens de ces scènes satiriques639 ». Tout se passe donc comme si l’expérience révolutionnaire donnait à l’œuvre du comique athénien un horizon concret à une dimension politique certes déjà repérée, mais sans doute peu perçue. De fait, la réhabilitation progressive d’Aristophane qui intervient au début du XIXe siècle est étroitement liée à la proximité nouvelle dont bénéficie l’histoire de l’Athènes du siècle de Périclès. La Révolution jette ainsi les fondements d’une nouvelle recontextualisation analogique de la comédie ancienne mettant la cité grecque, et athénienne en particulier, en parallèle avec la République et le gouvernement. De cette actualité politique soudaine de la comédie aristophanienne, Camille Desmoulins livrait,

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Théodore de Banville, Le Feuilleton d’Aristophane, Paris, Michel Lévy frères, 1853 [Odéon, 26 décembre 1852] ; [Louis-François Nicolaïe, dit] Clairville et Gaston Marot, Aristophane à Paris, Paris, Tresse, 1873 [Théâtre du Château d’eau, 19 avril 1873].

638

Gabriel Vauthier, Essai sur la vie et les œuvres de Népomucène Lemercier, op. cit., p. 213-214.

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en pleine tourmente révolutionnaire, un témoignage éloquent. Peu de temps avant son exécution, il écrivait pour Le Vieux Cordelier :

Lis Aristophane, qui fesait [sic] des comédies, il y a trois mille ans, et tu seras étonné de l’étrange ressemblance d’Athènes et de la France démocrates. Tu y trouveras un Père Duchesne, comme à Paris, les bonnets rouges, les ci-devant, les orateurs, les magistrats, les motions et les séances absolument comme les nôtres ; tu y trouveras les principaux personnages du jour ; en un mot, une antiquité de trois mille ans dont nous sommes contemporains640.

Propre à Desmoulins, cette identification de Paris et d’Athènes est à vrai dire exceptionnelle pendant la période révolutionnaire. Les modèles politiques revendiqués par les ténors de la Révolution sont généralement Sparte et la Rome républicaine641. Après Thermidor et la chute de Robespierre, se met en place un mythe durable selon lequel les démocrates de l’an II auraient cherché « à établir en France un régime sur le modèle des républiques antiques, et parmi celles-ci, singulièrement de Sparte642 ». Fondé sur l’identification du régime spartiate et du régime jacobin, ce mythe établit un parallèle constant entre les conventionnels et les figures de l’histoire grecque, et des homologies entre la Révolution française et les révolutions que connut la Grèce. Or ce mythe de l’« anticomanie » révolutionnaire va rapidement accorder une place grandissante à Athènes, dont le régime réputé plus libéral va constituer un contre- modèle643. Déjà mobilisée par Camille Desmoulins contre Sparte, Athènes revient tout au long de l’Essai sur les Révolutions de Chateaubriand, publié en 1797644, où elle gagne une position dominante dans le jeu des identifications645. La cité athénienne devient « le topos de la réflexion sur la France : une réserve – inépuisable – de lieux communs646 », pour se constituer en paradigme d’une république libérale – ou bourgeoise – au milieu du siècle, en particulier avec l’Histoire grecque de Victor Duruy

640

Camille Desmoulins, « Le Pour et le Contre ou conversation de deux vieux Cordeliers », Le Vieux

Cordelier, numéro 7, Quintidi Pluviôse 2e décade, l'an II de la république, cité d’après l’édition Le Vieux

Cordelier, seule édition complète, précédé d'un Essai sur la vie de Camille-Desmoulins par M. Matton

aîné, Paris, Ébrard, 1834, p. 220-221. Ce numéro, le dernier, ne put paraître, l’imprimeur du journal ayant été arrêté alors qu’il était en épreuves ; ces épreuves circulèrent cependant.

641

Pierre Vidal-Naquet, « Une invention grecque, la démocratie », Quaderni di Storia, 35, janvier-juin 1992, repris dans Pierre-Vidal-Naquet, Les Grecs, les historiens, la démocratie, Paris, La Découverte, 2000, p. p.177 à 180. Sur Athènes et Sparte comme modèles politiques, cf. aussi, dans le même ouvrage, « Lumières de la cité grecque », p. 181-197.

642

Claude Mossé, L’Antiquité dans la Révolution française, Paris, Albin Michel, 1989, chapitre 6, « Naissance d’un mythe », p. 142.

643

Cf. Jean-Pierre Vernant, Nicole Loraux et Pierre Vidal-Naquet, « La formation de l’Athènes bourgeoise, essai d’historiographie 1750-1850 », in R. R. Bolgar, Classical Influences on Western

Thought, A. D. 1650-1870, Cambridge, Cambridge University Press, 1979, repris dans Pierre Vidal-

Naquet, La démocratie grecque vue d’ailleurs, Paris, Flammarion, 1990 ; coll. « champs », 1996, p. 161- 209.

644

François-René de Chateaubriand, Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et

modernes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française, Londres, J. Deboffe, 1797. 645

Cf. Claude Mossé, op. cit., p. 142-148 et J. P. Vernant, N. Loraux, P. Vidal-Naquet, art. cit., p. 183- 188.

646

(1851647). L’historiographie grecque française se ressentira longtemps de cette comparaison entre Athènes et Paris. Cette assimilation déborde d’ailleurs le seul cadre du politique. Plus généralement se met en place, au fil du siècle, l’idée reçue d’une ressemblance entre les Athéniens et les Français fondée non seulement sur la versatilité politique, mais encore sur le caractère brillant d’une civilisation tournée vers les arts et les plaisirs648 ; ressemblance qui passera en cliché dans des expressions fréquentes comme « les Athéniens de Paris » et enrichira la toponymie urbaine d’une « nouvelle Athènes », avant de suggérer à Gambetta l’idée d’une « République athénienne649 ». Cette large analogie constitue ainsi le terreau d’une réception réactualisée et assimilatrice de la comédie aristophanienne.

Cette nouvelle contemporanéité, d’abord politique, du contexte athénien jette une lumière nouvelle sur l’œuvre du grand comique et détermine profondément son interprétation. La critique historique trouve un intérêt documentaire dans le « tableau le plus vivant et le monument le plus complet des mœurs grecques650 », dans l’« instructif complément de la grave et sévère histoire de Thucydide », dressé par un poète dont l’« esprit embrassait l’esprit contemporain d’un bout à l’autre », qui savait « accompagner dans toute son étendue » la « voix de la nation651 », et se révèle un indispensable témoin de la vie publique athénienne. C’est ainsi qu’il figure dans une Histoire de la science politique faisant autorité, parce qu’« on y reconnaît l’impression de la vie, le conflit réel des idées, le contre-coup [sic] des disputes journalières » :

On entend les Athéniens discuter politique […]. On se sent dans une démocratie vivante et passionnée. On comprend mieux les théories générales et abstraites des philosophes, quand on s’est mêlé quelque peu au milieu d’où elles sont sorties652.

647

Victor Duruy, Histoire grecque, Paris, Hachette, 1851. L’ouvrage, souvent réédité, est complété par une Histoire de la Grèce ancienne (2 vol. Paris, Hachette, 1862), puis par une Histoire des Grecs, depuis

les temps les plus reculés jusqu'à la réduction de la Grèce en province romaine (2 vol., Paris, Hachette,

1874), chacune connaissant plusieurs éditions.

648

L’Essai sur les Révolutions de Chateaubriand en est un des premiers témoignages (Cf. Claude Mossé,

op. cit., p. 145-146). Le chapitre 18 de la première partie oppose, dans son parallèle entre le « caractère

des Athéniens et français », le pôle de l’exquis raffinement voltairien et anacréontique à celui la violence de la ciguë et de la guillotine (cité d’après Œuvres complètes de Châteaubriand, nouvelle éd., Paris, Garnier frères, t. I, 1861, p. 312-316).

649

Dans un Discours prononcé le 24 mai 1874, pour les obsèques de d'Alton-Shée, au cimetière Montparnasse (Discours et plaidoyers politiques de M. Gambetta, publiés par M. Joseph Reinach, Paris, G. Charpentier, 1880-1885, vol. 4, troisième partie, p. 129.)

650

Nicolas-Louis-Marie Artaud, Comédies d’Aristophane, traduites du grec, 6 vol., Paris, Brissot-Thivars, 1830, « Notice sur Aristophane ». Cité d’après la deuxième édition revue et corrigée, Paris, Charpentier, 1841, p. XI-XII.

651

L. A. Binaut, « Aristophane. La comédie politique et religieuse à Athènes », Revue des Deux Mondes, 15 août 1843, p. 674.

652

Paul Janet, Histoire de la science politique dans ses rapports avec la morale, 2 vol., Paris, Alcan, 1887, t. 1, p. 75. Il s’agit de la troisième version d’une Histoire de la philosophie morale et politique dans

l'antiquité et dans les temps modernes (Paris, Ladrange, 1858) couronnée par l’Académie des Sciences

L’inestimable valeur documentaire de l’œuvre aristophanienne provient donc de sa capacité à faire revivre, pour le lecteur contemporain, une histoire politique qui fait partie des programmes scolaires et de la culture générale, et dont l’exemplarité relève du dogme :

C’est ce caractère essentiellement politique de la comédie athénienne qui lui donne un si vif intérêt : ce que nous y cherchons, ce ne sont pas seulement des fables plus ou moins habilement conçues, déduites ou dénouées ; mais nous assistons à la vie ardente et bizarre de cette société, dont les fautes, comme les grandes actions, ont jeté un si vif éclat dans l’histoire653.

Mais cette lecture réaliste du comique athénien, qui se répand surtout dans la seconde moitié du siècle, n’est pas la seule conséquence de l’apparition de l’expérience démocratique dans la conscience historique. C’est la fonction même de l’œuvre et son statut générique qui sont en jeu. Trois ans à peine après Thermidor, le critique et auteur dramatique Cailhava de Lestendoux publie une « comédie en trois actes et en prose, tirée des onze pièces d'Aristophane », intitulée Athènes pacifiée654. La préface de ce montage d’extraits, insérés dans une fable exemplaire qui ne doit pas grand chose à l’œuvre aristophanienne, proclame, après Desmoulins, l’équivalence entre l’Athènes démocratique et la France d’après 1789 : « malgré les deux mille quelque cents ans qui nous séparent, ses comédies, à la marche près, semblent être composées d'hier ou d'aujourd'hui, tant le portrait d’ATHÈNES et celui de PARIS sont ressemblans655 ».

Or la publication d’Athènes pacifiée, pièce destinée à la seule lecture, obéit, pour le théoricien de la comédie qu’est Cailhava – il lui avait consacré son ouvrage majeur, paru en 1772656 – à une nécessité, ainsi qu’il s’en explique lui-même : « Depuis la Révolution, un chapitre essentiel manque à mon art de la Comédie, celui du but politique657. » La Révolution semble ainsi avoir fait émerger une nouvelle catégorie générique, la comédie politique, et Aristophane en devient immédiatement l’ancêtre et le patron. L’anticomanie révolutionnaire vient de gagner la théorie dramatique. Son plus récent chapitre, dans sa version dramatisée qu’est Athènes pacifiée, cède à la tentation de l’analogie. À travers l’exemple du comique athénien, sa thèse consiste à montrer le danger de l’intervention politique au théâtre, que la période révolutionnaire avait abondamment pratiquée, en particulier dans toute une série de « comédies burlesques politiques658 » que l’on tiendra d’ailleurs volontiers, plus tard, pour aristophanesques659.

653

Constant Poyard, Aristophane, traduction nouvelle, « Introduction », op. cit., p. II.

654

Jean-François Cailhava, Athènes pacifiée, comédie en trois actes et en prose, tirée des onze pièces d'Aristophane, Paris, Boulard, an V.

655

Ibid., p. IV-V.

656

Jean-François Cailhava, De l’art de la comédie, Paris, Didot aîné, 1772 (rééd. 1786 et 1795).

657

Jean-François Cailhava, Athènes pacifiée, op. cit., Préface, p. IV.

658

Pierre Frantz, « Théâtres et fêtes de la révolution », in Le Théâtre en France, op. cit., p. 523. Voir à ce sujet Marvin Carlson, Le Théâtre de la Révolution française [1966], traduit de l'anglais par J. [Jules] et L. [Louise] Bréant, Paris, Gallimard, 1970.

Héros de la pièce dont les comparses ne sont autres que les personnages de ses œuvres, affublé du qualificatif de « diplomane660 », Aristophane voit finalement échouer, à la satisfaction de Mercure que ses prétentions indisposent, sa énième tentative en faveur de la paix, et finit par se résoudre à écrire le Plutus, abandonnant par là-même la comédie politique. Le maniaque de la diplomatie se voit ainsi corrigé. Mais le portrait que dresse de lui Cailhava signale une inflexion par rapport à la lecture satirique traditionnelle. S’il condamne en passant la violence de la satire personnelle661, Cailhava montre surtout en Aristophane, pour citer les paroles de Mercure, « un poëte qui se flatte de faire le sort de la République, de régler, à son gré, l’ordre des destinées662 ». Apprenant que des menées menacent à nouveau la paix d’Athènes, le comique résout de « les dénoncer, dès [le] soir, en plein théâtre. ». Et il ajoute : « N’est-ce pas là ma tribune663 ? »

La position de Cailhava marque un tournant. À la lecture néo-classique de la comédie politique – confondue avec la comédie ancienne – comme satire s’ajoute une lecture rhétorique. Le rôle attribué à Aristophane vient de changer. Le satiriste maniant les personnalités s’est mis au service de l’orateur. À peu près au même moment, La Harpe, pourtant farouchement hostile à Aristophane, explique qu’à son époque « un poëte comique était […] un homme de parti, qui avait son avis sur les affaires publiques, et qui le disait sur le théâtre, comme les orateurs dans l’assemblée664 ». L’histoire de la critique aristophanienne au XIXe siècle sera ainsi dominée par la généralisation d’une lecture militante de l’auteur, qui subordonne la satire à son but politique. À l’avant-dernier traducteur du siècle, Charles Zévort, la « longue carrière satirique » de ce « comique militant665 » inspire le portrait suivant :

Ce n’est pas seulement un poète, c’est, avant tout, on ne peut trop le dire, un homme d’action mêlé aux luttes politiques, attaquant et ripostant, traduisant sur le théâtre tout ce qu’il hait, tout ce qu’il aime, tout ce qu’il a vu et ressenti sur la place publique dans des temps d’orage, où la patrie se débattait éperdue sous les efforts combinés de la guerre, de la peste et d’une démocratie effrénée666.

659

Cf. Charles Lénient, La Comédie en France au XVIIIe siècle, 2 vol., Paris, Hachette, 1888, t. II,

p. 392 ; Eugène Lintilhac, Histoire générale du théâtre en France, depuis les origines jusqu'à nos jours, t. V, La Comédie de la Révolution au Second Empire, Paris, Ernest Flammarion, s. d. [1910], p. 59.

660

Jean-François Cailhava, op. cit., p. IV.

661 Ibid., p. 55. 662 Ibid., p. 19. 663 Ibid., p. 18. 664

Jean-François de La Harpe, Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne, op. cit., t. 2, p. 16. Professé à partir de 1786 au Lycée, le Cours de La Harpe fut rédigé en partie pendant la Révolution : il est difficile de savoir de dater cette affirmation.

665

Charles Zévort, « Aristophane et son temps », in Comédies de [sic] Aristophane, traduction nouvelle avec une introduction et des notes par Ch. Zévort, Paris, G. Charpentier et Cie, 1889, p. VII. Commencée depuis longtemps (le tirage des premières feuilles datait de 1870), la traduction ne sera publiée qu’à titre posthume par Jacques Denis, deux ans après la mort de son auteur. L’introduction, inachevée, date vraisemblablement de la fin de sa vie.

666

Dans cette comédie ancienne qu’un Émile Deschanel définit comme « politique et militante667 », Aristophane se montre non « un littérateur », mais « un homme d’action668 » ; « chaque comédie est un véritable combat669 », une action au sens rhétorique du terme, louable quand il s’agit de s’attaquer à la guerre : « Parler ainsi, en effet, approuve le critique, c’était agir, agir en bon poète et en bon citoyen670 ». Le combat aristophanien est une action parlée. La dimension agonistique de la comédie ancienne se risque hors du domaine de la satire et empiète sur celui de l’éloquence ; à l’identification de ses cibles se superpose celle de son but. La critique du XIXe siècle n’a ainsi de cesse, et de plus en plus, de mettre en évidence « l’intention politique » qu’Aristophane « aurait, même à son insu, donné[e] […] à toutes ses comédies671 ». Hamel « ramène les traits si variés de la satire du poëte672 » au refus de la démagogie, à la défense des valeurs traditionnelles et à l’apologie d’une démocratie modérée. Pour Artaud, le « but du poëte » dans Lysistrata et trois autres pièces, « est d’engager ses concitoyens à terminer une guerre désastreuse pour la Grèce673 » ; Poyard attire l’attention sur « le but essentiellement moral674 » de L’Assemblée des Femmes, Zévort passe en revue les œuvres à la recherche de leur « leçon675 ». Même la difficulté qu’il y a à saisir « l’intention676 » des Oiseaux ne décourage pas d’y lire une dénonciation de l’utopie réformatrice677, de l’impérialisme678 et des « ambitieuses illusions des Athéniens679 », ou de leur versatilité680.

Cette recherche des intentions est inséparable d’une lecture rhétorique selon laquelle, pour citer à nouveau Poyard, Aristophane cherche à « démontrer », à « conseiller », à soutenir une « thèse681 ». Ce n’est pas un hasard si ses deux textes les plus connus et parmi les plus appréciés sont « l’admirable dispute du juste et de l’injuste » dans Les

667

Émile Deschanel, Études sur Aristophane, Paris, Hachette et Cie, 1867, p. 6.

668

Émile Deschanel, « La comédie dans les républiques. 1. – Aristophane, critique politique », La Liberté

de penser, 15 mars 1849, p. 334. 669

Émile Deschanel, « La comédie dans les républiques. 4. – Aristophane et les parabases », La Liberté

de penser, 15 octobre 1849, p. 378. 670

Ibid.

671

Édélestand du Méril, op. cit., t. 1, p. 374.

672

Compte rendu du « Mémoire sur Aristophane considéré comme homme politique et comme poète » d’Émilien-Louis Hamel, Mémoires de l'Académie des sciences de Toulouse, 2e série, t. 5, vol. 2, 1839, p. 78.

673

Nicolas-Louis-Marie Artaud, « Notice sur la comédie de Lysistrata », in Comédies d’Aristophane,

op. cit., p. 317. 674

Constant Poyard, Aristophane, traduction nouvelle, op. cit., « Notice sur L’Assemblée des femmes », p. 441.

675

Charles Zévort, « Aristophane et son temps », in Théâtre de Aristophane, op. cit., p. LI et LIII.

676

Nicolas-Louis-Marie Artaud, « Notice sur la comédie des Oiseaux », in Comédies d’Aristophane,

op. cit., p. 256. 677

Henri Dauphin, « Étude sur la comédie d'Aristophane intitulée Les Oiseaux », in Aristophane, Les

Oiseaux, traduction nouvelle, Amiens, Imprimerie de E. Yvert, 1863, p. 4. 678

Charles Zévort, op. cit., p. LIII.

679

Jacques Denis, op. cit., t. 1, p. 449.

680

Édélestand du Méril, op. cit., p. 378.

681

Constant Poyard, op. cit., p. 3 (« Notice sur Les Acharniens »), 303 (« Notice sur Lysistrata »), 199 (« Notice sur La Paix »).

Nuées682, tenue par Musset pour « la plus grave et la plus noble scène que jamais théâtre ait entendue683 », et le débat entre Chrémyle et la Pauvreté dans le Plutus684, considéré par Deschanel comme encore supérieur685, étudié en classe de rhétorique et dont Auguste Barbier publie en 1882 une traduction séparée686. Plus on avance dans le siècle, plus se précise l’idée d’une construction rhétorique et démonstrative derrière la visée satirique, construction que la thèse de Maurice Croiset et l’étude de Jacques Denis déjà évoquées ne font qu’ériger en système, et que résume ainsi Zévort : « chacune de ses pièces est un plaidoyer en faveur d’une idée, une démonstration sur une thèse donnée687 ».

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