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2. De l’algue à la forêt sous-marine : biologie et écologie des algues de Bretagne

2.1. Les Fucales : des premières ceintures au plus profond

Dans le médiolittoral de l’estran, les Fucales sont les premières algues que l’on rencontre sur l’estran avec une biomasse souvent très importante. C’est peut-être ce qui explique l’intérêt qui leur a été porté très tôt à l’image des travaux de R. A. Réaumur (1711). Elles ont notamment servi d’objets d’études pour comprendre la reproduction des végétaux marins. Nous retrouvons sur les côtes bretonnes plusieurs espèces, la première d’entre elles est Pelvetia caniculata la plus haute sur l’estran.

Pelvetia caniculata

(L.) Decaisne & Thuret, 1845

Description et écologie

Petite algue brune de dix à quinze centimètres, elle se reconnaît facilement à ses lanières dont les bords latéraux sont repliés pour former une gouttière. Ces lanières sont épaisses et de couleur vert olive, plus foncées lorsqu’elle est sèche. Les extrémités sont gonflées et orange au printemps et en été lors de la reproduction. Cette espèce ne possède pas de flotteurs ni de nervures. Pérenne, elle se rencontre toute l’année. Très résistance à la dessiccation, c’est l’algue la plus haute de l’estran à la limite du supralittoral.

Très commune, elle se retrouve des côtes du Portugal au nord de l’Europe.

Récolte et usages

Cette algue a été ponctuellement récoltée dans un objectif de recherche de molécule.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin du bihan Bezhin kinvi Bezhin moc’h Bezhin pistis Bezhin petiz Bezhin pistog Bouchou beleien Bouchou melen Boued petis Krapou Motiou Moytiu Paniod Polotennou Serjanted Pelvetia caniculata Pelvetie

Légèrement plus bas, en quantité beaucoup plus importante, se trouve la ceinture de Fucus vesiculosus et son espèce sœur Fucus spiralis. Dans les secteurs plus battus se trouve une autre espèce Fucus serratus.

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Fucus vesiculosus L. 1753

Description et écologie

Fucus vesiculosus se distingue par sa taille puisqu’il peut mesurer presque un mètre. Cette algue brune possède un stipe cylindrique, court et souple qui se divise presque à la base en une fronde plane traversée par une côte médiane saillante. Contrairement aux autres espèces de Fucus, sur la fronde de couleur brun olive se trouvent des vésicules aérifères, sphériques et lisses souvent groupées par deux de façon symétrique. En période de reproduction, les extrémités forment des renflements fourchus de couleurs claires correspondant aux organes reproducteurs également groupés par paires. Espèce pérenne, il peut vivre jusqu’à 15 ans. Il se développe dans les zones abritées, mais également en mode battu, les vésicules sont alors moins nombreuses, voire inexistantes. Ils forment une ceinture souvent associée avec Fucus spiralis dans le médiolittoral supérieur. Il a une répartition similaire au Fucus serratus sur toutes les côtes de l’Atlantique

Récolte et usages

La récolte des Fucus est une pratique qui se fait depuis plusieurs siècles sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche. Fucus vesiculosus est utilisé dans l’industrie cosmétique, alimentaire et en phytothérapie. Comme les autres Fucales, il est coupé à la faucille.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin bouc'h Bezhin forn Bezhin klogor Bezhin radenog Bezhin strakeresed Fao Favach Fouach Keuneud Klogor floderezou Mochicou Nejin bousou pez Pizaj

Petit goémon noir Raden Bezhin strakerien Strakeresou Tarhek Tarzhek Varech vésiculeux Bezhin Raden Fucus vesiculosus Vésiculeux  c.garineaud

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Fucus spiralusL. 1753

Description et écologie

Fucus spiralis est une algue brune au thalle brun foncé d’environ vingt centimètres de long. Le stipe est cylindrique, étroit à la base qui s’élargit en une fronde très découpée. Ces lanières ondulées et enroulées sur elles-mêmes possèdent une nervure médiane bien apparente. Contrairement au Fucus serratus, les bords ne sont pas dentelés. Les organes reproducteurs se trouvent aux extrémités des lames et forment des petites boursouflures ou réceptacles de couleur jaune-marron.

Cette algue forme une ceinture étroite dans le médiolittoral avec Fucus vesiculosus. Elle se trouve principalement en milieu rocheux en mode battu ou semi-battu.

Elle est présente de la Mauritanie à la Mer du Nord.

Récolte et usages

Fucus spiralus peut-être parfois récolté lorsqu’il est mélangé avec Fucus vesiculosus mais elle ne fait pas l’objet d’une recherche particulière.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin med Bezhin mehi Jarog gouez Ser-dour Sec'hier dour Fucus spiralus  c.garineaud

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Fucus serratus L., 1753

Description et écologie

Fucus serratus possède une fronde découpé en lanières de deux centimètres de largeur et d’environ soixante centimètres de long. D’une couleur brun olive à vert-noir, les organes reproducteurs au bout de la fronde se distinguent facilement par leurs renflements et leurs couleurs différentes (oranges pour les parties mâles et vertes pour les parties femelles). La fronde est plate, aux bords dentelés avec une nervure médiane bien visible. Il est fixé aux rochers grâce à un disque. Le stipe est court.

Situé au niveau du médiolittoral et au début de l’infralittoral, Fucus serratus est l’espèce du genre Fucus le plus bas sur l’estran. Présent aussi bien en mode battu qu’en mode abrité, il peut atteindre des tailles plus importantes dans les eaux calmes.

Comme pour tous les Fucus, cette algue est présente du Portugal à Scandinavie et sur les côtes est de l’Atlantique.

Récolte et usages

Coupé à la faucille, il a longtemps servi à l’amendement des terres. Aujourd’hui, il est utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour les farines animales ou encore pour l’extraction des alginates. Il sert également en pharmacologie. Environ 1000 tonnes sont collectées chaque année.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin braz Bezhin darze Bezhin deliou Bezhin douss Bezhin kalpun Bezhin treen Deñved Grand goémon Kalpan Moal Feuille de chêne Fucus serratus Kalpan Le plat Serratus  c.garineaud

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Légèrement plus bas dans le médiolittoral, principalement en zone abritée, se trouve Ascophyllum nodosum. Cette algue est considérée comme « précieuse » par les scientifiques rencontrés sur le terrain de recherche en raison de plusieurs critères. Elle est considérée comme « l’ancêtre des Fucales » et elle est à la base des découvertes dans les années 1960 des produits pour l’agriculture et le développement au Canada et en Norvège d’une importante activité économique.

Ascophyllum nodosum (L.) Le Jol., 1863

Description et écologie

Ascophyllum nodosum est une algue de couleur vert-brun dont les lanières lisses peuvent mesurer plus de deux mètres et supportent des aérocystes (flotteurs) à intervalles réguliers. Ils lui permettent de se redresser quand la marée le submerge. Souvent associé au Fucus vesiculosus, Ascophyllum nodosum a une démographie très différente puisqu’il peut vivre environ vingt-cinq ans (de Reviers, 2002), mais certaines bases de pieds peuvent se maintenir durant un siècle (com. pers. un biologiste de la Station de Roscoff). La reproduction intervient au début du printemps, des réceptacles bien visibles ovales jaune-orangé apparaissent. Sur sa fronde se fixe une algue rouge épiphyte qui forme des pompons. Ascophyllum nodosum peut recouvrir des surfaces importantes dans la zone médiolittorale jusqu’à quinze mètres de profondeur, notamment dans des zones relativement abritées. Toutefois, elle se retrouve également dans des zones plus agitées.

Il est présent le long des côtes rocheuses de l’Atlantique Nord.

Récolte et usages

Ascophyllum nodosum est coupée à la faucille ou très rarement au couteau, à une hauteur de trente centimètres. Certains professionnels préfèrent l’arracher bien que cela ne soit pas autorisé. Avec environ 1500 tonnes par an, c’est l’algue de rive la plus prélevée. Elle sert dans de nombreux domaines : cosmétique, production d’alginates et de farine animale.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin bos Bezhin bosoù bras Cheroun Chiloun /Chiroun Chirun Cirun/ Cilur Chiron C’huitell / huitell Goémon à bosse Korré Lansou /lassou Pouloutennou Pour Robert Storré Teilh deñved Vraigin Ascophyllum Ascophyllum nodosum Bezhin bosoù bras Chiroun Ficelle Korré Lansou Pour Storré  c.garineaud

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Enfin, entre la ceinture de Fucus serratus et l’infralittoral se trouve Himanthalia elongata. Cette longue et fine algue brune peut former une canopée dense sous laquelle une multitude d’espèces d’algue se développe. On retrouve notamment Bifucaria bifurcata.

Himanthalia elongata (L.) S.F. Gray, 1821

Description et écologie

Cette algue brune dont la couleur varie du brun au vert olive est divisée en deux parties. À la base se trouve une cupule pédonculée, concave, de quelques centimètres. Il s’agit de la partie végétative de l’algue qui peut survivre plusieurs années. Sur le dessus de cette cupule se développent deux épaisses lanières aplaties, pouvant atteindre une longueur de trois à cinq mètres et une largeur de deux centimètres formant l’essentiel de la biomasse. Il s’agit de l’organe reproducteur de l’algue. La croissance se fait en deux temps. En hiver, la partie basale de l’algue est prostrée sous forme de petites massues qui s’épanouissent comme un champignon à chapeau. Au printemps, les organes reproducteurs ramifiés et allongés croissent au-dessus du chapeau.

Rarement à sec, cette algue affectionne les eaux peu profondes de l’étage infralittoral dans les secteurs abrités, mais aussi les eaux brassées par les courants de marée et peu turbides. Très abondante, elle peut former un tapis dense sur l’eau.

Elle se retrouve sur toutes les côtes du Portugal au nord de la Scandinavie.

Récolte et usages

Cette algue est récoltée principalement à la main ou plus rarement au couteau. Plusieurs essais ont été menés depuis une dizaine d’années pour la récolter avec le scoubidou32 à partir de bateau. Elle est utilisée pour l’alimentation humaine, se cuisinant comme des haricots verts. Une centaine de tonnes sont collectées par an.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin futili Bezhin korre Bezhin migourn Filit Goémon mince Korre gouez Lasok Lasou / Lassou Linaos bihan Linoas linos Linoch Sklanvac'h Slavac Ficelle Fleur de mer Haricot de mer Himanthalia elongata Himanthale Lacet Linoche Spaghetti de mer

32 Outil inventé et utilisé par les collecteurs bretons pour récolter spécifiquement Laminaria digitata à partir de bateaux. Description dans le chapitre 3, page 107, chapitre 4 page 117 et chapitre 6, 3.3 page 183.

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Bifurcaria bifurcataR.Ross, 1958

Description et écologie

Bifurcaria bifurcata est une algue brune pérenne qui peut atteindre une taille de cinquante centimètres dont la fronde est sous forme de tige cylindrique, de couleur jaunâtre.

Elle se situe dans la partie entre le médiolittoral et infralittoral, en mode principalement battu, mais également dans des secteurs plus abrités. Souvent en compagnie d’Himanthalia elongata beaucoup plus grande et de Corallina sp. Très rarement émergée, elle se trouve dans des cuvettes sur des faciès rocheux.

Elle est présente du sud du Maroc jusqu’à la Manche.

Récolte et usages

Si aucune utilisation ne semble être faite de Bifurcaria bifurcata, quelques professionnels souhaitent l’utiliser dans le domaine alimentaire.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bitounig Kantil Skantig Turked Bifurcaria bifurcata Cornichon de mer

Alors que toutes les espèces citées sont en quantité importante sur les côtes et font l’objet pour la plupart d’une activité de récolte, d’autres espèces de fucales sont quant à elle plus rares et se rencontrent moins fréquemment. Leur positionnement sur l’estran dans l’infralittoral en est une raison. Toutefois, les collecteurs d’algues les récoltent involontairement comme Halidrys siliquosa. D’autres sont révélatrices des dynamiques écologiques du milieu. Par exemple, l’espèce Cystoseira baccata qui tend à diminuer suite à l’introduction de Sargassum miticum.

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Cystoseira baccata (S.G.Gmelin) P.C.Silva 1952

Description et écologie

Cette algue brune de la famille des Fucaceae peut atteindre plus d’un mètre. Sur l’axe principal et ses premiers rameaux, elle possède des flotteurs disposés en chapelet qui lui permettent de flotter ou se redresser. Sa teinte varie du jaune au brun.

Présente en France surtout dans les îles de la Manche, sur la côte sud de l’Angleterre et la côte ouest de l’Irlande. Elle se situe généralement dans la zone infralittorale ou parfois plus haute sur la côte, mais dans des bassins profonds dans

les zones calmes et parfois sableuses Récolte et usages

Aucune activité de récolte et aucun usage ne sont évoqués.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin brug ruz Bezhin gwrac'h Bezhin neudennok Bezhin reun Draog Gwlan ki Klouer Lostou lern Aucun nom

Halidrys siliquosa(Linnæus) Lyngbye 1819

Description et écologie

Cette grande algue brune de l’ordre des Fucales se reconnaît facilement à sa forme buissonnante constituée de grandes lanières atteignant de un à trois mètres de long. Les jeunes pousses aux teintes jaunâtres deviennent ensuite brunes et noires lorsqu’elles se dessèchent. Les axes principaux, aplatis et épais portent des ramifications alternes. Les rameaux latéraux portent des vésicules allongées, aérifères, ressemblant à des cosses ou des siliques.

Elle vit au niveau de l’infralittoral jusqu’à quinze mètres de profondeur, à proximité des Laminaires.

Elle est présente dans tout l’Atlantique Nord.

Récolte et usages

Aucune collecte de ces algues n’a été constatée. Il semble cependant qu’elle soit utilisée dans l’industrie cosmétique33.

Dénominations tirées de la bibliographie Dénominations obtenues lors des entretiens

Bezhin brug du Lostou kezeg hir

Pioka goulc'hanig Pis logod Fougère Halidrys Raden puns

33L’entreprise Aléor semble en extraire des molécules. http://www.aleor.eu/# ! halidrys/c7kj, consulté le 19/08/16.

53 Régression des ceintures de Fucales

La régression des ceintures de Fucales a été observée très tôt, d’abord en mer Méditerranée puis dans l’océan Atlantique. Depuis 2004, le réseau de surveillance benthique (REBENT) a été créé afin d’accroître la connaissance et le suivi de la biodiversité marine côtière tout en évaluant l’impact des activités humaines ou du changement climatique. Des études de terrain et des images satellitaires sont réalisées pour détecter les évolutions de ces habitats, à moyen et à long terme. Une régression importante des populations d’algues brunes a été constatée entre 1987 et 2004 en Bretagne sud, près de Roscoff et dans les Côtes-d’Armor (Rossi et al., 2011).

Cependant, il semble y avoir depuis 2004 une recolonisation du substrat. Dans le Sud-Finistère, la ceinture algale a été stable entre 2007 et 2010. À l’inverse, les Fucales tendent à régresser dans le Morbihan et dans les zones ayant un taux de recouvrement faible (Ibid). Les causes des régressions semblent en revanche plus discutées et complexes. La modification des conditions environnementales — vent, température, courant et houle, qui sont des facteurs déterminants dans la répartition des algues — contribue à la diminution de la densité de la couverture en Fucales. Les algues en faible densité seraient plus affectées par la pression de prédation et par l’exploitation, accélérant leur régression, phénomènes que nous explique un biologiste de la station de Roscoff :

« Il y a deux ou trois personnes qui croient dur comme fer que c’est les patelles34. Je suis très

critique. Pourquoi les patelles mangeraient les Fucales adultes ? Cela fait des siècles qu’elles vivent ensemble. Leur dernière hypothèse, c’est que les patelles ne sont plus consommées, ce qui est vrai et donc elles auraient augmenté. C’est plutôt le changement climatique. [Les Fucales] ont du mal à se reproduire. Il n’y a pas que la température, ce n’est pas exclu que l’orientation des vagues et la fréquence change. Des estrans protégés ne le sont plus, les Fucales préférant les zones calmes et abritées peuvent être arrachées. Et effectivement à ce moment, les patelles peuvent plus facilement circuler et consommer les petites pousses, si le champ s’éclaircit. Mais après quand il y a une belle saison de recrutement et de pousse, on revient à des états corrects. Les patelles ne sont pas des déclencheurs, mais oui elles peuvent être régulatrices. […] Il y a aussi une compétition entre l’Ascophyllum nodosum et Fucus vesiculosus. Il faut peut-être 10-15 ans pour que l’asco prenne le dessus sur le fucus. Depuis 8 ans, on fait un suivi avec une zone témoin, une zone où l’asco est coupé à 80 %, une autre coupée à 20 % et une zone à blanc. Sur celle-ci, le fucus s’est installé de suite et maintenant on a des pieds d’asco qui reviennent. Sur un processus naturel, ça doit prendre du temps. »

Le changement climatique affecte également d’autres macroalgues. Dans une étude, très récente, plusieurs scientifiques (Gallon et al., 2014; Robuchon, 2014) se sont intéressés aux variations des paramètres environnementaux et aux effets potentiels sur les macroalgues rouges vivant sous les « forêts de Laminaires ». Le premier élément démontré est que la température des eaux de surface de Bretagne a augmenté en moyenne de 0,7 °C depuis vingt ans, soit sensiblement plus que ce qui est observé au niveau mondial et les écarts saisonniers de températures s’amplifient. Cependant, les changements ont été plus ou moins forts selon les secteurs d’étude. Si la zone sud-est de Bretagne s’est le plus réchauffée, le golfe normand-breton au nord-est connaît les plus grandes variations. Les eaux du nord Finistère, de la baie de Morlaix et de la mer d’Iroise sont restées plus froides et elles ont été moins affectées par les changements de températures. Le second élément est la corrélation qui existe entre ces résultats et le changement significatif de la communauté d’algues rouges. L’aire de

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distribution de sept des dix espèces les plus fréquentes s’est réduite ou s’est déplacée soit vers le nord, soit vers l’ouest où les eaux ont connu le moins de variations. Cette observation suggère que la pointe du Finistère pourrait servir de refuge face aux changements climatiques à venir pour certaines espèces d’algues rouges. La capacité des espèces à se déplacer est la première réponse aux changements. Toutefois, elle peut être limitée, voire impossible, en raison de la compétition entre les espèces, compétition exacerbée par l’introduction d’espèces allochtones.

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