• Aucun résultat trouvé

Intelligence fluide (B 53)

“SCORE DE CONFRONTATION”

V.11 DIXIÈME QUESTION : EXPLORATION DES LIENS AVEC DES MESURES EXTERNES

V.11.3.4 Intelligence fluide (B 53)

Le score d’intelligence fluide, mesuré au moyen de l’épreuve B 53 (Bonnardel, 1972), est fortement et significativement corrélé au coping stratégique, au score d’adaptation, et au score de confrontation.

Ce résultat, qui est probablement parmi les plus intéressants de ceux qui ont pu être trouvés dans ce travail, montre que, si la capacité d’adaptation et l’indice de fonctionnalité n’entretiennent aucun lien, l’intelligence fluide est elle liée à ces deux aspects du coping.

Sur la base de ces résultats, une analyse de corrélation partielle a été menée entre d’une part, le score d’adaptation et le score de confrontation, et d’autre part, le score obtenu à l’épreuve du B 53, l’âge des sujets étant introduit comme variable contrôlée.

Cette analyse a montré qu’une fois l’effet de l’âge contrôlé, le lien entre le score d’adaptation et l’intelligence fluide reste significatif (r = .395, p ≤.01) de même le lien entre cette dernière et le score de confrontation (r = .329, p ≤.05).

Cependant, alors que l’âge n’est pas corrélé significativement avec le score d’intelligence fluide (r = .234, p >.10), une différence significative de genre a été observée. Une analyse de variance réalisée sur les scores du B 53 a montré en effet que les garçons ont des scores significativement supérieurs à ceux des filles (Mfilles = 39.69; SDfilles = 7.21; Mgarçons = 44.58; SDgarçons = 8.64 ; F (1, 46) = 4.510, p ≤ .05, η2=.089).

Sur la base de ces derniers résultats, nous nous sommes demandés si la différence de genre, observée relativement à la capacité d’adaptation, et largement due à l’usage significativement plus fréquent du coping stratégique par les garçons, était due à une préférence liée au genre pour ce type de comportements, ou à l’intelligence fluide, avérée supérieure en moyenne chez ces derniers.

Autrement dit, par cette question, nous avons cherché à savoir si le score d’adaptation mesurait bien la capacité des individus à adapter leurs conduites aux circonstances, ou s’il reflétait uniquement une préférence pour un style de coping particulier. Trois analyses de co-variance ont été réalisées pour répondre à cette dernière question, dont les résultats figurent en table 33.

Table no. 21 : ANCOVAs testant l’effet du genre (VI) sur le score d’adaptation (VD)

Covariable/s df F p η2

Coping stratégique (1, 45) 3.289 .076 .068

Intelligence fluide (B 53) (1, 45) 4.518 .039 .091

Coping stratégique + intelligence fluide (1, 44) 2.714 .107 .058

Notes : Fond Gris = significatif à p ≤ .05.

Les résultats de ces analyses indiquent que, lorsque l’effet du recours à des comportements de coping stratégiques est contrôlé, les garçons ont un score d’adaptation tendanciellement plus élevé que les filles, et lorsque l’effet de l’intelligence fluide est contrôlé, cette différence de genre reste

même significative. Par contre, lorsque ces deux variables sont contrôlées, la différence de genre n’est plus significative.

Ceci implique d’une part, que les différences de genre observées relativement à la capacité d’adaptation s’explique en partie par ces deux autres variables, mais qu’une fois l’effet de celles-ci neutralisé, la capacité d’adaptation n’est plus liée au genre.

D’autre part, ces résultats montrent que la capacité d’adaptation dans ce contexte expérimental est fortement liée à ces deux mêmes variables, à savoir le coping stratégique, et l’intelligence fluide.

L’absence de relation entre l’intelligence fluide et le score d’adaptation, une fois le coping stratégique contrôlé (r = .144, p >.10), confirme, quant à elle, que la relation entre ces deux premières variables, passe entièrement par la troisième.

Sur la base de ces différents résultats, il semble possible de dire que les personnes qui ont un score d’intelligence fluide élevé, ont, dans le contexte de ce jeu expérimental, plus souvent recours à des comportements stratégiques, et obtiennent un score d’adaptation plus élevé.

Par ailleurs, afin de vérifier si le fait que les garçons avaient utilisé plus de coping stratégique que les filles, s’expliquait uniquement par leur score d’intelligence fluide plus élevé, ou si une préférence pour la nature des comportements qui font partie de ce type jouait aussi un rôle, une analyse de covariance a été réalisée entre le genre (VI) et le coping stratégique (VD), le score obtenu à l’épreuve du B 53 étant introduit comme covariable. Cette analyse a montré qu’une fois l’intelligence fluide contrôlée, le genre n’avait plus d’effet significatif sur l’usage du coping stratégique (F (1, 45) = 1.707, p >.10, η2 = .037). Ceci nous permet de dire que les différences de genre observées, à la fois en termes de coping stratégique, et en termes de capacité d’adaptation, sont imputables pour leur grande partie, à l’intelligence fluide, et non à des préférences d’une autre sorte.

Prenant en compte l’ensemble des résultats qui ont trait aux relations entre l’intelligence fluide et le coping dans le contexte expérimental, nous sommes tentés, pour conclure, de dire que l’intelligence fluide semble favoriser le choix de conduites qui sont de manière générale, plus adaptées (score de confrontation + coping stratégique), et que par ce biais, elle influence la capacité des individus à s’adapter aux circonstances des situations qu’ils rencontrent (score d’adaptation).

Il est intéressant de voir que, si dans le contexte expérimental, la fonctionnalité du coping est significativement liée à l’intelligence fluide, cette dernière ne semble pas liée à la proportion du coping actif et du coping interne par rapport au retrait, telle qu’elle est mesurée au moyen du questionnaire de stress et de coping (r =.187, p > .10). Ce résultat indique que lorsque les

significativement avec l’intelligence, cependant, lorsque ces comportements de coping sont rapportés verbalement, et relativement à une situation hypothétique, ce lien ne peut pas être établi.

Parmi les différents aspects du fonctionnement des individus mis en relation avec les données expérimentales, seules quelques variables semblent influencer l’évaluation cognitive et le vécu émotionnel, l’intelligence fluide étant la seule à entretenir un lien direct avec plusieurs aspects importants du coping.

V.11.3.5 Fonctionnement familial (Moi et ma santé + questionnaire sur la vie familiale)

Outline

Documents relatifs