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ÉTATS-UNIS

Dans le document RAPPORT ANNUEL 2013 (Page 25-28)

Le redressement de l’économie américaine s’est poursuivi en 2013, quoiqu’à un rythme plus lent que l’année précédente. Le PIB en volume s’est accru de 1,9 %, contre 2,8 % en 2012. En 2013, la croissance a été soutenue par un renforcement de la demande intérieure privée, en écho à la poursuite de l’amélioration sur les marchés de l’immobilier et du travail, aux conditions financières favorables qui ont donné lieu à des effets de richesse positifs induits par la hausse des cours des actions et des prix des logements et à la politique monétaire accommodante. En outre, l’accumulation des stocks et, dans une moindre mesure, les exportations nettes ont elles aussi apporté une contribution positive à la croissance du PIB en volume. Le déficit du compte de transactions courantes est revenu à 2,4 % du PIB durant les trois premiers trimestres de l’année, contre 2,7 % en 2012. Par contre, l’alourdissement de la fiscalité, tel qu’il est inscrit dans l’accord budgétaire de janvier 2013, et la généralisation des coupes budgétaires automatiques (« séquestration »), entrée en vigueur en mars, ont continué de peser sur l’activité économique tout au long de l’année.

Au premier semestre de l’année, l’activité économique est demeurée atone, dans un contexte de recul constant de la consommation publique à la suite des réductions susmentionnées des dépenses publiques, de morosité de l’investissement privé non résidentiel et de faiblesse des exportations.

Cependant, les dépenses de consommation privée se sont maintenues durant cette même période, l’alourdissement de la fiscalité et la faible progression des revenus étant largement compensés par une amélioration sur le marché du travail et par les substantiels effets de richesse positifs induits par la hausse des cours des actions et des prix des logements. L’investissement privé résidentiel est lui aussi demeuré relativement robuste, grâce au redressement soutenu du secteur immobilier.

Le PIB en volume s’est accéléré au second semestre 2013, affichant une croissance particulièrement vive au troisième trimestre. L’activité économique s’est toutefois quelque peu infléchie vers la fin de l’année, et ce principalement pour deux raisons. D’une part, la hausse des taux d’intérêt à long terme, qui s’est amorcée en mai, lorsque le Système fédéral de réserve a suggéré qu’il pourrait

alléger le rythme de ses achats d’actifs plus tard dans l’année, a entraîné un durcissement des conditions financières, ce qui a quelque peu freiné la reprise sur le marché immobilier. D’autre part, la fermeture de certains services publics à la suite du bras de fer politique d’octobre à propos du relèvement du plafond de la dette, de même que l’incertitude accrue qui y a été associée, ont pesé sur la demande intérieure. Dans le même temps, le marché du travail a continué de faire preuve d’une assez bonne résilience au second semestre 2013, même si l’année s’est clôturée sur une sensible contraction du rythme de création d’emplois, en partie sous l’effet des conditions météorologiques rigoureuses de décembre. Le taux de chômage a continué d’être orienté à la baisse durant l’année, en raison, notamment, de la poursuite du repli du taux d’activité.

La hausse annuelle moyenne de l’IPC est revenue à 1,5 % en 2013, contre 2,1 % en 2012, en raison de la baisse des prix de l’énergie et de l’importance des capacités inutilisées, ce qui a permis de contenir les tensions sous-jacentes sur les prix. Au premier semestre 2013, compte tenu de la grande volatilité de la composante énergétique, la hausse de l’IPC a oscillé entre 1,1 % et 2 %, tandis que les prix des produits alimentaires ont affiché une tendance légèrement baissière. Durant la majeure partie du second semestre 2013, la hausse annuelle de l’IPC s’est affaiblie, les importants effets de base positifs des prix de l’énergie s’étant atténués. Hors produits alimentaires et énergie, la progression de l’IPC s’est établie à 1,8 % en 2013, contre 2,1 % en 2012.

Le Comité fédéral de l’open market (FOMC) du Système fédéral de réserve a maintenu le taux cible des fonds fédéraux inchangé, au sein d’une fourchette comprise entre 0,00 % et 0,25 % tout au long de 2013, dans un environnement de croissance modérée de l’économie et de l’emploi et d’inflation inférieure à l’objectif à plus long terme du Comité. Le FOMC a annoncé que le maintien de ce taux à des niveaux exceptionnellement bas serait justifié au moins aussi longtemps que le taux de chômage resterait supérieur à 6,5 %, que les prévisions d’inflation à un horizon compris entre un et deux ans ne dépasseraient pas 2,5 % et que les anticipations d’inflation à plus long terme continueraient d’être solidement ancrées. Le FOMC a décidé de continuer d’acquérir de nouveaux titres adossés à des créances hypothécaires émis par les agences gouvernementales à hauteur de 40 milliards de dollars par mois et des bons du Trésor à long terme à hauteur de 45 milliards de dollars par mois. Par ailleurs, le Comité a maintenu sa politique actuelle de réinvestissement des remboursements au titre du principal des dettes et titres adossés à des créances hypothécaires émis par les agences gouvernementales. Ce faisant, le FOMC entendait continuer d’exercer des pressions à la baisse sur les taux d’intérêt à plus long terme afin de soutenir les marchés des prêts immobiliers et de contribuer à rendre les conditions financières générales plus accommodantes. En juin, le FOMC a rappelé ce que le président Bernanke avait fait remarquer en mai devant le Joint Economic Committee du Congrès américain, à savoir que le FOMC pourrait ralentir le rythme de ses achats d’actifs plus tard dans l’année si l’économie continuait de se redresser comme prévu. Il a affirmé qu’il prévoyait que son programme d’achat d’actifs s’achèverait mi-2014. Néanmoins, compte tenu de l’ampleur des restrictions budgétaires qui ont eu lieu au niveau fédéral jusqu’en septembre et de l’incertitude régnant en matière de politique budgétaire, le Comité a annoncé en septembre qu’il attendrait d’avoir plus de preuves de la poursuite des progrès accomplis quant à l’activité économique et aux conditions prévalant sur le marché du travail avant d’adapter le rythme de ses achats d’actifs. Le 18 décembre, le Comité a décidé de légèrement ralentir le rythme de ses achats d’actifs, compte tenu des progrès cumulés réalisés sur la voie du plein emploi et de l’amélioration des perspectives sur le front de l’emploi. Le FOMC a annoncé que, à partir de janvier 2014, il ramènerait ses acquisitions de nouveaux titres adossés à des créances hypothécaires émis par les agences gouvernementales à 35 milliards de dollars par mois, contre 40 milliards auparavant, et celles de bons du Trésor à long terme à 40 milliards de dollars par mois, contre 45 milliards auparavant. Le Comité a déclaré qu’il continuerait probablement de réduire progressivement

ses achats d’actifs lors de ses prochaines réunions, en fonction de son évaluation des évolutions économiques.

S’agissant de la politique budgétaire, le déficit budgétaire fédéral s’est sensiblement réduit, revenant à 4,1 % du PIB pendant l’exercice 2013, contre 6,8 % l’année précédente2. La dette fédérale détenue par le public a augmenté, atteignant 72,1 % du PIB fin 2013, contre 70,1 % fin 2012. La réduction du déficit budgétaire enregistrée en 2013 est en grande partie imputable à un accord politique portant sur des réformes de la fiscalité et des dépenses (« American Taxpayer Relief Act ») conclu début janvier, qui comportait essentiellement des mesures visant à accroître les recettes, ainsi qu’aux coupes budgétaires généralisées adoptées en mars. L’incertitude politique quant à la trajectoire budgétaire la plus appropriée a toutefois persisté tout au long de l’année.

L’incertitude politique et budgétaire a culminé en octobre, à la suite de la fermeture partielle de services publics non essentiels, associée aux tensions politiques liées au relèvement du plafond de la dette. Même si un accord politique qui permettra de garantir le financement du gouvernement a été atteint et même si la limite de la dette a été suspendue afin d’éviter un défaut de paiement du gouvernement, l’incertitude budgétaire a continué de plomber les perspectives économiques à court terme. Le 26 décembre 2013, le président Obama a signé la loi entérinant le compromis budgétaire bipartite destiné à mettre un terme à certaines des coupes budgétaires issues de la « séquestration » en relevant les plafonds des dépenses discrétionnaires pour les deux prochains exercices budgétaires et en prévoyant en contrepartie d’autres sources d’économies, réparties sur dix ans.

JAPON

Au Japon, l’activité économique a rebondi en 2013, tirée principalement par la robustesse de la demande intérieure. Alors que la croissance a été vive au premier semestre de l’année, elle s’est tassée par la suite, les exportations nettes ayant grevé la croissance et la consommation privée s’étant ralentie. En 2013, la croissance économique a été soutenue par le caractère plus accommodant des politiques monétaire et budgétaire menées dans le cadre de la nouvelle stratégie de croissance du gouvernement. Cette stratégie vise à sortir le Japon de la déflation persistante et à stimuler la croissance tendancielle du pays grâce à trois piliers distincts : (a) un assouplissement quantitatif et qualitatif de la politique monétaire par la Banque du Japon, (b) des mesures budgétaires de relance mises en œuvre début 2013, suivies d’un engagement d’assainissement budgétaire à moyen terme, et (c) des réformes structurelles en vue de doper la productivité et la croissance de la population active.

Le 4 avril 2013, la Banque du Japon a présenté les détails de l’assouplissement quantitatif et qualitatif de la politique monétaire, tandis qu’elle a suspendu le programme d’achat d’actifs annoncé plus tôt en janvier. Dans le contexte de l’assouplissement quantitatif et qualitatif de la politique monétaire, l’objectif de stabilité des prix correspondant à un taux de variation annuel de l’IPC de 2 % d’ici 2015 a été réaffirmé par la banque centrale ; il passera par un doublement, d’ici fin 2014, de la base monétaire, qui augmentera chaque année de 60 000 à 70 000 milliards de yens. La progression annuelle de l’IPC est devenue positive en juin, avant de grimper à 1,6 % en décembre, son niveau le plus élevé depuis 2008. En outre, la hausse annuelle de l’IPC hors produits alimentaires, boissons et énergie s’est elle aussi accélérée, passant à 0,7 % en décembre, contre -0,7 % en janvier 2013.

S’agissant de la politique budgétaire, un programme de relance économique annoncé début 2013 a été suivi de l’engagement de réduire de moitié le déficit primaire – estimé à 7 % pour 2013 –

2 Aux États-Unis, les exercices budgétaires courent d’octobre de l’année précédente à septembre de l’année de référence.

d’ici 2015 et d’atteindre un excédent primaire en 2020. Cependant, le troisième pilier de la nouvelle stratégie de croissance du gouvernement – les réformes structurelles – prévoit une série d’initiatives destinées à stimuler le taux de croissance à long terme du Japon par un accroissement de la concurrence et la suppression des inefficiences sur les marchés des produits, ainsi qu’une augmentation du taux d’activité. Outre des réformes sur le marché du travail, une hausse des salaires dans le secteur privé, prévue pour 2014, devrait contribuer à accélérer la hausse des prix, ce qui aidera la Banque du Japon à atteindre son objectif d’inflation de 2 %.

Dans le document RAPPORT ANNUEL 2013 (Page 25-28)

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