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coloniales croisées

1.4.5 Essor des méthodes d’exploration géophysiques

L’utilisation de méthodes géophysiques, initialement dérivée des techniques pétrolières et minières, commence après la deuxième guerre mondiale ; les équipements géophysiques apparaissent en Inde au milieu de la décennie 1950. Ils sont mobilisés durant le programme All India Groundwater

Exploration, font l’objet de notes et d’articles destinés à diffuser les bonnes pratiques38. La production

38Roy, A. and Garrett, A. “Some applications of single electrode well-logging I groundwater exploration in Pepsu and Bihar”, India Geological Survey, 1954

81 de matériel pédagogique montre l’utilisation de méthodes de prospection électrique par résistivité. À partir d’un ébranlement d’un point du sol, on étudie sa propagation dégressive à l’aide de capteurs (géophones) de proche en proche. Le temps nécessaire à la propagation représente la distribution des résistivités du sous-sol. On en déduit la localisation et la description des discontinuités du sous-sol.

En 1958, le Ministère des Ressources Naturelles et de la Recherche Scientifique (Ministry of Natural

Resources and Scientific Research) organise un symposium sur les eaux souterraines, dont les actes

sont publiés par le Bureau des Sciences Géophysiques (Central Board of Geophysics). On y présente des équipements de taille réduite utilisés pour l’exploration des eaux souterraines, dérivés des outils de mesure géophysiques beaucoup plus volumineux utilisés dans les industries extractives. Les nouveaux équipements développés en Allemagne et en Angleterre ont une profondeur d’exploration plus faible, d’une centaine de mètres. Ils ont néanmoins un champ d’application élargi pour la prospection des nappes peu profondes, en plus de leur poids léger. Des fabricants envoient des brochures en Inde : c’est notamment le cas de la Tinsley Company, mais les prix rendent ces potentiomètres peu accessibles. Des manuels sont cependant diffusés en Inde pour présenter les combinaisons Wenner et Schlumberger de prospection électrique à 4 électrodes, méthodes toujours d’actualité. Le premier mesureur de résistance en courant continu (DC resistivity meter), produit par Tinsley, est acheté par le Centre de Recherche en Énergie et Hydraulique ( Central Water and Power

Research Station), établissement public subordonné au Ministère des Ressources Hydriques.

On trouve dans les mémoires de Limaye père des détails riches sur les processus informels d’émulation technologique. Sur place, les magasins locaux d’électronique apprennent à réparer les produits Tinsley, voire même à en produire des contrefaçons. Limaye père s’équipera lui-même en 1958 : le caractère authentique ou contrefait de son équipement n’est pas abordé. Néanmoins, père et fils effectuent ensemble la première utilisation de l’appareil la même année, dans une mission au service de la Sandur Manganese & Iron Ore Company39. Relativement efficace dans les campagnes, ce modèle était peu fiable, voire inutilisable en milieu urbain, du fait de sa sensibilité aux conducteurs industriels ou de courant parasite : lignes électriques téléphoniques, clôtures, tuyauteries métalliques, et même moteurs à courant continu (DC traction) équipant les trains locaux indiens40.

L’apparition des transistors et des circuits électroniques permet à la fin des années 1950 la sortie de mesureurs de résistance fonctionnant sur courant alternatif (AC resistivity meters). Des entreprises indiennes basées à Mumbai et Hyderabad commencèrent à en produire elles -mêmes, sonnant la disparition virtuelle des DC resistivity meters (Thangarajan & Singh, 2016). En France aussi les

39 Sandur était une Principauté intégrée à l’État du Karnataka en 1949.

40 À noter que le même défaut de fonctionnement est présent en France, et mentionné dans le rapport du BRGM cité plus bas cf. note 35.

82 méthodes de prospection électrique sont également utilisées : inclinaison de champ pour détecter toute sorte de conducteurs, résistivité pour déceler des conductances… Les méthodes sont nombreuses, avec leurs points forts et leurs points faibles, à charge au praticien d’évaluer quelle sera la plus optimale suivant les objectifs visés.

Des questions qui demeurent, dans d’autres temps et d’autres espaces. Au début des années 1980, le BRGM publie un état de l’art des technologies disponible s, avec une introduction qui témoigne du succès de ces méthodes : « Dans les problèmes posés à la géophysique dans le domaine de

l’hydrogéologie, nombreux sont ceux qui ont été résolus par les méthodes de résistivité ». On remarque

également la surreprésentation des producteurs américains dans le domaine41.

1.4.6 Quelle justification professionnelle des praticiens locaux au-delà des

programmes bilatéraux : l’institutionnalisation de l’hydrogéologie par le puits à pompe.

L’institutionnalisation d’une science, au sens de la mise en place de structures dédiées, constitue une étape décisive dans la formation d’une communauté scientifique nationale. La question de la formation supérieure est également à prendre en compte dans les spécificités d’une situation postcoloniale.

Initiée au début de la décennie 1950, la diffusion des nouvelles technologies est le fait d’organisations mises en réseau, reconfigurées ou même créées dans cette fin. Nous avons vu plus haut que l’hydrogéologie, cette discipline que l’on nomme alors tantôt géo-hydraulique, tantôt géohydrologie, tantôt hydrologie souterraine, se développe sur la base de l’importation de professeurs -chercheurs, formateurs d’une première génération de chercheurs locaux42 .

La formation des actifs aux outils s’est poursuivie sous le régime des partenariats bilatéraux : les hydrogéologues de l’USGS enseignent à ceux du GSI les principes des mesures diagraphiques ( borehole ou well logging) utilisées pour évaluer la saturation des réservoirs.

41J. Maillard, J. Valentin (1983) Possibilités des méthodes électromagnétiques dans le domaine de

l’hydrogéologie. BRGM 83 SGN312 GPH Avril 83 42 Gingras, Ibid., p 46.

83 Les archives documentent avec plus ou moins de précision les activités de ces américains dans le transfert de compétences. Elles décrivent, entre les lignes, que l’administration indienne, loin d’être un vacuum, présente un tissu organisationnel local dans lequel s’insèrent les formateurs de l’USGS. La liste des organisations impliquées dans cet accord de coopération permet de retracer la formation institutionnelle de lieux de recherche. En plus de la Geological Survey of India, institution déjà centenaire à l’époque, des administrations dédiées sont constitué es parties prenantes : Services d’Ingénierie de l’Irrigation et de la Santé Publique (Irrigation and Public Health Engineering Services), Bureau Central de l’Irrigation (Central Board of Irrigation). Des centres de recherches se spécialisent sur la question de l’irrigation : Institut de Recherche de l’Irrigation du Punjab (Punjab Irrigation

Research Institute), Institut de Recherche des Climats Arides (Arid Zone Research Institute). Les Instituts

de Technologie Indiens (IITs) et le département de géologie de l’Université de Roorkie s’engagent dans des projets de recherche portant sur des problématiques hydrogéologiques et ouvre des programmes de formation pour les ingénieurs d’État. Au milieu des années 1960 est créé le Centre de Recherche Géophysique National (National Geophysical Research Institute) à Hyderabad. Certaines sections du NGRI sont dédiées spécifiquement aux enjeux exploratoires des eaux souterraines : c’est au sein du département des instruments (Instrumental Division) que l’on conçoit des traceurs chimiques afin d’évaluer les taux de recharge des champs captant et que l’on développe des potentiomètres à courant alternatif.

L’expertise indienne est présente dès la décennie 1950. On trouve ainsi des extraits de correspondance relativisant le rôle des homologues américains dans la première phrase exploratoire, par Subrata Sinha, géologue au sein du GSI en 1959 (Sinha, 1959) :

“Exploratory drilling in the Narmada Valley under the All-India Groundwater Exploration Project (Indo-United States Operational Agreement No. 12) has yielded much valuable information, though it suffers from serious limitations. The limited number of boreholes did not permit the accurate delineation of the boundaries between the producing and nonproducing areas. The limitations of the 0.A.12 program me regarding collection of systematic geohydrological data from the boreholes have left ample scope for further data collection for the complete assessment of the groundwater resources of the Narmada Valley. Certain suggestions have been made in this report regarding the pattern of well distribution, priority of drilling and drilling of observation and pilot boreholes. I feel that, the suggestions, if followed by the Government of Madhya Pradesh, will help considerably in obtaining a more complete picture of the groundwater resources in the Valley and its rational development[…] Research agencies are under pressure to produce practical results and most of the studies I have proposed will require years of studies before enough information is available to make recommendations for changes in water

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management and water use. However two types of development that might be suggested that likely will lead to additional supply of fresh groundwater in the immediate future”.

L’auteur propose de collecter urgemment les paramètres suivants : flux de recharge et de sortie, fluctuations piézométriques, et risques d’intrusion saline cause par la surexploitation.

1.4. 6. 1 Des horizons aquifères plein de promesse

Dans la décennie 1960, les activités d’inventaires se poursuivent dans les zones plus difficiles d’accès : vallée du fleuve Brahmapoutre en Assam, anciens comptoirs colonisés (Pondichéry ; Goa), Iles Andaman. 700 km2 de territoires hydrogéologiques sont explorés pour l’année 1961. L’inventaire s’étend à des zones de socles expérimentales et ponctuelles (selected ‘hard-rock’ areas). Occupant une portion considérable du territoire, les « hard rocks » inquiètent, d’autant plus que certaines de ces zones géologiques pâtissent d’un schéma de précipitation pauvre et aléatoire. Le troisième plan quinquennal souligne que « les études géohydrologiques dans les formations géologiques de ce type

sont devenues impératives ». Le GSI propose des enquêtes de terrain préalables visant à « la délimitation des zones comportant des conditions propices à l’accumulation en réservoir des eaux souterraines et à l’extraction à petite ou moyenne échelle » (Chatterjee, 1969).

Lors du troisième plan quinquennal (1961-1966), 600 000 lans carrés ont été inventoriés, les études hydrogéologiques compilées suivant le découpage des États régionaux indiens. Elles font l’objet d’objectifs prévisionnels pour les plans quinquennaux de la période. Les listes comportent des estimations d’ «exploitation sans risque » des forages (safe yield). « Dans le district de Sikar (Rajasthan)

les sols alluviaux et éluviaux entre 70 et 100 mètres de profondeur produisent un débit de 45 mètres cube par heure avec un mouvement de baisse de niveau de moins de 7 mètres ». Des participations

multilatérales peuvent porter sur des programmes précis d’exploration. Un financement de l’UNDP se poursuit sur quatre ans pour l’exploration des aquifères du village de Lathi. Des zones comportant des aquifères salins sont délimités, obstacles contournés par des propositions d’installation de projets d’agriculture irriguées par des puits ouverts : « concernant le district de Jodhpur la zone sud-est du

bassin de la rivière Luni est l’emplacement le plus propice au développement de la ressource. Dans les aires de faible salinité, une irrigation de faible échelle par puits ouverts est envisageable ». Dans les

rapports, les restrictions posées aux ambitions de développement incitent à contourner les obstacles en délimitant des zones de production de faible envergure, non chiffrées. La salinité est contournée par les notes administratives, qui visent aux enjeux de développement des ressources. Des zones

85 d’engorgement, conductrices de la salinisation des sols agraires, sont mentionnées. Si elles ont fait l’objet d’études sans que les données en soient mentionnées, elles ne réduisent pas le potentiel extractif : « Penjab : la portion du bassin du Sindh au Penjab elle aussi est très prometteuse pour le

développement des eaux souterraines. Les zones d’engorgement ont été étudié avec soin43”.

La prose de l’époque abonde des champs lexicaux de la potentialité et de la démesure, parfois sans ordre de grandeur ni de quantité. Une note souligne que « la zone de Babhar [sic], zone [sic] de recharge pour le Terai réserve des potentialités immenses pour le développement de puits tubés 44». Une faute de frappe empêche de distinguer le taluk [Ndlr : canton] de Babhar, situé dans le Gujerat, avec le terroir de Bhabhar, zone alluviale située sous les contreforts himalayens de l’Uttarkhand . D’autres sont plus prolixes. La plaine du Gange présente « des horizons aquifères plein de

promesses 45». « À l’exception de quelques zones limitées, la plaine alluviale complète agit, en général, comme le principal réservoir d’eaux souterraines. Les aquifères sont capables de produire plus de 100 mètres cubes par heure, pour une baisse de niveau de moins de 10 mètres avec puits tubés intensifs46 ».

Une liste des zones présentant une extraction à large échelle (entre 300 et 400 mètres cubes par puits) indique qu’« une aire de 2266 hectares au Nord de la Narmada et une autre de 890 hectares à son Nord

promettent de belles prospectives de développement à large échelle par puits tubés. Les aquifères à une profondeur de 90 mètres présentent une capacité d’extraction durable de plus de 100 mètres cubes par heure et par puit 47».

Ces entreprises d’évaluation des ressources disponibles donnent lieu à des estimations d’ensemble. En 1969, l’ETO évalue le total des eaux souterraines stockées dans le sous-sol indien jusqu’à 300 mètres

43Punjab: the part of the Sindhu basin in Punjab also showed good promise for groundwater dev elopment. Areas having water- logging problems have been investigated in considerable detail”

44“babhar zone a recharge zone for the Terai, has immense potentialities for tubewell development”.

45« Promising water-bearing horizons »

46 “Except for a few limited areas, the entire alluvial plain serves, in qeneral, as the principal groundwater

reservoir. The aquifers are capable of yielding more than 100 m3 per hour at a drawdown of less than 10 meters through heavy-duty tubewells.”

47 “Detailed geohydrological studies indicate that an area of about 2266 sq. hr. to the south and an area of about

890 sq. h. to the north of the Narmada liver [sic] hold great promise for large-scale groundwater development through tubewells. The aquifers down to a depth of 90 meters sustain a yield of over 100 m3 of water per hour per tubewell”.

86 de profondeur à 37 000 x 109 mètres cubes, un volume estimé 10 fois supérieur à l’ensemble des précipitations annuelles du pays. L’ETO estime à l’époque que la part des surfaces irriguées par des eaux souterraines à 7 millions d’hectares : un chiffre jugé faible par rapport aux 24 millions d’hectares de terres irriguées. La consommation annuelle d’eau souterraine est estimée à 62 x 109 mètres cubes, un chiffre conséquent « mais qui indique un potentiel formidable de développement ».

La précision de ces chiffres reste pourtant à interroger : un rapport de la commission irrigation publié en 1972 affirme que « la totalité utilisable des ressources hydriques du pays n’ont été ni étudié ni

analysé de manière systématique48”.

En plus de l’All Groundwater Exploration Project, l’ETO est impliqué dans des études répondant à des projets d’aménagement. De 1961 à 1969, les archives montrent que l’ETO a produit 5 études dédiées à des travaux d’irrigation ; 2 études concernent des problèmes d’intrusion saline, 2 autres pour des travaux adductions d’eau urbaine ; 4 études destinées à l’implantation d’industries et de projets miniers. 5 autres études sont dédiées à des projets de développement portuaire. Un autre volet des activités de l’organisation consiste à assister les États régionaux dans l’installation de forages productifs.

On retrouve ici la participation des organisations supranationales dans les projets de développement agraires. Les banques de crédits agricoles indiennes locales conçoivent des pro grammes de financement pour les investissements de travaux d’irrigation et de modernisation de l’agriculture, soutenus par les bailleurs de fonds. C’est le cas à la fin de la décennie du Crédit Agricole du Gujerat (Gujarat Agricultural Credit Project) qui bénéficie d’un crédit de 35 millions de dollars de l’Association Internationale du Développement (IDA) et de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (IBRED).

1.4.6.2 Difficulté de croiser archives partiales et témoignages dans des situations

historiques inégales

Si la thèse n’a pas pour vocation un travail d’historien, un retour sur les archives était indispensable pour saisir l’évolution des savoirs et des pratiques de travail. Le peu d’intérêt suscité par certaines archives et leur faible utilisation suscitait la curiosité, et la nécessité de s’y intéresser. Surtout, ce peu d’intérêt est représentatif de situations institutionnelles fortement inégales. On peut réfléchir en termes de ce que les hydrogéologues actuels disposent comme mémoire passée de la profession.

87 L’absence de travail historiographique ou à dimension commémorative sur les premiers travaux hydrogéologiques réalisés en Inde laisse un vacuum important.

Les situations nationales ne donnent pas lieu à la même attention : il suffit de comparer le surpâturage pour la France à l’absence d’étude pour l’Inde. Alors que l’AIH propose des « time capsule », sur le principe de courtes vidéos revenant sur l’œuvre d’hydrogéologues en fin de carrière, aucun hommage de cette série n’est consacré à un professionnel indien. Evoquant cette absence en entretien, un membre de l’IAH Inde, pourtant lui-même universitaire, fit cette réponse inattendue : « je ne vois pas

d’universitaires indiens qui pourraient justifier un tel hommage. Mais on devrait rechercher les vrais pionniers : ceux qui parcouraient des territoires isolés avec un matériel de forage et d’analyse du sol minimal, et presque pas de relevés, pour répondre aux besoins urgents d’eau potable et d’irrigation à la recherche des nappes ». Ce témoignage d’une personnalité éminente de la profession est

ambivalent : les « pionniers » qu’ils mentionnent existent, visibles dans les archives. Mais le travail d’histoire professionnelle n’a pas eu lieu. Une des difficultés réside dans la localisation des archives dans les deux cas, qui comporte un biais initial pour étudier l’histoire des hydrogéologues en France comme en Inde. Les archives États-Uniennes font état de marges de progression des organisations d’un pays en voie de développement. Pour la France, on ne dispose pas des rapports internes qui n’hésiteraient pas à taxer d’incompétence telle organisation ou tel personnel.

Au final, cette situation se révèle la plus dommageable pour la présence des praticiens locaux en Afrique du Nord, les fameux native informant de la littérature. Pour la France, les archives ne mentionnent pas le travail des professionnels locaux, nous n’avons pas non plus pu développer ce point en entretiens étant donné l’âge avancé des personnes actives à l’époque toujours en vie. Il est probable, comme pour le cas des archives indiennes, que leurs contributions soient fortement réduites dans les archives. Les travaux en histoire des sciences sur l’importance minimisée des collaborateurs indigènes ne peuvent qu’inciter à développer ses pistes de recherche à l’avenir.

On dispose des rapports du professeur Eldon Dennis (Dennis, 1965), formateur accueilli par la Geological Survey of India où il dresse les grandes lignes d’un programme d’assistance à venir. Il décrit un département composé de 3 personnes, aucun employé n’ayant reçu ni formation théorique ou pratique dans le domaine. La Geohydrology est une division du département des Basic Resources

Studies, eux-mêmes englobé dans la section Irrigation. Le chef de la division de Géohydrologie, un

dénommé K. N. K. Murthi, est assisté par deux géologues ayant fait de la géohydrologie descriptive sur certains terrains. Les interrogations sur l’organisation ponctuent les rapports : comment peut-on former des employés à l’emploi du temps déjà chargés ? Qui former ? Le premier besoin ciblé dans le

88 compte-rendu était de former un ou plusieurs employés de l’équipe actuelle, en particulier sur les eaux souterraines.

« Messieurs Chatterji et Dhruvnarayan [les assistants de K. N. K. Murthi] ont d’autres responsabilités

et projets en relation avec ceux qui portent sur la géohydrologie. Suivant l’objectif de développer la prospection géohydrologique dans le département, il serait souhaitable de donner à ces hommes une formation sur les eaux souterraines, et qu’ils s’y consacrent à plein temps. Dans le cas où ils conserveraient leurs obligations actuelles en qualité d’assistants, alors cette formation incomberait à K. N. K. Murthi. »

Restée sans réponse, cette première note est suivie d’une deuxième :

Une excellente option serait de former Monsieur Murthi ou quelqu’un d’autre de la section via le projet géohydrologique de 4 ans financé par le fond spécial des Nations Unies pour la zone de Jaisalmer

[Rajasthan]. Un poste d’assistant en qualité d’homologue des géohydrologues des Nations Unies

assurerait une formation pratique d’excellence. On pourrait également envoyer quelqu’un étudier à l’étranger pour une période minimale de deux semestres universitaires, dans un institut du supérieur proposant des enseignements dans le domaine. Cette formation théorique pourrait être suivie de 3 ou 4 mois de travail pratique dans un bureau régional de la branche eaux souterraines de l’USGS. Monsieur

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