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Les années 1990 ont manifesté un intéressant regain d’intérêt à l’égard des bibliothèques enfantines, tandis qu’une partie de la profession s’inter- rogeait à la fois sur son identité et sur son avenir, la formation des jeunes bibliothécaires prouvant des pertes de repères à l’égard des modèles qui semblaient s’imposer par leur évidence. La reviviscence du thème de la bi- bliothèque enfantine depuis quelques années est-elle l’indice de la pure et simple disparition de la question des modèles en matière d’aménagement des bibliothèques pour enfants ou encore la détermination de nouvelles missions, qui prennent leur origine dans cette perte de spécificité juste- ment ? Le développement qui suit est le fruit de réflexions communes à quelques personnalités du monde des bibliothèques et de la littérature de jeunesse. La simple restitution de ces discours montre certaines lignes di- rectrices fortes, qui restent à explorer plus finement par une recherche ap- profondie.

•• Aménagements : vers une abolition des frontières ?

Il est tout à fait intéressant de voir que les discours de la dernière décen- nie concernant les sections jeunesse reviennent sur le thème de la clôture. Les termes de « frontière », de « séparation », d’« échange », de « clôture » et inversement de « lien » reviennent en leitmotiv dans les descriptifs des

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nouveaux espaces des médiathèques et des bibliothèques municipales à vocation régionale (BMVR). Hélène Jacobsen présente même cette théma- tique dans une évolution chronologique qui semble montrer la naissance d’un nouveau modèle ou du moins la volonté d’écarter du terme « sec- tion » le trait sémantique de rupture, qui apparaît comme gênant.

« Tout se passe comme si de l’Heure joyeuse à Clamart en passant par Argen-

teuil ou Montreuil pour aboutir à Marne-la-Vallée et demain à Montpellier, les bibliothèques pour la jeunesse, devenues sections jeunesse, allaient finir par se fondre totalement dans les bibliothèques et supprimer ainsi les cloisons étan- ches entre deux publics 20. »

Les aménagements témoignent effectivement de ce type de préoccupa- tions. Si le service pour enfants occupe généralement un espace indépen- dant, on tente d’éviter les portes, les cloisons, on recherche les espaces et les collections transitionnels. Les bandes dessinées jouent souvent ce rôle pour un accueil de l’ensemble des publics, avec parfois un espace presse commun, même s’il s’agit surtout de l’accueil des adolescents, les collec- tions de bandes dessinées pour les plus jeunes demeurant dans l’espace jeunesse. Les contes peuvent aussi jouer ce rôle, et on utilise les paliers des étages pour installer ces collections qui supposent l’arrêt, un moment, d’un public mélangé, enfants accompagnés d’adultes par exemple 21.

Les documentaires apparaissent également comme des collections pouvant susciter un intérêt commun, et on cherche par d’habiles arran- gements à ce qu’une face des rayonnages donne sur l’espace jeunesse tan- dis que l’autre jouxte les salles de travail des adultes, qui peuvent ainsi consulter des ouvrages parfois plus accessibles, sans avoir à faire une dé- marche spécifique 22. L’hésitation entre l’installation au rez-de-chaussée

ou à l’étage est sensible : l’installation en mezzanine est une façon de sortir du dilemme, en donnant aux enfants une visibilité forte sur les espaces communs. La question du bruit demeure cependant, puisque les décloisonnements entraînent immédiatement des perturbations pour des publics d’un autre âge 23.

20 « Section des jeunes et section des adultes : faut-il décloisonner ? », BBF, 1999, no 3. La bibliothè-

que municipale à vocation régionale de Montpellier, ouverte en 2002, expérimente le concept de bibliothèque mixte, avec, « sur plusieurs niveaux, la coexistence encouragée des deux publics dans des

espaces dits intermédiaires », Marc Germain, Marion Lorius, « Architectures des bibliothèques munici-

pales à vocation régionale: programmes, projets », BBF, 2000, no 3.

21 Médiathèque de Bagnolet, médiathèque de Bordeaux…

22 Médiathèque d’Eaubonne par exemple. Sylviane Teillard souligne le rôle d’autodidaxie attribué désormais à ces documentaires. Les livres d’art également se mêlent aisément, ceux pour enfants permettant une initiation plus aisée à l’art contemporain.

23 A-t-on oublié que l’argumentaire de la Direction des bibliothèques et de la lecture publique en faveur des sections jeunesse a fonctionné en partie sur ce thème et a été entendu pour cette simple raison de bon sens ?

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Certains projets privilégient un espace d’un seul tenant, où les circula- tions pourront jouer sans aucune limitation, comme pour la médiathèque de Poissy par exemple 24. Un des aménagements les plus réussis et les plus

spectaculaires de la période est naturellement celui de Limoges 25, où les

enfants occupent une position de vigie, au premier étage, dans un espace vitré qui ouvre sur la ville. Des escaliers y donnent accès, mais également une rampe en légère pente, à partir de l’espace consacré aux bandes des- sinées et à l’humour dans la mezzanine des adultes. Les espaces jeunesse obéissent à la règle de spécialisation par âge et par type de documents mis en place depuis la Joie par les livres, avec un lieu pour les tout-petits avec ses bacs et ses coussins, un lieu pour les premières lectures, qui privilégie encore des mobiliers à la taille des enfants jeunes, puis une répartition selon la classification Dewey, qui sépare documentaires et fiction, avec des mélanges plus ou moins élaborés pour les supports multimédias, par- fois séparés, parfois intégrés aux collections. Limoges encore symbolise la croissance par un parcours balisé autour de deux salles rondes, placées au centre, qui se partagent entre l’Heure du conte et la salle de référence, pour marquer comme autrefois la différence forte entre plaisir et savoir. Il semble que la préoccupation première est celle de l’accès des jeunes aux espaces adultes, dans un mouvement de progression naturelle qui espère que les habitudes prises dans la section jeunesse pourront être réinvesties dans les dédales labyrinthiques de la bibliothèque de tous, où il n’est pas si facile de se retrouver.

L’accueil des adolescents reste, au sein de cette réflexion sur la circu- lation, un point de réflexion important. Contrairement à ce qu’en di- sent certains chercheurs, ce fut un souci fréquent des grands ténors de la lecture publique, et des expériences très précoces d’espaces spécifiques pour ce public particulier furent tentées, bien avant que les enquêtes de terrain se préoccupent du « décrochage » de lecture de ce public 26. Ajou-

tons aussi que l’adolescence pour tous est une donnée sociale lentement acquise, puisque la scolarisation à seize ans débute en 1959, mais il faut attendre les dernières réformes du collège Haby pour effacer les distinc-

24 La ville de Poissy réaménage en 2006 un espace déjà existant en médiathèque. Ce projet est fortement investi par la responsable, du fait même de ce plateau de plain-pied de 2 500 m2, per-

mettant une vue panoramique sur tous les espaces, où une part importante des documentaires est adressée à tous les publics, en mélangeant les collections adultes et enfants.

25 Cf. Pierre Riboulet, « L’espace pour les enfants dans les bibliothèques publiques », BBF, 1999, no 3.

26 René Fillet ouvre une section pour les adolescents (14-18 ans) à Tours en 1959 avec 5 000 ouvra- ges. Cf. enquêtes de Robert Escarpit et de Jean Hassenforder, largement citées dans la thèse de Nicole Robine, Lire des livres en France, des années 1930 à 2000, « Le temps des luttes sociales et de l’éducation populaire, 1955-1973 ».

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tions entre les types d’établissement. Une passionnante expérience fut celle par exemple de la bibliothèque du centre de formation profession- nelle et technique de la Régie Renault, où la baisse des prêts entre 1954 et 1977 est due à un recrutement différent des jeunes apprentis, qui en- visagent progressivement moins la lecture comme une possibilité de pro- motion sociale. Odile Altmayer qui en était responsable, militante active aux côtés de Jean Hassenforder, voulut toujours créer une bibliothèque spécifique à l’adolescence et rencontra de nombreuses résistances à cette idée qui semblait faire émerger une spécificité trop singulière et ne pas permettre les franchissements nécessaires que les grands établissements suscitent justement par le mélange des publics.

On est intéressé de voir que l’American Library Association reprend aujourd’hui des thématiques de ce type, en prônant des sections pour adolescents conçues pour eux et par eux, avec un retour des concepts de participation et de cogestion qui rappellent irrésistiblement nos pédago- gies nouvelles 27. Les BMVR françaises recherchent des espaces non cloi-

sonnés, qui accueillent d’ailleurs autant les adolescents que des adultes peu familiers avec de grandes collections, autour de thématiques spéci- fiques comme le sport, la vie professionnelle, la sexualité, mais aussi de genres comme les mangas, les policiers, les bandes dessinées, les romans pour adolescents…. Il est souligné dans de nombreux lieux que ces es- paces doivent s’affirmer par leur visibilité et ne pas se trouver cachés par les accueils souvent colorés de la petite enfance, qui font fuir les adoles- cents, allergiques à la présence des parents accompagnateurs. Leurs noms sont évocateurs comme Intermezzo à Toulouse, Chemins de traverse à Bourges, etc.

•• Vers une perte d’identité ?

La recherche du mélange et l’effacement des frontières rencontrent deux types de limites, curieusement antinomiques. La première est vi- sible dans des bâtiments ultramodernes, où le geste architectural donne à l’ensemble du lieu une solennité qui inclut le jeune lecteur dans un es- pace culturel imposant ; la seconde peut intervenir au même endroit, lors- que les bibliothécaires de l’espace pour enfants sont écrasées par un prêt intensif et un public très nombreux, avec lequel elles ne peuvent tisser aucun lien personnel.

27 Cf. Virginia A. Walter et Elaine Meyers, Teens and Libraries : getting it right, American Library Asso- ciation, 2003. Sylviane Teillard note également l’expérience de la bibliothèque de Dresde, précisé- ment prévue pour des adolescents et ouverte sur un essaimage à d’autres publics…

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Il arrive ainsi que de nouvelles structures intègrent si bien les spécificités de la section jeunesse que l’on retrouve soudainement, dans des mobiliers identiques et un mimétisme des aménagements, l’ancienne conception des bibliothèques d’étude, ici étendue aux sections jeunesse. Certaines médiathèques neuves privilégient les espaces de travail, restreignant les espaces ludiques aux espaces pour les tout-petits. La lecture redevient très vite une affaire sérieuse, d’autant que les enfants jeunes ont droit aussi à des chaises et des tables, qui, quoique plus petites, sont identiques à celles que l’on voit plus loin pour les adolescents et, de l’autre côté, pour les adultes. Il suffit que les collections documentaires soient dominantes, que l’on cache un peu l’espace des BD dans un « coin » éloigné, et que l’on mette en valeur la signalisation par des cotes Dewey, en utilisant le même vocabulaire que dans les espaces adultes, et la bibliothèque jeunesse prend un ton d’austérité que les années 1970, adeptes des moquettes de couleur, des murs orangés, des fosses et des niches à lecture, auraient considéré comme une déviance remarquable.

On ne revient d’ailleurs pas pour autant au modèle de l’Heure joyeuse, qui assouplissait déjà la lecture assise auprès de tables par les bouquets de fleurs, les napperons, l’environnement discret proche du salon familial des classes moyennes. Il s’agit plus manifestement du modèle « BN » ou BU, adapté à tous, y compris aux enfants. La recherche d’aménagements high-tech dans des coloris sobres (teintes de gris qui s’accordent avec un mobilier métallique, douces teintes brunes qui s’allient à des mobiliers en bois, ligne nordique de mobiliers élégants et discrets) tranche avec des périodes antérieures où la débauche des couleurs marquait les espaces en- fants comme des lieux vaguement bricolés, où les productions des enfants se mariaient sans heurt avec les improvisations des bibliothécaires, dans un environnement qui rappelle sans doute trop aujourd’hui l’école ma- ternelle, les crèches, les centres de loisirs ou les BCD des écoles. Certains se battent cependant pour réintégrer des couleurs de bon aloi : moquette framboise et lampes de couleur à Bagnolet, bacs à albums encastrables et dans des couleurs douces à Limoges, recolorisation programmée à Tou- louse… le vieux rêve de l’intimité étant malgré tout relativement aboli dans ces grandes structures 28. Il arrive également que les couleurs vives

soient étendues à l’ensemble de la bibliothèque… ce qui inverse le proces- sus, mais n’identifie pas les enfants par des aménagements spécifiques.

28 On est ainsi sensible au discours inverse tenu par Maïté Alazar pour l’aménagement de la biblio- thèque Faidherbe à Paris, Revue des livres pour enfants, no 208.

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Cet aspect se trouve renforcé du fait que les animations, et surtout les expositions, ne sont plus prises en charge par les équipes locales, en dehors des présentations de nouveautés. L’œuvre d’un illustrateur sera par exemple présentée sous des cadres fixes, assortis de notices précises et renvoyés à des ouvrages placés souvent dans de petites vitrines qui ano- blissent l’ensemble et lui donnent un caractère de culture légitime et re- connue 29. Il est désormais très rare de voir dans les sections jeunesse des

productions d’enfants, réservées aux espaces scolaires et à la BCD. L’Heure du conte est encore souvent prise en charge par les bibliothécaires, mais elle est aussi l’objet de spectacles et d’animations spécifiques où inter- viennent de « vrais » conteurs professionnels. Les enfants n’ont donc plus beaucoup d’activités en commun avec les bibliothécaires, en dehors des accueils de groupe, scolaires ou autres, ou d’actions spécifiques comme les clubs de lecture. Ils intègrent les règles de fonctionnement en venant avec leurs parents, qui savent que le silence est de mise, même dans les espaces pour petits où l’on chuchote pour raconter un album à son enfant. Il est désormais rare que l’on se préoccupe de l’initiation à un espace que l’on espère lisible dans sa matérialité et dans sa disponibilité seules.

Soulignons cependant que certaines médiathèques ont entrepris une réflexion sur les classifications et leur lisibilité, comme au Mans depuis longtemps avec un essai de classement par centres d’intérêt, puis à Poi- tiers. Il faut ajouter ici que l’informatisation des collections entraîne éga- lement en jeunesse comme en adulte un désintérêt pour les grands chan- tiers d’autrefois, abandonnés depuis longtemps, comme les thésaurus ou listes d’autorité spécifiques pour la jeunesse, même si l’indexation de la fiction par mots clés libres est souvent fort utile dans les services pour la jeunesse.

Nous parlons ici de grandes médiathèques neuves, qui drainent un nombreux public et dont les collections sont importantes 30. Leur ouver-

ture entraîne souvent la fermeture de petites annexes, structures de proxi- mité qui paraissent coûteuses en personnel et en temps d’organisation, dans un temps où le public est considéré comme plus susceptible de dé- placements, surtout vers une grande structure prestigieuse. On recherche donc ainsi l’efficacité dans la desserte, et, parallèlement, une certaine fa- miliarité, voire une vraie connaissance du public, se perd dans l’anonymat

29 Expositions désormais prises en charge par des graphistes, par les éditeurs eux-mêmes qui y trouvent une nouvelle source de profit, par des galeries extérieures comme L’Art à la page à Paris…

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d’un accueil indifférencié. Les enquêtes sur le public enfantin des biblio- thèques ne sont pas nombreuses aujourd’hui. On peut cependant citer l’intéressante étude de Martine Burgos touchant les médiathèques du SAN (syndicat d’aménagement de la ville nouvelle) de Saint-Quentin-en- Yvelines, qui revient sur des réalités bien connues dans les pratiques des bibliothécaires… et des enseignants 31.

Les enfants de 9 à 12 ans, s’ils semblent relativement à l’aise dans ces bibliothèques, ne sortent pas facilement de lectures qu’ils ont décou- vertes parce qu’ils les connaissaient déjà, parce qu’elles se trouvaient sur les rayons des grandes surfaces, parce que leur évidence sur les rayons en avait permis une découverte aisée : les séries d’aujourd’hui permettent effectivement de créer des habitudes de lecture fondées sur la répétition, la facilité, le retour des mêmes héros, etc. 32. L’élargissement des lectures

dans une exploration libre de toutes les ressources du lieu n’est que très progressif, réservé d’abord à des enfants généralement particulièrement passionnés ou très introduits dans les arcanes de la lecture par leur mi- lieu familial. Le descriptif des résultats de cette enquête est particulière- ment intéressant pour l’historien des bibliothèques : en effet, on retrouve des conclusions qui appartiennent aux différentes doctrines 33. L’enquête

constate également le peu d’influence des bibliothécaires elles-mêmes sur les modes de consultation et de lecture des enfants, dont elles espèrent une entrée plus rapide en recherche documentaire par exemple, ignorant la nécessité de réassurance et la réelle difficulté que présente le territoire ouvert de la médiathèque 34. Curieusement, les enquêteurs ne se sont pas

interrogés sur les raisons d’être de l’aménagement ou sur la politique d’ac-

31 Des jeunes et des bibliothèques : trois études sur la fréquentation juvénile, Bibliothèque publique d’information, Centre Pompidou, 2003. Il s’agit de la Médiathèque du canal à Montigny-le-Bre- tonneux et du Centre des 7 mares à Élancourt. Martine Burgos souligne l’abondance des études concernant les adolescents et les bébés en regard du faible intérêt porté aux 9-12 ans, en dehors du classique Lire à douze ans de François de Singly, ce qui est en partie dû au fait que ces usagers apparaissent comme un public « sans problème ».

32 Apprendre à lire en s’appuyant sur des textes déjà connus est une tradition ancienne d’une part, d’autre part le rôle des séries dans le démarrage en lecture avait déjà été mis en lumière par Christian Poslaniec, Comportement de lecteur d’enfants du CM2 : profils, représentations, influence des

animations, influence de la contrainte, INRP, 1994

33 L’expression « more a home than a school » est retrouvée par observation des attitudes des en- fants et non comme principe directeur de l’aménagement, cf. p. 164. « La section Jeunesse est un lieu

familier, au sens étymologique du terme, en ce que, comme dans une famille, les liens affectifs, d’intérêt ou de cohabitation unissent des personnes de générations différentes… C’est une place pour tout le monde, comme un foyer. »

34 Concernant ce résultat, les réactions de mes interlocutrices témoignent d’une certaine stupé- faction : l’enquête s’est focalisée sur les enfants et non sur l’accueil, les présentations et les activités de promotion du livre habituelles des bibliothécaires et elle passe sous silence cette mise en forme des collections… qui conditionne aussi les pratiques des enfants lecteurs, tout en étant peu ana- lysable par le jeune public répondant aux enquêtes. On peut citer d’autres études qui aboutissent

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quisition : si les séries se trouvent en nombre sur les rayons, est-ce parce que les bibliothécaires ont décidé de répondre aux besoins déjà cernés par elles, ou se situent-elles dans une optique de « librairie en libre accès », dans lequel il n’y a pas de raison d’opérer des choix préalables ?

L’enquête ne dévoile rien de ce que les responsables de l’aménagement et des collections de Saint-Quentin-en-Yvelines observent de leur jeune public et quelle réelle conscience elles ont de ses besoins.

Or, dans de nombreuses médiathèques gérées par un responsable spé- cialisé et où la politique d’acquisition est fondée sur une sélection souvent

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