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financemenT de la riPosTe

Dans le document CHANGÉ A TOUT (Page 194-197)

au sida

Les investissements dans la riposte au sida ont produit des résultats. Des millions de vies ont été sauvées. Des millions d'infections par le VIH ont été évitées.

Les organisations de la société civile ont utilisé ce chiffre comme référence pour mobiliser des ressources et ont commencé à tenir les pays responsables de cet engagement. Peu après, le niveau de financement de l'épidémie a commencé à augmenter rapidement.

naissance d'une nouvelle archiTecTure de financemenT

Une nouvelle architecture a été créée pour accélérer le financement là où il était le plus nécessaire et pour réduire le coût des produits de base essentiels.

Deux mois avant la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2001, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, avait appelé à la création d'un fonds spécial pour le sida. Grâce à cet appel à l'action (et à un certain nombre d'autres initiatives mondiales), le Fonds mondial a été créé et a démarré ses opérations à Genève en 2002. Il est rapidement devenu le plus grand mécanisme de financement multilatéral dédié à la santé et l'un des plus grands donateurs, non seulement pour le VIH et le sida, mais aussi pour la tuberculose et le paludisme. Le Fonds mondial investit actuellement environ 4 milliards de dollars US par an pour soutenir les programmes locaux dans les pays et les communautés les plus démunis. Son modèle de financement lui a permis de mobiliser des partenaires et des agents de mise en œuvre de manière plus efficace, d'investir de manière plus stratégique et d'avoir plus d'impact.

Plusieurs donateurs ont réduit leurs programmes bilatéraux et acheminé une grande partie de leurs ressources par le biais de ce mécanisme. Les principes de base du Fonds mondial, à savoir soutenir la prise en main et la mise en œuvre des programmes par les pays, veiller à ce que le financement complète des fonds existants pour le sida, accorder des financements en fonction des résultats obtenus par rapport à des objectifs définis, et équilibrer les fonds entre les agents de mise en œuvre publics et non gouvernementaux, ont fourni une solution alternative d'aide au développement.

La Clinton Health Access Initiative (CHAI) a été fondée en 2002.

Elle a joué un rôle de chef de file dans la riposte au sida, en collaboration avec des gouvernements et d'autres partenaires pour réduire les coûts de traitement et aider à construire les systèmes nationaux nécessaires pour assurer le traitement vital de millions de personnes. La CHAI s'est fixé plusieurs objectifs ambitieux, allant de l'extension du traitement pédiatrique du sida, visant l'équité avec les adultes dans un délai que peu de personnes considéraient comme possible, à l'accélération rapide

du déploiement des nouveaux vaccins. La CHAI est également à l'origine des réductions de prix obtenues sur une gamme de produits pour le VIH. La plus récente, qu'elle a obtenue en 2014, porte sur le coût des tests de charge virale.

En 2003, George W. Bush, alors Président des États-Unis d'Amérique, a proposé la création d'un nouveau programme important pour les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire qui étaient aux prises avec l'épidémie. Le Plan présidentiel d'aide d'urgence des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), le plus grand programme bilatéral de l'histoire de notre planète à viser une seule maladie, a été créé en tant qu'initiative de 15 milliards de dollars US pour lutter contre le sida. Depuis, le PEPFAR a investi plus de 39 milliards de dollars US sur une base bilatérale et plus de 44 milliards de dollars US par le biais de sources bilatérales et multilatérales.

L'organisation UNITAID a été créée en 2006 par les

gouvernements du Brésil, du Chili, de la France, de la Norvège et du Royaume-Uni en tant que mécanisme international d'achat de médicaments. Aujourd'hui, elle est soutenue par un nombre croissant de membres du Nord et du Sud, dont le Cameroun, le Congo, Chypre, l'Espagne, la Guinée, le Luxembourg,

Madagascar, Mali, Maurice, le Niger, la République de Corée et la Fondation Bill & Melinda Gates. Avec son modèle de financement innovant, visant à accroître les financements pour améliorer l'accès au traitement et au diagnostic du VIH, de la tuberculose et du paludisme dans les pays à faible revenu, UNITAID est la première organisation de santé mondiale à user de son influence sur le marché en tant qu'acheteur pour améliorer les produits de santé vitaux et les rendre financièrement plus accessibles aux pays en développement. Environ la moitié des ressources d'UNITAID proviennent d'une petite taxe sur les billets d'avion dans plusieurs pays. Le reste provient principalement des

contributions pluriannuelles des gouvernements et de la Fondation Bill & Melinda Gates.

invesTissemenTs mondiaux dans la luTTe conTre le sida : les objecTifs d'invesTissemenT onT éTé aTTeinTs La Déclaration politique de 2011 des Nations Unies sur le VIH et le sida a fixé un objectif de ressources pour 2015 : atteindre entre 22 et 24 milliards de dollars US pour la riposte mondiale au sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Selon les estimations, fin 2015, le total des investissements atteindra 21,7 milliards de dollars US ; en 2014, 57 % de ces investissements provenaient de sources nationales.

ressources mondiales consacrées au vih/sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, 2000-2014 (en milliards de dollars us)

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Autres aides gouvernementales bilatérales

États-Unis (aides bilatérales) Ressources nationales (publiques et privées)

Total

Source : Estimations ONUSIDA de juin 2015, fondées sur les rapports ONUSIDA-KFF sur le financement de la riposte au sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire jusqu'en 2014 ; système CRS de l'OCDE, dernière consultation en juin 2015 ; rapports UNGASS et GARPR ; rapport FCAA sur le financement philanthropique, décembre 2014.

dépenses liées au sida par axe programmatique et par revenu national, 2005-2013 PAYS À FAIBLE REVEnu

2005 2008 2013

2005 2008 2013

PAYS À REVEnu InTERMÉDIAIRE InFÉRIEuR

PAYS À REVEnu InTERMÉDIAIRE SuPÉRIEuR

Source : Estimations ONUSIDA de juin 2015, fondées sur les rapports UNGASS et GARPR, 2005-2014.

22%

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6%

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67%

Prévention Soins et traitement Coordination des programmes Autre

2005 2008 2013

« si l'indicateur d'un

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