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Cette alliance avec Soliman est qualifiée d’impie par ses ennemis, d’union sacrilège de la fleur de lys et du croissant par d’autres. Il est indispensable, pour le roi, de contrer ces accusations, qui pourraient lui coûter le soutien si important du clergé français. François Ier, enfin, va immédiatement négocier avec Soliman le Magnifique la liberté de culte pour les chrétiens dans l’Empire ottoman. Le premier accord est trouvé en septembre 1528, et le sultan de la Sublime Porte garantit la protection des chrétiens dans ses États1. « Ils vivront tranquillement sous l’aile de notre protection […], ils conserveront en toute sûreté les oratoires et les établissements qu’ils occupent actuellement sans que personne puisse les opprimer et les tourmenter d’aucune manière2. »

François Ier, en bon gestionnaire des intérêts commerciaux de son pays, obtient également une liberté de circulation pour ses marchands, et une taxe pour tout bateau qui prendrait son pavillon. Mais cela ne calme pas ses ennemis, qui lui reprochent de s’être allié avec le diable, et, pire, de l’avoir excité pour attaquer des chrétiens. Pour éviter l’accusation, le roi de France n’hésite pas à dénoncer ces accords et à condamner ouvertement son allié de la veille. A-t-il vraiment le choix ? Il faut avouer que la défaite militaire aboutissant à la paix des Dames, en 1529, l’oblige à fournir des galères à Charles Quint dans sa lutte contre les Ottomans, qui venaient de faire le siège de la ville de Vienne. Mais cela ne l’empêche pas de continuer à négocier en secret avec le sultan, qui cherche, quant à lui, un allié en Europe.

Charles Quint relance l’idée de croisade pour libérer Constantinople. Le roi de France a très vite compris le profit qu’il pouvait en tirer : il faut renouer commerce avec les Turcs. Il envoie un Espagnol comme premier contact, Antonio Rincon ou Antoine de Rinçon. En 1532, il rencontre Soliman et lui offre une tiare de belle valeur3. Le geste est visiblement apprécié, puisque, en juillet 1533, celui-ci lui présente au Puy un envoyé de Khayr al-Din, Barberousse, le fameux et légendaire pirate ou corsaire. À l’issue de ce contact, en gage de sa bonne foi, l’amiral Barberousse lui adresse quelques esclaves chrétiens qu’il conservait, ainsi qu’un lion de l’Atlas4.

Ce n’est pas rien, un lion, pour François Ier ! N’avait-il pas commandé à Léonard de Vinci un lion automate ? Ne serait-il pas le destinataire de la fameuse armure milanaise dite « aux lions » ? Cet animal, viril par excellence, roi des animaux, François Ier veut le montrer. Des lions ou des léopards l’accompagnent dans ses voyages entre ses châteaux, et il est raconté même qu’il en ferait dormir au pied de son lit5. Légende ou réalité ? Toujours est-il que le cadeau de Barberousse ne peut pas mieux tomber.

Surtout qu’il s’accompagne de la mise à disposition par Soliman de sa flotte pour attaquer avec les Français la ville de Gênes. Comme il est d’usage dans les cours européennes, Soliman appelle désormais François Ier « mon frère ». Une nouvelle étape est désormais franchie, et le roi de France a enfin atteint ses objectifs.

Ce fameux corsaire, pirate, barbaresque ou amiral Khayr al-Din, Barberousse, est un personnage qui n’a jamais laissé indifférent. Pour la rive nord de la mer, il est celui qui a pillé, massacré, kidnappé. Pour la rive sud, il est un grand homme politique et un grand militaire. De ce côté de la Méditerranée, il est adulé pour avoir sauvé l’honneur musulman, c’est un homme craint par tous et invaincu. Lui sont prêtés des faits héroïques imaginaires, comme avoir enlevé des bateaux que le roi de France n’aurait pas livrés6.

Fils d’un Albanais et d’une femme sans doute catalane, il fait allégeance au pouvoir ottoman. Pirate, avec ses frères, puis corsaire, après s’être mis au service du sultan, il prend de nombreux ports7 et amasse suffisamment d’argent pour être indépendant. En 1533, pacha ou beylerbey d’Alger, il est nommé grand amiral de la flotte ottomane. Il est parfois même présenté comme père de la marine ottomane et donne alors à cette armée la

possibilité de contrôler la mer. Son homologue, si l’on peut parler ainsi, et adversaire d’égale valeur se nomme André Doria, génois, au service de Charles Quint.

Barberousse aurait fait aménager le port d’Alger par 30 000 esclaves chrétiens. En 1534, le grand vizir, Pargali Ibrahim Pacha (l’équivalent du Premier ministre) lui demande d’enlever Giulia Gonzaga, veuve du comte Vespasiano, jeune Italienne réputée pour son exceptionnelle beauté. Il veut l’offrir au sultan. Barberousse débarque en Italie avec plusieurs milliers de janissaires, mais la jeune femme arrive à s’échapper8. En représailles, la population de Fondi9 est alors massacrée. On le dit responsable de dizaines de milliers de déportations en esclavage10.

C’est avec lui que le roi François Ier prépare une alliance, ce qui soulèvera de nombreuses inquiétudes dans les cours européennes. François Rabelais, dans son célèbre ouvrage Pantagruel (paru en 1532), fait de Panurge le prisonnier de Turcs cannibales le mettant à la broche après l’avoir garni de lardons ! Même si Rabelais se moque sans doute de ses contemporains, il décrit l’effroi que les Ottomans leur inspirent. Voilà pourtant un exemple d’un savant – éclectique homme de savoir – qui désire mieux connaître le monde arabe, si bien qu’il aurait appris la langue lors d’un voyage à Rome en 1535.

En novembre 1534, des ambassadeurs turcs débarquent à Marseille, après que leur flotte a attaqué l’empire de Charles Quint. Désormais, il n’est plus possible pour la France de dissimuler ses accords avec les Ottomans.

François Ier n’hésite plus à nommer un ambassadeur permanent avec la Sublime Porte, le premier nommé par un roi européen11 (s’il n’est pas tenu compte de la représentation de Venise). Il s’agit d’un gentilhomme auvergnat, Jean de La Forest, abbé et chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Sous le couvert d’aller chercher des manuscrits grecs anciens à sauver des Turcs, il transmet les messages de son roi. Après avoir quitté Paris en 1535, il file rencontrer Barberousse à Tunis. Il s’agit de dissuader Soliman d’attaquer Charles Quint en Europe centrale, au risque de créer une alliance des princes allemands, et de l’attaquer sur la Méditerranée, sur les villes italiennes, conjointement avec les Français.

Même si, juridiquement parlant, il n’y a pas eu de traité ou d’accord, dans les faits, la France a obtenu dès 1535-1536 une réelle coopération économique et militaire. Il est confirmé que les navires sous pavillon français peuvent circuler dans les eaux du Levant, mais, de fait, cela vient à

créer un quasi-monopole pour la France sur le commerce oriental, obligeant les bateaux étrangers à payer une taxe à notre pays pour pouvoir arborer la bannière royale. Ces accords économiques, les fameuses « capitulations », puisque la Porte autorise unilatéralement cette circulation et se réserve le droit de changer de stratégie, n’étaient pas liés par un traité obligeant les deux parties.

Mais au-delà des accords économiques, enfin signés officiellement en 1536, l’intérêt de François Ier est d’utiliser la force militaire de son nouvel allié face à un Charles Quint que rien ne semble arrêter. Il faut que, en Europe, les autres souverains indépendants comprennent que l’empereur a désormais un ennemi puissant face à lui. Dans le même temps, comme le roi très-chrétien de France doit montrer tout son attachement à la foi, les catholiques français obtiennent des Turcs12 la garde des Lieux saints, une nouvelle fois. Les actions militaires demandées aux Turcs par la France concernent notamment la Corse, la Sicile et la Sardaigne, et ce, afin que ces îles reconnaissent un souverain soutenu par le roi de France. Cela va au-delà de la simple opposition à Charles Quint, François Ier comprenant tout l’intérêt qu’il peut tirer de cette nouvelle force. Soliman aussi a intérêt à contrer Charles Quint, qui avait des ambitions sur la Méditerranée. N’avait-il pas envahi la vN’avait-ille de Tunis en 1535 face à Barberousse et établi une base espagnole pérenne ?

En 1536, douze galères françaises et une turque accompagnée de six galiotes attaquent conjointement l’île d’Ibiza, puis viennent mouiller à Marseille pour l’hiver. L’année suivante, alors que la France devait attaquer l’Italie du Nord, les Turcs attaquent la Péninsule en la prenant à revers. Dix mille personnes sont réduites en esclavage dans la région d’Otrante, mais le roi de France n’intervient pas, ayant décidé d’attaquer, pendant ce temps, la Hollande. Toutefois, des navires français rejoignent la flotte de Barberousse pendant plus de deux ans, hivernant à Istanbul en 1537-1538. Le baron de Saint-Blancard commande la flotte française. Dans une hypocrisie la plus totale, Jean de La Vega, dans le livre relatant son voyage13, écrit que les Français s’offusquent du traitement réservé par les Turcs aux chrétiens et se sentent obligés de préciser qu’ils n’ont participé à aucun massacre ou capture d’esclaves.

Or, face à Charles Quint, les campagnes de François Ier ne réussissent pas comme il l’avait souhaité. Il est obligé de signer une nouvelle trêve – la paix de Nice en 1538 – l’obligeant à nouveau à s’allier contre les Turcs.

Mais cela ne dure jamais longtemps entre les Valois et les Habsbourg. Le combat reprend entre eux et, chaque fois, redonne vie à l’alliance avec la Sublime Porte. Charles Quint sent le danger croître, et l’ambassadeur de France en Turquie, Antoine de Rinçon, est assassiné en 1541 par des soldats impériaux. Même si l’empereur nie toute implication directe, un scandale diplomatique secoue leurs relations. Cela n’en consolide que plus l’alliance franco-ottomane. Une expédition est prévue conjointement pour 1542 : la France doit attaquer l’Empire par le nord et les Ottomans par le sud, par voies maritimes. Mais cette fois, c’est le sultan qui fait défaut.

Nouvel échec de l’alliance. Quelques mois plus tard, en 1543, les armées turques sont aux côtés des Français. La coalition tant espérée se réalise enfin. L’arrivée de la flotte se fait en attaquant de nombreuses villes, dans les Pouilles, en Calabre et en Sicile, avec la présence du représentant du roi. C’est la ville de Nice qui scellera cette alliance. Partant de Marseille, après un accueil triomphal par François de Bourbon – comte d’Enghien, cousin du roi – 20 000 ou 30 000 hommes selon les sources, 110 ou 120 galères ottomanes, 50 galères françaises mettent le cap sur la ville dépendant du duc de Savoie.

Nice est prise (hormis le château que l’histoire dit sauvé miraculeusement par l’apparition de la Vierge Marie sur un des bastions) après un long siège, dévastée, pillée. La guerre doit payer la guerre selon les principes militaires. Toutefois, les troupes françaises veillent à l’évacuation des habitants, au grand dam des troupes ottomanes, qui avaient espéré pouvoir les emmener en esclavage. Ceux-ci se rattrapent en faisant une razzia sur les hauteurs de Nice et embarquent environ un millier de captifs.

Mais la perte des dizaines de milliers d’esclaves potentiels remet en cause le principe de l’accord, Barberousse finançant ses actions militaires par la vente des captifs. Même si la ville est prise, ce n’est pas un grand succès, car les troupes assiégeantes doivent fuir à l’arrivée de renforts massifs de l’Empire. Pour calmer la fureur de l’amiral du sultan, le roi de France leur propose un accueil pour l’hiver. Les troupes ottomanes vont ainsi hiverner à Toulon. François Ier ordonne de les accueillir : « Logez le Sieur Barberousse […] avec son armée […] au nombre de 30 000 combattants […] pour le bien-être de toute sa côté, il ne sera pas possible pour les habitants de Toulon de rester et se mêler à la nation turque, à cause des difficultés qui pourraient se présenter. »

Pourquoi Toulon, et non Marseille ? Sans doute parce que le roi avait conscience de la difficulté d’héberger une population musulmane sur le territoire dans une grande ville. Toulon, avec ses 5 000 habitants, était plus facile à évacuer. De plus, les esclaves chrétiens utilisés comme galériens par les Turcs ne devaient pas être mis en contact avec une ville comme Marseille, où ses habitants auraient pu retrouver certains de ses concitoyens enlevés. Une petite ville est plus discrète. Ce « séjour » ne va pas passer inaperçu. Les Toulonnais doivent quitter leur ville14 avec hardes et meubles pour gagner l’arrière-pays15. La cathédrale est mise à disposition pour le culte islamique. L’appel à la prière a lieu cinq fois par jour, et l’on écrit :

« Pour imaginer Toulon, il faut s’imaginer à Constantinople16 ».

Mais une armée turque installée pour plusieurs mois va vite reprendre ses vieilles méthodes de guerre. Le besoin en galériens – des prisonniers rameurs enchaînés – se fait sentir durement. Des paysans disparaissent, ainsi que de nombreux enfants. Toulon sert aussi de base pour aller

« razzier » la côte de Monaco jusqu’en Sicile, voire la côte espagnole. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont réduits en esclavage, et savoir que le port d’un roi très-chrétien abrite les ravisseurs et que celui-ci ne réagit pas amène l’Europe entière à crier sa réprobation. Les princes protestants, pourtant en bonne relation avec la France, rompent toutes relations. Même le roi du Danemark, un des derniers fidèles, emboîte le pas.

François Ier ne peut répondre aux diverses plaintes des habitants qui concernent même des vols d’olives. Il a, au même moment, d’autres troupes qui combattent avec les Turcs en Hongrie. Une unité d’artillerie française accompagne les Ottomans. De surcroît, ayant un besoin crucial d’argent, il a emprunté auprès du sultan.

Les Turcs considèrent alors Toulon comme un pays de cocagne : « L’air y est tempéré et le vent souffle froid sans discontinuer […]. Les arbres sont innombrables qui portent oranges amères et citrons […] sans pareil dans les pays des Francs, ce lieu ensorcelle quiconque le voit17. »

La ville de Toulon sera tellement ruinée après le départ des soldats turcs que ses habitants seront exonérés d’impôts, de la taille royale, pendant dix ans, en compensation. C’est dire les dégâts causés à cette ville, qui s’en souvient encore près de cinq siècles plus tard. Et, surtout, Barberousse ne veut pas quitter la ville sans dédommagement. Il exige en mai 1544 que

François Ier lui verse 800 000 écus, des pièces d’orfèvrerie et des draps de soie, vivres et munitions18.

La politique d’alliance avec les Ottomans est-elle un succès ? Les historiens français de l’époque – ou plutôt les chroniqueurs19 – défendent la position du roi de France, de même que Jean de Monluc, évêque de Valence. Qui peut dire, cinq siècles plus tard, ce qu’aurait été la politique de Charles Quint sans l’alliance de François Ier avec Soliman ? La France existerait-elle toujours ou le grand Empire aurait-il réuni sous la même couronne toute l’Europe, de l’Espagne aux frontières de la Pologne ? Toujours est-il que le roi de France a cru bon d’adopter une politique pragmatique en s’alliant avec qui pouvait l’aider à garder son pays indépendant. Il devra néanmoins mettre fin à cette alliance lorsque l’affaire de Toulon deviendra trop emblématique. Toutefois, il soutient encore l’attaque de Soliman sur la Perse en mettant à sa disposition l’ambassadeur Gabriel de Luetz pour le conseiller militairement.

Au-delà du simple intérêt militaire, il ne faut pas négliger les conséquences économiques et culturelles. Ces accords ont permis une meilleure connaissance des deux mondes. Ainsi, François Ier apprécie les bijoux orientaux, perles et améthystes, bracelets à la mauresque, camaïeux de Turquie. Le cuir et le maroquin ottoman sont également recherchés.

Deux exemplaires de la Bible in-folio du roi sont en maroquin turc. Les tapis d’Orient sont appréciés. Catherine de Médicis possède 9 tapis turcs, 28 égyptiens, et 7 persans. François Ier se rend au mariage de sa nièce Jeanne d’Albret avec un masque à la turque. Ces accords ont permis une découverte du monde ottoman en France20.

Mais le 18 septembre 1544, François Ier est dans l’obligation de signer le traité de Crépy-en-Laonnois et s’engage à nouveau à combattre les Ottomans. Est-ce la fin de l’alliance ? En fait, ce traité n’aura aucune réelle conséquence, puisque le roi rend l’âme deux ans plus tard. Ainsi, par cette politique audacieuse, François Ier aura consolidé son pouvoir sur la France, intégré la Bretagne et le Bourbonnais au domaine royal, structuré son pays.

Et, surtout, il œuvre à l’identité de la France. Comprenant l’importance de créer une cohésion entre tous ses sujets, il affirme la prédominance de la langue française dans l’identité de royaume. Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, il impose non seulement la création d’un registre des baptêmes, l’ancêtre de l’état civil actuel, mais, surtout, il ordonne

l’utilisation du français pour tous les actes officiels, à la place du latin, la langue de l’Église et la langue utilisée par tous les savants de l’Europe, éloignant ainsi volontairement son peuple de l’influence romaine.

Et au-delà de l’Atlantique ? Que se passe-t-il ? Évidemment, à cette époque, le monde américain n’est nullement concerné par l’islam.

Cependant, la question de l’absence du monde musulman outreAtlantique peut se poser. Pourquoi le monde européen est-il allé traverser l’océan ? Pourquoi coloniser un continent entier ? Pourquoi le monde musulman ne s’est-il pas confronté au monde chrétien sur ces mers ?

L’impossibilité de commercer vers l’Asie, depuis la chute de Constantinople en 1453, va donner une impulsion décisive à la navigation européenne. La recherche de nouvelles voies de navigation amène à contourner l’Afrique, puis à tenter le tour du globe, achoppant alors sur le continent américain.

Même si certains tentent d’affirmer qu’un musulman aurait découvert l’Amérique en 1178, aucun nom n’a jamais été donné à ce navigateur inconnu21. D’autres sites affirment que des musulmans auraient atteint l’Amérique, comme les Chinois, les Normands ou d’autres aventuriers ont pu aussi atteindre ces côtes. Des Africains semblent également avoir fait le voyage22. Mais aucune implantation n’est à ce jour démontrée. Toujours est-il que les guerres de contrôle de la Méditerranée, entre la flotte de Charles Quint et celle de Barberousse, sous l’impulsion partagée de François Ier et de Soliman, ont sans doute empêché toute velléité d’aller voir au-delà des portes d’Hercule, laissant le champ libre aux Espagnols, aux Portugais, aux Anglais et aux Français qui s’engouffreront dans l’océan Indien, dans le futur Canada avec Jacques Cartier et Jean de Verrazane, découvreur de la baie de New York appelée brièvement La Nouvelle Angoulême en son honneur. Alors que les autres pays avaient pris de l’avance sur la France, François Ier affirme haut et fort « Je voudrais bien voir la clause du testament d’Adam qui m’exclut du partage du monde », démontrant ainsi que l’on devra compter sur la France dorénavant, au-delà du simple Hexagone.

Dernier roi chevalier ? François Ier est donc vraiment, à l’instar de Clovis, Charlemagne ou Saint Louis, un de ces rois qui ont fait de la France du Moyen Âge une France moderne, avec une identité spécifique, et une volonté de la faire survivre à n’importe quel prix. Et sa réussite est incontestable !

Mais à quel prix ? Pour Alexandre Dumas : « […] il semble tombé en

Mais à quel prix ? Pour Alexandre Dumas : « […] il semble tombé en