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sTePhen lewis

Dans le document CHANGÉ A TOUT (Page 76-79)

Cofondateur et co-directeur de AIDS-Free World Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le VIH/SIDA en Afrique de 2001 à 2006

Mieux vaut tard que jamais, sauf pour ceux qui y ont laissé leur vie.

Je pense, avant tout, aux femmes. Il est très ironique de constater que lorsqu’aujourd’hui, les experts du VIH du monde entier parlent de groupes à haut risque, ils parlent presque toujours d’hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe, de prostitués, de transsexuels, de personnes consommant des drogues injectables ou même de prisonniers, mais jamais de femmes.

Il est incontestable que les femmes ont été et continuent d’être les principales victimes de la pandémie. L’inégalité des sexes stimule le virus et nos efforts visant à protéger les femmes ont été trop insuffisants au vu du nombre prodigieusement disproportionné de femmes infectées.

Dans le cadre des interventions thérapeutiques au fil des ans, les femmes ont été incluses mais n’ont jamais profité de la priorité résolue dont elles auraient dû bénéficier. Si, en tant que catégorie, les femmes représentent 60 % des cas d’infection, la cascade de traitement, comme on l’appelle, devrait être axée sur l’objectif visant à permettre à chaque femme atteinte du VIH d’avoir accès à un traitement.

Mais la cascade de traitement a toujours été semblable à un léger filet négligent. En outre, le fait que les violences sexuelles, le mariage d’enfants, les mutilations génitales féminines et le trafic sexuel soient tous connus pour contribuer aux taux élevés d’infection chez les femmes et les adolescentes a plutôt donné lieu à l’élaboration d’études universitaires qu’à la prise d’action urgente.

Hélas, cela en a toujours été ainsi. Au fil des ans, lors des mes années en tant qu’ envoyé, les femmes enceintes ont été pendant longtemps complètement écartées du traitement et leurs enfants sont nés séropositifs. Ensuite, les femmes se sont vu administrer du névirapine, dont on savait qu’il comportait certains dangers pour tout traitement ultérieur. Ce n’est qu’au cours des dernières années que les femmes ont finalement reçu un traitement antirétroviral au cours de leur grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement, et même à ce moment-là, on ne pensait aux femmes qu’après coup.

À la fin 2015, la communauté internationale célébrera le fait que la soi-disante stratégie de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH a permis des réductions significatives du nombre de bébés nés séropositifs. Leurs mères ne seront peut-être même pas mentionnées. Il est instructif de noter que le programme s’appelle « Rapport d’avancement 2014sur le Plan Mondial pour éliminer de nouvelles infections par le VIH chez les enfants d’ici 2015 et maintenir leurs mères en vie ».

Ce mépris à l’égard des femmes et le terrible bilan qui s’ensuit me rend furieux.

Oui, je sais que beaucoup de progrès ont été réalisés sur un certain nombre de fronts. Mais pour moi, ce progrès est amer et s’accompagne du souvenir de ce que la communauté internationale a perdu.

C’est ce devoir de mémoire qui doit nous faire avancer.

hcr

Le HCR gère de considérables programmes de lutte contre le VIH en Afrique, en Asie, dans les Amériques, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. Suivant les dispositions de la Division du travail de l’ONUSIDA, le HCR co-organise le Comité de travail interinstitutionnel de lutte contre le VIH en situation d’urgence humanitaire, ce qui implique entre autres la coordination de l’assistance technique de lutte contre le VIH aux populations déplacées. Principale organisation en charge de ces populations, le HCR joue un rôle central et représente l’interlocuteur des gouvernements et autres parties prenantes nationales nécessitant une assistance technique particulière de la part de l’ONUSIDA.

Pam

La nutrition et la sécurité alimentaire font partie des éléments importants des soins et de l’assistance aux personnes atteintes du VIH et aux patients atteints de la TB. Conformément à la Politique relative au VIH et au SIDA de 2010 et à la Stratégie 2011–2015 de l’ONUSIDA, la lutte contre le VIH menée par le PAM se concentre avant tout sur la mise en liaison des systèmes d’alimentation et de santé par la fourniture d’un appui nutritionnel et d’une assistance alimentaire afin d’améliorer les résultats cliniques, tels que le rétablissement nutritionnel pour les personnes atteintes du VIH et les patients atteints de la TB souffrant de malnutrition, le maintien au sein de programmes de soins et le succès thérapeutique. Le PAM fournit une aide une aide aux individus et aux ménages des individus et des ménages, y compris par la fourniture d’aliments, mais aussi d’espèces et de bons, afin de permettre l’amélioration de l’accès et de l’observance thérapeutique.

fnuaP

La lutte contre le VIH est essentielle aux objectifs du FNUAP visant à parvenir à un accès universel à la santé sexuelle et reproductive, et à garantir la défense des droits de l’homme et l’égalité des sexes. Il fait la promotion de services intégrés liés au VIH et à la santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les populations clés et les femmes ainsi que les jeunes filles, y compris celles atteintes du VIH. Le FNUAP soutient aussi l’autonomisation de ces populations dans leur lutte pour le respect de leurs droits et l’obtention d’un accès aux services dont ils ont besoin. Tout le travail du FNUAP sur le VIH est réalisé par l’engagement et l’autonomisation des communautés qu’il est censé servir. Le FNUAP est également

coparrains de l’

onusida

unicef

Coparrainant fondateur de l’ONUSIDA, l’UNICEF est le principal porte-voix des enfants dans le cadre de la riposte mondiale au SIDA. Son objectif est de parvenir à une génération sans SIDA dans laquelle tous les enfants naissent séronégatifs et dans laquelle les enfants atteints et affectés par le virus ont accès au traitement, à la prise en charge et à l’assistance dont ils ont besoin pour grandir. La riposte au VIH de l’UNICEF destinée aux enfants veille à ce que l’accès aux services de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH ne soit pas déterminé par l’âge, la pauvreté, l’inégalité des sexes ou l’exclusion sociale.

Pnud

Le PNUD est un coparrain fondateur d’ONUSIDA, partenaire du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) et coparrain de nombreux autres partenariats de santé internationaux. Le travail du PNUD sur le VIH, la santé et le développement tire parti des atouts majeurs de l’organisation et de ses mandats en matière de développement humain, de gouvernance et de

renforcement des capacités afin d’appuyer les efforts des agences spécialisées des Nations Unies axées sur le secteur de la santé.

onudc

En qualité de coparrain de l’ONUSIDA, l’ONUDC est l’organisation de mobilisation chargée de la prévention, du traitement, des soins et de l’assistance liés au VIH chez les personnes consommant des drogues et celles vivant et travaillant en milieu carcéral. Elle collabore avec des partenaires nationaux et internationaux, y compris la société civile et d’autres coparrains de l’ONUSIDA, afin d’aider des pays à élaborer et à mettre en œuvre des actions destinées à garantir un accès optimal aux services liés au VIH à ces populations vulnérables et souvent très diverses.

onu femmes

L’approche stratégique de l’ONU Femmes à l’égard du VIH comprend la fourniture d’un soutien technique et financier aux États membres et aux organisations de femmes, en particulier les femmes atteintes du VIH, dans le domaine de l’égalité des sexes et du SIDA. Afin de réduire la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles au VIH, ONU Femmes cherche à relever les défis découlant du déséquilibre des rapports de force entre les femmes et les hommes.

unesco

L’UNESCO, en qualité de coparrain fondateur de l’ONUSIDA, est responsable de la conduite des efforts d’assistance aux pays dans l’extension du secteur de l’éducation dans le cadre de la riposte au VIH. L’UNESCO compte plus de 50 membres du personnel consacrés au travail sur le VIH et l’éducation à la santé. La majorité d’entre eux sont engagés dans des pays que l’ONUSIDA a déclarés comme devant bénéficier en priorité d’interventions à forte incidence. L’agence mobilise sa variété de compétences unique dans les sphères de l’éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l’information afin d’obtenir une riposte au VIH véritablement multisectorielle et exhaustive.

Dans le document CHANGÉ A TOUT (Page 76-79)