sur les Amériques en France
SANS SURPRISE PUISQUE
L’ORIENTATION VERS LES AMÉRIQUES CONSTITUE UNE SPÉCIALISATION, LA PLUS GRANDE PARTIE DE CES FORMATIONS SE SITUENT AU NIVEAU MASTER
Université Nombre de formations
Université de Rennes 2 8
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 7
Université Paris-Diderot - Paris 7 5
Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense 4
Université Toulouse-Jean-Jaurès 4
Institut d’Etudes Politiques de Lyon 3
Sciences Po Paris 3 Université Paris-Est-Marne-la-Vallée 3 Aix-Marseille Université 2 Université de la Rochelle 2 Université de Lille 3 2 Université Le Havre 2 EHESS 1
Institut d’Etudes Politiques de Grenoble 1
Université de Pau et des Pays de l’Adour 1
Université Grenoble-Alpes 1
Total général 49
Tableau 1 : nombre de formations recensées par université
Enfin, en ce qui concerne les domaines d’étude, les situations sont assez variées. La grande majorité des formations sont regroupées dans le domaine SHS (20) et Arts, lettres et langues (18). Toutefois on note la présence de huit autres domaines (tableau 2).
Domaine Nombre de formations
Affaires internationales 1
Arts, lettres, langues 18
Arts, lettres, langues, communication 2
Droit, Économie et Gestion 3
Études Internationales et Européennes 1
Langues et Cultures Étrangères 1
Langues Étrangères Appliquées 1
Négociation internationale et interculturelle 1
Sciences humaines et sociales 20
Science politique 1
Total général 49
(recherche et professionnel)
Dans ce domaine, l’IdA a permis de mettre en évidence diverses pratiques dans la construction des formations de master, qui vont de la mention spéciale sur un diplôme à la codiplômation (un diplôme dans chacune des deux universités) en passant par les formations délocalisées et les doubles diplômations. La cartographie qui en a été faite, complétée année après année depuis 2010, montre que ces masters consacrés à des problématiques américaines (du nord ou du sud) attirent de plus en plus d’étudiants et dans des disciplines qui ne proposaient pas encore cette offre (par exemple, en géographie, en histoire, en science politique). L’offre traditionnelle étant celle du secteur des SHS.
Les masters des Amériques (moins de dix sur tout le territoire) sont plus récents. Ils se situent essentiellement dans les universités parisiennes, toulousaine et rennaise ; ils allient pluridisciplinarité et plurilinguisme et s’ouvrent de plus en plus à des cursus complets de master (master recherche et master professionnel).
Les Chaires de professeurs invités destinés à des chercheurs américanistes actuellement instituées (sont actuellement au nombre de onze (tableau 3). Elles se situent pour l’essentiel dans le Pôle Nord-Est et en région parisienne (8 sur 11), notamment à l’université Paris 3. Trois sont situées en province, puis à Toulouse, La Rochelle et Rennes.
Ces Chaires misent sur l’excellence scientifique des recrutements, la pluridisciplinarité des collègues qui en bénéficient (mais avec peu d’ouverture vers les sciences dures), une ouverture sur le réseau scientifique des universités françaises et européennes, et enfin une ouverture sur l’espace public.
Chaire Institution Date de
création Lieu Domaines géographiques
Simon Bolivar IHEAL - Paris 3 1995 Paris Amérique latine
Alfonso Reyes IHEAL - Paris 3 1999 Paris Mexique, Amérique centrale et Caraïbes
Antonio Nariño IHEAL - Paris 3 2001 Paris Colombie et Pays Andins Pablo Neruda IHEAL - Paris 3 2001 Paris Chili et pays du Cône Sud
Sergio Buarque de Holanda MSH 1999 Paris Brésil
Amérique latine (ChAL) IPEAT - Toulouse
Jean Jaurès 2014 Toulouse Amérique latine
Québec contemporain CEQ - Paris 3 2001 Paris Quebec
Amériques IDA Rennes 2004 Rennes Amériques
Pierre Deffontaines Université
de La Rochelle 2012 La Rochelle Amériques
Des Amériques Paris 1 2006 Paris Amériques
Tocqueville-Fulbright Paris 8 2005 Paris Etats-Unis
La mobilité doctorale est essentielle en ceci qu’elle permet de renforcer la visibilité des établissements universitaires français à l’international en favorisant la création et la diffusion des savoirs scientifiques ainsi que le partage de ces connaissances.
D’une étude menée par le groupe de travail Enseignement (en 2014), trois grandes conclusions ressortent autour des cotutelles de thèse (délivrance de deux diplômes -un pour chacun des établissements concernés- pour une même thèse soutenue dans un seul établissement et sous la direction de deux directeurs de recherche) :
• les universités canadiennes et brésiliennes (qui affichent une politique scientifique très volontariste) sont, partout ou presque, les premières partenaires des établissements français (cotutelles entrantes et sortantes) ;
• la plupart des étudiants inscrits (français ou étrangers) en cotutelle de thèse ont obtenu leur diplôme d’accès au doctorat dans un établissement français ;
• les universités françaises reçoivent plus de doctorants qu’elles n’en envoient à l’étranger.
Par ailleurs, il convient de retenir également que le réseau de la francophonie, en dehors de la qualité scientifique des universités impliquées, et donc la communauté linguistique, est un facteur de rapprochement avec la France, même si la coopération universitaire se fait surtout dans le sens France-Canada. Jusqu’à présent, le Brésil apparaît comme le deuxième partenaire des universités françaises. L’Argentine occupe la troisième place. Et des pays comme le Mexique sont, semble-t-il, sous-représentés alors même qu’ils envoient de nombreux étudiants (non en cotutelle mais en co-direction, c’est-à-dire avec un diplôme de thèse obtenu à la suite d’une seule soutenance sous la direction de deux directeurs de recherche).
Des cotutelles avec les Etats-Unis ou avec d’autres pays comme le Mexique sont encore difficiles à monter pour des raisons financières et/ou de reconnaissance mutuelle des formations doctorales.
Ces cotutelles et co-directions de thèse sont également très liées, d’une part, aux réseaux professionnels des directeurs de recherche et, d’autre part, aux facilités de la langue. Il convient enfin de signaler que les travaux en cotutelle ou en codirection des jeunes chercheurs américanistes peuvent passer par des pays tiers européens (par exemple l’Espagne) où le montage des conventions s’est simplifié dans les dernières années, ce qui n’est pas le cas encore avec les partenaires américains.
5. Les aides à la mobilité
Ces aides sont là pour renforcer les différents échanges à l’international des chercheurs américanistes (masters, doctorants ou déjà titulaires). Les principaux organismes qui concentrent ces financements, en dehors de l’aide que peuvent apporter les ambassades de France, sont :
• les contrats doctoraux universitaires de l’Institut des Amériques
http://www.institutdesameriques.fr/fr/contrats-doctoraux ;
• Les ARTS, Allocation de recherche pour une thèse au Sud, de l’IRD
• les PREFALC
http://www.prefalc.msh-paris.fr ;
• les ECOS Nord et Sud
http://www.univ-paris13.fr/cofecub-ecos/ecos-nord et http://www.univ-paris13.fr/cofecub-ecos/ecos-sud ;
• le programme COFECUB
http://www.univ-paris13.fr/cofecub-ecos/cofecub ;
• le Conseil franco-québécois de coopération universitaire
http://www.cfqcu.org/
• les programmes Erasmus Mundus ;