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D’ici 2010, assurer à tous ceux qui en ont besoin l’accès aux traitements contre le VIH/SIDA.*

Dans le document CHANGÉ A TOUT (Page 52-55)

* Ajout é après 2006.

les déclaraTions

PoliTiques des naTions unies sur le sida ayanT façonné l’objecTif du millénaire Pour le déveloPPemenT 6 relaTif à la riPosTe au sida Suite à la première discussion relative au SIDA qui a eu lieu au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies en janvier 2000, les États membres et la société civile ont convenu de discuter chaque année des avancées obtenues dans la riposte au SIDA. Ces réunions ont commencé par l’importante Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies relative au VIH/SIDA en 2001 qui a été suivie de trois réunions au sommet sur le SIDA (en 2006, 2008 et 2011). Ces réunions ont non seulement été essentielles au maintien d’un intérêt élevé à l’égard de la riposte au SIDA dans l’agenda politique, mais elles ont aussi poussé le monde à sauver un plus grand nombre de vies et à mettre fin aux nouvelles infections à VIH. Les succès de la riposte au SIDA constituent une somme de ces engagements et efforts.

déclaraTion PoliTique des naTions unies sur le vih/sida de 2001

En 2001, à l'occasion de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies relative au VIH/

SIDA, des États membres, accompagnés de membres de la société civile et d’autres parties prenantes à la riposte, ont indiqué la voie à suivre afin de réaliser la composante consacrée au SIDA de l’objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 6. Afin de refléter les résultats de cette toute première réunion mondiale, les États membres ont souscrit à l’unanimité à la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH et le SIDA de 2001. Cela s’est révélé être un tournant dans l’histoire de l’épidémie du SIDA : pour la première fois, la communauté internationale a fixé une série d’objectifs et d’obligations concrets tout en s’engageant à surveiller leur avancement dans le cadre de rapports de progression annuels.

Dans la Déclaration politique de 2001, les États membres se sont engagés à mettre en œuvre des stratégies nationales multisectorielles de lutte contre le SIDA comprenant des plans détaillés de prévention, de traitement, de prise en charge et d’assistance relatifs au VIH.

Définissant la prévention du VIH comme le pilier de la riposte, la Déclaration politique de 2001 a établi l’objectif de réduction de la prévalence du VIH parmi les jeunes (âgés de 15à 24 ans) de 25 % dans les pays les plus affectés d’ici 2005 et dans le monde entier d’ici 2010.

Les États membres se sont engagés en faveur de ripostes nationales de base relatives à l’application des droits de l’homme et à la pleine réalisation des libertés fondamentales pour tous ainsi qu’au respect des droits des personnes atteintes du VIH.

Deux mois avant la tenue de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA, le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan avait appelé à la création d’un « trésor de guerre mondial » afin de financer les efforts de réalisation de l’OMD 6. Les États membres ont tenu compte de cet appel et se sont engagés dans le cadre de la Déclaration politique de 2001 à engager d’urgence des mesures visant à établir un fonds international pour la santé et la lutte contre le VIH, un engagement qui a porté ses fruits quelques mois plus tard, lors de la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial).

déclaraTion PoliTique des naTions unies sur le vih/sida de 2006

Cinq ans plus tard, à l’occasion d’une Réunion au sommet des Nations Unies destinée à évaluer les avancées en termes de mise en œuvre de la Déclaration politique de 2001, des États membres ont renouvelé et mis à jour l’engagement mondial de lutte contre le SIDA en adoptant la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/SIDA de 2006.

Cette dernière stipulait un certain nombre d’engagements clés. Soulignant l’engagement des pays à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard de personnes atteintes du VIH et des populations vulnérables et à mettre fin aux inégalités de sexe et aux mauvais traitements et actes de violence à motivation sexiste, elle traduisait aussi un engagement à travailler à la mise en œuvre d’un accès universel aux services de prévention, au traitement, aux soins et à l’assistance relatifs au VIH. De plus, elle confirmait l’adoption d’efforts concertés afin d’améliorer l’accès à une thérapie antirétrovirale, y compris la production de médicaments génériques et l’exploitation des flexibilités disponibles aux termes del’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

bilan inTermédiaire À l’occasion de la Réunion au sommet sur le SIDA de 2008, des États membres ont appelé à un renforcement de la responsabilisation, notamment en rapport avec les fonds fournis par toutes les parties prenantes. Ils ont aussi attiré l’attention sur certains des défis mis en

valeur par les pays et la société civile : la nécessité d’adapter les programmes de prévention du VIH aux contextes locaux, le manque de programmes efficaces dédiés aux populations à haut risque (notamment les prostitués, les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, les transsexuels et les personnes consommant des drogues injectables) ainsi que la criminalisation continue des comportements associés.

De nombreux participants ont souligné la hausse spectaculaire du nombre de personnes suivant un traitement, mais ils ont aussi admis que l’absence d’intensification des efforts de prévention du VIH compliquerait le maintien de ces succès.

Les participants ont admis que le SIDA constituait un problème à la fois de santé publique et de développement et qu’il nécessitait une réponse multiculturelle.

Ils ont également affirmé que l’extension de la riposte au SIDA contribuerait au renforcement des systèmes de santé. Les droits de l’homme et les questions de sexospécificité ont été distingués comme étant impératifs à l’élaboration d’une riposte efficace, tandis que le leadership et la responsabilité politique étaient considérés comme les éléments les plus importants de la solution.

déclaraTion PoliTique des naTions unies sur le vih eT le sida de 2011 Les engagements assortis de délais définis dans les précédentes déclarations étant arrivés à expiration, les parties prenantes internationales ont convenu à l’occasion de la réunion des Nations Unies de 2011 de fixer une série d’objectifs sur cinq ans à réaliser simultanément à ceux de l’OMD 6. Dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/

SIDA : intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/SIDA publiée en 2011, les États membres se sont engagés à réduire la transmission sexuelle du VIH et la transmission chez les personnes consommant des drogues injectables de 50 % d’ici 2015, ainsi que d’éliminer les nouvelles infections chez les enfants.

Certains pays se sont de plus engagés à permettre à 15 millions de personnes de bénéficier d’une thérapie antirétrovirale d’ici 2015 et à diminuer de moitié les décès dus à la tuberculose (TB) chez les personnes atteintes du VIH. La Déclaration politique de 2011 appelait aussi à mettre fin aux inégalités de sexe, aux maltraitances et actes de violence sexospécifiques, à l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination, à l’abrogation des restrictions liées au VIH à l’entrée sur le territoire, au séjour et à la résidence ainsi qu’à la réalisation de plus d’efforts afin d’intégrer la question du VIH à d’autres programmes de santé et de développement.

En septembre 2000, les dirigeants du monde — la plus grande à ce moment-là — ont organisé un sommet lors de l’Assemblée des Nations Unies à New York. Un grand nombre de personnes mouraient, car le traitement vital était hors de prix et d’accès pour la majorité des personnes atteintes du VIH. Au cours de cette période sombre, certains experts prévoyaient que l’épidémie échapperait à tout contrôle, étant donné le manque de détermination et de capacités au niveau mondial pour enrayer le plus grand défi sanitaire de notre époque (1).

Huit objectifs de développement internationaux, les OMD, ont été établis suite à l’adoption de la Déclaration du Millénaire. Chacun de ces objectifs vise à trouver des solutions à quelques-uns des défis les plus urgents au monde et comporte des buts spécifiques ainsi que des dates butoir.

l’éTaT du sida

À cette époque, il ne subsistait plus qu’une infime lueur d’espoir face à l’aggravation rapide de la crise mondiale du SIDA. Un grand nombre de personnes mouraient en raison du coût élevé des traitements vitaux et de leur inaccessibilité à la majorité des personnes atteintes du VIH.

Reconnaissant la grave menace que le SIDA posait au développement international ainsi qu’à la santé et au bien-être humains, les dirigeants du monde ont placé la riposte au SIDA au cœur de l’ordre du jour politique mondial à l’occasion du Sommet du Millénaire. La communauté internationale s’est alors engagée à traiter le problème du SIDA et les autres principales causes infectieuses de décès.

L’OMD 6 traduisait l’engagement à enrayer et à inverser l’épidémie du VIH, du paludisme et d’autres importantes maladies. Avec l’intensification de la riposte au SIDA, laquelle a suscité la conviction que l’épidémie pouvait être éliminée, des objectifs plus ambitieux ont été ajoutés.

La Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/SIDA a été adoptée en 2001. Suite à la Déclaration politique de 2006, une nouvelle cible relative au SIDA et couvrant l’accès universel à un traitement anti-VIH d’ici 2010 a été ajoutée à l’OMD 6. Cette cible a été atteinte plus tôt que prévu.

En 2011, les États membres réunis dans le cadre d’une réunion au sommet sur le VIH/SIDA se sont engagés à atteindre une cible plus élevée, à savoir fournir une thérapie antirétrovirale d’ici 2015 à 15 millions de personnes, une ambition visiblement exagérée, étant donné que seules 9,4 millions de personnes bénéficiaient alors d’un traitement anti-VIH.

Les cibles de l’OMD 6 relatives au SIDA n’ont pas seulement été atteintes, mais elles ont été dépassées.

les objecTifs du millénaire Pour le déveloPPemenT onT inscriT le sida à l’agenda PoliTique mondial

À l’approche du XXIe siècle, un consensus s’est dégagé sur la nécessité d’adopter une approche mondiale plus ambitieuse et holiste de réduction de la pauvreté et de développement international. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) publia en 1990 le premier Rapport sur le développement humain plaçant l’être humain au centre du processus de développement,

Le SIDA a failli être exclu des OMD. Alors que les négociations préliminaires portaient exclusivement sur un objectif à définir pour le paludisme pour le nouveau cadre de développement, Peter Piot, à cette époque Directeur exécutif d’ONUSIDA, est parti à New York afin d’exiger l’inclusion du SIDA aux OMD (3).

Sa proposition a reçu le soutien de Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations Unies, ainsi que de Mark Malloch Brown, Administrateur du PNUD, et l’inclusion aux OMD d’une cible relative au SIDA a alors commencé à prendre son élan.

Dans son Rapport de 2000 sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA, l’ONUSIDA a souligné la capacité de l’épidémie « à dévaster des régions entières, à balayer des décennies de développement national, à creuser l’écart entre les pays riches et pauvres et à aggraver la marginalisation des groupes déjà stigmatisés » (4). Ce rapport exhortait la communauté internationale à prendre conscience de l’aggravation rapide de la dévastation causée par l’épidémie.

obTenTion d’un meilleur aPerçu eT réexamen de la référence

Au lancement des OMD, la communauté internationale n’avait qu’une compréhension partielle de l’épidémie du SIDA. Elle reflétait en grande partie la faiblesse des systèmes de surveillance de santé publique dans de nombreux pays à ressources limitées, ainsi que la réalité selon laquelle bon nombre de personnes atteintes du VIH n’avaient pas encore été diagnostiquées pendant des années et ne figuraient donc pas dans les statistiques officielles de santé.

Pour estimer l’ampleur et la croissance de l’épidémie, les experts de l’ONUSIDA et d’autres épidémiologistes avaient recours dans un premier temps à la seule source de données fiables sur l’infection à VIH basées sur la population : la surveillance sentinelle de femmes enceintes au sein d’établissements de soins prénataux.

Sur la base de ces données, les épidémiologistes ont extrapolé les estimations du taux de prévalence et d’incidence du VIH au sein de la population générale à partir de ces données.

Au fil du temps, des sources de données supplémentaires sont apparues, telles que les enquêtes de ménage nationales qui ont commencé à intégrer un composant relatif au dépistage du VIH. Ces nouvelles sources ont permis aux épidémiologistes de réajuster leurs algorithmes d’estimation du taux d’incidence et de prévalence du VIH (ainsi que de la mortalité liée au SIDA), afin d’avoir une compréhension plus précise de l’épidémiologie du VIH.

Après avoir réajusté les méthodes d’estimation afin de refléter la disponibilité des nouvelles données, il est devenu évident que les anciennes méthodes avaient quelque peu surestimé la gravité de l’épidémie.

Avec le recul, il apparaît que la communauté internationale était aux prises avec une véritable épidémie de SIDA en 2000. Bien que le nombre de nouvelles infections à VIH ait commencé à diminuer à partir de 2000 au niveau mondial, le nombre de nouvelles infections à VIH est néanmoins resté extrêmement élevé, le nombre de décès liés au SIDA a continué à augmenter et seules 2 % [2–3 %] des personnes atteintes du VIH dans le monde suivaient alors une thérapie antirétrovirale. En 2000, 3,1 millions [3,0 millions–3,3 millions] de personnes avaient contracté le VIH, y compris 520 000 [470 000–580 000] enfants et 1,6 millions [1,3 millions–2,1 millions] de personnes étaient mortes de causes

objectifs du

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