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a. Les écrits du for privé

3. Sources littéraires et iconographiques

Les images médicales n’ont pas fait encore l’objet de nombreux travaux historiques ; elles se contentent le plus souvent d’enjoliver les ouvrages d’histoire de la médecine ou d’anatomie. Signalons toutefois, pour le sujet qui nous intéresse, la richesse de l’article de Marie-France Morel sur l’iconographie médicale des embryons qui a inspiré notre démarche162. Notre corpus d’images a été constitué à partir d’ouvrages généraux consacrés à l’histoire de la médecine163

et surtout par une recherche sur diverses banques d’images, comme celle de la BIUM et du PhoCEM164. Ces sources ont été exploitées de manière croisée avec des sources médicales plus classiques, afin de mieux mettre en évidence les spécificités de l’image, et de voir les liens entre l’écrit et les représentations iconographiques.

3. Sources littéraires et iconographiques

Si les images médicales représentant des femmes enceintes ou le fœtus sont précieuses, il faut élargir notre corpus à d’autres types de sources pour mieux appréhender la représentation de la grossesse. Les œuvres d’art et la littérature fournissent un accès privilégié à l’imaginaire, aux valeurs, aux normes d’une époque. Elles complètent les informations apportées par les écrits privés et les sources médicales.

Sources iconographiques

La grossesse n’est pas volontiers représentée dans l’art occidental aux XVIIIème

et XIXème siècles165. Cela explique peut-être pourquoi ce sujet n’a encore jamais été vraiment étudié. En effet, il existe des ouvrages ou des articles aux titres prometteurs sur la maternité et la femme enceinte dans l’art en général, mais leur contenu est très décevant. Ils sont souvent l’œuvre de médecins, comme Léon Bouchacourt, premier titulaire de la chaire d’obstétrique à la faculté de médecine, qui a écrit brièvement sur le sujet166. Plus riche est l’ouvrage de Gustave Witkowski, Les accouchements dans les

beaux-arts, la littérature et au théâtre167. L’auteur est un médecin érudit de la fin du XIXème siècle ; il a laissé plusieurs ouvrages consacrés à l’histoire de l’obstétrique, ainsi qu’aux croyances et aux pratiques anciennes dans ce domaine. Dans Les accouchements dans les beaux-arts…, il recense un nombre important d’œuvres du Moyen Age jusqu’au XIXème

siècle en France. Certaines, souvent peu connues, concernent la grossesse mais elles ne présentent pas un panorama complet de la production iconographique de l’époque. Bien des exemples manquent et, même si l’auteur essaye de classer les images par genre, il ne propose pas vraiment de typologie et encore moins d’analyse. Les œuvres ne sont jamais replacées dans leur contexte et envisagées dans une perspective historique. Son ouvrage est néanmoins une base de départ très utile168. Plus près de nous, d’autres médecins se sont intéressés à la grossesse dans l’art ; on peut citer notamment Denise Thévenot-Rivoire dont la thèse porte sur La

162 Morel (Marie-France), « Iconographie des embryons et des fœtus dans les traités du XVIIème au XVIIIème

siècles », Histoire des sciences médicales, t. XLIIII, n°1, 2009, pp. 15-26.

Notre démarche concernant l’étude de ces documents est précisée dans le chapitre III.

163 Signalons en particulier la richesse de l’ouvrage dirigé par Frydman (René), Papiernik (Emile), Cremière (Cédric), Fischer (Jean-Louis), Avant la naissance, 5 000 d’images, catalogue de l’exposition tenue au Muséum d’Histoire Naturelle du Havre en 2009, éd. Conti, 2009.

164 Il s’agit de la base de données photographiques en ligne du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (anciennement Musée National des Arts et Tradition populaires).

165 Pour mener à bien cette étude sur la représentation de la femme enceinte dans l’art, nous avons été amenés à déborder du cadre chronologique choisi dans la thèse afin de mieux mettre en évidence les évolutions dans les représentations iconographiques des femmes enceintes. De même pour le cadre géographique, il nous arrivera d’avoir recours à des exemples pris dans des pays européens qui partage une culture commune avec la France, faute de sources équivalentes pour notre pays.

166 Voir notamment l’appendice de quelques pages consacré à cette question à la fin de son ouvrage : Bouchacourt (Léon), Le diagnostic de la grossesse, Paris, J.-B. Baillière fils, 1906 ; voir aussi du même auteur un article dans le Bulletin de la Société d’obstétrique en 1905.

167 Witkowski (Gustave), Les accouchements dans les beaux-arts, la littérature et au théâtre, Paris, Steinheil, 1894.

168 Cependant toutes les œuvres évoquées ne sont pas reproduites dans son ouvrage ; d’autres ne le sont que sous une forme dessinée. Beaucoup ont visiblement connu une diffusion très confidentielle et n’ont pas toujours pu être retrouvées (la plupart ne sont que très partiellement légendées).

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femme enceinte. Propos et images169. Pour mener à bien sa recherche, elle a adressé 800 lettres à différents musées dans le monde, a reçu 350 photographies de femmes enceintes qui sont la base de son travail. Mais ces documents couvrent toutes les périodes historiques et les continents. L’approche est donc très générale et purement formelle, le contexte historique et social dans lequel les œuvres ont été produites n’est absolument pas évoqué. Concernant l’Europe, son approche reste très superficielle ; elle évoque quelques œuvres religieuses, des planches médicales et des œuvres bien connues qui ne sont guère éclairées, comme les toiles de Vermeer, Van Eyck ou Klimt. Les vingt pages de l’article de Fédéric Charvet170 ne sont pas plus utiles à l’historien et compilent des images déjà connues. Dans la catégorie « beaux-livres », il existe aussi des ouvrages qui contiennent quelques images de femmes enceintes, comme celui de Susan Bracaglia Tobey, L’art d’être mère : la maternité dans l’art171. Le livre offre une belle collection d’images de toutes les époques et de toutes les civilisations, mais elles ne sont accompagnées d’aucun commentaire. Seules sept œuvres représentent une femme enceinte mais aucune ne concerne l’époque et l’espace géographique qui nous intéresse…

Pour constituer notre corpus de sources iconographiques – qui reste évidemment partiel –, un patient travail d’enquête documentaire a donc été nécessaire. A partir d’œuvres bien connues et des ouvrages mentionnés ci-dessus, nous avons petit à petit étoffé notre collection. Nous avons d’abord mené des recherches dans divers fichiers du cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale, ce qui nous a permis de recenser quelques œuvres nouvelles. La consultation de multiples catalogues, d’ouvrages généraux, particulièrement ceux consacrés à la peinture féminine ou aux femmes dans l’art, ainsi que la fréquentation de musées et d’expositions, nous ont permis de compléter progressivement notre corpus172. Dans cette collecte d’images, Internet a constitué un outil très précieux. Nous avons eu recours à plusieurs bases en ligne, comme la base Joconde, celle du PhoCEM, de la BIUM, Utpicural18173 ainsi qu’à Google books et à quelques blogs174. Un des problèmes majeurs dans cette recherche était de s’assurer de la réalité de la grossesse des femmes représentées. En effet, un certain nombre d’œuvres sont ambiguës et on ne sait pas toujours si la femme est réellement enceinte. Notre choix s’est opéré en fonction de plusieurs critères : nous avons d’abord sélectionné les œuvres en fonction de leur titre, qui peut renvoyer plus ou moins explicitement à une grossesse, même si celle-ci n’est pas forcément visible sur l’image (comme par exemple pour la Visitation). Dans d’autres cas, c’est la représentation explicite de la grossesse, et notamment la protubérance du ventre, qui nous a fait retenir l’œuvre. Nous avons éliminé la plupart des cas douteux et ambigus, même si quelques œuvres peuvent donner matière à discussion175. Au total, nous avons rassemblé une centaine d’œuvres, appartenant à des genres différents, puisque nous nous sommes attachés à relever des exemples aussi bien dans les genres « nobles » comme la peinture religieuse, d’histoire ou mythologique, que dans la peinture de genre et le portrait ; la gravure et la caricature n’ont pas non plus été oubliées. Quant à la sculpture, nous nous sommes principalement limités à l’art religieux, faute d’exemples dans d’autres domaines.

Pour nous guider dans nos analyses, nous avons eu recours à des publications portant sur des sujets précis. Ainsi, pour l’art religieux, nous avons utilisé des ouvrages généraux qui ont apporté des éléments utiles sur la représentation de la grossesse de la Vierge176. Mais les articles de Marie-France

169 Thévenot-Rivoire (Denise), La femme enceinte – Propos et images, thèse de médecine non publiée, Lyon, s.d. Une synthèse de cette thèse est accessible dans un article de l’auteur en 1989.

170 Charvet (Frédéric), La femme enceinte dans l’art, Lyon, Fondation Marcel Mérieux, 1990, 20 p.

171 Tobey (Susan), L’art d’être mère : la maternité dans l’art, éd. Abbeville, 1991. L’auteur est chargée de l’iconographie au service des publications du Metropolitan Museum.

172 Voir la bibliographie en fin de second volume.

173 http://galatea.univ-tlse2.fr/pictura/UtpicturaServeur/Recherche.php

174 On peut citer notamment : http://polarbearstale.blogspot.com/2011/05/portraits-of-pregnant-women.html

175 Nous reviendrons longuement sur le cas particulier de « L’origine du monde » de Courbet.

176 Nous avons surtout utilisé les ouvrages d’art religieux suivants (pour une bibliographie plus complète, voir en fin de second volume) :

- Choppy (Etienne), L’Annonciation, Paris, AGEP, 1991 - Piret (P.), L’art et le christianisme, Lessius, Bruxelles, 2006 - Réau (Louis), Iconographie de l’art chrétien, Paris, PUF, 1957.

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Morel sur les grossesses dans la peinture religieuse177, constituent la meilleure synthèse sur ce point, alliant approche historique et iconographique. Son étude reste toutefois centrée sur le Moyen Age et la Renaissance qui constituent l’apogée des représentations de femmes enceintes dans l’art religieux. Nous avons repris ses schémas d’analyse en essayant de collecter d’autres exemples plus tardifs et en variant les supports178. D’autres articles plus récents, comme celui de Marie-Camille Bouchindome, ont beaucoup enrichi notre réflexion179. En effet, dans son travail sur les images honteuses, elle établit des rapprochements intéressants entre la Madona del parto de Pierro dela Fransesca, L’Espoir de Klimt et L’origine du monde de Courbet. Si l’auteur ne mène aucune réflexion sur la spécificité de la représentation de la grossesse, ses analyses sont fécondes sur la question de « l’irreprésentable » en peinture.

Outre les images, notre corpus iconographique compte un certain nombre de sources « matérielles », principalement dans le domaine textile. Un gros travail de recensement et d’analyse a en effet été effectué concernant les vêtements et corsets de grossesse, ainsi que la layette de bébé. Une trentaine de pièces vestimentaires appartenant à des femmes enceintes ont été analysées de près, que ce soit directement dans les réserves du musée Galliera ou sur des fiches d’inventaires détaillées (Musée des arts décoratifs)180. Leur étude a été complétée avec des ouvrages d’époque concernant les pratiques vestimentaires, des documents tirés de la presse féminine181.

Sources littéraires

Nous avons jugé indispensable de joindre au corpus des sources littéraires faisant apparaître des femmes enceintes. La littérature est souvent peu utilisée par les historiens en raison de sa subjectivité. Il s’agit en effet avant tout d’« œuvres d’art ». Les auteurs nous livrent des aspects de la société dans laquelle ils vivent, mais à travers le prisme déformant d’une intrigue et de leurs fantasmes, même lorsqu’ils sont taxés de « naturalisme » comme Zola. Les situations et les personnages évoqués dans la littérature sont en général, soit hors du commun, soit archétypiques, particulièrement dans le théâtre ou dans les romans à thèses. Les nuances et les ambivalences des caractères individuels disparaissent ainsi souvent.

Si les faits évoqués dans les œuvres ne sont pas le reflet exact de la réalité, ils entretiennent néanmoins un rapport avec elle. Tout d’abord, les auteurs se doivent d’être un minimum vraisemblables pour que leurs écrits soient crédibles. D’autre part, les sujets ou les personnages évoqués dans les œuvres littéraires enregistrent souvent les préoccupations et l’imaginaire d’une société. Les clichés littéraires sont intéressants en eux-mêmes car ils correspondent à une attente du public et renvoient aux normes de l’époque. En outre, les écrits littéraires évoquant la maternité

177 - Morel (Marie-France), « Embryons glorieux : iconographie des conceptions et des grossesses sacrées dans l'art occidental », dans L'embryon humain à travers l'histoire : images, savoirs et rites : actes du colloque international de Fribourg, 27-29 octobre 2004, édité par Véronique Dasen, Gollion (Suisse), Infolio, 2007, pp. 107-126.

- Id., « Les embryons sacrés dans l’art occidental (XIVème-XVIème siècles », dans Avant la naissance, 5 000 ans

d’images…, op. cit., pp. 72-81.

178 Nous nous sommes particulièrement intéressés à la sculpture religieuse en partant de la tentative de recensement des statues de Vierges enceintes effectuée par certains curieux sur Internet, notamment René Baudouin, un historien québécois de Champlain (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_enceinte). Un blog présente aussi un album recensant sept vierges enceintes françaises postérieures au XVIème

siècle (http://artbiblique.hautetfort.com/archive/2009/07/19/vierge-enceinte-suite.html).

Une exposition d’histoire locale, organisée par l’association « Le grenier de la mémoire » rassemble également textes et photographies sur « Les Vierges enceintes en France ». Elle est actuellement visible dans l’église de Cucugnan dans l’Aude. Les données scientifiques sur ces sculptures restent encore maigres et nous ne livrerons sur ce sujet que des ébauches d’analyses.

179 Bouchindome (Marie-Camille), « Sous la robe de Marie… Autour de La Madone del Parto de Piero della Francesca, L’Origine du monde de Gustave Courbet, L'Espoir de Gustav Klimt », dans Les Images honteuses, dirigé par M. Gagnebin, Paris, Éditions Champ Vallon, Seyssel, 2006

180 Ces analyses ont été complétées avec les documents repérés sur des bases de données en ligne et avec des œuvres d’art.

181 Nous reviendrons sur les détails de notre recherche et la bibliographie sur ce thème dans le chapitre III. D’autres sources matérielles concernant la protection religieuse de la grossesse, beaucoup plus ponctuelles, ont recueillies sur la base du PhoCEM. Elles sont présentées dans la liste des sources en fin de second volume et dans le chapitre VII.

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provenant surtout des hommes, ils permettent une étude du discours et des obsessions masculines à propos des femmes et de leur pouvoir procréateur. La domestique engrossée par son patron est une figure qui hante de nombreux romans du XIXème siècle. Le fait est révélateur de certaines obsessions masculines du temps, mais il renvoie aussi à une réalité confirmée par d’autres sources, comme les archives hospitalières. C’est la raison pour laquelle nous avons utilisé des sources littéraires dans tous nos chapitres, en les confrontant avec d’autres sources pour repérer l’existence ou pas d’un décalage entre les faits et leurs représentations littéraires. Mais nous avons également jugé nécessaire de consacrer un chapitre particulier à l’étude des représentations littéraires en tant que telles182

. Autre lien entre le roman et la réalité : certains romanciers se documentent précisément sur les sujets évoqués dans leurs romans et constituent ainsi une source d’informations non négligeable183. Certaines œuvres se nourrissent aussi directement du vécu de leur auteur et présentent des caractères autobiographiques. Les exemples de Colette, Maupassant ou Zola sont emblématiques. Nous avons accordé une importance toute particulière à ce type d’œuvre, pour lesquelles nous avons essayé de mettre en relation la vie privée et les écrits de l’auteur. Enfin, la littérature, en offrant des modèles d’identification à ses lecteurs, peut influencer la réalité et modeler certains comportements.

Aborder les représentations littéraires des femmes enceintes aux XVIIIème et XIXème siècles est particulièrement ambitieux, vu l’ampleur du champ littéraire à parcourir. Notre étude ne prétend évidemment pas traiter du sujet de manière exhaustive. Le corpus, d’une soixantaine d’œuvres184

, a été constitué de manière plus ou moins aléatoire et il est forcément incomplet. Nous avons néanmoins essayé de respecter un équilibre entre XVIIIème et XIXème siècle, auteurs masculins et féminins et d’analyser des œuvres issues de différents genres littéraires : roman, théâtre, poésie, etc., en veillant à intégrer des modes d’expression populaire comme les contes et les chansons, le théâtre de foire ou le vaudeville. L’objectif est de voir le lien entre les évolutions sociales et la littérature et de repérer les différences entre les genres littéraires dans la représentation des femmes enceintes.

La grossesse n’est jamais, à l’époque que nous étudions, le sujet principal d’une œuvre littéraire. Il a donc fallu débusquer les représentations de femmes enceintes dans la multitude des productions littéraire du temps. Pour constituer notre corpus, nous avons utilisé en premier lieu des travaux d’historiens et de critiques littéraires recensant et analysant des œuvres littéraires évoquant la famille et les rôles féminins, notamment la maternité. Ces ouvrages ont permis de dresser une toile de fond qui éclaire la place qu’occupent les femmes enceintes et la grossesse dans le panorama littéraire de la période étudiée.

Pour le XVIIIème siècle, l’ouvrage tiré de la thèse d’Isabelle Brouard-Arends, Vie et images

maternelles dans la littérature française s’est avéré très précieux185. Ses analyses sur la place de la mère et de la maternité dans la littérature du siècle des Lumières ont constitué une base de départ fondamentale pour notre travail. Toutefois, l’auteur manifeste peu d’intérêt pour la littérature populaire, notamment le conte ou le théâtre, et elle ne met pas spécialement en avant le thème de la grossesse. Nous avons donc repris la plupart des références qu’elle mentionne à la recherche de

182 Pour éviter les « pièges » que contient ce type de sources, le recours à l’histoire culturelle et littéraire est nécessaire, tout comme l’étude de la rhétorique du discours, de la mise en récit et l’analyse linguistique. Le système de valeurs de l’écrivain doit aussi être pris en compte afin de décrypter son univers mental. Les codes et les symboles des œuvres sont également à analyser, car ils nous renseignent sur les sensibilités et l’imaginaire d’une époque. Quelques ouvrages utiles, tirés de la bibliographie :

- Genette (Gérard), Todorov (Tzvetan), dir., Littérature et réalité, Paris, Le Seuil, 1982. - Zéraffa (Michel), Roman et société, Paris, P.U.F., 1971.

183 C’est le cas notamment de Balzac ou de Zola.

184 Comptent comme œuvre les romans, les recueils de nouvelles ou de poèmes.

185 Brouard-Arends (Isabelle), Vies et images maternelles dans la littérature française du XVIIIème siècle, Oxford,

The Alden Press, The Voltaire Foundation, 1991 (édition d’une thèse).

D’autres travaux de chercheurs ont également été utilisés pour le XVIIIème siècle, mais ils se sont souvent avérés décevants. C’est le cas notamment des ouvrages suivants, peu utiles pour notre étude, malgré leurs titres : - Mann (Maria A.), La Mère dans la littérature 1678-1831, New York, Paris, Bern, P. Lang, 1989.

- Fauchery (Pierre), La Destinée féminine dans le roman européen du XVIIIème siècle, 1713-1807. Essai de gynécomythie romanesque, Paris, A. Colin, 1972

- Cazenobe (Colette), Au malheur des dames : le roman féminin au XVIIIème siècle, Paris, H. Champion, 2006.

Un certain nombre de mémoires de maîtrise ont été réalisés sous la direction de Jean-Pierre Bardet et d’Evelyne Lever à Paris IV, Centre R. Mousnier sur l’image de la famille dans littérature française du XVIIIème. Ayant pris connaissance tardivement de ces travaux, nous n’avons pas pu les exploiter autant que possible.

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femmes enceintes et nous avons soumis les ouvrages à une analyse personnelle. L’ouvrage de Witkowski nous a permis de compléter le corpus pour l’époque moderne186, ainsi que diverses anthologies littéraires187, notamment pour la littérature féminine188 et les romans libertins189. Cela nous a conduit à intégrer dans notre corpus des œuvres pas ou peu étudiées jusqu’à aujourd’hui190

.

Pour le XIXème siècle, il n’existe pas d’ouvrage équivalent à celui d’Isabelle Brouard-Arends ; le corpus et les analyses doivent davantage à nos propres recherches. Pour recenser les œuvres utiles, nous avons principalement utilisé l’ouvrage de Witkowski, plus riche sur la littérature de la fin du XIXème siècle que pour les périodes plus anciennes191. D’autres ouvrages d’historiens ou de chercheurs