• Aucun résultat trouvé

Du point de vue de l’explication causale, inscrire la transformation du protoparti dans l’histoire, c’est reconstruire l’histoire causale de ce phénomène au-delà du seul premier niveau de causalité. Il s’agit d’expliquer aussi les causes de premier niveau. Cette stratégie explicative, que nous avons nommée plus haut « multicausalité verticale », n’a pas de terme logique. Il est possible de remonter les chaînes de causes jusqu’à la nuit des temps. Mais on peut au minimum proposer de reconstruire l’histoire causale du phénomène sur deux niveaux, à l’instar de ce que propose Dennett dans le cadre de la TSI (afin d’attribuer une raison, il faut la déduire d’une analyse de deuxième niveau qui est celle des besoins, des perceptions, des croyances, etc.), Boudon à travers les effets de position et de disposition, ou encore les théories dispositionnalistes pour lesquelles l’attribution d’une disposition passe par l’étude des conditions d’apprentissage qui seules permettent son actualisation et donc la possibilité de son rôle causal. Si cela semble indispensable à la compréhension plus générale du processus, un troisième niveau pourra être étudié ; la limitation à deux niveaux n’a pas de justification au-delà des contraintes pratiques de temps de l’analyse qui, si les niveaux se multiplient,

222

Voir Franquemagne G., Gouin R., Récappé B., « Temporaliser l’analyse des mobilisations », in Berthet T., Costa O., Gouin R., Itçaina X., Smith A., Les nouveaux espaces de la régulation politique, Paris, L’Harmattan, 2008, p.109-134.

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

s’allonge d’autant. Mais nous n’avons pas a priori de raison d’écarter le niveau 3, le niveau 4, ou les suivants. Cependant, l’orientation explicative causaliste de notre recherche exclut qu’on remonte du premier niveau à d’autres, proches ou éloignés, pour une autre raison que la seule présence d’un lien de causalité. Autrement dit, il n’est pas question de dessiner des parentés, de suggérer des suites, des répétitions, ou de dresser des parallèles sur le seul motif que le sens produit par de telles mises en série produit de l’intelligibilité. L’objectif n’est pas ici de donner du sens à un événement en le replaçant dans une série artificiellement construite pour le lecteur sur la base d’une parenté, et non issue des représentations ou des discours des acteurs, dont le comportement alors pourrait être potentiellement explicable par ces significations qu’ils donneraient.

C’est la différence majeure, nous semble-t-il, entre les spécificités du travail d’historien et celui du sociologue, tels en tout cas que nous les concevons. Comme le dit si justement P. Veyne, « Les historiens racontent des intrigues, qui sont comme autant d’itinéraires qu’ils tracent à leur guise à travers le très objectif champ événementiel (lequel est divisible à l’infini et n’est pas composé d’atomes événementiels) ; […] un événement n’est pas un être, mais un croisement d’itinéraires possibles. »223 Au-delà du travail de recherche de l’historien, l’historiographie est, comme son nom l’indique, un art de l’écriture, qui doit par son récit donner à comprendre un sens des évènements, en le plaçant sur une échelle qu’il choisit (temps bref, temps moyen, temps long). Ainsi, la série dans laquelle il intègre les évènements donne un éclairage sur ceux-ci qui est différent de l’éclairage donné par l’intégration de ces mêmes évènements dans une autre série. Braudel le dit en ces termes :

« Refuser les événements et le temps des événements, c’était se mettre en marge, à l’abri, pour les regarder d’un peu loin, les mieux juger et n’y point trop croire. Du temps court, passer au temps moins long (s’il existe, ce dernier ne peut être

223

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

que le temps des sages); puis, arrivé à ce terme, s’arrêter, tout considérer à nouveau et reconstruire »224

Le génie de l’historien est alors de trouver la série qui donnera le sens le plus pertinent, ou le plus stimulant, ou le plus attendu. Si après l’hégémonie de l’École des Annales, la Nouvelle histoire était toujours une histoire du temps long, des longues séries, l’historiographie aujourd’hui s’accorde plus de marges de manœuvre. Mais quel que soit le temps choisi, à la différence du sociologue l’historien peut construire cette série sur des analogies, des ressemblances pour atteindre son but. Ce qui importe est le sens produit. Les séries les plus convaincantes ne sont pas nécessairement celles qui s’appuient sur une analyse causale solide, mais parfois celles qui simplement suggèrent des liens de causalité attendus. Comme le rappelle P. Veyne, « L’explication historique consiste ainsi à retrouver dans l’histoire un mode d’explication que nous avons de quelque manière “toujours su” ; c’est pourquoi nous pouvons la qualifier de compréhension, c’est pourquoi l’histoire nous est familière, pourquoi nous nous y retrouvons partout chez nous. »225

L’historien ne peut pas tout dire de ce qu’il sait ou découvre. Il sélectionne alors certaines informations et peut aussi choisir de placer son objet, celui pour lequel il mène son travail d’historien, dans des suites ou des séries plus grandes qui donnent sens. Par exemple, l’histoire de la première présidence de R. Reagan peut être replacée dans une suite d’événements qui sont sa vie, ou dans l’histoire politique américaine, ou dans l’histoire des relation internationales au XXe siècle, etc. On peut aussi limiter la série ou la suite à la seule histoire de ce premier mandat. Le sens que revêt la mise en récit dans une série dépassant les

224

Braudel F., Écrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, p.76.

225

Veyne P., op. cit., p.148. Sur la question de la causalité et de l’explication en histoire, il faut rappeler les positions fondatrices de l’école positiviste française, à travers la sociologie de Durkheim ou l’histoire à prétention scientifique de Simiand. La conception qu’ils adoptent de la causalité, de nature déductive-nomologique, focalisée sur le régulier, que l’École des Annales adoptera aussi, a été explicitement rejetée dans notre travail au premier chapitre. La discussion de leur approche nécessiterait de sortir du cadre défini ici. Elle peut être menée, en revanche, avec les historiens qui participent au « tournant politique de l’histoire » ou au « renouveau du politique » (Déloye Y., Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte, 2007, p.14-17) parce qu’ils adoptent de la causalité une conception qui s’appuie sur l’antécédence plus que sur la régularité.

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

limites chronologiques de l’objet n’est pas nécessairement fondé sur la causalité : découvrir des cycles, par exemple, ou des récurrences, des phases, peut se fonder sur de simples ressemblances, non sur des liens de causalité. À l’intérieur maintenant des limites de son objet, l’historien choisit de parler ou non du mariage du président et le présente ou non dans une suite d’évènements politiques qui confèrent à cet évènement un sens particulier qu’il n’aurait pas s’il était présenté dans une autre série (par exemple celle d’anecdotes personnelles, celle des luttes internes au Parti républicain, etc.).

Le sociologue, lui, tel que nous le concevons dans sa spécificité par rapport à l’historien, ne s’intéresse pas d’abord au sens des évènements, mais à la causalité (qui n’épuise pas le sens). En d’autres termes, il s’intéresse au sens qui émerge des liens de causalité pris en charge par la théorie explicative sur laquelle il fonde son analyse (sens vécu par les acteurs dans une sociologie compréhensive, ou sens produit par les processus de socialisation et incarnés dans les agents, sens publiquement à disposition dans les sociologies pragmatistes, etc.)226. Dès lors, les évènements que constitue la transformation du protoparti doivent être replacés dans des séries fondées sur le seul principe de causalité. Si l’explication de niveau 1 ne donne lieu à aucun lien de causalité tel que le modèle explicatif les a définis, alors l’analyse s’arrête. L’analyse continue tant qu’un lien de causalité pris en charge par le modèle explicatif (dans son application à un objet particulier) est perçu. Si un lien de causalité

226

C’est sur ce point que nous entrons en opposition à P. Veyne, qui rejetterait notre conception de la sociologie du côté des illusions de l’empirisme logique. Voir Veyne P., op. cit., 194-234. En réalité, si nous partageons avec lui le statut qu’il donne aux concepts qui doivent être pensés comme des types, à la manière de Weber dont Veyne s’inspire, ou de Passeron, pareillement inspiré, pour qui les concepts de la langue historique et sociologique sont nécessairement des semi-noms propres, des « désignateurs semi-rigides » (Passeron J.-C., op. cit., p.61), c’est parce que nous partageons avec lui une conviction nominaliste. Cependant, tout comme celui de Weber, le nominalisme de Veyne est fondé sur une ontologie des faits, notamment des faits individuels (« Pour un historien comme pour tout homme, ce qui est proprement réel, ce sont les individus. […] il y a, chez les historiens, ces Fils de la Terre, une manière naïve, lourdaude d’être attachés à la vérité : “Réalisme d’abord”. » Veyne P., op. cit., p.153-154). Dès lors toute prétention explicative causaliste allant au-delà de la simple compréhension (au sens de la sociologie compréhensive) est pensée comme se référant à une loi, que la singularité en histoire, et donc pour toutes les sciences humaines, interdit de penser. C’est confondre, nous semble-t-il, la causalité réelle et l’explication, confusion rendue nécessaire par le présupposé ontologique que notre posture instrumentaliste s’attache à écarter. Si pour Veyne, « les abstractions ne peuvent être des causes efficientes, car elles n’existent pas », il nous suffit, quant à nous, que les abstracta aient un pouvoir explicatif.

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

implique deux éléments éloignés chronologiquement sur une échelle proche de celle du temps long, alors ce lien de causalité doit être étudié, vérifié. En revanche l’intégration d’éléments dans des séries n’est pas en soi l’objectif de notre recherche. Quand bien même le protoparti étudié aurait de fortes ressemblances avec une organisation bien plus ancienne ou une organisation future, si le modèle explicatif causaliste que nous construisons ne permet pas de découvrir des liens de causalité expliquant ces ressemblances, alors celles-ci ne seront ni signalées, ni étudiées. En revanche, si les acteurs font référence à une telle ressemblance, ou si elle peut être pour eux une source d’apprentissage amenant plus tard l’actualisation de dispositions participant à la transformation du protoparti, alors cette ressemblance est l’occasion d’un lien de causalité qui entre entièrement dans notre objectif explicatif.

La seconde dimension du rapport au temps que nous devons préciser est la dynamique. Il ne s’agit plus d’inscrire l’objet étudié dans le temps, mais, inversement, d’inscrire le temps dans l’objet. Le phénomène à étudier (la transformation du protoparti) a une durée. Le conceptualiser comme un événement, ou, comme nous le proposions plus haut, comme une action-événement, c’est faire un travail de synthèse des différents états synchroniques perceptibles pour l’observateur. Ce travail permet d’élever le niveau d’abstraction et ainsi de regrouper sous un même terme les différents moments constituant un processus. Mais dès lors qu’on tente d’expliquer celui-ci, toute analyse dynamique se fonde en réalité sur une déconstruction du continu.

Il nous faut ici revenir à l’opposition fondamentale proposée par Saussure. Dans la linguistique structuraliste, « l’analyse synchronique se fonde sur l’observation des éléments d’une langue à un moment donné de son histoire, indépendamment de toute évolution dans le temps. »227 Dans la perspective synchronique, on cherche à décrire un état de langue à un point donné de l’axe du temps. À l’inverse, le diachronicien décrit la chaîne des changements subis par un monème. L’idée essentielle ici est le postulat de la primauté méthodologique – et théorique – de la synchronie sur la diachronie : « l’approche synchronique est logiquement antérieure, même dans l’analyse diachronique qui est définie comme l’examen d’une

227

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

succession d’états synchroniques »228. Tel est le cœur de toute analyse dynamique : elle est en réalité une reconstruction sur la base des différents états synchroniques observés. Elle s’appuie sur la comparaison systématique des états afin de déterminer ceux qui appartiennent bien à la chaîne des états successifs. Pour mesurer une évolution, il faut donc mesurer les états successifs d’une variable et les comparer. Il en va ainsi par exemple de la mesure de l’évolution de l’abstention en France : ce processus s’analyse comme tel sur la base de l’observation d’états successifs de la mesure du taux d’abstention à chacune des élections.

Dans l’analyse dynamique de la transformation d’un protoparti, on doit donc s’intéresser aux « productions collectives de la mobilisation »229. Le terme de productions collectives est à comprendre dans un sens large : il s’agit aussi bien d’actions de terrain (manifestations, grèves, occupations de locaux, destructions de plans de maïs trans-génique, passages à la télévision, rédactions et distributions de tracts, publications d’articles de journaux, etc.) que de discours (au sens de contenu discursif, de parole, non plus de supports matériels) ou de l’évolution de caractéristiques, comme le nombre de militants, les ressources financières, les moyens de diffusion médiatique. Dans ce dernier cas, la méthode reste la même puisque du point de vue de l’observateur ce sont encore des événements qui sont pris en compte : la publication à telle date du nombre de militants, l’achat d’une nouvelle presse pour diffuser les tracts, etc. C’est par conséquent la même méthode utilisée, qui consiste à observer des évènements (au sens d’états synchroniques) et à les relier les uns aux autres. L’une des difficultés consiste évidemment à dire sur quelle base se fonder pour attribuer à l’entité collective ces différentes productions, comme nous le verrons plus loin.

Il s’agit alors de comparer les mesures de variables pour déterminer l’évolution. Ce type de comparaison relève le plus souvent d’une opération spontanée et non d’une démarche comparative rigoureuse. L’absence de contrôle à ce stade peut produire de graves erreurs

228

Idem. [nous soulignons]

229

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

d’analyse. Deux pièges sont à éviter : l’instabilité sémantique et l’illusion du continu230. Comparer deux objets co-territoriaux espacés dans le temps nécessite d’abord de tester la stabilité sémantique de la variable comparée, autrement dit, le fait qu’elle ne change pas de signification dans les différents cas étudiés. Ainsi peut-on sans difficulté montrer que les déclarations sur les positionnements partisans en fonction de l’axe droite-gauche, en France, entre 1850 et 2000, si elles sont attachées aux représentations des acteurs, sont incomparables. Imaginons de comparer « les possibilités d’une arrivé massive de la gauche à l’assemblée ». Voilà typiquement un cas d’instabilité sémantique puisque sous couvert des mêmes termes, voulant mesure les diamètres des pommes on mesurera en réalité les diamètres de pommes à une époque et d’oranges à l’autre231. Il ne s’agit pas de dire que l’analyse comparative montre des valeurs de cette variable (le diamètre des pommes) tellement opposées que les deux termes de la comparaison ne pourraient être assimilés l’un à l’autre sous un quelconque rapport, mais l’analyse comparative est tout simplement impossible parce que la variable est instable : les représentations que se font les acteurs de l’axe droite/gauche sont différentes232. Pour le dire autrement, les critères qui permettent le positionnement (la définition même de l’axe) ne sont pas les mêmes. Ainsi la caractéristique supposée commune dont on mesure les valeurs pour chaque objet n’existe pas. Il nous faut préciser cependant que la comparaison sur les positionnements partisans (et non sur les déclarations) selon l’axe droite/gauche n’est pas exclue, à deux conditions : que la signification de la variable ne soit pas liée aux représentations des acteurs233 ou qu’elle soit liée à des représentations partagées (ce qui doit être préalablement établi).

230

Sur ce point, voir Gouin R., « Situer le temps dans la comparaison. Sur quelques silences méthodologiques », Congrès de l’AFSP, Table ronde internationale Réflexions sur les méthodes en Science politique des deux côtés de l’Atlantique (AFSP-APSA), Toulouse, septembre 2007.

231

Baum R., « Apples, Oranges and the Comparative Study of Political Parties », The Western Political Quaterly, vol. 20, n°1, 1967.

232

Crapez M., Naissance de la gauche, Paris, Michalon, 1998, ainsi que « De quand date le clivage droite/gauche en France ? », Revue française de science politique, vol.48, 1, 1998, p.42-75.

233

Mais l’échec du behaviorisme en psychologie a montré l’impossibilité d’expliquer les comportements humains sans référence à des représentations ou à des intentions.

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

Le piège dans l’analyse dynamique d’un protoparti est donc de ne pas contrôler la stabilité de la signification de la variable entre les deux états successifs. Le risque est ici encore plus grand que dans le cas d’une comparaison entre deux objets différents, car la vigilance sur la signification des catégories utilisées à son égard s’amenuise. Ainsi l’étude des effectifs d’une organisation sur cinq ou dix années paraît-elle ne pas nécessiter de recours à une démarche véritablement comparative qui contrôlerait la stabilité sémantique de la variable. Or il arrive que le recensement des effectifs globaux n’intègre pas les mêmes catégories d’adhérents, de militants ou de sympathisants d’une année sur l’autre. Il en va de même, le danger est mieux connu, pour la mesure du chômage234 ou de la criminalité235.

Afin de montrer à présent le fonctionnement du piège de l’illusion du continu, reprenons l’exemple de l’analyse dynamique d’une mobilisation. Que regarde-t-on précisément lorsqu’on s’attache à suivre l’évolution d’un objet ? Schématiquement, on observe certains de ses traits dont on note les éventuelles modifications ou transformations au cours du temps. On peut penser à ces séquences filmiques où le plan étant fixe sur un bouton de fleur, la bande est passée en accéléré : on observe alors directement la transformation de l’objet (l’éclosion de la fleur), c’est-à-dire la modification de quelques-uns de ses traits, tels sa forme, sa couleur, la texture de ses pétales, etc. Ce type d’observation est l’expérience typique de l’analyse dynamique. L’illusion du temps continu y est totale. Or l’observateur d’une mobilisation n’a pas devant lui un film en continu et au plan fixe. Tout ce qui s’offre à son regard, c’est un ensemble d’actes du groupe (productions collectives) et de capacités (qui se mesurent elles aussi à travers les productions collectives). L’analyse dynamique d’une mobilisation consiste donc dans l’observation de ces événements distincts. Le moment final de l’analyse est alors une synthèse recréant l’illusion du continu à partir des différents événements. La difficulté consiste à déterminer selon quel(s) critère(s) attribuer à l’entité collective ces différentes productions. Faut-il s’appuyer sur la revendication collective de ces

234

En 1982, par exemple, l’INSEE passe de la comptabilisation du nombre de chômeurs en termes de « population disponible à la recherche d’un emploi » à la « population sans emploi à la recherche d’un emploi », définition plus proche de celle du Bureau International du Travail. Voir Holcman R., Chômage et chômeurs, Rennes, ENSP, 2003.

235

Rodolphe Gouin – La transformation des protopartis – Thèse IEP de Bordeaux – 2008

actes, sur la simple appartenance au collectif des acteurs individuels qui les ont produits236 ? Quelle différence entre une intervention publique de Laurent Fabius avant et après le vote majoritaire des militants socialistes en faveur du oui au Traité constitutionnel européen ? Peut-on attribuer cette intervention au Parti socialiste ? Dans l’étude d’une organisation partisane, il peut sembler raisonnable d’attribuer au parti une prise de position publique d’un