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DE NOMBREUX LABORATOIRES FRANÇAIS SONT IMPLIQUÉS, À DES

Dans le document Les études sur les Amériques en France. (Page 133-136)

sur les Amériques :

DE NOMBREUX LABORATOIRES FRANÇAIS SONT IMPLIQUÉS, À DES

DEGRÉS DIVERS, DANS LES ÉTUDES CARIBÉENNES. POUR LA PLUPART D’ENTRE EUX, L’OBJET ‘CARAÏBE’ REPRÉSENTE UNE THÉMATIQUE PARMI D’AUTRES.

de la Caraïbe ; Institutions internationales et communautaires de l’Europe, de la Caraïbe et des Amériques : approches comparatives ; Régimes de pouvoir et constructions identitaires dans l’espace caraïbe : perspectives historiques et contemporaines. De 2011 à 2014, un programme de recherche financé par l’ANR (Les départements d'outre-mer entre proximité et distance, construction et politisation des frontières, PRODISDOM, « Les Suds, aujourd’hui II ») a regroupé plus d’une vingtaine de chercheurs du CRPLC, du Centre de Recherche sur les Sociétés de l’océan Indien (CRESOI), du Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP-Paris) et du Centre d’Etudes et de Recherches Internationales (CERI). Le CRPLC sert de laboratoire d’accueil à trois formations de master : "Droit public", Spécialité "Droit et administration des collectivités territoriales" ; "Etudes politiques et coopération internationale" ; "Science politique" (Cf. supra). Il est présent dans de multiples réseaux de recherche, soit en tant qu’unité de recherche, soit par l’intermédiaire de ses chercheurs qui contribuent à animer ses réseaux.

- Basé sur le campus de Fouillole en Guadeloupe, le Centre d’Analyse Géopolitique et Internationale (CAGI) a été fondé avec un statut d’équipe d’accueil en 1986 par le Professeur Michel Martin. Depuis lors, le CAGI a encadré la filière de science politique, comprenant la licence « mention science politique » et le Master « Relations, Coopérations internationales et sociétés de la Caraïbe ». Des séminaires autour des travaux des chercheurs et des doctorants y ont été régulièrement animés. Récemment, suite à une restructuration, ce centre, placé sous la direction du Professeur Fred Reno, a fusionné avec le CRPLC (cf. infra rubrique 3). Sans écarter les dimensions internationales et notamment la recherche développée sur Haïti, la nouvelle équipe, adossée à un Master,

privilégie l’analyse comparative, ce qui a permis d’intégrer les différentes aires culturelles dans les travaux réalisés et les mémoires des étudiants. Un programme ANR d’histoire orale de la Caraïbe y est en cours, dirigé par Dimitri Béchacq, anthropologue du CNRS (CRPLC- Pôle Martinique).

- L’EA 929 AIHP-GEODE (Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe) est une autre unité phare de l’Université des Antilles. Après avoir regroupé des historiens du laboratoire AIHP fondé par l’historienne Danielle Bégot, et des géographes de GEODE de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, la nouvelle équipe s’est élargie récemment aux spécialistes des sciences de la vie (BIOSPHERES). Mentionnons que la composante AIHP reste, à ce jour, la seule équipe d’historiens en France à se consacrer exclusivement à l’histoire de la Caraïbe. Le projet de recherche de l’ensemble de l’EA porte sur les identités caribéennes, abordées au travers de plusieurs thématiques : territoires et sociétés, emprises spatiales (des Amérindiens à nos jours), intégrations régionales et disparités, patrimoine et environnement. Deux masters du domaine Sciences de l’Homme et de la Société (nouveau contrat pédagogique), sont adossés à l’EA : la Mention Histoire, spécialité : Histoire et patrimoine des mondes caribéens et guyanais ; la Mention Géographie, spécialité : Environnement, Territoires et Sociétés dans le Bassin caraïbe et l’Amazonie

- Le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres Langues Arts et Sciences Humaines [EA 4065 CRILLASH] concentre prioritairement ses études sur des questionnements liés à la littérature, aux langues, à l’anthropologie et aux identités multiples de la Caraïbe. Il est issu du regroupement de trois laboratoires de recherches : le Centre d'Etudes des Littératures

culturelle de la Caraïbe hispanique est structurée autour de quatre axes thématiques principaux : identités culturelles nationales et transnationales ; exil, migration et diaspora ; relations internationales ; répercussions des phénomènes étudiés au plan plus strictement littéraire.

- Le Laboratoire Mixte International (LMI MESO) « Mobilités, gouvernance et ressources dans le bassin méso-américain » est une plateforme de recherche régionale en Amérique centrale, Mexique, Cuba et Haïti, portée par l’UMR 205 URMIS de l’IRD. Le LMI MESO cherche à comprendre l’impact des circulations intenses par le « couloir centraméricain » (de biens et produits, individus, idées, savoirs, pratiques symboliques, règles et normes) sur les relations de pouvoir et les formes de gouvernance des espaces et des ressources, notamment en termes de production des politiques publiques et de leur mise en œuvre. La logique partenariale de ce laboratoire multi-site permet aux collègues cubains et haïtiens, dont l’accès à Internet est restreint, de s’insérer dans un réseau régional et international de recherche.

Des efforts de structuration de la recherche française sur les Caraïbes (séminaire Anthropologie des sociétés post-esclavagistes, création du CREAC) sont néanmoins à souligner. Ils ont également pris la forme de l’organisation de Journées d’études doctorales sur la Caraïbe (Jean-Luc Bonniol, Elisabeth Cunin, Marie-José Jolivet) à l’IHEAL entre 2001 et 2006. Ces journées ont donné naissance à la création du site Internet « Recherches dans la Caraïbe » (hébergé par l’association Gens de la Caraïbe) regroupant un réseau d’une cinquantaine de chercheurs.

et Civilisations de la Caraïbe Anglophones et Hispanophones (CELCCAH), le Groupe d'Etudes et de Recherches en Espaces Créolophone et Francophone (GEREC-F) et le Groupe d'Etudes des Littératures de la Caraïbe et des Amériques Noires (GRELCA). Plus récemment, le CRILLASH a intégré deux nouvelles équipes :

- le CEREAP (Centre d’Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques), en 2011, principalement situé en Martinique ; le CADEG (Centre d’Archives et des Documents Ethnographiques de la Guyane), en 2012, localisé en Guyane. Entre 2010 et 2012, ce laboratoire a publié quatre numéros, dont une double livraison, d’Archipélies, revue interdisciplinaire tournée en priorité vers les mondes caribéens et américains, et spécialisée sur les questions de pluriculturalité et de multilinguisme.

A ce panorama, s’ajoute une structure de recherche fédérative mise en place autour de la bibliothèque virtuelle (appelée Manioc), sur la question du patrimoine de la Caraïbe et de l’Amazonie (avec une approche pluridisciplinaire), autour de laquelle s’est structurée, en géographie, la revue Etudes caribéennes (créée en 2003), désormais ouverte à l’ensemble des sciences humaines et sociales.

Dans l’Hexagone, rares sont les unités de recherches spécialisées sur l’aire caribéenne :

- Du côté des hispanistes, le Centre d’histoire des Antilles hispaniques de l’Université de Paris VIII-Saint-Denis, créé par le Professeur Paul Estrade, est devenu en 2005, sous la houlette du Professeur Françoise Moulin-Civil, le Groupe de Recherche Interdisciplinaire sur les Antilles Hispaniques et l’Amérique Latine(GRIAHAL, Université de Cergy-Pontoise). Dirigé depuis janvier 2016 par Sylvie Bouffartigue, cette unité de recherche spécialisée sur l’histoire

A l’Université des Antilles, deux des institutions majeures citées plus haut ont fusionné, en 2012, sous le label du CNRS ; le CAGI devenant le pôle Guadeloupe du CRPLC, dont la dénomination est probablement appelée à changer pour tenir compte de l’enrichissement des thématiques de recherche consacrées à la Caraïbe. L’évolution du CRPLC l’a amené à renforcer son ancrage en science politique, sans abandonner toutefois les thématiques juridiques de son fondateur.

Le CAGI lui, s’est recentré sur des questions relatives aux politiques publiques locales notamment dans les départements et régions d’Amérique, sans écarter néanmoins les questions internationales et géopolitiques qui ont

fait son identité. C’est ainsi que l’équipe de Guadeloupe a pris l’initiative de fédérer des compétences d’universitaires et de chercheurs de grands organismes avec le monde socio- économique, culturel et politique, au sein d’un groupe de réflexions et de propositions sur la biodiversité et le changement climatique. Ce groupe interdisciplinaire a réussi à faire adopter par le parlement français plusieurs amendements lors du vote de la loi sur la reconquête de la biodiversité.

En France métropolitaine, les évolutions majeures concernent d’une part le Centre de Recherche et d’Etude sur l’Amérique Latine et les Caraïbes d’Aix-en Provence. Le CREALC a fusionné, à partir de 2008, avec les autres composantes de l’Institut d’études politiques pour constituer le CHERPA, équipe d’accueil pluridisciplinaire ouverte aux différents domaines de la recherche s’intéressant aux institutions et aux affaires publiques dans le monde. D’autre part, l’Aquitaine - désormais élargie aux régions Poitou, Limousin et

Charentes – a longtemps tenu une place essentielle dans le développement de la recherche française sur la Caraïbe que des initiatives récentes s’emploient à conforter. Pour des raisons historiques bien connues, cette région atlantique est devenue très tôt la figure de proue des études caribéennes en métropole, l’enseignement supérieur des Antilles ayant été rattaché, par un décret du 27 juin 1947, à l’Académie de Bordeaux, jusqu’à l’édification de l’Université des Antilles et de la Guyane dans les années 197036. Dans l’intervalle, les études caribéennes à Bordeaux se sont étoffées dans les domaines de l’hispanisme, sous l’impulsion des Professeurs Noël Salomon et François Chevalier notamment ; de la géographie tropicale, avec les Professeurs Louis Papy et Eugène Revert - auxquels on doit la fondation des Cahiers d’Outre-Mer - et avec le Professeur Guy Lasserre ; de la médecine tropicale, sous la direction du Professeur M. Le Bras, ou encore des juristes comme Henry Vizioz, et Joseph Bernard, tous deux disparus en mer de retour d’une mission d’enseignement et de recherche aux Antilles. Dans leur sillage, des maîtres de renommée internationale, tels que Paul Butel en histoire moderne, Singaravelou en géographie, Christian Lerat et Jean Lamore en civilisation, ou Jack Corzani pour la littérature, ont inspiré, à partir des années 1980, plusieurs générations de « caribénistes » bordelais. En participant à l’organisation régulière d’une série de tables rondes, de séminaires et de colloques internationaux portant sur l’histoire, la géographie, la culture et la vie politique des Antilles (créolisme, conscience nationale, espace et identité, villes et nations, etc.), des laboratoires comme le Centre d’histoire des espaces atlantiques, la Maison des Suds, la Maison des Pays Ibériques (MPI), l’EA 4196 Cultures et littératures des mondes L’UNE DES FORCES DE LA

RECHERCHE CARIBÉENNE

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