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Errare humanum est, diabolicum perseverare B.

Mais l’erreur permet d’apprendre en comprenant d’où vient sa source.

Ainsi cette notion de « marquage » ouvre la voie à ce que j’appellerai le genre « apparent », créant de fait le genre « non-apparent ». Le genre apparent peut être lexical ou morphosyntaxique et s’identifie selon un point de vue paradigmatique. C’est in absentia qu’il se détermine en fonction de la paire morphosyntaxique existante. Président et présidente sont, par exemple de genre apparent. Juge est de genre non apparent.

Par ailleurs, il n’y a d’erreur qu’en fonction d’un but poursuivi.

Le but poursuivi étant la clarté de l’information, l’erreur se situe dans l’adoption non réfléchie d’une forme linguistique qui situe différemment les locuteurs d’avec les locutrices. Cette forme linguistique unique (en l’occurrence masculine) oblige à un effort de compréhension qui se révèle souvent être vain car « la loi du moindre effort » régulièrement invoquée par les tenant·es de cette forme unique crée un débit (par opposition à crédit) dans l’émission, sans avoir aucun crédit en contrepartie mais plutôt un nouveau débit impossible à quantifier sinon quand il revient comme un boomerang en violence destructrice, s’exerçant sur les femmes en particulier puisque leur existence est ainsi niée. Mais la violence sur les femmes n’est qu’un épiphénomène de la violence sociale créée par la subjectivité de l’Unique se désignant au masculin. Par ailleurs, quand la loi du moindre effort s’applique dans la désignation, elle contamine de son moindre effort la pensée elle-même. Or, la paresse de penser est complice de l’instauration des dictatures.

En l’occurrence la source de l’erreur vient d’une conception idéologique du « pouvoir pour une partie de la société de représenter le tout » alors que cette partie est définie par sa catégorie sexuée particulière, à savoir la masculine.

Pour revenir à la citation analysée, la référence à l’usage ici se fait non pas en amont, ce qui aurait été exprimé par la formulation « l’usage est maître », mais en aval selon la formulation « lorsque l’usage ne s’y oppos[e] pas ».

Le changement de perspective est important puisque dans le cas où l’usage est maître, l’Académie, via son site, ne servirait que d’homologation d’un usage en donnant les éventuelles formulations différentes qui peuvent apparaître, permettant en quelque sorte de sécuriser l’usage et de l’actualiser régulièrement.

En revanche, en présentant l’usage en aval avec la possibilité de s’opposer à ses préconisations, l’Académie prend position politiquement en introduisant le conflit à l’intérieur-même du territoire linguistique. Elle se présente ainsi comme détentrice d’une vérité première qui n’existe pas et qu’elle se permet d’instaurer à l’encontre de la réalité. Le résultat d’une telle attitude pourrait être l’élimination progressive de la langue française. Et les effets commencent à en être perceptibles. C’est du moins le diagnostic que j’en fais avec l’apparente méconnaissance de la grammaticalité du français mais aussi des termes féminins dans une certaine catégorie de la population154.

Or, l’Académie française a été créée sous Richelieu pour permettre le rayonnement de la France à l’étranger, en se donnant des règles qui uniformiseraient l’usage. C’était une époque où l’utilisation de la langue française pouvait être en concurrence avec la langue italienne (Burr, Hergenheim ) au niveau international, les deux succédant à l’usage du latin dans les échanges entre nations.

L’utilisation linguistique du sexe masculin dominant existait en latin, c’est dans cette continuité que l’Académie française d’alors, constituée à l’exclusion des femmes, l’a imposée

154 Je pense à « batteuse » et « présidente » dans des circonstances que je signale plus loin mais également à

« lectrice » visiblement ignoré par une universitaire qui emploie « lecteur féminin » apparemment dans le sens de « lectrice ».

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comme nouvelle règle en contrant la règle de proximité qui s’était installée dans une langue ayant abandonné les déclinaisons.

Rappelons ici que l’académie française a vu se succéder, depuis sa création en 1634, 725 hommes et 8 femmes. La voix des femmes représente donc 1% de la voix académique. Depuis l’intronisation de la première femme en 1980, ce sont 57 hommes qui y ont fait leur entrée et 7 femmes, autrement dit les femmes ne représentent, depuis leur reconnaissance à l’existence par l’Académie sur une durée de 34 ans, que 10 % de présence. Nous devrons avoir à l’esprit cette donnée pour comprendre que les femmes connues par les académiciens sont majoritairement leurs épouses ou toutes personnes de sexe féminin liées à eux dans un rapport familial, sentimental ou social, mais jamais (du moins jusqu’en 1980) dans un rapport d’égalité institutionnelle. Il résulte de cet état de fait qu’ils ont pu généraliser leur cas particulier à une vision du monde.

La domination sexuée a été étendue à l’usage du genre de manière générale sous la formulation « le masculin l’emporte », instituant ainsi un totalitarisme linguistique du masculin qui s’est insinué dans les consciences, via l’inconscient, comme une normalité existentielle.

Quelques centaines d’années plus tard, cette formulation toujours en vigueur semblait se rapporter à l’unique genre grammatical. J’ai moi-même fait référence à « l’économie linguistique du masculin »155 mais c’est alors qu’il est judicieux de citer J. Schön :

« En matière de langue, comme en économie en général, une bonne gestion consiste moins à éviter les dépenses qu’à les engager à bon escient »156.

A contrario, la grammaire Dubois-Lagane évoque la distinction d’accord entre les non animés et les animés comme une évidence qui se pratique en effet dans la langue orale et écrite, tant que celle-ci ne cherche pas sa justification auprès de l’Académie. Elle écrit :

« C’est sur la distinction entre les noms animés (humains + animaux) et les noms non- animés (objets + choses) que se fondent certaines règles grammaticales. Ainsi les noms animés varient en général en genre selon le sexe de la personne (ou de l’animal), alors que les seconds ont un genre grammatical fixe ». (1973 : 42)

Cette distinction, propre aux langues romanes, n’est-elle pas mise à mal par un totalitarisme économique et mondial qui bouleverse les catégories philosophiques de l’être et de l’avoir, en traduisant par exemple en poids financier la valeur d’une personne ?

Il faut un « électrochoc » en quelque sorte pour prendre conscience de la dérive où nous entraîne un conditionnement que l’on croit vertueux parce que transmis par l’Education Nationale.

Ainsi la fin de la citation extraite des remarques de la 9ème édition du dictionnaire sur le site de l’Académie française nous renseigne sur l’ignorance du fonctionnement de la langue par l’instance censée la représenter. Il est faux de dire que « le juge, le délégué, le docteur, le

président désignent indifféremment un homme ou une femme ». Ou bien, c’est que la langue

française est en train d’être changée sous nos yeux et à notre insu par quarante personnes157 qui se donnent des droits qu’elles n’ont pas. Quant aux féminins dont la structure est différente pour chacun de ces mots, ils n’ont pas à être créés puisqu’ils existent.

155 Sexe et genre en français, p.119. 156

La Linguistique, p. 51

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JUGE

Le premier des mots sur la liste, « juge », est commun au féminin et au masculin, le dictionnaire l’appelle « épicène », il ne précise pas son genre parce qu’il est commun aux deux sexes comme aux deux genres. En effet, comme tout substantif, juge peut être adjectivé. Dans l’énoncé « la loi sera juge de notre raison » comme dans l’énoncé « la raison sera juge de notre loi », juge est féminin158 parce qu’il est attribut de « loi » dans le premier énoncé et attribut de « raison » dans le deuxième énoncé, raison et loi étant des mots féminins.

Quant à la distinction entre « le juge » et « la juge » pour désigner une personne, c’est en discours que s’opère la différence en référence à la situation, ce que Meillet appelle le « genre objectif ».

Il faut se souvenir que « le » et « la » sont aussi des formes de pronoms et le verbe « juger », aux première et troisième personnes du présent (de l’indicatif comme du subjonctif et la première de l’impératif), s’écrit aussi « juge ». Ainsi « je le juge intéressant » peut renvoyer à un individu comme à un livre, « je la juge intéressante » peut renvoyer à une personne comme à une époque.

Quant au « juge » dont il est question dans la citation, il veut renvoyer à une généralisation de la fonction de juge tenue par une femme ou un homme. Mais c’est alors un générique totalement sujet à controverse.

S’il est masculin en effet, c’est que, depuis l’époque napoléonienne en particulier, les femmes sont discriminées dans les professions considérées supérieures, sinon parfois interdites d’exercice. En réalité, une politique qui vise l’égalité entre les femmes et les hommes pourrait instaurer une « action compensatoire » en décidant de généraliser au féminin, ce qui n’a rien d’illogique grammaticalement puisqu’une personne, qui est un féminin grammatical, désigne aussi bien un homme qu’une femme.

Le moindre degré de violence159 à l’encontre des femmes pourrait être le thermomètre qui déciderait du niveau de compensation atteint jusqu’à trouver un moyen d’introduire le genre commun qui doit lui-même être affiné pour que se précise sa forme officielle.

A propos de « juge », un élément relevé dans notre corpus permet de le traiter en situation dans la partie III.

Cependant l’égalité entre les femmes et les hommes est-elle vraiment un désir partagé par la majorité ? C’est une question qui mérite d’être posée en France.

Elle vient d’être posée au niveau européen dans sa composante économique et elle a été rejetée160. Mais la représentation européenne est loin d’être paritaire.161

Par ailleurs cette position contredit les discours européens précédents. Pour citer M-J Bertini :

158 Le masculin de « féminin » renvoie à mot sous-entendu dans « juge » pour « le mot juge ». Selon Josette Rey-

Debrove le mot est masculin. Ce masculin renvoie au neutre de l’indétermination et n’a pas à être confondu avec le masculin qui renvoie aux êtres humains qui ne peuvent pas être assimilés à des indéterminés puisqu’ils sont justement les sujets de leur discours.

159 Mais il faudrait alors déterminer les différents champs de la violence et les identifier clairement pour pouvoir

en mesurer l’ampleur.

160 « Le parlement européen a rejeté […] un rapport sur l’égalité entre les hommes et les femmes qui appelait à

garantir l’égalité de rémunération à travail égal. Le parlement européen à Strasbourg le 11 mars 2014. Le rapport a été rejeté par 298 voix contre […], 289 pour […] et 87 abstentions » extraits d’un article de L’Express, Par AFP, publié le 11/03/2014 à 18 :46, mis à jour à 18 :46

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Sur le nombre total de député·es à l’Assemblée européenne, les femmes n’atteignent pas le tiers et certains pays (Chypre et Malte qui n’ont chacun que 6 députés) n’avaient aucune femme dans cette assemblée en 2009.

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« En I998, le Conseil de l’Europe définit le Mainstreaming, traduit en français par « approche intégrée de l’égalité » comme « la (ré) organisation, l’amélioration, l’évolution et l’évaluation des processus de prise de décision, aux fins d’incorporer la perspective de l’égalité dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques ».

Cependant dans la mesure où il est question des « acteurs » et non des « actrices », il y a finalement une certaine cohérence dans la position européenne qui ne souhaite pas l’égalité entre les hommes et les femmes puisqu’elle se nourrit de cette inégalité.

La langue française, en revanche, dans la mesure où elle distingue les accords en fonction de l’objet et du sujet, dans la mesure où elle fait la distinction entre « être » et « avoir », dans la mesure où elle se déploie en noms féminins et noms masculins à égalité, la langue française pourrait donner l’exemple d’un fonctionnement grammaticalement égalitaire, dans un souci d’évolution humaine, pourvu que soit abandonnée la règle du « masculin qui l’emporte » en instaurant officiellement le « genre commun »162 qui se manifeste timidement et sous des formes différentes ici et là.

Mais est-ce que la grammaire s’explique encore en classe ? Visiblement non, du moins pas en primaire si j’en juge par l’apprentissage des coordonnants dont la liste a été défigurée pour la faire correspondre à une phrase dont l’objectif semble être d’en perturber volontairement l’apprentissage si je ne savais que ce fût une plaisanterie née dans les années 1980 dans une note de livre du maître et qui n’aurait jamais dû en sortir163.

Or, c’est en primaire que se met en place une première compréhension des mécanismes de la langue. L’utilisation du multilinguisme164

des populations scolaires urbaines en particulier devrait permettre d’asseoir les particularités de la langue française en comparaison avec les autres langues pour en trouver les différences et les similitudes et permettre un regard serein et constructif sur sa propre langue, quelle qu’elle soit. Ce serait de la sorte installer la tolérance et donner les moyens de comprendre comment se structure une langue différemment d’un peuple à l’autre. Mais il faut pour cela renouveler et actualiser la formation des professeurs en charge des classes, en donnant à celles-ci et à ceux-ci de véritables outils de compréhension et de connaissance.

Rappelons ici que l’abréviation n. dans le dictionnaire français correspond à nom et non pas à « neutre ». Le neutre n’existe pas en français même si l’impersonnel qui a la forme vide du masculin pourrait en revendiquer la qualité, il s’agit du « il » de « il pleut », « il faut », « il y a », « il s’agit », de même que les pronoms « ce », « cela », « ceci » et « ça ».

DELEGUE

Pour continuer avec les exemples de notre citation, « délégué » est morphologiquement masculin. S’il renvoie à une personne c’est que celle-ci est un homme, sinon il s’écrit

162 Ce que Pierre Fiala et Gabrielle Varo appellent « genre mixte » dans Mixité : tensions discursives ou rupture

linguistique.

163 Je veux parler de la phrase « Mais où est donc Ornicar ? » pour remplacer la suite logique « et, ou, ni, mais,

car, or, donc ».

164 J’emploie « multilinguisme » et non « plurilinguisme » comme préconisé par les remarques académiques car

j’y vois deux sens différents : une concentration plus grande en quelque sorte dans multilinguisme, autrement dit le multilinguisme dont il est question renvoie à la possibilité pour un même enfant de pratiquer plusieurs langues au statut différent en fonction de l’environnement, de même qu’à l’existence éventuelle dans une même classe de plusieurs enfants connaissant des langues différentes. Le travail du sujet professeur sera alors d’utiliser ces différentes connaissances pour les ordonner en vue d’un apprentissage commun dont il sera aussi bénéficiaire que les élèves en présence, et peut-être leurs parents.

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« déléguée » pour désigner une femme. La différence n’est pas audible, elle n’est que visuelle, sauf avec l’article qui l’accompagne : la pour une femme, le pour un homme.

Par ailleurs « délégué·e » est le participe passé du verbe « déléguer », il prend logiquement l’accord de genre avec le nom qu’il qualifie. Quand ce nom renvoie à une personne, c’est l’identité sexuée de celle-ci qui détermine l’accord.

Là encore « le délégué » renvoyant à la personne en charge d’une délégation est un masculin incontournable, quoi qu’en disent tous les académiciens et même les académiciennes de France et cela pour la simple et unique raison que notre langue fonctionne ainsi, avec du féminin et du masculin systématiques et qu’en l’occurrence « délégué·e », vu son origine participiale, est particulièrement représentatif de ce système double. Rien n’empêche de décider que ce soit le féminin qui désigne la personne chargée d’incarner la fonction d’une manière générale. Ainsi « la déléguée » serait entendu165 comme la personne en charge de la délégation et désignerait aussi bien un homme qu’une femme. Son statut serait alors épicène, dans le sens que Beauzée donne à ce mot et s’incarnerait ensuite dans le discours en fonction du sujet référent en féminin ou masculin. Ce serait une nouvelle façon d’aborder la langue pour la faire fonctionner dans toute sa potentialité.

L’état d’ignorance dans lequel semblent se trouver, de leur propre aveu166

, certain·es enseignant·es des classes dites « primaires » pourrait nous encourager à initier cette nouvelle vision. Quitte à reprendre l’enseignement de la langue française dans sa totalité, reprenons-le sur de nouvelles bases qui allient le génie de celle-ci et la nécessité de l’information.

DOCTEUR

Pour ce qui est de « docteur », comme pour tous les noms terminés en « eur », il y a deux observations préalables à faire.

Avons-nous affaire à un mot qui a ou n’a pas le sème de l’être animé ?

Pour les mots qui ne désignent pas des humains et n’ont donc aucun rapport avec le sexe, ou le « genre objectif » selon Meillet, les mots en –eur sont un peu plus souvent féminins que masculins. Je ne l’ai pas comptabilisé mais alors que nous reconnaissons bonheur, malheur,

cœur et chœur au masculin nous reconnaissons ferveur, faveur, fureur, fleur, lenteur, couleur, rougeur, pâleur, verdeur, noirceur, primeur, valeur, peur, senteur, vigueur et rigueur (et bien

d’autres) au féminin.

En revanche dans les mots en –eur qui désignent des êtres humains, en dehors de sœur qui est incontestablement féminin et dont le masculin correspondant a une forme différente, frère, la plupart d’entre eux sont plutôt masculins ou communs aux deux sexes.

Communs aux deux sexes, du moins au XXème siècle : professeur, docteur, auteur

Mais docteur qui désignait aussi bien une femme qu’un homme dans son cabinet médical devenait doctoresse (en France du moins et dans la ruralité aveyronnaise) quand elle passait dans les écoles faire régulièrement la visite médicale annuelle des enfants. C’est du moins ce que ma vision enfantine me donnait à entendre.

165 Le soulignement en vert par mon logiciel orthographique qui attend un féminin montre qu’il n’a pas intégré

les guillemets comme signe de changement de niveau, de la langue à la métalangue. L’introduction de la notion de « neutre » en français est finalement peut-être aussi importante que celle de « commun ». Ce neutre qui prend la forme du masculin, selon la note 157 et dans la continuité de Rey-Debrove, alors que le genre commun prendrait plutôt la forme du féminin dans son oralité, qui ne serait pour autant pas à confondre avec le féminin renvoyant au sexe spécifiquement féminin.

166A partir de confidences entendues mais également d’échanges qui m’ont permis d’évaluer l’incompréhension

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Nous n’avons en effet que les représentations dont nous avons connaissance, et l’exhaustivité en la matière est un leurre. En fait, le mot « doctoresse » qualifiait les femmes qui pratiquaient la profession à laquelle leur permettait d’accéder leur doctorat en médecine.

Pour ce qui est du titre de « docteur », le plus répandu sur le territoire, et en contact avec toutes les classes de la société, est en effet celui de « docteur en médecine » qui est abrégé dans le langage courant en « docteur », (lequel peut servir de titre d’appellation dans le discours direct : « Bonjour docteur ! Merci docteur ! »), en « toubib » dans un langage argotique (la ou le toubib) ou en « médecin » employé au féminin comme au masculin : le ou

la médecin167. Notre langue n’est pas l’apanage de l’Académie. Depuis qu’elle a remplacé,

pour les échanges courants, les différentes langues vernaculaires et locales, elle se consolide dans ce qui leur est commun, à savoir la structure que représentent le féminin et le masculin, elle-même « objectivée » (toujours en référence à Meillet) par la désignation syntaxiquement différenciée pour les femmes et les hommes.

En affirmant que « le docteur » désigne « indifféremment un homme ou une femme »,