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La présence britannique en Palestine 1917 à 1948

CHAPITRE I : MÉTHODOLOGIE ET PROBLÉMATIQUE

3 La présence britannique en Palestine 1917 à 1948

En 1915, l’occupation britannique de l’Égypte, si elle n’est pas explicitement déclarée, est un fait établi, administrativement et dans la vie quotidienne. Cette présence constitue une base essentielle pour la mise en œuvre d’un plan d’attaque britannique en direction de Gaza, alors encore sous le contrôle total de l’Empire ottoman. Le général britannique Murray s’installe à Rafah, en qualité de chef des Forces du corps expéditionnaire égyptien,74et commande les premières attaques contre la ville. Les militaires ottomans contraignent des milliers de Gaziotes à partir afin de mieux se préparer à défendre Gaza des attaques des armées britanniques et détruisent des toitures et confisquent des meubles pour utiliser le bois comme matériau de guerre. Dans les archives de la mairie de Gaza, cette expulsion s’appelle

the Gaza Emigration75. Après un an de lutte acharnée et deux campagnes infructueuses, Murray

est remplacé, en janvier 1916, par le général Edmund Allenby, réputé fin stratège. Sous sa direction, les forces britanniques parviennent à briser les lignes ottomanes à Gaza et à Beersheba et, lors de la troisième bataille de Gaza, prennent la ville en 1917 après un siège de deux années76. En décembre de la même année, Allenby entre à Jérusalem triomphalement proclamant la loi martiale77. Alors, s’organise à Londres, une chaîne de Commandement qui gère l’Administration de la région depuis le Département de la Guerre, tandis que le Bureau des Affaires étrangères se charge de la situation politique. Un administrateur en chef dirige la région au nom du général Allenby, mais c’est ce dernier qui choisit les gouverneurs militaires contrôlant les cinq districts sur place, et parmi eux celui de Gaza78. L’administration militaire gérait les agences locales qui s’occupaient des services municipaux, des cours de justice et du prélèvement des impôts.

74 Les Forces expéditionnaires égyptiennes sont créées en mars 1916 pour veiller au protectorat égyptien et apporter un soutien au front ouest pendant la Première Guerre mondiale.

75 FELDMAN Ilana (2008), Governing Gaza. Bureaucracy, Authority, and the Work of Rule 1917-1967, Duke University Press, p. 127.

76 MANSFIELD Peter (1992), The Arabs, London, Penguin Books, p. 167 (1re éd. 1976).

77 La loi martiale va régir la ville jusqu’en 1920 lorsque le Mandat britannique pour la Palestine est proclamé. 78 MC TAGUE Jr. John (1978), «The British Military Administration in Palestine 1917-1920 », Journal of Palestine Studies, vol. VII, n° 3, pp. 55-76.

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Très rapidement, la population arabe s’est rendue compte du danger que représentait une présence sioniste croissante. Les sionistes, quant à eux, désespéraient de la lenteur des autorités militaires à établir le foyer national juif. Le plan de partage des provinces arabes de l’Empire, selon l’accord Sykes-Picot de 1918, devient ainsi réalité et, à la fin du mois d’avril 1920, à la Conférence de San Remo, la Société des nations délivre deux mandats : pour la France, celui de la Syrie et, pour la Grande-Bretagne, celui de la Palestine. Tous deux seront formellement ratifiés en novembre 192279. Par la suite, le 1er juillet 1920, le gouvernement de la Grande-Bretagne décide de dissoudre l’administration militaire et nomme Sir Herbert Samuel à la tête de l’administration civile80. Nommé81 au Haut-commissariat britannique de 1920 à 1925, le premier à occuper cette fonction, il tâche d’être équitable à l’égard de la population, aussi bien musulmane que chrétienne et juive, mais ne parvient pas à établir une entente entre les communautés juives et arabes. Les Juifs bénéficient de privilèges évidents pour acheter des terres, du fait de l’Agence juive spécialement créée à cette fin. Le peu d’importance de la communauté juive de Gaza82, ajouté au fait que la région est éloignée des autres grandes villes comme Naplouse, Hébron ou Jérusalem, et qu’elle ne compte pas de lieux saints comme en Cisjordanie, réduit l’intérêt que lui porte l’Agence juive concernant l’acquisition de terres, après la Déclaration Balfour de 191783.

Durant le Mandat britannique, de 1917 à 1948, le territoire de la Palestine est divisé en plusieurs régions administratives appelées districts, divisions ou sub-districts, leur nombre et leur proximité connaissant divers ajustements au fil des années. Le district de Gaza passe, comme tous les autres territoires ottomans, d’une administration militaire au Mandat84 de la

79 Les Mandats pour le Liban et l’Irak sont également ratifiés par le Conseil de la Ligue des Nations en juillet 1922, y compris par les États-Unis qui ne sont pourtant pas l’un des membres. Cinq nouveaux États émergent du démembrement de l’Empire ottoman : la Syrie, le Liban, la Transjordanie (qui devient un royaume en 1946 avant de prendre le nom de Royaume de Jordanie en 1949), l’Irak et les territoires formant la Palestine.

80 PICAUDOU Nadine (1992), La décennie qui ébranla le Moyen-Orient 1914-1923, Bruxelles, Complexe. 81 Samuel, d’origine juive, a été le premier à avancer en 1914 l’idée d’un foyer juif en Palestine.

82 HADAWI Sami (1945), Village Statistics 1945 et site web PalestineRemembered.com « Village Statitstics Project », basé sur les données statistiques du Gouvernement de la Palestine pour les Nations Unies en 1945, Government of Palestine.

83 L’Agence juive achetait des terres aux Palestiniens résidant ailleurs, au Liban ou en Syrie, dans des zones dites « ayant une tradition biblique »; cf. ROY Sara (2005), « Reflections on the Disengagement from Gaza », Journal of Palestine Studies, vol. XXXIV, n° 4, pp. 64-74.

84 INQUIRY, A. A. C. O. (1947), The Information of the Anglo-American Committee of Inquiry, A Survey of Palestine, prepared in December 1945 and January 1946 for the information of the Anglo-American Committee of Inquiry, Ann Arbor (Michigan), The Institute for Palestine Studies, Washington DC.

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Bretagne, pour une durée de trente ans85. Suite à la ratification dudit Mandat et à la mise en place d’une administration civile, la Palestine Order in Council devient la loi organique de base de la législation et des décisions exécutives86. Le système légal perpétue la coexistence de tribunaux civil et religieux en accord avec les décrets ottomans. L’administration de 1921 détaille les directives à suivre dans le Town Planning Act, exposant ainsi les grandes lignes d’aménagement des villes et de leur développement, d’une façon saine et organisée87. Le haut-commissaire, Sir Herbert Samuel, accompagné de l’Attorney General Bentwich, met sur pied le concept de town planning. D’après Home, spécialiste de l’administration britannique coloniale, les deux hommes, convaincus des principes de la Déclaration Balfour, considèrent l’aménagement du territoire comme la meilleure méthode d’administration coloniale88.

Jusqu’alors, le développement urbain de Gaza était étroitement lié aux conséquences de la Première Guerre mondiale et aux accords qui ont suivi89. Ce conflit avait laissé la ville complètement dévastée, ses belles maisons avaient été détruites, tant par les attaques des armées britanniques et leurs impressionnants bombardements que par les actions des Ottomans avant leur départ. En effet, ceux-ci s’étaient évertués à polluer les nombreux puits d’eau potable en y déversant toutes sortes de débris pour empêcher les troupes conquérantes d’avoir de l’eau fraîche. Assiégée durant près de deux ans, la population de la ville s’était alors déplacée, se réduisant d’un tiers et passant de 42 000 habitants dénombrés avant 1917, à 17 500 à la fin du siège90. À l’arrivée des armées britanniques, la ville de Gaza compte deux parties distinctes : la vieille ville, éloignée de la mer, perchée sur un promontoire, et la nouvelle. La première constitue le vieux noyau résidentiel et commercial, c’est « un labyrinthe de ruelles

étroites et sales »91 très dense. Des vergers et des terres agricoles se situent à l’est, dans le voisinage de Shaja’ia et Al-Zaitoun92. Bien que la ville ne soit pas ceinte de murs, les terres

85 Confirmation du partage déjà acté dans l’accord Sykes-Picot des années auparavant. 86 BUTT Gerald (1995).

87 HOME Robert (1997), Of Planting and Planning, The making of British colonial cities, Oxford, Spon pp. 178. Notre traduction.

88 HOME Robert (1997), pp. 177.

89 HANSEN Kurt (2013), Gaza city : Analyse des transformations urbaines 1917-2011, Thèse de doctorat en Géographie, Rennes, Université de Rennes 2.

90 DEPARMENT OF STATISTICS, GOP (1944-45), Statistical Abstract of Palestine.

91 Un rapport, dans The Times of London, 1917, mentionne que la ville de Gaza avait été nommée par les soldats britanniques « Belgravia » comme le voisinage à Londres ; cf. BUTT Gerald (1995).

92 HANSEN Kurt (2013), Gaza city: Analyse des transformations urbaines 1917-2011, Thèse de doctorat en Géographie, Rennes, Université de Rennes 2.

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noires entourant les maisons donnent l’impression d’une ville encerclée par des murailles. Alors qu’à côté d’elle, la ville nouvelle est formée de rayons en direction de l’est, à l’extérieur du noyau central. Dans les lettres qu’il envoie à son épouse, Sir Herbert Samuel évoque une vieille ville et une nouvelle93. Pour les habitants qui avaient quitté la ville, les avantages étaient bien minces qui auraient pu les encourager à revenir. Des personnes venant d’ailleurs n’étaient pas non plus intéressées pour la repeupler. Sir Herbert Samuel la compare aux zones dévastées de France et de Belgique à la fin de la guerre avec une destruction des bâtiments quasi totale. Il rappelle que la ville était la troisième de Palestine et relativement importante en matière d’économie et de commerce94. Sa reconstruction après la Première Guerre mondiale est une priorité pour les habitants. Tout est à rebâtir, les maisons, les petits ateliers industriels et artisanaux, les vergers sont à replanter, l’économie et les infrastructures doivent être remises sur pied. Certaines familles aisées, des propriétaires terriens, ont pris en charge une partie de la réhabilitation mais les progrès sont lents et les logements manquent cruellement. L’administration mise en place souffre de ressources financières limitées freinant une reconstruction à grande échelle, qui semble alors hors de portée.

D’après Village Statistics95, en 1922 la ville de Gaza compte 17 426 habitants. Sa population est constituée de grands et de petits propriétaires fonciers, de travailleurs agricoles produisant essentiellement pour le marché local, d’employés du service civil britannique ainsi que d’autres qualifiés dans l’importation travaillant pour des compagnies situées aux alentours de la ville96. Le recensement de 1931 fait état de trois grands districts divisés en dix-huit

sub-districts97. Celui du sud, auquel nous nous attachons ici, était divisé en quatre : Beersheba, Gaza, Jaffa et Ramleh. En 1936, le Town Planning Ordinance n°28 établit le cadre légal et les

93 FELDMAN Ilana (2008), Governing Gaza - Bureaucracy, Authority, and the Work of Rule 1917-1967, Duke, Duke University Press.

94 BUTT Gerald (1995), pp. 42-43, note que la population de la ville de Gaza s’était considérablement réduite sans toutefois donner de chiffres Le géographe français Élisée Reclus révèle qu’en 1878 Gaza comptait 18 000 habitants. Survey of Palestine fait état d’une population de 17 426 en 1942. SEREEN H., « Le réseau urbain 1879-2000. Permanences spatiales et stratégies de contournement de la contrainte colonial », in SOURIAH S.-A., éd. (2005), Villes Arabes en Mouvement, Paris, L'Harmattan.

95 HADAWI Sami (1945), Village Statistics 1945 et site web PalestineRemembered.com « Village Statistics Project », basé sur les données statistiques du Gouvernement de la Palestine pour les Nations Unies en 1945, Government of Palestine.

96 ROY Sara (2004), The Gaza Strip, the political economy of de-development, Washington (DC), Institute of Palestine Studies, 1re éd. 1995, pp. 35- 55.

97 A Survey of Palestine : Prepared in December, 1945 and January, 1946 for The Information of the Anglo-American Committee of Inquiry, J. V. W. Shaw, Vol. I, p. 125.

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mécanismes permettant l’aménagement à travers toute la Palestine98. Après 1939, le partage est à nouveau considéré et la région est découpée en six districts, parmi lesquels celui de Gaza, coupé lui-même en deux sub-districts, Beersheba et Gaza. La ville conservera ce statut jusqu’à la partition99.

Pour la reconstruction, à Gaza en particulier mais dans les autres territoires sous Mandat également, les autorités profitent des lois ottomanes concernant la terre, précisées dans le Code ottoman de 1877100, donnant aux municipalités le pouvoir de construire et de réhabiliter, sans toutefois de ligne directrice ou de plan d’aménagement. La mise à jour des éléments du cadastre, déjà initiée par l’Empire en 1858, puis poursuivie par le British Survey of

Palestine, indique la codification de la propriété terrienne en trois grandes catégories : des

terrains privés101 (mulk), des terres appartenant au Sultan (jiftlik)102 et d’autres réservées au développement. La législation pour l’aménagement du sol, codifiée sous le Mandat britannique, constitue la base en matière de développement urbain et rural pour les territoires occupés et, par extension, en ce qui concerne la ville de Gaza. Le gouvernement du Mandat ayant désigné le Schéma de développement de Gaza vise principalement à mettre en place un système de récolte de fonds pour la reconstruction de la ville103. Pour ce faire, des terrains sont octroyés à la municipalité de Gaza, situés dans les dunes de sable à l’ouest, vers la mer, particulièrement adéquats pour les projets de logement. L’idée de la municipalité était de vendre les terrains et de verser l’argent à la Société Foncière Gaziote afin d’accorder des prêts aux propriétaires qui avaient perdus leurs maisons pendant la Guerre. Ce plan a été accepté

98 HANSEN Kurt (2013), Gaza city : Analyse des transformations urbaines 1917-2011, Thèse de doctorat en Géographie, Rennes, Université de Rennes 2.

99 HADAWI Sami (1945), Village Statistics 1945 et site web PalestineRemembered.com « Village Statitstics Project », basé sur les données statistiques du Gouvernement de la Palestine pour les Nations Unies en 1945, Government of Palestine.

100 EFRAT Elisha (1998), Physical Planning Prospects in Israel During 50 Years of Statehood, Mobility and Norm Change, Berlin, Galda and Wilch Verlag, pp. 106.

101 Qui se réfèrent avant cette date seulement aux propriétés foncières de l’Empire. Ce n’est que suite aux réformes du gouvernement central, qu’ils concernent également d’autres personnes. Ce code marque ainsi le début de l’existence de la propriété privée concernant des terres qui appartenaient exclusivement à l’Empire. 102 Avec l’Empire ottoman, les terres étaient classées en types différentes: miri, jiftlik, mahsa’a, matruka, etc. SHEHADEH Raja (1982), The Land of Law of Palestine: An Analysis of the Definition of State Lands, Journal of Palestine Studies, vol. 11, hiver, pp. 82-99.

103 HANSEN Kurt (2013), Gaza city: Analyse des transformations urbaines 1917-2011, Thèse de doctorat en Géographie, Rennes, Université de Rennes 2.

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par les Britanniques en 1924 mais n’a été ratifié qu’en août 1933104. En dépit du retard, il débute lentement dans le voisinage de Rimal (sable en arabe) en direction de la mer, guidant ainsi l’extension de la ville vers l’ouest.

Souhaitant développer l’économie en Palestine, la ville de Gaza, dotée d’un Conseil municipal depuis 1893, est proclamée capitale du district. Jusqu’alors, elle avait surtout développé son activité commerciale, liée à l’exportation d’agrumes et d’orge, en provenance des grands domaines de Beersheba, attachés à la culture des céréales nécessaires à la fabrication de la bière en Grande-Bretagne, et avec qui le district de Gaza formait une unité105. La production de maïs et de légumes était, quant à elle, surtout destinée au marché local106. Un chemin de fer reliant les territoires palestiniens à l’Égypte passait par Gaza, lien vers l’extérieur pour les personnes comme pour les biens et le commerce. Les autorités du Mandat firent également construire un port pour exporter les agrumes et les céréales. Les navires de grand tonnage ne pouvant pas atteindre la côte à cause des fonds marins de grès (kurkar) trop accidentés, typiques du littoral gaziote, les cargaisons étaient transportées à dos de chameaux et de porteurs pour être chargées sur de grandes barge et emmenées sur les bateaux qui attendaient au large107. Cette politique visait à l’amélioration de l’économie palestinienne, et de Gaza en particulier, en exploitant sa position géographique avantageuse. Toutefois, si, à travers toute la Palestine sous Mandat britannique, l’administration collecte des impôts qui conduisent les petits propriétaires au bord de la faillite, elle aussi protège l’industrie locale, majoritairement juive, malgré la faible importance de cette communauté dans la population globale.

Parallèlement, le Mandat ne cherche pas à valoriser la culture locale arabe, considérée comme un frein au progrès et à la modernité. Dès 1917, les Juifs ont entamé un dialogue direct avec les autorités britanniques, alors que les Arabes ne sont jamais parvenus à une telle position, surtout du fait de leur claire opposition au plan de partition des terres108. Malgré l’éloignement de Gaza du reste de la Palestine, de Jérusalem et de la Jordanie (l’union de deux

104 FELDMAN Ilana (2008), Governing Gaza - Bureaucracy, Authority, and the Work of Rule 1917-1967, Duke, Duke University Press, p. 145.

105 SEREEN H., « Le réseau urbain 1879-2000. Permanences spatiales et stratégies de contournement de la contrainte colonial », in SOURIAH S.-A., éd. (2005), Villes Arabes en Mouvement, Paris, L'Harmattan.

106 ROY Sara (2004), The Gaza Strip, the political economy of de-development, Washington (DC), Institute of Palestine Studies, pp. 32-48 (1re éd. 1995), pp. 35-36.

107 SKEIK Ibrahim (1965), Gaza through history (Ghaza abretarik en arabe), Gaza, Palestine. 108 SKEIK Ibrahim (1965).

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rives du Jourdain), la population de la ville s’est donc souvent soulevée, manifestant sa violente opposition à l’égard de la politique du Mandat qui s’était engagé à ce que la Palestine devienne le foyer national juif et était donc favorable aux activités du mouvement sioniste. Pour illustrer notre propos, citons par exemple, suite à la décision des autorités de modifier le nom d’une route, appelée jusqu’en 1931 Jamal Pasha, les protestations des Gaziotes et de leur maire, Fahmi al Husseini, qui la nomment in memoriam dOmar al-Mukhtar, héros nationaliste libyen, appellation qu’elle conserve encore de nos jours. Concernant l’éducation, les programmes sont identiques dans tous les districts sous Mandat, avec d’importants moyens pour favoriser l’apprentissage de l’anglais. Durant les entretiens que nous avons menés à Gaza, nous avons appris que malgré le développement du système scolaire, des inégalités subsistent parmi les habitants, les citadins étant scolarisés alors qu’un grand nombre de personnes demeurent illettrées dans les villages.