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R ÉSUMÉ DES RÉPONSES ÉCRITES DES EXPERTS AUX QUESTIONS DU G ROUPE SPÉCIAL

Dans le document Td corrigé ORGANISATION MONDIALE pdf (Page 99-144)

Maturation du fruit

Question n° 1: Y a-t-il une définition ou un critère couramment accepté (biologique, physiologique, commercial, etc.) permettant de déterminer si une pomme est mûre?

Dans l'affirmative, cette définition est-elle acceptée par les agriculteurs, les conditionneurs, les négociants, les inspecteurs et les consommateurs pour la détermination de la maturité des pommes?

Dans la négative, la maturité est-elle par nature un concept subjectif défini par les agriculteurs locaux? Y a-t-il une différence entre la maturité physiologique et la maturité commerciale? Veuillez expliquer.

6.5 M. Hale a répondu que certaines définitions communément admises permettaient de déterminer si une pomme était mûre. Il a défini la maturité physiologique et la maturité commerciale de la manière suivante:

Maturité physiologique - Moment à partir duquel les pommes, une fois cueillies, parviendront à maturité. Si le fruit est récolté avant d'être arrivé à ce stade, il ne mûrira pas, se ratatinera et deviendra impropre à la consommation.

Maturité commerciale - Début du processus de mûrissement. Le mûrissement se poursuivra ensuite et aboutira à un produit acceptable par le consommateur.

La maturité commerciale est en général déterminée par les entreprises exportatrices.

Toutefois, la définition doit être acceptée par les autres intervenants dans l'industrie de la pomme: producteurs, conditionneurs, négociants, inspecteurs et enfin consommateurs, sinon le produit n'est pas vendable. Les facteurs d'évaluation de la maturité comprennent notamment la couleur, la teneur en amidon, la quantité d'extrait sec soluble, la fermeté de la chair, l'acidité et le taux de production d'éthylène.

6.6 M. Hayward a déclaré qu'il existait des méthodes objectives de détermination de la maturité des pommes, sur lesquelles étaient fondées les normes internationales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les fruits non mûrs ne mûrissaient pas après avoir été cueillis et n'étaient pas commercialisables. Il a classé les fruits comme étant physiologiquement mûrs lorsqu'ils parvenaient au stade de développement à partir duquel, s'ils étaient cueillis, ils continuaient à se développer et à mûrir. La maturité commerciale était postérieure à la

maturité physiologique, et les fruits arrivés à la maturité commerciale possédaient les qualités recherchées par les consommateurs.

Question n° 2: Concernant la maturation de la pomme:

a) Si une pomme est naturellement (et non expérimentalement) infectée par le feu bactérien, peut-elle devenir un fruit mûr d'apparence saine?

6.7 M. Geider a répondu que la persistance d'E. amylovora à l'état dormant dans les fruits n'avait pas été mise en évidence et qu'elle était difficile à démontrer. Lorsqu'une infection naturelle se produisait sur des pommes parvenues à un stade de développement avancé, les fruits commençaient à pourrir et un suintement (exsudat) apparaissait. La littérature scientifique ne faisait état d'aucun cas de pomme infectée qui serait devenue un fruit d'apparence saine tout en étant colonisée par E. amylovora.

6.8 M. Hale a déclaré qu'il était important de faire la distinction entre fruits infectés et fruits infestés. Les fruits infectés étaient malades alors que les fruits infestés, bien que contaminés par E. amylovora, n'étaient pas malades. Les fruits naturellement infectés étaient de petite taille et ratatinés, pouvaient présenter quelques lésions et ne mûrissaient pas. Dès lors, ils avaient peu de chances de devenir des "fruits d'apparence saine".

6.9 M. Hayward a répondu que l'infection naturelle des pommes avait pour origine l'infection des fleurs à travers les ouvertures naturelles, notamment les stigmates et les anthères, les stomates situés sur les styles, la surface des fruits et les sépales, les hydathodes et les stomates spécialisés dénommés nectaires situés dans l'hypanthium (coupe florale) (Thomson, 2000). La progression de la maladie dépendait de plusieurs facteurs tels que la pluviosité (qui avait une incidence sur la mobilité de l'inoculum) et l'importance de la dose d'inoculum. Si cette dose était élevée et les conditions étaient favorables, la fleur se flétrissait et mourait. Si au contraire l'inoculum était en faible quantité, en général il décroissait sans générer d'infection (Thomson, 2000). En cas de dose intermédiaire, soit la croissance du fruit jeune était interrompue, soit elle se poursuivait et aboutissait à un fruit infecté.

Si l'infection restait alors limitée au calice (la partie desséchée de la fleur), le fruit devenait un fruit mûr d'apparence saine.

6.10 M. Smith a indiqué que le terme "infection" ne désignait pas seulement la présence de bactéries mais un processus pathogénique actif. Selon cette définition, un fruit malade ne pouvait pas devenir un fruit mûr d'apparence saine. Il n'avait pas été signalé de cas d'infection latente du fruit causée par E. amylovora. Les fruits étaient sensibles lorsqu'ils étaient jeunes et cessaient de l'être en mûrissant. Pareillement, aucun cas de pourriture de fruits entreposés, causée naturellement par E. amylovora, n'avait été signalé. Un fruit contenant naturellement des bactéries pouvait devenir un fruit mûr, d'apparence saine, si ces bactéries ne l'infectaient pas; en réalité, si elles n'infectaient pas le fruit, il était probable qu'elles mourraient bien avant que celui-ci ne parvienne à maturité.

b) Quel est le délai à partir duquel une pomme infectée présente des symptômes visibles du feu bactérien?

6.11 M. Geider a déclaré que les pommes non mûres étaient rarement utilisées dans le cadre d'expériences relatives au feu bactérien, car il était fréquent qu'elles ne présentent pas de symptômes évidents de la maladie après l'inoculation.

6.12 M. Hale a déclaré que si l'infection naturelle avait lieu à l'étape de la floraison, il était probable que les fruits ne se développeraient pas mais qu'au contraire, ils se ratatineraient et noirciraient. Dans le cas des fruits non mûrs, les signes apparents dépendaient de la sévérité de l'infection naturelle au moment de la floraison, des conditions météorologiques et des dommages

causés, par exemple, par les chutes de grêle. Les fruits non mûrs inoculés artificiellement présentaient des symptômes après trois ou quatre jours. Les fruits mûrs étaient difficiles à infecter et présentaient rarement des symptômes, sauf s'ils étaient inoculés avec des concentrations élevées d'E. amylovora et s'ils étaient conservés dans des conditions très favorables à la multiplication des bactéries.

6.13 M. Hayward a répondu que l'intervalle de temps nécessaire pour qu'une pomme présente des symptômes dépendait de nombreux facteurs: résistance de l'hôte, conditions environnementales (notamment température, pluviosité et humidité), trajectoire de l'inoculation et dose d'inoculum. Il n'avait été en mesure de trouver aucune donnée à propos d'infections naturelles des pommes à travers des lésions et du délai nécessaire à l'apparition des symptômes.

6.14 M. Smith a indiqué que la contamination des fruits jeunes était rapide après que l'inoculum atteignait leur surface, en particulier s'ils présentaient des plaies, et que l'infection progressait dans les tissus en l'espace de quelques jours. Les fruits se ratatinaient et leur destruction survenait en quelques semaines.

c) Une pomme d'apparence saine peut-elle être porteuse de bactéries du feu bactérien (à l'intérieur ou à l'extérieur du fruit)? Existe-t-il des preuves pertinentes à cet égard concernant des fruits récoltés dans un verger plutôt que des pommes inoculées de façon expérimentale?

6.15 M. Geider a répondu que la persistance d'E. amylovora à l'intérieur de fruits sains n'avait pas été mise en évidence. La contamination superficielle ne pouvait être écartée et pouvait être provoquée naturellement par des insectes (Hildebrand et al., 2000) ou par la manutention, pendant ou après la récolte.

6.16 M. Hale a indiqué que des pommes d'apparence saine provenant de vergers gravement touchés par la maladie avaient été trouvées porteuses d'infestations d'E. amylovora sur les tissus du calice (Hale et al., 1987). L'infestation du calice était probablement due à une infestation faible lors de la floraison, qui n'avait pas évolué vers une infection. Des bactéries, vraisemblablement en petit nombre, pouvaient avoir survécu sur le calice. La présence d'E. amylovora à la surface de fruits mûrs signalée dans d'autres rapports (Dueck, 1974; Dueck et Morand, 1975; Sholberg et al., 1988;

Roberts et al., 1989) était certainement le résultat de dépôts d'E. amylovora provenant de sources d'inoculum situées à proximité. Hale et al. (1996) avaient démontré que dans un verger dont les fleurs avaient fait l'objet d'inoculations artificielles d'E. amylovora, les fruits ne présentaient aucune infestation du calice au moment de la récolte.

6.17 M. Hayward a déclaré que le calice, la tige, la peau et le cortex de pommes d'apparence saine provenant d'arbres naturellement infectés ne contenaient aucune population détectable d'E. amylovora (Dueck, 1974). Roberts et al. (1989) n'avaient pas trouvé trace d'E. amylovora dans l'endocarpe ni dans les sonicats aqueux de 1 555 fruits mûrs asymptomatiques, récoltés sur des arbres de sept cultivars de pommiers plantés en cinq endroits de l'État de Washington et atteints du feu bactérien.

Roberts (sous presse, 2002) n'avait découvert aucune population interne d'E. amylovora dans 900 fruits analysés immédiatement après la récolte, même lorsqu'ils avaient été cueillis sur des arbres touchés par le feu bactérien ou directement adjacents à des arbres touchés. La présence d'E. amylovora n'avait pas été détectée dans les lavures de fruits issus de vergers comportant une ou deux infections par arbre et avait été trouvée sur moins de 1 pour cent des fruits provenant d'un verger sévèrement touché par la maladie (Hale et al., 1987). Clark et al. (1993) n'avaient pas détecté E. amylovora dans le calice de pommes, non mûres comme mûres, même si celles-ci se trouvaient à moins de 20 cm de sources (fleurs) de feu bactérien inoculé, pendant une saison non favorable à la dissémination de la maladie au cours de la floraison. M. Hayward a déclaré que bien que les constatations ne soient pas parfaitement homogènes, il déduisait de plusieurs études indépendantes

qu'E. amylovora ne se trouvait pas à l'état endophyte dans des fruits mûrs d'apparence saine et que la présence de ce pathogène à l'état épiphyte à la surface des fruits était un phénomène rare.

6.18 M. Smith a répondu que dans un verger infesté par le feu bactérien, n'importe quelle surface était susceptible de véhiculer des bactéries qui y auraient été déposées par l'effet de la pluie. Il existait un désaccord sur la durée de survie de telles populations dans diverses conditions, et sur la question de savoir si elles pouvaient être considérées comme des "populations épiphytes" (terme qui laissait entendre que les bactéries subsistaient et même qu'elles se reproduisaient faiblement pendant des périodes assez longues, pouvant s'étendre sur des semaines ou des mois), ou simplement comme des contaminants transitoires (disparaissant en quelques jours). S'agissant des fruits, la question cruciale n'était pas tant de savoir s'ils pouvaient transporter superficiellement de telles bactéries, mais pendant combien de temps.

6.19 M. Smith a fait remarquer qu'il était théoriquement possible que des fruits mûrs transportent des bactéries, mais que cela était improbable dans la mesure où l'inoculum contaminant n'était normalement pas présent au moment de la maturation des fruits et parce que, dans la plupart des cas, les populations superficielles ne subsistaient pas. Il avait été prouvé que les bactéries survivaient plus longtemps dans le calice (emplacement relativement protégé et différent de la surface du fruit, mais qui, au sens strict, n'était pas situé à l'intérieur de celui-ci) qu'à la surface des fruits. Les bactéries transportées "à l'intérieur" pouvaient en théorie constituer des "endophytes", subsistant dans les tissus et se reproduisant faiblement sans infecter le fruit. Toutefois, à la connaissance de M. Smith, aucune preuve n'avait été apportée de la survie d'E. amylovora à l'état endophyte à l'intérieur des pommes.

Par ailleurs, les bactéries internes pouvaient, en théorie, occasionner une pourriture limitée dans l'endocarpe du fruit, invisible de l'extérieur. Bien que l'on trouve dans la documentation quelques allusions clairsemées indiquant que cela pouvait exceptionnellement se produire, étant donné le niveau de détail des observations, on ne pouvait être certain que ces symptômes correspondent véritablement au feu bactérien, ni qu'ils aient été détectés sur des pommes (et non des poires) et sur des fruits mûrs. Quoi qu'il en soit, ces observations étaient rares et leur signification restait marginale;

elles n'avaient pas fait l'objet d'une étude systématique et n'étaient pas prises en compte en pratique dans l'épidémiologie du feu bactérien.

d) Existe-t-il des preuves que les pommes mûres ont jamais été le vecteur de l'introduction du feu bactérien dans une zone précédemment exempte de la maladie, ou cela est-il probable?

6.20 M. Geider a insisté sur le fait que l'établissement du feu bactérien dans des vergers non adjacents à des végétaux touchés par la maladie était un phénomène peu fréquent. Il n'existait aucune preuve que le commerce des fruits avait provoqué l'établissement de la maladie dans quelque zone que ce soit. En Europe, les foyers de feu bactérien du nord de l'Italie et du centre de l'Espagne pouvaient être attribués au commerce de végétaux en provenance de pépinières. La dissémination de la maladie dans l'ensemble des autres pays d'Europe s'était très probablement effectuée de façon séquentielle.

6.21 M. Hale a déclaré que rien ne permettait de penser que des pommes mûres aient jamais constitué le moyen d'introduction (entrée, établissement et dissémination) du feu bactérien dans une zone exempte de la maladie.

6.22 M. Hayward n'a pu découvrir aucune preuve que des pommes mûres avaient jamais été le moyen d'introduction du feu bactérien dans une zone précédemment exempte de la maladie.

6.23 M. Smith a répondu qu'il n'existait aucune preuve que des pommes mûres avaient jamais été le moyen d'introduction du feu bactérien dans une zone précédemment exempte de la maladie. Le feu

bactérien avait été introduit dans de nombreux pays, et dans de nombreuses zones à l'intérieur des pays, mais il n'était probable dans aucun cas que des fruits mûrs aient servi de filière.

Dissémination géographique du feu bactérien

Question n° 3: Selon les preuves scientifiques existant actuellement, pouvez-vous indiquer au Groupe spécial les moyens par lesquels se transmet le feu bactérien? Au cours des années, la science est-elle parvenue à élucider le problème de la transmission de la maladie? Veuillez répondre aux questions spécifiques suivantes:

6.24 M. Hale a déclaré que les populations d'E. amylovora étaient susceptibles de proliférer en phase épiphyte sur certaines parties de la fleur (Johnson et Stockwell 1998). Des populations endophytes d'E. amylovora avaient été découvertes dans des bourgeons sains. Toutefois, il n'avait pas été possible de réactiver ces bactéries de manière à déclencher la maladie. Les épisodes d'infections causées par des bactéries endophytes étaient sans doute peu fréquents et n'étaient pas responsables d'épidémies graves de feu bactérien. De fait, il était souvent difficile ou même impossible de déterminer l'origine de l'inoculum des foyers de feu bactérien. Les abeilles constituaient, pendant la pollinisation, un facteur essentiel de dissémination secondaire locale de la maladie à partir des sources d'inoculum.

6.25 M. Hale a ajouté que la survie d'E. amylovora dans le sol pendant une période prolongée était peu probable. Il y avait également peu de chances que des éclaboussures contenant des bactéries présentes dans le sol parviennent aux fleurs et à l'extrémité des pousses (Thomson, 2000). Les fruits avaient tendance à se décomposer rapidement à la surface du sol, et ceux qui restaient en place sur les arbres ne présentaient généralement pas de suintement ou de libération de bactéries au printemps (Thomson, 2000). E. amylovora était rarement présente sur des fruits mûrs et si c'était le cas, elle était généralement déposée par des sources actives d'inoculum du voisinage (Thomson, 2000). Tous les cas de présence d'E. amylovora sur des fruits correspondaient à des pommes provenant de vergers gravement infectés par le feu bactérien ou situés à proximité de vergers très sévèrement atteints. Il n'avait jamais été démontré que des fruits mûrs avaient été mis en jeu dans la dissémination d'E. amylovora et avaient été à l'origine de nouvelles infections. Dès lors, il était considéré comme hautement improbable que des fruits contaminés puissent être responsables de l'établissement de nouveaux foyers de feu bactérien.

6.26 M. Hayward a répondu que la pluie et les insectes pollinisateurs étaient les principaux vecteurs de la transmission aux fleurs. La propagation à grande distance, par exemple par l'intermédiaire d'oiseaux migrateurs comme les étourneaux, de caisses à fruits contaminées, de fruits, ou encore sous forme de filaments de feu bactérien susceptibles, le cas échéant, de parcourir de longs trajets dans les airs, n'avait pas été confirmée par des études expérimentales, et les constatations, si elles existaient, étaient circonstancielles. L'application récente de méthodes fondées sur l'analyse de l'ADN à l'étude de la répartition des souches d'E. amylovora (analyse des profils de macrorestriction d'ADN par électrophorèse en champs pulsés ou PFGE, Pulsed-field gel electrophoresis) avait été un progrès remarquable. Ce puissant outil, considéré par beaucoup comme ce qu'il y avait de mieux en matière d'études épidémiologiques, permettait d'identifier les origines communes d'infection dans les foyers de la maladie.

a) Veuillez expliquer la raison pour laquelle, selon la documentation scientifique, le feu bactérien s'est propagé aussi rapidement autour du globe. Existe-t-il des preuves scientifiques qui permettraient de penser que cette dissémination est liée aux déplacements des pommes mûres?

6.27 M. Geider a fait remarquer que la maladie était restée limitée à l'Amérique du Nord jusqu'au début du siècle dernier. Au début du XXe siècle, le feu bactérien avait été signalé pour la première

fois au Japon (voir questions n° 35 et 36). En 1919, sa présence était mentionnée en Nouvelle-Zélande. L'Angleterre, où le feu bactérien avait été détecté en 1956, avait été le premier pays européen atteint. La maladie s'était déclarée ensuite en Égypte en 1962, puis s'était propagée, probablement à partir de ces deux pays, vers l'Europe centrale, l'Europe occidentale et l'Europe de l'Est. En Australie, E. amylovora avait été identifiée en 1997 sur quelques végétaux du Jardin botanique de Melbourne. Après la destruction de toutes les plantes hôtes des jardins et des zones voisines, le pathogène avait été éradiqué. Des symptômes ressemblant à ceux du feu bactérien avaient également été signalés en Corée.

6.28 M. Hale a déclaré qu'il avait fallu 220 ans au feu bactérien pour se propager de l'État de New York, aux États-Unis, en 1780, jusqu'aux zones géographiques où il était actuellement présent (Bonn et van der Zwet, 2000). Aucune preuve scientifique ne portait à croire que la dissémination de l'agent puisse être liée aux mouvements des pommes mûres. Au contraire, la plupart des preuves existantes semblaient indiquer que la dissémination de la maladie avait été occasionnée principalement par les mouvements de matériel de plantation. Les nouveaux cultivars à hauts rendements étaient généralement très sensibles et l'accélération de la dissémination du feu bactérien au cours des 30 dernières années avait été favorisée par la haute densité de plantation de ces cultivars.

Les chercheurs pensaient que la dissémination de la maladie en Europe et dans l'Est méditerranéen était due à son introduction au Royaume-Uni et en Égypte, suivie par une dissémination progressive sur de courtes distances causée par les oiseaux, la pluie, les aérosols et les importations d'arbres ou de greffons infectés.

6.29 M. Hayward a répondu que la dissémination du feu bactérien à l'échelle mondiale, en particulier depuis la fin des années 50 jusqu'aux années 90 en Europe et dans la zone méditerranéenne, semblait très probablement imputable à la fois à une dissémination séquentielle et à l'importation de végétaux contaminés par les pépinières. M. Hayward n'avait trouvé aucun élément de preuve indiquant que cette dissémination pourrait être liée aux mouvements des pommes mûres.

6.30 M. Smith a fait observer que le feu bactérien avait mis longtemps à quitter l'Amérique du Nord et qu'il lui avait fallu dix ans pour sortir du premier pays qui avait été infecté en Europe. Même 20 ans après sa première apparition au Royaume-Uni, le feu bactérien était encore limité à des zones situées en bordure de la mer du Nord et de la mer Baltique. De fait, la maladie avait progressé vers le sud plutôt lentement. Le foyer de feu bactérien qui s'était déclaré ultérieurement en Méditerranée orientale s'était propagé plus rapidement. En comparaison, la mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella) avait envahi l'ensemble du bassin méditerranéen en moins de deux ans, et des organismes

6.30 M. Smith a fait observer que le feu bactérien avait mis longtemps à quitter l'Amérique du Nord et qu'il lui avait fallu dix ans pour sortir du premier pays qui avait été infecté en Europe. Même 20 ans après sa première apparition au Royaume-Uni, le feu bactérien était encore limité à des zones situées en bordure de la mer du Nord et de la mer Baltique. De fait, la maladie avait progressé vers le sud plutôt lentement. Le foyer de feu bactérien qui s'était déclaré ultérieurement en Méditerranée orientale s'était propagé plus rapidement. En comparaison, la mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella) avait envahi l'ensemble du bassin méditerranéen en moins de deux ans, et des organismes

Dans le document Td corrigé ORGANISATION MONDIALE pdf (Page 99-144)