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BIBLIOTHÈQUES D’ÉTABLISSEMENTS PUBLICS OU PRIVÉS

Dans le document Les études sur les Amériques en France. (Page 163-167)

vers un état des lieux Amériques en France

BIBLIOTHÈQUES D’ÉTABLISSEMENTS PUBLICS OU PRIVÉS

NANTERRE

Maison René Ginouvès. Archéologie et Ethnologie. Bibliothèque Eric de Dampierre

La bibliothèque a été créée, en 1967 par Éric de Dampierre, professeur d’ethnologie de l’université, directeur du département et fondateur du laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative. Elle a été conçue pour venir en soutien aux programmes scientifiques de la discipline mis en œuvre au sein du laboratoire et pour participer à la formation méthodologique des étudiants du département, puis de la formation doctorale. Cette exigence a orienté les choix réalisés au cours des années, choix qui ont suivi l’évolution des besoins documentaires des chercheurs et les mutations successives des normes, des formats et des technologies de l’information et de la communication.

Divers fonds sur l’Amérique latine peuvent être détachés : Le fonds Anne Chapman, le Fonds Maya (Amérique latine – Mayas), le fonds Patrick Menget (Amazonie) et le fonds Wifredo Lam (art et esthétique). Il est à noter que le fonds de l Equipe de recherche d’ethnologie amérindienne (EREA) est en cours de transfert. L’EREA est un laboratoire du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui, depuis 1979, a rassemblé un fonds important, spécialisé en ethnologie et anthropologie et concernant plus particulièrement les populations amérindiennes d’Amazonie. Ces collections valent par leur spécificité et la rareté des documents que l’on y trouve. Des travaux scientifiques, français et étrangers, des ouvrages spécialisés, des périodiques en constituent la richesse. Ce laboratoire travaille avec des équipes spécialisées sur des disciplines proches et complémentaires.

PARIS

La Documentation française : bibliothèque inter-administrative sous tutelle du Premier ministre.

Nature des fonds : France et ses problèmes politiques, économiques et sociaux.

L'information sur l'ensemble des autres pays du monde y est présente surtout dans son Centre d'information de documentation internationale contemporaine (CDIC-DF) où l'on trouve les documents nécessaires à la documentation des Amériques.

La Documentation française sous tutelle du Premier ministre, est a priori destinée davantage aux serviteurs de l’état qu’aux chercheurs, enseignants ou autres publics. Créée en 1945, cette institution a participé à la reconstruction de la France et à son développement, comme les autres grands instruments nationaux : l’INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques ou l’INED - Institut national des études démographiques. Les documents conservés dans cette bibliothèque inter- administrative concernent en priorité la France et ses problèmes politiques, économiques et sociaux. L’information sur l’ensemble des autres pays du monde y est présente, mais c’est surtout dans son Centre d’information de documentation internationale contemporaine (CIDIC-DF) que l’on trouvera les documents nécessaires à la documentation de l’Amérique latine. L’originalité de ce centre qui ne dispose pas de fonds séparé, réside dans la réalisation de dossiers de presse établis à partir de la presse française et internationale. Chacun de ces dossiers est illustré par des informations financières. La Documentation française est par ailleurs dépositaire de tous les documents édités par la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).

Héritière des livres et manuscrits du Jardin du Roi, la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) a été créée par un décret de la Convention nationale le 10 juin 1793. Sa mission dictée par les conventionnels était de réunir tous les ouvrages consacrés « à l’anatomie, à la minéralogie, à la chimie, à la botanique, à la zoologie, aux voyages qui ont des rapports avec l’histoire naturelle ». Les fonds imprimés anciens composés de 105 000 volumes dont 950 éditions de la Renaissance, comptent à partir du XVIe siècle tous les grands ouvrages illustrés concernant la faune, la flore et les expéditions scientifiques. En plus de ces trésors, la bibliothèque possède des inventaires de jardins ou de cabinets de curiosités abondamment illustrés des XVIIe et XVIIIe siècles. Les récits de voyage, sont très certainement l’un des points forts de la collection. De l’expédition d’André Thévet dans la France antarctique en 1558, aux voyages scientifiques du XIXe siècle, toutes sortes de relations sont recensées. Elles sont, pour la plupart le fruit d’une collaboration soutenue entre artistes et scientifiques. C’est ainsi qu’est conservé l’ensemble des manuscrits et dessins rapportés au XVIIe siècle par le père Plumier qui explora et décrivit le premier la faune et la flore des Antilles. Son travail reste inédit pour une large part. Aussi rare, les six volumes abondamment illustrés du Nouveau voyage aux Isles de l’Amérique (1722), du père Labat sont également inscrits au catalogue. D’autres explorateurs de la région sont présents dans ces riches collections. C’est le cas des œuvres du père Feuillée explorateur, au début du XVIIIe siècle, du Chili et du Pérou. L’œuvre des voyageurs- naturalistes du XIXe siècle qui, en particulier, ont exploré les terres américaines constitue une part importante de ces fonds. Parmi eux, Alcide d’Orbigny fut sans doute l’un des plus productifs. Il rapporta de nombreux documents de ses voyages. Ses écrits, ses esquisses, ses notes, ses relevés, ses journaux, sont tous consignés ici.

Notons enfin que cette bibliothèque est dépositaire de l’une des plus belles et des plus complètes collections françaises d’atlas de voyages publiés au XIXe siècle.

La bibliothèque du muséum a accumulé au cours des temps les archives de nombreux savants et artistes. Les carnets de terrains, les notes de voyages, les relevés, les cartes, les dessins ou encore les volumineuses correspondances contribuent à éclairer les chercheurs, historiens des sciences en particulier. Les recueils du père Plumier botaniste du roi (XVIIe siècle), les planches d’Alcide d’Orbigny ou les papiers d’Aimé Bonpland (XIXe), pour ne citer ici que quelques exemples, ne cessent d’émerveiller par les véritables œuvres d’art qu’ils contiennent. Au plan latinoaméricaniste la bibliothèque du muséum s’est enrichie en 2008 du fonds Stresser-Péan.

Tour à tour préhistorien, anthropologue, ethnologue, archéologue et ethno-historien, le grand américaniste Guy Stresser-Péan (1913- 2009) a consacré sa vie à l’étude du Mexique, rejoint dans sa passion par son épouse et collaboratrice Claude. C’est en 2008 qu’il a décidé de donner sa bibliothèque au Muséum. Celle-ci reflète à la fois l’activité du chercheur par sa remarquable valeur scientifique et les goûts du bibliophile par ses nombreux fac- similés de manuscrits pictographiques. Ainsi, les quelque 7 000 livres, 200 titres de périodiques, 600 cartes et plans et 700 tirés-à-part de sa bibliothèque forment un fonds exceptionnel d’anthropologie méso-américaine.

À ces œuvres il convient d’ajouter les remarquables ouvrages illustrés de la faune et de la flore comme The birds of America de Jean-Jacques Audubon (1828-1837). Par ailleurs, la bibliothèque du Centre d’études arctiques qui fut créée à l’EHESS en 1957 Jean Malaurie, dont l’œuvre et les travaux scientifiques ont très largement contribué à la connaissance des pôles.

D’abord confiée en dépôt par le CNRS et l’EHESS en 1992, cette bibliothèque fut ensuite donnée au Muséum en 2001, ainsi que l’intégralité de la bibliothèque de l’Institut polaire Paul-Emile Victor (IPEV) de Brest ; cet ensemble constitue le Fonds polaire conservé à la bibliothèque centrale.

L’implantation du Fonds polaire - Jean Malaurie au sein du Muséum se justifiait pleinement : la France a joué un grand rôle dans l’exploration des pôles, le Muséum national d’histoire naturelle y a été naturellement associé, et sa bibliothèque comme ses collections de spécimens, notamment en ornithologie et en géologie, reflète l’histoire des expéditions arctiques et antarctiques françaises depuis le XVIe siècle. La bibliothèque du Centre d’études arctiques est donc venue rejoindre un ensemble documentaire déjà extrêmement riche.

TOULOUSE

Ordres de Dominicains et des Jésuites

Les régions du Sud-Ouest de la France ont, au siècle dernier, contribué à grossir les bataillons de missionnaires catholiques (hommes et femmes) qui travaillèrent à la romanisation des Églises latino-américaines. Les importants fonds d'archives des congrégations et leurs bibliothèques subsistent à Toulouse. La Compagnie de Jésus, en particulier, permet que l’on consulte ses collections. Dans la bibliothèque toulousaine de l’ordre on peut découvrir des documents relatifs à la culture guarani et aux missions jésuites du XVIIIe siècle. Une partie du fonds est particulièrement riche quant à l’histoire des missions (XVIIe et XVIIIe siècles). Le Paraguay, le Brésil, le Pérou et le Mexique restent les pays d’Amérique latine les mieux documentés.

Le siège français de l’ordre des dominicains est à Toulouse. L’histoire de ces religieux a été étroitement liée à celle de l’Amérique et une part importante des activités missionnaires de cette communauté s’est déployée outre- Atlantique. Sous sa direction, de nombreuses écoles ont été implantées dans la région. La bibliothèque du Couvent d'études Saint- Thomas-d'Aquin garde trace de cet intérêt porté à l’Amérique latine et aux Caraïbes. Des ouvrages relatifs à l’histoire du continent (Pérou et Mexique en majorité) côtoient dans les collections des œuvres littéraires hispano- américaines, mais aussi des documents concernant la géographie des différents pays et l’histoire des missions.

C. BIBLIOTHÈQUES SPÉCIALISÉES SUR UN SECTEUR DE LA CONNAISSANCE INTÉGRANT DES DOCUMENTS EN NOMBRE SIGNIFICATIF SUR DES PAYS OU SUR L'ENSEMBLE DU CONTINENT

Dans le document Les études sur les Amériques en France. (Page 163-167)