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Bonaparte et l’islam en Égypte, première tentative de colonisation ?

Napoléon Bonaparte (1769-1821). Ce personnage a marqué la France et l’Europe bien plus que n’importe quel roi. Quelle destinée hors norme pour ce cadet d’une petite famille noble d’origine corse ! Pour atteindre la gloire, pour emprunter la voie d’un César, il faut des capacités hors du commun.

Bonaparte les avait. Meneur d’hommes exceptionnel, organisateur hors pair, stratège là où on ne l’attend pas, par sa ténacité, son génie, il devient empereur des Français. Mais se souvient-on qu’il a rêvé tout d’abord d’être empereur d’Orient ? Cet épisode peu glorieux de sa marche impériale est souvent oublié. On a cantonné l’expédition d’Égypte à une étude scientifique, à une exploration de savants, pour mieux faire oublier l’échec des Français et du général Bonaparte.

Que s’est-il passé ? Quelle a été son attitude dans ce pays musulman qu’il voulait conquérir ? Déjà, en 1795, il avait accepté d’aller en Turquie comme général d’artillerie, mais le déplacement n’avait finalement pas eu lieu. Les projets les plus fous circulent sur l’avenir de l’Empire ottoman.

Les pays européens veulent toujours le dépecer pour se partager ses immenses territoires. De plus, les Anglais prennent possession des Indes.

L’Europe se passionne pour un chef musulman, Tipu Sahib, usurpateur de Mysore (20 millions de musulmans), allié de la France, le seul qui s’oppose aux Anglais et qui s’est rapproché de Zemaun Schah, souverain d’Afghanistan. L’idée est de prendre l’Égypte, et pourquoi pas, ensuite, Constantinople, et aller jusqu’aux Indes pour aider ce petit État qui lutte.

Par ailleurs, le passage de Suez permet de relier ces territoires rapidement.

Mais pour cela, il faut éviter que la Sublime Porte ne l’apprenne. Bonaparte a l’assurance que Talleyrand, ministre des Affaires étrangères, ira négocier avec les Turcs pour les rassurer et leur apporter une aide pour qu’ils reprennent le contrôle sur les mamelouks, qui avaient gagné en autonomie, voire en indépendance en Égypte.

Pure hypocrisie, car il écrit : « L’Empire ottoman ne durera pas. La République devrait prendre ses mesures pour saisir, parmi ses débris, ceux qui pourraient lui convenir. Je mets sans hésiter au premier rang l’Égypte […]. Pourquoi nous sacrifierions-nous pour une puissance […] qui touche à sa ruine1 ? » Mais Talleyrand n’aime pas les missions qu’il n’est pas certain de gagner et, sans en informer le général, ne va pas discuter avec la Sublime Porte, compliquant la situation de Bonaparte après son débarquement. Le jeune général est plein d’illusions. Il se voit déjà en Alexandre le Grand.

« Les grands noms ne se font qu’en Orient », affirme-t-il présomptueusement. Une flotte se prépare à Toulon avec 36 545 hommes, dont 4 000 pour occuper Malte au passage. On choisit les officiers, sûrs, républicains et adeptes des nouvelles idées, notamment des « ennemis des superstitions de la religion ». Bonaparte a compris l’importance de l’islam dans cette conquête.

Même si l’Égypte, dirigée désormais par les mamelouks, corps de soldats devenu indépendant, n’est plus contrôlée directement par l’Empire ottoman, elle reste dans sa zone d’influence, et les Turcs ne désespèrent pas de la remettre dans le giron de l’Empire. À l’origine, un sultan avait acheté en 1230 aux Mongols de Gengis Khan 12 000 Circassiens et autres. Il les convertit à l’islam et les appelle mamelouks, c’est-à-dire « hommes achetés esclaves ». Mais très vite, ils acquerront une certaine autonomie, en Syrie et en Égypte, et, en 1767, Ali, un des beys (l’équivalent de gouverneur) les plus puissants, a proclamé son pays indépendant des Turcs et pris le titre de grand sultan d’Égypte.

Le convoi doit partir de Toulon sans inquiéter les espions. Pour tromper la Sublime Porte, on fait croire à un débarquement en Angle-terre, et, pour tromper l’Angleterre, on laisse croire à un débarquement en Crimée. Par précaution, les Anglais gardent leurs navires sur leurs côtes, et, lorsqu’ils comprennent, ils envoient leur flotte en Méditerranée. Trop tard, l’armada française a quitté Toulon. Elle prend l’île de Malte en juin 1798, s’empare de vaisseaux de guerre, de 1 200 canons et 40 000 fusils. Bonaparte veut

faire précéder sa réputation d’ami de l’islam, et, grand seigneur, libère environ 3 000 esclaves barbaresques détenus par les chevaliers qui gouvernaient l’île. Il prépare ses hommes en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’incompréhension avec les musulmans : « Les peuples avec qui nous allons vivre sont musulmans […] ne les contredisez pas […] ayez des égards pour leurs muphtis et leurs imams […] ayez pour les cérémonies […] la même tolérance que vous avez eue pour les couvents, pour les synagogues, pour la religion de Moïse et de Jésus-Christ. Les légions romaines protégeaient toutes les religions. » En ce qui concerne les Égyptiens, le discours est le suivant : « […] ce ramassis d’esclaves achetés dans le Caucase et la Géorgie tyrannise la plus belle partie du monde […]

on vous dira que je viens pour détruire votre religion, ne le croyez pas […]

je respecte plus que les mamelouks, Dieu, son prophète et l’Alcoran […]

dites au peuple que nous sommes aussi de vrais musulmans ! N’est-ce pas nous qui avons détruit le pape, qui disait qu’il fallait faire la guerre aux musulmans ? N’est-ce pas nous qui avons détruit les chevaliers de Malte […] ? »

Il soutient l’islam, pensant pouvoir neutraliser sa force guerrière et l’utiliser, mais s’aliène les Coptes2 qui, eux, chrétiens depuis le début des temps, sont plus influents qu’il ne le pense. Le débarquement à Alexandrie a lieu le 1er juillet 1798. Les mamelouks sous-estiment l’armée française, et, le 21 juillet, à la bataille des Pyramides, 3 000 mamelouks sont tués, tandis que, en face, seuls 40 soldats français le sont. S’ils avaient le même matériel, les mamelouks n’avaient pas l’ordre, la discipline et le sang-froid des armées françaises. Dès son arrivée, Bonaparte écrit au grand vizir turc qu’il convient de consolider l’alliance et qu’il peut compter sur lui et son armée. Il fait moult déclarations d’allégeance envers l’islam pour éviter toute guerre sainte, tout jihad, avec succès. Mais faut-il pour autant penser que les musulmans ont été dupes, comme semble le penser Victor Hugo lorsqu’il écrit : « Les vieux sheiks vénéraient l’émir jeune et prudent ; le peuple redoutait ses armes inouïes ; sublime, il apparut aux tribus éblouies comme un Mahomet d’Occident3. » Non, assurément.

La situation se dégrade. L’Angleterre détruit, le 1er août, quasiment toute la flotte française dans la baie d’Aboukir. Puis Constantinople déclare la guerre, le 9 septembre. Le sultan assure qu’il ne faut pas croire aux déclarations d’amour de l’islam des Français, puisqu’ils n’ont eu de cesse de se moquer des livres divins, les qualifiant d’impostures, de mensonges,

qu’il s’agisse du Coran, de l’Ancien Testament ou de l’Évangile. Bonaparte se retrouve bien vite seul dans cet immense territoire : il lui faut s’imposer.

Un jour, il apparaît en costume oriental lors de la cérémonie de la rupture de la digue pour les eaux du Nil et l’irrigation des terres fertiles et en félicite Allah. Un autre jour, il fête la naissance de Mahomet en mimant les prières et gestes musulmans.

Mais il veut aussi être le bâtisseur, voulant faire reconnaître sa supériorité technique sur l’ancien gouvernement. Il relance l’idée du grand canal de Suez, reliant la Méditerranée à la mer Rouge, il fait étudier la géologie du sol et sous-sol, recenser la faune et la flore, fait construire des moulins à vent. Pour ses besoins en blé, le Directoire décide d’en acheter à Alger pour un montant d’un million de francs4, achat à crédit sans intérêt auprès de commerçants juifs, emprunt garanti par le dey d’Alger. Il multiplie les signes en faveur de l’islam, mais interdit le port du voile après que des hommes ont été pris, dissimulés sous cet habit. Dans le même temps, il autorise les Juifs et les Coptes à monter à cheval et à porter des armes. Le vin circule chez les soldats. Le « sultan Bonaparte », selon les termes de Bainville5, mésestime l’impact sur la population locale, pour laquelle Bonaparte démontre davantage sa domination sur l’Égypte que sa volonté d’assimilation à la culture musulmane. Des imams commencent à prêcher la guerre sainte. La garnison de Mansourah est massacrée. Une révolte a lieu au Caire le 21 octobre 1798, soit trois mois après l’arrivée des troupes. Entre 2 500 et 3 000 insurgés sont abattus, contre 300 Français. La mosquée Al-Azhar est canonnée. Cependant, au même moment, le français orientaliste Marcel y risque sa vie pour sauver un manuscrit arabe qu’il estime précieux. Bonaparte réagit fermement et fait couper des têtes pour l’exemple, tout en tentant maladroitement de trouver dans le Coran des passages qui annonceraient sa venue.

Rien ne fonctionne comme prévu. Le mariage entre « le croissant et le bonnet rouge, les droits de l’homme et le Coran » est plus difficile que prévu à mettre en œuvre. Et puis, le sultan (ou maharadjah) de Mysore, en Indes, meurt sous les coups des Anglais. Aucun secours n’est possible par l’est. L’Europe se coalise contre la République française, une armée turque se rassemble. Bonaparte décide d’attaquer et s’engage en Syrie. Belle stratégie, car l’armée turque est défaite à Jaffa, et 6 000 Turcs sont tués, dont les 3 000 soldats faits prisonniers, alors qu’il leur avait été pourtant promis la vie sauve6. Bonaparte, en revanche, échoue devant les murailles

de Saint-Jean-d’Acre, fortifié précédemment par les Français à l’époque de l’alliance. En Syrie, les sunnites suivent l’appel au jihad contre les Français.

Bonaparte compte sur une alliance avec les Druzes, mais il n’a pas le temps de la concrétiser, et les maronites, chrétiens fidèles à Rome, ne le soutiennent pas. Il doit quitter la Syrie, qu’il avait parcourue en se parant d’une figure de chrétien, voire même de croisé, quittant alors son costume musulman7. Le 17 mai 1799, il se réfugie en Égypte. La retraite est douloureuse. Les blessés sont abandonnés. Bonaparte doit réagir et réserve alors les chevaux pour leur transport.

Le bilan n’est guère flatteur : 1 800 morts, 2 000 blessés et pas une seule troupe nouvelle venant de France depuis un an. Mais Bonaparte ne s’avoue pas vaincu. Il fait alliance avec le cheikh El Bekri au Caire, qui lui offre un cheval arabe pur-sang et lui donne la main de sa fille âgée de 16 ans (elle sera décapitée à l’issue du départ des Français, avec l’accord de son père). Bonaparte avait-il le cœur à cette relation, lui qui vient d’apprendre que, durant son absence, Joséphine le trompe officiellement ? Il n’hésite pas alors à prendre une maîtresse, femme d’un de ses officiers, « la Bellilote ».

Abou Nabarde (Bonaparte), comme certains l’appellent, parvient à limiter les échecs, malgré peu de moyens humains et matériels face à une coalition démesurée. Le 15 juillet, il apprend qu’une flotte anglaise et ottomane vient de débarquer 18 000 hommes à Aboukir, là même où la flotte française avait été détruite. Le 25 juillet, il les attaque, et la victoire est totale. Il tente alors une négociation avec le vizir, mais sans succès.

Dans l’attente d’un éventuel accord, il continue son installation. Il cherche à acheter 3 000 esclaves africains, recrute des Grecs et des Coptes et prépare son retour en France. Le 22 août 1799, il embarque de nuit sans avoir vu le général Kleber à qui il laisse la responsabilité de la mission. Il emmène avec lui Murat, Berthier, Lannes, Marmont, Monge, Andréossy, Denon, Jaubert (son interprète de 20 ans et promis à un bel avenir8), et laisse Kléber. Il leur promet un retour ou une aide d’ici deux à trois mois. Mais, débarqué à Fréjus le 9 octobre, il monte sur Paris et, un mois plus tard, il devient le maître de la France. Il n’est plus question pour lui de venir en personne en Égypte. Désormais, un pays chrétien l’attend.

Donc, ses troupes restent en Égypte, sans lui. Et Kleber se révèle un redoutable chef de guerre. Avec 15 000 hommes, il attaque, à Héliopolis, l’armée turque forte de 65 000 hommes9 le 20 mars 1800 et la met en

déroute. Face à ce militaire d’exception, les Ottomans (sans doute sous influence anglaise) décident de le faire assassiner. L’acte est effectué le 14 juin par Soleïman, « un jeune fanatique », qui sera, en représailles, empalé après avoir eu le poignet droit brûlé.

Le général Jacques-François de Menou, baron de Boussay, dit Abdallah Menou après avoir embrassé la foi musulmane, le remplace ; il n’a pas, loin s’en faut, la même réussite, lui qui est qualifié par Thiers d’homme « absolu dans ses ordres tout en restant incertain dans ses idées ». Il capitule le 2 septembre, après que la France a tenu l’Égypte pendant trois ans et deux mois. L’empereur ottoman, à l’occasion proclamé calife de l’islam, proclame la guerre sainte contre les Français, ravivant alors les vieux souvenirs des croisades. Cette assimilation des Français aux croisés a le don d’exaspérer les généraux anglais Hutchinson ainsi que sir Ralph Abercromby, qui ne supportent pas d’être appelés par les Égyptiens des

« frengi ». La légende arabe de Bonaparte est lancée, celle d’un homme en fourrure, commandant aux djinns (génies), ayant l’anneau de Salomon permettant de se transporter en plusieurs lieux à la fois, venu par amour pour une esclave circassienne, maîtresse d’un mamelouk, qu’il fallait libérer par la force10.

Toutefois, on peut penser que cette expédition fait apparaître une nouvelle vision des Français par les musulmans, leur donnant à penser qu’ils ne sont pas les ennemis de l’islam qu’ils croyaient. Il subsiste le souvenir de soldats courageux et de scientifiques hors pair. L’Institut d’Égypte, alors créé, laissera une œuvre mémorable, avec le premier ouvrage scientifique écrit sur ce pays, Description générale de l’Égypte, 23 volumes de textes et d’illustrations. Vivant Denon, qui deviendra le premier directeur du musée du Louvre, rédige à son retour Voyage dans la Basse et la Haute-Égypte pendant les campagnes du général Bonaparte. C’est la base de l’égyptologie11, mais aussi une meilleure connaissance du monde arabe. L’avis de Bonaparte sur les Bédouins, lien de communication dans le désert, est éloquent : « Détruire les Bédouins, ce serait, pour une île, détruire tous les vaisseaux, parce qu’un grand nombre sert à la course des pirates ».

À Sainte-Hélène, il dira avoir pensé sérieusement à se convertir à l’islam, non par conviction religieuse, mais par pure opportunité, pour pouvoir arriver à son but ultime, devenir empereur d’Orient et ensuite revenir à Paris. Bonaparte a sérieusement étudié le Coran. Dans un petit

opuscule, sans doute écrit de sa main et publié dans Le Moniteur de frimaire de l’an VII (1793), est imaginé un dialogue entre Bonaparte et trois muphtis, à l’intérieur de la grande pyramide de Chéops. « Cejourd’hui, 25 thermidor de l’an VI [12 août 1798] répondant au 28 de la lune de Mucharem, l’an de l’hégire 1213, le général en chef, accompagné de plusieurs officiers […] s’est transporté à la grande pyramide, dite de Chéops, dans l’intérieur de laquelle il était attendu par plusieurs muphtis et imams, chargés de lui en montrer la construction intérieure […]. Après avoir visité les cinq pyramides inférieures, il s’est arrêté avec une attention particulière à la pyramide de Chéops […] hauteur d’environ 155mètres, ce qui est près du double de celle des monuments les plus élevés de l’Europe12. »

Bonaparte fait l’éloge de l’islam : « Gloire à Allah ! Il n’y a point d’autres Dieu que Dieu ; Mohamed est son prophète, et je suis de ses amis […]. J’aime le Prophète […] mais ma mission est auparavant d’exterminer les mamelouks […]. Soyez amis des Francs, et Allah, Mohamed et les Francs vous récompenseront […], éloignez de vous les insulaires d’Albion, maudits entre les enfants d’Issa ; telle est la volonté de Mohamed. Les trésors, l’industrie et l’amitié des Francs seront votre partage, en attendant que vous montiez au septième ciel et qu’assis aux côtés des houris aux yeux noirs, toujours jeunes et toujours pucelles […]. »

S’est-il converti comme certains l’ont dit ? Même s’il avait un Coran à Saint Hélène, il dira, selon Gourgaud : « Il faut être charlatan ! Ce n’est que comme cela qu’on réussit13. » Il avait même laissé entendre qu’il bâtirait une mosquée qui n’aurait pas d’égale dans le monde. En homme des Lumières et révolutionnaire, il croit en l’Être. Ce qui l’a séduit dans l’islam, ne serait-ce pas tout simplement une religion dépendant étroitement du pouvoir politique ? Une religion prescrivant l’obéissance avec une force militaire indéniable ? La soumission aux lois civiles, pénales… On peut le penser, car il n’aura de cesse, ensuite, de mettre les autres religions sous un certain contrôle de l’État, qu’il s’agisse des juifs, des protestants ou des catholiques14. Il déclare au comte de l’Empire Roederer : « Ma politique est de gouverner les hommes […]. C’est en me faisant catholique que j’ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j’ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernai un peuple de Juifs, je rétablirai le temple de Salomon. »

Homme de conviction ? Homme politique pragmatique ? Avant tout conquérant, désireux d’appliquer le vieil adage À Rome, vis comme les Romains, et ailleurs vis comme ils vivent. Tout simplement. Le testament de Napoléon à Sainte-Hélène, en 1821, commence quasiment de la même manière que celui de Louis XVI (« Je meurs dans la religion apostolique et romaine dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans »). Il n’y a donc aucun doute à avoir sur une conversion ou non de Bonaparte à l’islam. Il s’agit uniquement d’une approche réaliste d’un militaire qui rêve de contrôler un territoire. La religion n’est pour lui qu’un élément à prendre en compte dans une approche politique.

1. Général Spillmann, Napoléon et l’islam, Éditions Perrin, 1969.

2. Population estimée à 6 %, à l’époque du débarquement, alors qu’elle devait être plutôt entre 10 % et 15 %.

3. Victor Hugo évoquant Bonaparte dans Les Orientales.

4. Cet emprunt sera une des causes de la justification de l’attaque du port d’Alger presque trente ans plus tard, voir chapitre 31.

5. Jacques Bainville, Bonaparte en Égypte, Flammarion, 1936.

6. Eugène de Beauharnais s’était engagé à leur laisser la vie s’ils se rendaient.

7. Jacques Bainville, op. cit.

8. Professeur de turc à l’École des langues orientales, il accompagne l’ambassadeur Sébastiani à Tripoli, Égypte et Syrie en 1802.

9. Les chiffres initialement donnés parlaient de 80 000 hommes contre 10 000, mais cela fait partie de la gloire recherchée.

10. Jacques Bainville, op. cit.

11. La pierre de Rosette est découverte en juillet 1799, elle permettre le déchiffrage des hiéroglyphes par Champollion en 1822.

12. Bonaparte prend des libertés avec la réalité, puisque le clocher de Strasbourg est considéré, à l’époque, comme le monument le plus élevé d’Europe avec 142 mètres de hauteur.

13. Bainville, op. cit.

14. Voir chapitre suivant.