Près de 1,7 millions [1,4 millions-2,0 millions] de personnes, dont 33 000 [29 000-40 000] enfants, étaient atteintes du VIH en Amérique latine en 2014. L’épidémie dans la région affecte avant tout les hommes, environ 1,1 million d’entre eux étaient atteints du VIH en 2014. Quelque 180 000 [152 000-214 000] personnes
Figure 86
nombre de nouvelles infections par le vih en amérique latine, 2000-2014
nombre de nouvelles infections
140 000
nouvelles infections par le vih en amérique latine, 2014
Source : estimations de l’ONUSIDA de 2014.
atteintes du VIH en Amérique latine sont âgées de 15 à 24 ans, dont 73 000 adolescentes et jeunes femmes.
Progrès vers l’objecTif d’enrayer eT de commencer à inverser l’éPidémie de sida
On estime à 87 000 [70 000-100 000] le nombre de personnes ayant contracté le VIH en Amérique latine en 2014. Bien que le nombre d’infections à VIH ait chuté de 17 % entre 2000 et 2014, peu de changements ont été constatés par rapport au nombre annuel de nouvelles infections au cours des cinq dernières années (Figure 86).
Le Brésil compte près de la moitié de l’ensemble des nouvelles infections à VIH dans la région (Figure 87).
Moins de 2 000 [1 300–2 900] enfants ont contracté le VIH en 2014 en Amérique latine. La couverture élevée de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a contribué à la réduction du nombre de nouvelles infections parmi les enfants : 78 % [64–94 %] des 20 000 [17 000–25 000] femmes enceintes de la région atteintes du VIH ont reçu des médicaments antirétroviraux en 2014.
PrévenTion de nouvelles infecTions à vih Parmi des PoPulaTions clés Les populations clés dans l’épidémie de VIH en Amérique latine sont les prostitués, les homosexuels ainsi que les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe. Le taux de prévalence du VIH est inférieur à 10 % chez les prostitués dans l’ensemble des pays déclarants entre 2011 et 2014,
à l’exception du Guyana (2011) et de l’Uruguay (2011) (Figure 88).
En revanche, le taux de prévalence chez les hommes ayant des rapports homosexuels est supérieur à 10 % dans 9 pays sur 15 pays déclarants en 2015 (Figure 89). Les personnes consommant des drogues injectables ne sont pas prises en compte dans les enquêtes dans bon nombre de pays d’Amérique latine (Figure 90).
Le taux d’utilisation du préservatif chez les prostitués est uniformément élevé dans la région. En effet, 13 pays sur 15 signalent un taux d’utilisation du préservatif par les prostitués lors de leurs derniers rapports tarifés de 84 à 99 %. En moyenne, 72 % des prostitués ont affirmé avoir subi un test de dépistage du VIH dans les 12 derniers mois et en avoir reçu les résultats. Sept pays sur neuf ont rapporté un taux de dépistage supérieur à 60 % chez les prostitués.
Plus de la moitié des hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe ont déclaré avoir utilisé un préservatif avec leur dernier partenaire sexuel dans l’ensemble des 12 pays déclarants au cours des trois cycles passés. L’Argentine affichait le taux de couverture le plus élevé (88 %). Le taux de dépistage récent du VIH allait de 7 % au Pérou à 100 % à Panama, tandis qu’El Salvador avait le deuxième taux le plus élevé avec 66 %. 11 des 16 pays déclarants présentaient un taux inférieur à 50 %.
L’Argentine, le Brésil, le Mexique et le Paraguay ont fait état de faibles taux d’utilisation d’aiguilles stériles lors de la dernière injection chez les personnes consommant des drogues injectables au cours des quatre derniers cycles, allant de 40 % au Mexique (2009) à 92 % au Paraguay (2012). Le taux d’utilisation de préservatif rapportée avec les derniers partenaires sexuels chez les personnes consommant des drogues injectables allait de 28 % au Mexique à 45 % au Paraguay. Le taux de dépistage récent du VIH était très faible dans ces trois pays déclarants.
vers un accès universel au TraiTemenT
Figure 88
Prévalence du vih chez les professionnels du sexe en amérique latine, 2011-2014
Source : GARPR 2015. Les pays sans barre reflètent la prévalence du VIH mesurée à 0 % au moins une fois.
2014 2013 2012 2011
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Belize Bolivie (État plurinational de)
Brésil Chili Colombie El Salvador Guatemala La Guyane Honduras Mexique nicaragua Panama Paraguay Pérou Suriname uruguay
% vivant avec le VIH
Source : GARPR 2015.
2014 2013 2012 2011
Argentine Belize Bolivie (État plurinational de)
Brésil Chili Colombie Costa Rica Équateur El Salvador Guatemala La Guyane Honduras Mexique nicaragua Panama Paraguay Pérou uruguay
0 5 10 15 20 25
% vivant avec le VIH
Figure 89
Prévalence du vih chez les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe en amérique latine, 2011-2014
nombre de décès
Figure 91
nombre de décès liés au sida en amérique latine, 2000-2014
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
2000 2014
Figure 90
Prévalence du vih chez les consommateurs de drogues injectables en amérique latine, 2011-2014
Source : GARPR 2015.
2014 2013 2012 2011
0 1 2 3 4 5 6 7 8
% vivant avec le VIH Brésil
Mexique
Source : estimations de l’ONUSIDA de 2014.
Source : Enquête la plus récente menée auprès de ménages représentatifs au niveau national, 2008-2012.
Figure 94
attitudes discriminatoires envers les personnes vivant avec le vih : pourcentage de femmes âgées de 15 à 49 ans qui n'achèteraient pas de légumes frais chez un commerçant si elles savaient que cette personne vivait avec le vih
(État plurinational de) Honduras
Figure 95
Prévalence de la violence conjugale récente chez les femmes non célibataires, par âge
Bolivie (État
Source : Estimations TB, OMS, 2013.
Figure 92
estimation du nombre de décès liés à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le vih en amérique latine, 2000-2014
cascade du continuum de soins et de traitements anti-vih, amérique latine et caraïbes, 2013
Personnes
causes liées au SIDA en 2014. Le rythme de diminution du nombre de décès liés au SIDA semble prendre de l’ampleur : chute de 13 % du nombre de décès de 2005 à 2009, et de 15 % de 2010 à 2014.
L’Amérique latine ne semble pas en bonne voie d’atteindre l’objectif mondial de réduire de 50 % le nombre de décès liés à la TB d’ici 2015, dans la mesure où ces décès n’ont diminué que de 19 % de 2004 à 2013 (Figure 92).
L’Amérique latine affiche l’un des taux de couverture du traitement anti-VIH parmi les plus élevés au monde, avec 47 % [40–56 %] de personnes atteintes du VIH recevant une thérapie antirétrovirale en 2014 (Tableau 7). Contrairement à la tendance mondiale, le taux de couverture du traitement dans la région est supérieur parmi les enfants (54 % [46–64 %]) que chez les adultes (47 % [40–56 %]). Sur les 10 pays de la région affichant le plus grand nombre de personnes atteintes à la fois du VIH et de la TB, trois pays (Brésil, Équateur et Honduras) ont fourni une thérapie antirétrovirale à plus de la moitié des personnes atteintes du VIH/
TB en 2014.
Les régions d’Amérique latine et des Caraïbes ont obtenu un important succès dans la promotion de la connaissance du statut sérologique, avec plus de 70 % des personnes atteintes du VH diagnostiquées en 2013. Il est néanmoins important de remarquer que seules 44 % des personnes atteintes du VIH suivaient une thérapie antirétrovirale en 2013, et que seules 34 % des personnes séropositives présentaient une suppression virale.
La figure 93 présente des données combinées pour les Caraïbes et l’Amérique latine.
créaTion d’un environnemenT ProPice à une riPosTe vigoureuse au sida Dans chacun des quatre pays d’Amérique latine où des enquêtes démographiques ont été menées, plus de 30 % des personnes faisaient preuve d’attitudes discriminatoires à l’égard d’individus atteints du VIH (Figure 94).
Tableau 7
couverture de la thérapie antirétrovirale parmi les adultes vivant avec le vih âgés de plus 15 ans en amérique latine, 2014
couverture de la thérapie antirétrovirale (%)
<25% 25-49% >50 %
Bolivie
(État plurinational de) Argentine Belize
Colombie Chili Source : estimations de l’ONUSIDA de 2014.
La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) surveille la situation des actes de violence contre les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels et les personnes intersexuées aux Amériques. Entre le 1er janvier 2013 et le 31 mars 2014, plus de 770 actes de violence ont été recensés (594 décès, 176 agressions graves non mortelles) liés à la perception de leur auteur qui estimait que la victime avait transgressé les normes acceptées relatives aux sexes, en raison de son orientation, de son identité ou de son expression sexuelles. Les données officielles disponibles sur les actes de violence contre les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels et les personnes intersexuées sont limitées. On remarque notamment une sous-déclaration des actes de violence non mortels commis à l’égard de lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transsexuels et de personnes intersexuées, ce qui rend cette forme de violence invisible. La CIDH encourage les pays à collecter ces données afin de concevoir et de mettre en œuvre des politiques publiques de protection des droits de l’homme au profit des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels, des transsexuels et des personnes intersexuées (8).
Des enquêtes indiquent aussi un taux élevé de prévalence des actes de violence contre les femmes dans la région. Dans l’État plurinational de Bolivie et en Colombie, plus d’un quart des femmes ayant été mariées et âgées de 15 à 24 ans ont déclaré avoir récemment subi des violences conjugales (Figure 95).
Figure 96
nombre de nouvelles infections par le vih en europe occidentale et centrale et en amérique du nord, 2014
Source : estimations de l’ONUSIDA de 2014.
nombre de nouvelles infections
140 000
Figure 98
Prévalence du vih chez les professionnels du sexe en europe occidentale et centrale, 2011-2014
Albanie
Prévalence du vih chez les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe en europe occidentale et centrale et en amérique du nord, 2011-2014
0 2 4 6 8 10 12 14