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ET CE DEPUIS AU MOINS UNE QUARANTAINE D’ANNÉES.

Dans le document Les études sur les Amériques en France. (Page 103-105)

sur les Amériques :

ET CE DEPUIS AU MOINS UNE QUARANTAINE D’ANNÉES.

et/ou latino-américain. D’autres collections se créent en ligne pour réunir des études critiques, comme celle du Séminaire Amérique latine de l’Université Paris Sorbonne (https://salhorsserie. wordpress.com/).

Parmi les champs thématiques les plus travaillés, on peut citer l’esthétique et l’histoire littéraires (avant-gardes, modernité, cosmopolitisme, nouveaux réalismes) ; les renouvellements actuels de certains genres ou formes littéraires (roman policier, chronique, satire, journalisme narratif, science-fiction, littérature érotique, écriture de soi, autofiction, micro-récit, formes brèves, métamorphoses du théâtre et de la poésie) ; les liens qu’entretient la littérature latino-américaine avec les arts, le cinéma (fiction, documentaire, docu-fiction, telenovelas) et les nouvelles technologies (blogs, réseaux sociaux) ; enfin, plus généralement, les constructions identitaires et les problématiques historiques et politiques (voyages, exils, migrations, dictatures, violences).

Quelques domaines font actuellement l’objet d’un intérêt soutenu de la part des chercheurs : les récits mémoriels ou de témoignage, sur des questions déjà anciennes (les Indiens, les Noirs) ou plus récentes (littérature carcérale, disparus, féminicides) ; les études de genre (écriture féminine, « homotextualités ») ; les études filmiques et intermédiales. Sous l’impulsion de l’Institut des Amériques, les études transaméricaines se développent, ainsi que, dans une moindre mesure, les recherches sur les liens entre l’Afrique et le Brésil ou les Caraïbes, ou entre l’Amérique latine et l’Orient. Nul doute, enfin, que le développement des humanités numériques contribuera à renouveler le champ des études littéraires latino-américanistes en France, à travers, notamment, l’étude et la mise en ligne de manuscrits d’écrivains.

Ajoutons que la littérature latino-américaine est également présente dans notre pays à travers ses auteur-e-s. Certains d’entre eux vivent en France, et parfois même enseignent dans nos universités. D’autres y viennent comme professeurs invités ou comme intervenants de marque dans un colloque, un congrès ou un festival ; notamment, tous les deux ans, au Congrès de la Société des Hispanistes Français, et tous les ans au Festival de littérature latino-américaine « Belles Latinas » de Lyon (http://www.espaces-latinos.org/belles- latinas), au Festival Amérique Latine Cinéma et Culture de Biarritz (http://www. festivaldebiarritz.com) ou aux « Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse » de l’ARCALT qui va vers sa 29e édition (http:// www.cinelatino.fr/) .

française dans leurs universités. Cette forme de hiérarchie qui s’est installée a impliqué que:

1- Les sociologues latino-américains continuent à inviter les sociologues français sans leur exiger de travailler sur l’espace latino-américain,

2- Les sociologues continuent à étudier et utiliser les théories françaises de sociologie pour comprendre et analyser leurs sociétés latino-américaines. Ceci a impliqué qu’un rapport de force s’est instauré qui a sans cesse reporté la volonté de faire des études croisées et comparatives. Il est très difficile d’obtenir que les étudiants latino-américains sociologues viennent en France dans le cadre de leurs thèses étudier la France ou du moins comparer avec la France. Par contre les étudiants français qui partent en Amérique le font pour étudier l’Amérique, donc cela crée un déséquilibre dans la production de la connaissance et cela renforce le sens de la circulation de la pensée. Selon le travail de François Chaubet : « Après 1918, la sociologie française, affaiblie intellectuellement par l’étiolement du groupe durkheimien initial et contrainte financièrement par des budgets étiques, devint tributaire de l’aide extérieure américaine. Celle-ci prit la forme d’une intervention durable de diverses fondations philanthropiques dans la vie des sciences sociales françaises afin de soutenir en général des institutions ou, parfois, des individus. Le principal acteur américain impliqué est la Fondation Rockefeller (Mazon, 1998) entre 1920-1950, puis la Fondation Ford à partir des années 1950. Plus largement, après 1945, l’Amérique devint la référence méthodologique et théorique incontournable (fût-ce pour la critiquer) du monde sociologique français. Les mémoires rédigés par certains grands acteurs de la sociologie française l’attestent (Mendras, 1995 ; Crozier, 2002). De ces liens multiples établis et des configurations

8. Sociologie

La présente contribution propose une vision thématique et focalisée sur les recherches récentes des sociologues français sur les Amériques. Nous avons pris comme base de données pour étayer ce travail la base HAL-SHS (Archives ouvertes en sciences de l’homme et de la société), ce qui crée un autre biais car nous avons identifié les travaux uniquement enregistrés dans cette base de données. Enfin cela rend également invisible les travaux des sociologues français réalisés sur l’Amérique dans la langue des pays, soit en anglais, l’espagnol, le français, et le portugais et qui publient sur place et dont les publications ne sont pas enregistrées.

Les sociologues qui travaillent sur l’Amérique le font le plus souvent dans le cadre d’équipes pluridisciplinaires avec des anthropologues, des démographes, des économistes, des géographes, des historiens et des politistes qui ont une tradition notamment pour l’anthropologie, la géographie et les politistes de travailler à l’international. Ce qui n’est pas le cas des sociologues qui travaillent majoritairement sur la France, l’Europe mais qui ont rarement réalisé des travaux à l’international. Depuis une dizaine d’années nous observons dans le cadre du développement des échanges, de plus en plus de jeunes sociologues faire des terrains à l’étranger, notamment au Mexique qui par sa politique incitative d’échanges universitaires permet aux étudiants français de trouver non seulement des débouchés professionnels mais aussi un système de recherche performant et riche.

Par ailleurs si les sociologues français travaillent peu sur l’Amérique c’est aussi qu’ils ont été victimes de leurs « succès » dans le Sud et de leur « rejet » dans le Nord. Bon nombre de sociologues latino-américains ont fait une partie de leurs parcours universitaires en France, mais ils étudient aussi la sociologie

PAR AILLEURS SI LES SOCIOLOGUES

Dans le document Les études sur les Amériques en France. (Page 103-105)