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Table ronde pour penser collectivement la mixité du secteur du numérique

2. Nouvelles formes de militantisme pour promouvoir les femmes au sein du secteur

2.3 Des rassemblements physiques pour unir les femmes

2.3.2 Table ronde pour penser collectivement la mixité du secteur du numérique

Ma deuxième observation participante est la table ronde organisée par la Wild Code School qui réunissait des personnes qui s’étaient inscrites en ligne à l’évènement, mais aussi la fondatrice de la Wild Code School, Anna Stépanoff, avec d’anciennes et actuelles élèves de la Wild Code School.

Cette table ronde a débuté par un rassemblement entre les participants et la fondatrice de la Wild Code School, Anna Stépanoff. Il est intéressant de noter que cette table ronde rassemblait

des hommes mais aussi des femmes, comparé au Challenge InnovaTech où les équipes étaient 100% féminines et le jury était mixte. La table ronde a commencé avec une image percutante, celle de la photo du meilleur développeur de France où aucune femme n’était représentée. A cet instant, la présentation a été interrompue par un homme qui a voulu se joindre à nous et une femme lui a répondu étonnée : « Encore un homme ! ». Il s’est excusé et au contraire les membres de la Wild Code School l’ont invité à se joindre à nous.

En termes de déroulé, la présentation s’est poursuivie avec un état des lieux général sur la présence des femmes dans le secteur du numérique en Europe puis par une présentation de la Wild Code School et de ses actions pour promouvoir les femmes dans le numérique et ses succès : par exemple la venue du Secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, à la Wild Code School pour célébrer leurs 50% de femmes « Wildeuses » présentes dans leur campus à Paris, soit la parité atteinte. La fondatrice de la Wild Code School relativisait cette exception en montrant que dans leurs autres campus régionaux, ce taux atteignait les 25% et que plus la ville était petite, plus il était plus compliqué de trouver des femmes « Wildeuses ».

Elle a notamment expliqué que leurs actions s’articulaient autour de quatre axes : un discours bienveillant public pour créer une ouverture vers les femmes, notamment via les réseaux sociaux dont Twitter. Leur deuxième levier est celui des rôles modèles à travers des portraits d’élèves et « histoire de… » afin d’inspirer et de donner des idées à d’autres femmes. Néanmoins elle soulevait le fait qu’il fallait « encore arriver jusqu’à leur blog » où se trouvent ces exemples. Aussi, elle constatait une grande difficulté à recruter des formatrices. Le troisième axe est de repenser l’environnement et l’espace de travail pour qu’il soit le plus agréable pour les femmes, ceci notamment avec leur mantra de « coder sans chaussures ». Ce mantra serait à la fois pensé pour le côté ludique et la communication, mais aussi serait une revendication pour le confort des femmes. En effet selon elle, le fait de porter des talons peut être handicapant et le fait d’être en chaussette serait plus « cool » pour tous, notamment plus « adapté » pour les femmes. Nous nous pencherons sur cette initiative plus précisément dans un prochain temps à l’aune d’un entretien qualitatif. Enfin le dernier axe, « celui de la mesure

fatidique dont on n’aime pas parler » selon elle, est celui lié aux quotas de femmes et à la

discrimination positive. Selon elle, il s’agit de la seule démarche qui aurait permis d’atteindre les 50% de parité au sein des promotions à travers la création de 30 places gratuites réservées aux femmes en 2017-2018. Ceci n’est pourtant pas satisfaisant ni durable pour elle et elle souhaiterait atteindre, naturellement, les 40% ou les 50%, sans passer par les quotas, ou sinon les continuer jusqu’à ce que cela créé un « cercle vertueux » avec suffisamment de femmes, de

rôles modèles et de discours nécessaires pour représenter et donner envie à d’autres femmes de s’orienter vers ces métiers d’elles-mêmes.

Le but de cette table ronde était ainsi de penser en groupes des idées nouvelles pour promouvoir les femmes dans les métiers du numérique. S’en est suivi une discussion entre les participants (réunis en rond sur une chaise) avec des retours d’expériences de la part d’anciennes élèves de la Wild Code School qui travaillent désormais et racontaient certains cas de sexisme qu’elles rencontraient ou dont elles entendaient parler. A travers cette table ronde, il s’agit ainsi de libérer la parole avec de la bienveillance et de l’écoute tout en favorisant l’interaction (nombreuses questions).

Enfin, s’en est suivi la constitution de groupes de travail répartis sur plusieurs tables avec des outils (tableaux blancs, dessins, feutres, post-it) et une co-animatrice de la Wild Code School (souvent une ancienne élève). Le but : trouver des idées nouvelles en 1h pour favoriser l’inclusion des femmes dans les métiers du numérique et de l’IA et atteindre 50% de femmes dans les métiers du numérique. Nous avons ainsi échangé à propos de ce sujet en partageant nos expériences avec à ma table, Benoit Le Blanc avec son point de vue académique et deux professionnelles du secteur de l’innovation. Enfin après avoir réfléchi, débattu et argumenté, nous avons représenté nos idées sur des tableaux afin de procéder ensuite à la restitution finale où chacun des groupes présentaient les idées en dessin visuels comme nous pouvons le voir dans la figure 10 :

Figure 10 : Restitution finale par les groupes de travail lors du la table ronde de la Wild Code School (photos des tableaux disponibles en annexe 13).

Cet évènement avait donc pour objectif d’attirer un public divers : de curieux intéressés par les nouvelles technologies qui se rendent au salon Future en Seine sans forcément porter la « cause » de la promotion des femmes au sein du numérique, à des personnes impliquées sur le sujet des initiatives pour promouvoir les femmes dans les métiers du numérique (étudiant(e)s, professionnel(es)) inscrites à la table ronde.

Cette initiative se distingue notamment du Challenge InnovaTech de l’association Elles Bougent dans le sens où les codes du militantisme, d’appartenance à un réseau voire à une communauté, n’étaient pas mis en avant. Lors de cette table ronde, il n’y avait pas non plus de marque distinctive de la Wild Code School. En outre, de ce que j’ai pu observer, les participants ne se connaissaient pas entre eux, sauf les ex ou actuels Wilders et Wildeuses et il n’y a pas eu forcément d’esprit de « cohésion » suite à cet évènement. En effet, nous pouvons noter qu’il est dommage que cet évènement se soit uniquement fondé sur un partage d’expériences et de témoignages entre les participants sans que la Wild Code School n’ait mis en avant la mise en relation après cet évènement, afin de créer un réseau par exemple. En effet, après les restitutions, chaque participant s’est dispersé et la Wild Code School n’a pas proposé de mise en relation entre et avec les participants de la table ronde. Aussi, elle n’a pas effectué de retours « post-table ronde » aux participants (à travers un mail récapitulatif de l’évènement ou sur la manière dont les idées produites seraient mises en place ou non). Cette initiative reste donc un moment participatif lors duquel des personnes aux profils divers se sont rencontrées et réunies pour réfléchir ensemble à cette cause, sans que ce brainstorming collectif n’ait eu de « véritable » suite.

A travers ces deux formes d’initiatives collectives, nous avons pu étudier le Challenge InnovaTech proposé comme un évènement autour de l’entrepreneuriat qui favorise l’innovation féminine et le maintien d’un réseau dans la durée (lien qu’entretient Elles Bougent avec les marraines et second lien que les marraines vont avoir avec les participantes du Challenge) du fait de participer à un évènement et de travailler ensemble autour d’un projet innovant.

La notion de travail collaboratif se retrouve dans l’initiative de la table ronde de la Wild Code School qui visait à sensibiliser un public qui pouvait être néophyte (visiteurs du Festival Future en Seine) ou impliqué dans la promotion de la mixité au sein du secteur du numérique (anciens ou actuels élèves de la Wild Code School). Cette action collective n’utilise pas de codes associés au militantisme comme l’association Elles Bougent le faisait à l’aide de codes propres

à son association qui permettaient l’identification ou qui pouvaient susciter l’envie de rejoindre leur réseau.

Ces initiatives « en ligne » et « hors ligne » pour promouvoir les femmes au sein des métiers du numérique adoptent donc des stratégies, formats, imaginaires et codes différents. Elles peuvent s’incarner par exemple à travers des discours de sensibilisation via des sites internet (Talents du numérique, Elles Bougent), des évènements dédiés au témoignages et à la réflexion collective (table ronde de la Wild Code School), de création d’un réseau féminin et d’entrepreneuriat féminin (Challenge InnovaTech de l’association Elles Bougent) ou encore de mesures de discrimination positive (quotas dans les nouvelles écoles du numérique comme la Wild Code School). Ces actions portent ainsi en elles un même objectif : la promotion des femmes au sein des métiers du numérique à travers des divers degrés d’engagement proposés. De ce fait, nous pouvons questionner cette notion d’engagement : dans quelle mesure pourrait- on parler de militantisme, d’engagement, d’adhésion à une cause, de féminisme, voire de cyberféminisme, à travers ces initiatives ? S’agirait-il d’un « réel » engagement de la part des organisations qui les portent ou y-aurait-il d’autres motivations en jeu derrière ces initiatives ?

Synthèse

Nous avons étudié dans quelle mesure les initiatives en ligne pour promouvoir les femmes au sein du secteur du numérique peuvent constituer des nouvelles formes de militantisme. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés à trois concepts centraux : celui de réseau (courant des « link studies »), du leader (du développeur « tout puissant » au mythe de l’entrepreneur) et du rassemblement (deux observations participantes : la table ronde de la Wild Code School et le Challenge InnovaTech organisé par Elles Bougent).

Le militantisme étant par définition le fait de défendre une cause et de passer à l’action, les initiatives que nous avons étudiées seraient, elles aussi, des formes de « passage à l’action » à travers différents canaux de communication et diverses stratégies, auprès de publics hétérogènes tout en proposant divers degrés « d’engagement » possible. En effet, la plupart des initiatives que nous avons étudiées se déploient en ligne (à travers leur sites internet, leur présence sur les réseaux sociaux etc.) mais aussi hors ligne (évènements internes et externes). Elles partagent une même cause, la promotion des femmes dans les métiers du numérique, néanmoins elles incarnent différentes représentations de la notion d’« engagement » (des pratiques « top-down » aux « bottom-up »). Les sites internet que nous avons étudiés sont des dispositifs techniques qui structurent et permettent l’engagement des internautes dans des régimes d’action et « des modes de coordination spécifiques qui donnaient forme aux collectifs

constitués par leur biais » comme l’ont étudié les chercheurs Josiane Jouët, et Fabien Granjon.

La notion de mise en relation est primordiale dans le cadre des initiatives que nous avons étudiées. Les sites des associations Elles Bougent, Girlz In Web, code[Her] ou encore Talents du numérique proposent des modes d’actions protéiformes, notamment à travers la mise en ligne de dispositifs participatifs (adhérer, témoigner, prendre contact etc.) par ces associations, qui souhaitent sensibiliser les internautes aux enjeux de la mixité du numérique et favoriser par le biais d’activités (évènements internes à l’association ou externes etc.) et d’échanges (relais sur les réseaux sociaux, appel à la discussion) l’émergence d’un sentiment d’appartenance à une communauté́, un réseau, voire à une cause. Le lien hypertexte est, dans ces cas, une « ressource des actions collectives en ligne », au sens de Romain Badouard, qui permet d’articuler les activités individuelles à un projet collectif et de structurer un espace public stratégique autour du site. Ils valident la participation à l’action collective en association l’action individuelle à un projet partagé par plusieurs internautes (par exemple le hasthag #womeninstem utilisé par la physicienne anglaise Jess Wade pour diffuser les profils Wikipédia de femmes scientifiques). Ainsi, ces initiatives pourraient ne pas être forcément perçues comme du militantisme, au sens où « la principale spécificité́ des actions collectives en ligne a justement trait au fait qu’elles peuvent être « le fruit d’individus n’ayant qu’une conscience très restreinte de leur appartenance à un collectif. ». Ces initiatives peuvent être liées à une forme d’engagement qui serait de la nature d’une « mobilisation de clavier », pour reprendre l’expression de Romain Badouard. Elles seraient notamment marquées par la notion « d’engagement distancié », au sens de Patrick Flichy, avec un caractère flexible et peu contraignant notamment permise par le levier d’Internet. La « cause » des femmes dans le numérique serait ainsi revendiquée et partagée de manière plurielle.

Le web fait ainsi évoluer les formes de l’action collective sur plusieurs aspects : l’engagement est à la fois facilité et rendu flexible par l’atténuation des frontières entre sphères privée et publique (adhésion privée au sein d’association ou engagement en ligne via les réseaux sociaux). En outre, ces leviers en ligne ne remplaceraient pas les médias traditionnels, ils s’articuleraient avec eux. Les acteurs de ces initiatives proposent ainsi une nouvelle forme de militantisme en ligne à travers la notion de « réseau » sur leur sites internet (témoignages, espaces de discussions et de rencontres etc.). Cette notion de réseau s’accompagne de l’imaginaire du « leader emblématique d’un mouvement militant » qui pourrait se configurer, dans une certaine mesure, dans l’imaginaire des « rôles modèles inspirants » dans le secteur du numérique. Ce secteur est intimement lié à l’imaginaire de l’entrepreneuriat à travers le mythe de l’entrepreneur, dérivé de l’archétype culturel du « self-made man » américain du XIXème siècle. Il s’incarne à travers des figures comme Steve Jobs ou Mark Zuckerberg et influencerait,

d’une certaine manière, les imaginaires sociaux et culturels (documentaire les Silicon Cowboys, la série Silicon Valley) et illustre particulièrement un fait toujours présent : la sous- représentation féminine au sein de ce secteur. Des rôles modèles sont mis en avant par des initiatives telles que la figure de la développeuse avec l’association Talent du numérique ou encore la figure de la marraine avec l’association Elles Bougent, néanmoins seraient-elles aussi puissantes face au mythe du self-made man qui passionne au sein de la culture geek et rayonne dans la sphère publique et médiatique ? Quid de l’imaginaire de la « self-made women » ? Considérée comme un « bastion du sexisme », la Silicon Valley est marquée par la non- représentation des entrepreneuses, leur solitude voire leur silence (ou autocensure) face à des cas de sexismes et de discriminations. Les rôles modèles se font rares, néanmoins des femmes influentes au sein du secteur du numérique, à l’instar de Marjolaine Grondin (fondatrice de la startup Jam), Aurélie Jean (scientifique numéricienne) ou encore Sheryl Sandberg (COO de Facebook), cherchent à inspirer d’autres femmes en véhiculant des histoires et des récits au sein de la sphère publique. Ces figures de rôles modèles inspirantes pourraient permettre de contrebalancer le mythe unique du « self-made man de la tech ».

Enfin, nous avons pu étudier précédemment que les initiatives de promotion des femmes au sein du secteur du numérique étaient protéiformes et s’incarnaient non seulement à travers des formes variées de militantismes (actions collectives, individuelles etc.), c’est pourquoi, sans revendiquer un engagement « total » à cette cause, des « simples » messages forts et inspirants peuvent avoir une certaine influence au sein des sphères médiatiques et in fine, sur les représentations de jeunes femmes, mais aussi sur la vision des hommes vis-à-vis des femmes dans le secteur du numérique. Car si ce mythe de l’entrepreneur s’est historiquement créé et perdure aujourd’hui, il n’est pas forcément immuable. Aussi, à travers le témoignage qui est intimement lié aux codes du réseau et du militantisme, des femmes défendent leur place au sein de ce secteur de l’entrepreneuriat et du numérique à travers la sphère médiatique pour incarner des « rôles modèles puissants », voire des « leadeuses inspirantes », qui n’incarneraient pas forcément un mythe mais qui seraient inspirantes pour d’autres femmes.

Outre le réseau et la figure du leader(se), promouvoir des rencontres « physiques » entre des femmes du secteur du numérique, est notamment une forme d’action que propose l’association Elles Bougent et la Wild Code School. En effet, l’action collective s’incarne « en ligne » mais aussi « hors ligne » au contact « physique » entre les femmes via des rassemblements. J’ai pu réaliser deux observations participantes à l’occasion de deux initiatives pour promouvoir les femmes dans les métiers du numérique. Tout d’abord le Challenge InnovaTech 2018, un genre de hackathon intergénérationnel qui visait à faire tomber les préjugés sur les métiers scientifiques et techniques. Pour ce faire, l’évènement rassemblait un réseau intergénérationnel

(lycéennes, étudiantes et marraines professionnelles) à travers des codes d’appartenances (foulards roses, mascottes etc.) tout en promouvant l’entreprenariat féminin. La deuxième observation participante a eu lieu en juin 2018 lors d’une table ronde organisée par la Wild Code School : « 40% de femmes dans les métiers numérique et de l'IA ? Super, mais

comment faire ? » dans le cadre du festival spécialisé dans le numérique, Future en Seine. Cette

table ronde était organisée pour penser collectivement la mixité du secteur du numérique, mettre en lumière les actions déjà réalisées par l’école et proposer des pistes d’amélioration à travers des groupes de travail, des retours d’expériences, des témoignages, des échanges, des débats, soit des interactions et des rencontres.

Cette initiative se distingue du Challenge InnovaTech de l’association Elles Bougent dans le sens où les codes du militantisme et de l’appartenance à un réseau voire à une communauté, n’étaient pas mis en avant. Lors de cette table ronde, il n’y avait pas non plus de marque distinctive de la Wild Code School. En outre, de ce que j’ai pu observer, les participants ne se connaissaient pas entre eux, sauf les ex ou actuels Wilders et Wildeuses et il n’y a pas eu forcément d’esprit de « cohésion » suite à cet évènement. Cette initiative reste donc un moment participatif lors duquel des personnes aux profils divers se sont rencontrées et réunies pour réfléchir ensemble à cette cause. A travers ces deux formes d’initiatives collectives, nous avons pu étudier le Challenge InnovaTech proposé comme un évènement autour de l’entrepreneuriat qui favorise l’innovation féminine et le maintien d’un réseau dans la durée (lien qu’entretient Elles Bougent avec les marraines et second lien que les marraines vont avoir avec les participantes du Challenge) du fait de participer à un évènement et de travailler ensemble autour d’un projet innovant. Aussi, la notion de travail collaboratif se retrouve dans l’initiative de la table ronde la Wild Code School qui visait à sensibiliser un public qui pouvait être néophyte (visiteurs du Festival Future en Seine) ou impliqué dans la promotion de la mixité au sein du secteur du numérique (anciens ou actuels élèves de la Wild Code School). Cette action collective n’utilise pas de codes associés au militantisme comme l’association Elles Bougent le faisait à l’aide de codes propres à son association qui permettaient l’identification ou qui pouvaient susciter l’envie de rejoindre leur réseau.

Ces initiatives « en ligne » et « hors ligne » pour promouvoir les femmes au sein des métiers du numérique adoptent donc des stratégies, formats, imaginaires et codes différents. Elles peuvent s’incarner par exemple à travers des discours de sensibilisation via des sites internet (Talents du numérique, Elles Bougent), des évènements dédiés au témoignages et à la réflexion collective (table ronde de la Wild Code School), de création d’un réseau féminin et d’entrepreneuriat féminin (Challenge InnovaTech de l’association Elles Bougent) ou encore de mesures de discrimination positive (quotas dans les nouvelles écoles du numérique comme la

Wild Code School). Ces actions portent ainsi en elles un même objectif : la promotion des femmes au sein des métiers du numérique à travers des divers degrés d’engagement proposés.

3. Promotion des femmes au sein du secteur du numérique : engagement, militantisme ou