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Trois entretiens, trois carrières, trois visions différentes

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 150-180)

dirigeants de la finance au sujet du risque et du contrat psychologique

4.5. Trois entretiens, trois carrières, trois visions différentes

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) Fabrice R. : le modèle du salarié ‘’entrepreneur’’

« J’ai fait un magistère Finance/Banque à la Sorbonne après un Bac Scientifique.

Mon parcours professionnel est le fruit d’une découverte empirique, du hasard et de rencontres. Après un premier stage de deux mois avec un de mes profs, j’ai pu le prolonger pendant 18 mois40 : j’ai eu l’opportunité de faire une grande étude sectorielle à cette époque sur l’armement dans le monde aux USA : voyage dans l’Illinois, à Seattle pour voir Boeing, en Californie…C’était un travail intéressant, mais solitaire et après cela j’avais envie de travailler en équipe.

J’ai postulé en 1991 dans une banque d’affaires japonaise dans laquelle j’ai travaillé 18 mois pour faire des ‘’deals’’ entre boîtes européennes et japonaises. C’était marrant, j’avais des collègues japonais, je faisais toujours de l’analyse financière mais je n’étais pas encore satisfait du contenu.

40 Chez EuroStaf, société aujourd’hui intégrée au groupe ‘’Les Echos’’ et qui réalisait à l’époque des études financières et stratégiques sous la forme parfois de monographies sur des entreprises.

Puis un ami m’a proposé de rejoindre une start-up pour créer une ligne de recherche sur les valeurs moyennes dans une société de brokerage41 naissante (20 à 40 personnes à l’époque). J’avais la chance de participer à la création de l’unité de recherche42. C’était bien pour l’intérêt du boulot et la qualité des rencontres. C’était parfait pour moi parce que j’apprécie, c’est justement de travailler avec des gens que j’aime bien et qui ont de la personnalité.

La boîte a grandi et j’ai pu changer de métier avec des hauts et des bas, au gré des problèmes économiques. Puis j’ai eu l’opportunité de changer de métier dans la même société, dans la gestion cette fois. Nouveau challenge à 35 ans, avec des choses qui me permettaient de m’y retrouver : toujours analyser des sociétés, communiquer, travailler en équipe. Je n’avais pas l’intention de travailler dans la finance au démarrage, mais il se trouve que cela m’a intéressé, j’ai eu cette chance. J’avais un objectif, c’était de ne pas vieillir dans ce métier et de faire autre chose à 40 ans, pour me remettre en question.

Et c’est ce que j’ai fait : je suis passé d’un parcours assez typique à une nouvelle carrière. Je me suis lancé dans l’entrepreneuriat. C’était après la crise et ce n’était pas facile, mais je le faisais avec des gens que j’aimais beaucoup et on se marrait bien.

Depuis, j’accompagne des sociétés de taille moyenne dans leur recherche de financement, dans leur stratégie. J’ai beaucoup de temps libre, je voyage beaucoup et je suis toujours à l’affût de choses qui m’amusent. »

Fabrice R. qui a aujourd’hui 47 ans se sent la fibre d’un entrepreneur. Il a une vision ironique et détachée, presque clinique. Il aime communiquer et être en lien avec les autres dans l’organisation. Il s’intéresse plus aux relations dans l’entreprise qu’à la technique financière même si celle-ci l’amuse.

Fabrice s’est marié il y a 15 ans et il a quatre enfants. Il vient d’une famille bourgeoise parisienne avec un père cadre d’entreprise et une mère très active et très impliquée dans des organisations caritatives. Il est le seul de sa famille à travailler dans la finance.

41 Société de courtage de valeurs mobilières (essentiellement des actions, des obligations et des produits dérivés).

42 Dans la finance, on appelle ‘’ la recherche’’ les départements d’analyse financière.

Fabrice poursuit la description de son histoire professionnelle : « Dans ma carrière de salarié, je suis passé d’une start-up un peu bordélique à une organisation très professionnelle, très structurée, jusqu‘à sa vente à MegaBank (MB) qui a encore accéléré ce mouvement. Donc j’ai vécu l’évolution des bonshommes, des managers, des styles de management. Il y plusieurs façons de s’impliquer et je pense que la taille de l’entreprise compte beaucoup sur ce sujet, sur les liens et les rapports humains.

J’ai toujours fonctionné en fonction de l’intérêt du job, de la recherche du plaisir dans le job, de la nouveauté, de l’intérêt, de la curiosité. Je voulais m’amuser au bon sens du terme, et aussi créer des choses. J’ai toujours pu le faire : une équipe, un département ou un bout de département. C’était une chose importante pour moi parce que j’ai une forte allergie à l’autorité. Cela ne me dérange pas qu’on juge mes performances, mais je supporte mal qu’on me dise ce qu’il faut faire. Même dans la structure japonaise, j’arrivais à éviter qu’on me dise ce que j’ai à faire. »

Je le relance par une question sur ses liens avec l’organisation :

« L’organisation finalement, elle est très informelle et on peut toujours communiquer. Dans les organisations, il y a avant tout des humains et même les dictateurs ne sont pas butés. On a toujours un levier sur les organisations.

Ce n’est pas nécessairement facile, cela demande un effort : c’est toujours plus facile de se couler dans un moule et d’obéir aux ordres.

Mon évolution a été différente selon les départements où je suis passé mais j’ai toujours eu besoin de bouger et de m’adapter, et de sentir que j’avais une certaine liberté.

J’ai fait le même choix que quand je suis sorti de mes études. On avait tous le choix d’aller dans l’audit. L’audit, c’était le truc où on commençait stagiaire, puis junior et enfin senior. Le senior avait divorcé 3 fois parce qu’il ne dormait pas la nuit chez lui et je n’avais pas envie de cette machine à broyer les jeunes. J’ai toujours évité de me faire broyer par le système.

Aujourd’hui c’est un peu l’image que les gens ont de la finance. Mais quand j’ai commencé, c’était différent : la finance, pour prendre une image cinématographique,

c’était un peu ‘’ Wall Street ’’ 43, avec le gars qui avait des bretelles, qui était un peu vulgaire…c’était assez glamour. La professionnalisation du métier de financier, c’est venu après, avec Goldman, Stanley. En tout cas aux États-Unis, puis ensuite en Europe.

C’était plus poétique à l’époque où j’ai démarré.

Les structures ont grossi, avec plus de normes, de contrôles…Je ne referais pas aujourd’hui mon parcours dans la finance. Rentrer aujourd’hui en finance, cela revient à rentrer chez Arthur Andersen dans les années 90. C’est devenu des machines normées.

C’est une problématique de taille. Plus l’entreprise est grosse, pire c’est…

Travailler chez Total, ce n’est pas pareil que travailler à l’aventure pour un chercheur de pétrole au Chili. Les gros, ils laissent toute la créativité aux petits maintenant. C’est pareil dans les boites pharma, avant elles intégraient l’innovation pure, c’était dans leur ADN. Sanofi, c’était son âme, la recherche. Maintenant, la vraie recherche, elle est faite dans des ‘’biotechs’’ qui prennent des risques et les gros les rachètent si ca marche.

En finance, cela n’existe plus trop la vraie créativité, et on a sans doute perdu l’agilité. Mais la crise a beaucoup joué. Après la crise, ce n’était pas facile de rester agile… »

Je profite de cette occasion qu’il me donne pour l’interroger sur les crises financières qu’il a vécues :

« Tout professionnel qui se respecte et qui avait une vraie vision de ce qui se passait sur le marché a vu un peu venir toutes ces crises-là, la crise internet, la crise des dérivés…

Pendant la crise internet, on savait bien que des pros continuaient à acheter des boîtes avec des valos44 délirantes pour des boîtes qui ne valaient rien. La bulle a duré beaucoup trop longtemps alors même qu’on savait tous que quelque chose déconnait. Et après le 11 septembre, cela ne s’est pas arrangé parce qu’il y a eu un sursaut national

43 Ce film d’Olivier Stone de 1987 a été réalisé pour dénoncer les dérives de la finance et a obtenu l’effet inverse. Son personnage principal, Gordon Gekko, inspiré d’une personne réelle (Michael Milken) est à l’inverse devenu l’idole de beaucoup de jeunes en finance. Un autre film sur la finance retrace ce paradoxe (Les initiés – Ben Younger – 2000) et montre des jeunes financiers fascinés par le personnage de Gekko, s’attachant à imiter son langage et ses attitudes.

44 Valorisations : valeur théorique d’évaluation du prix de la société et par extension, de l’action.

aux U.S. et on a continué à soutenir des sociétés qu’on aurait dû laisser s’effondrer. Il fallait sauver la face par un sursaut nationaliste face aux méchants terroristes.

Et ensuite, cela a continué, on est rentré dans une période où la déficience est devenue de plus en plus institutionnalisée.

Les autorités de régulation ont vu se développer des bulles plus ou moins visibles et ont laissé faire. Et pareil pour les acteurs du marché. Là on parle de la bulle immobilière essentiellement. Mais c’est aussi très vrai pour les dérivés45. On a commencé à voir des trucs totalement délirants. Il suffisait de regarder les chiffres les moins visibles pour s’en rendre compte. Le hors bilan de la Générale46, par exemple, dépassait le PIB de je ne sais plus quel pays d’Europe, enfin c’était n’importe quoi : des trillions d’euros.

Quand on prend des risques sur des trillions, cela coûte cher, même sur des petites erreurs. Et quand on parlait avec les gars de la Générale, ils avaient plein d’explications pour dire qu’ils étaient ‘’couverts’’ et que leurs spécialistes leur garantissaient qu’ils ne risquaient rien. La veille de sa faillite, Lehman47 était censé représenter un risque pour le marché de moins de 2 milliards. Et quand ils se sont cassé la gueule, cela a couté des centaines de milliards au marché. Quand on a des engagements en trillions, une erreur de quelques pour cent, ça fait tout de suite des milliards.

Mais ils n’ont pas voulu le croire, parce qu’ils étaient contents de gagner plein de pognon. Il y a même un mec de la Générale qui m’a dit: ‘’les crises, c’est comme les bombes atomiques, ça touche tout le monde. Si t’habites à New York et qu’il y a une bombe atomique qui explose à New York, tout le monde est mort…alors soit tu déménages, soit tu en profites en attendant l’explosion…comme tout le monde va mourir, on s’en fout, on continue à jouer…’’

Et puis la crise se voyait sur les valorisations des sociétés. Au fond, c’est une crise immobilière qui s’est transformée en crise financière, si j’ai la bonne lecture : cela a commencé un an ou deux avant avec les histoires de ‘’subprimes’’. L’histoire des subprimes, on pourrait la résumer en disant : ‘’on va vendre une maison à un noir

45 Cf note n°18

46 Il parle de la Société Générale. Son hors-bilan correspond à des engagements que la banque a pris mais qui ne sont pas enregistrés dans son bilan officiel. C’est le cas par exemple de l’essentiel des produits dits ‘’dérivés’’ dont la Société Générale s’est fait une spécialité.

47 Lehman Brothers (la veille ‘’ouvrée’’ de sa faillite, c’est à dire le 12 septembre 2008)

pauvre au chômage qui a pas de boulot et on va lui dire que cela va lui coûter moins cher qu’un loyer ou la même chose. Et s’il n’est pas solvable, on s’en fout de toute façon parce que ce n’est pas nous qui prenons le risque’’. Et il y avait des boîtes spécialisées qui allaient revendre ce risque à une banque qui elle-même le revendait à un fonds qui le revendait à quelqu’un d’autre et ainsi de suite. Et tout ce fatras était noté Triple A48. Tout le monde en a profité, à commencer par le pauvre gars au chômage. Mais tout le monde savait que ce n’était pas logique.

N’importe qui sait que 12 000 euros le mètre carré à Paris, c’est cher. Ce n’est pas logique parce qu’une maison, ça coute 1500 euros le mètre carré à construire et c’est cela qui devrait être la valeur de référence. Mais voilà, c’est de la maison qu’on parle, cela nous rappelle la caverne et personne n’est logique avec un bien aussi vital.... Les gens voient bien qu’ils ont du mal à la payer, à rembourser le crédit, mais ils continuent à acheter. Et en fait, c’est le même comportement que celui qu’on trouve sur les marchés au moment des bulles.

Derrière tout cela, il y a quand même l’appât du gain. C’est un moteur assez fort parce que pour beaucoup de gens l’éclatement d’une bulle ça veut dire des pertes, du chômage…et tout le monde a intérêt à ne pas pisser contre le vent parce que sinon cela va faire mal. On voit la bulle quand elle est déjà là et c’est déjà trop tard. Les forces de rappel ne peuvent plus jouer. Il suffit de regarder ‘’Margin Call’’, cet excellent film de…j’ai oublié son nom49. Tout cela arrive aussi parce que le régulateur, c’est un mec qui vient de chez Goldman Sachs ou qui va y retourner50. Il a aussi à y perdre beaucoup de pognon. Tout cela c’est le ‘’greed’’51.

Les banques s’en sont sorties parce que les contribuables ont payé pour eux. Ce n’est pas l’organisation qui s’est bien débrouillée. Même BNPP qui s’en est bien sortie a été recapitalisé de 4Milliards d’euros. »

48 Par les agences de notation. En l’occurrence, il fait référence au AAA, la meilleure notation de Standart&Poor’s, l’une des trois agences mondialement reconnues (avec Fitch Ratings et Moody’s)

49 Fabrice parle du réalisateur J.C. Chandor, réalisateur de Margin Call, un film de 2011 très réaliste qui retrace sur 36h la vie et les réactions de quelques managers d’une banque, qui ‘’découvrent’’ la présence dans leurs comptes d’actifs ‘’toxiques’’

susceptibles de ruiner l’entreprise.

50 Il peut faire référence par exemple à Henry Paulson ou à Mario Draghi, tous deux anciens de Goldman Sachs et ayant exercé des mandats publics, l’un de Secrétaire américain du Trésor, l’autre de directeur de la Banque Centrale Européenne. Il a notamment été reproché à Paulson d’avoir laissé Lehman Brothers concurrent de Goldman Sachs en faillite, alors qu’il sauvait AIG, dont la faillite aurait balayé Goldman Sachs (Le monde – 5 septembre 2012 – Goldman Sachs, la Banque qui dirige le monde)

51 L’avidité. On entend souvent sur les marchés que ses moteurs sont « feer and greed » : la peur et l’avidité.

Je lui demande comment il explique que les organisations financières n’aient pas réagi si autant de signes étaient visibles :

« Ce que je perçois et ce qui a vraiment changé, c’est qu’on n’a pas cessé de s’éloigner de l’objectif initial d’une banque, qui est de faire tourner l’économie du pays.

Le vrai rôle d’un banquier est de prendre des risques, de financer des projets et d’aider les boîtes. Pourtant, c’est devenu un objectif secondaire, voire tertiaire… on s’est totalement éloigné de ce qu’on devait faire. La conséquence de cela, c’est la perte de valeurs. À partir du moment où vous n’êtes plus sûr de ce que vous vendez, où on n’a plus des valeurs et une éthique très claire, c’est la porte ouverte à n’importe quoi. Les valeurs se sont diluées, et cela dans tous les sens du terme. Je parle des valeurs du métier, au sens : ‘’pourquoi je suis là, à quoi je sers ?’’.

Même dans le brokerage52 qui est le métier le moins glamour de la banque d’investissement, on savait pourquoi on était là : on était là pour créer de la liquidité dans le marché, pour limiter l’impact sur le prix d’un acheteur par rapport à un marché.

Et cela, c’est une valeur: cela a l’air bête mais cela permet au marché d’être efficient. Si cette valeur se transforme en un objectif de gagner de l’argent en faisant du trading haute fréquence, alors la valeur principale du métier n’est plus respectée et cela devient un métier qui ‘’s’autosert’’, qui se sert lui-même.

J’ai vu ces choses évoluer sans trop les subir personnellement. En tout cas pas sur mon business ni dans mon organisation. Ce que j’ai vécu dans les sociétés où je suis passé, c’est le glissement de la petite à la grosse boîte, mais pas trop le glissement des valeurs.

Par contre, je l’ai vu chez des copains, collègues, ou concurrents. C’est ce que j’ai dit tout à l’heure à propos des gars de la Générale par exemple. Et quand je parle de la Générale, je parle de son top management, pas des fantassins. Si tu leur demandais comment était leur bilan, ils te répondaient de façon ultra-cynique. Cette façon de penser et de parler donne une idée du glissement des valeurs partout dans la boîte : ‘’après moi, le déluge’’.

L’absence de valeurs claires déclenche des comportements non éthiques.

L’éthique devient à géométrie variable et on ne sait plus trop bien quoi faire, ce qui est le bien, ce qui est le mal.

52 le courtage de valeurs mobilières (essentiellement en actions, obligations et produits dérivés)

Si la valeur principale quand on fait un métier n’est pas de bien faire le métier, mais de gagner de l’argent, alors tout justifie le fait de gagner de l’argent, y compris de passer les lignes jaunes et de transgresser les règles.

Il y a des gens comme Kerviel qui ont dérapé plus visiblement que les autres, mais finalement tout le monde a collectivement dérapé. Et c’est descendu sur toute la chaîne hiérarchique : si le top management ne porte pas des valeurs fortes ‘’métiers’’…cela descend partout dans la boîte. Si les objectifs sont uniquement financiers – et je parle d’objectifs en termes de respect des valeurs ou de métiers, pas de valeurs ‘’marketing’’ du style ‘’socialement responsable’’ – il faut s’attendre à des problèmes. Je parle des vraies valeurs : par exemple, quel est le métier d’un assureur ? Le métier d’un assureur, c’est d’assurer. Ce n’est pas de vendre des produits financiers. Cela, c’est un métier secondaire »

J’insiste sur son rôle et sur son vécu dans l’entreprise dans le contexte des crises :

« À titre personnel, je n’ai jamais vraiment été dérangé. J’étais très autonome, voire libertaire. Et cela, c’est une protection. Finalement, je suis assez peu perméable aux valeurs des autres, donc si la structure change de valeurs, je ne crois pas que cela me dérange, mais j’étais dans une organisation qui n’a pas trop changé en fait. J’aurais été dans une banque d’affaires où on m’aurait forcé à vendre des subprimes, j’aurais eu plus de mal. Le seul exemple où j’étais confronté à un problème de valeurs, c’était sur la bulle internet. Sur la bulle internet, j’essayais juste d’expliquer à des gens irrationnels que c’était aberrant d’acheter un truc comme ça mais que s’ils avaient envie d’acheter, ils le pouvaient. Mais il n’y avait pas de problème de valeurs puisque je leur disais qu’à ce prix-là, je trouvais débile de continuer à acheter…

On fait des métiers de risque et les banques ne veulent plus prendre les risques pour lesquels ils sont payés. Si on prend les fonds de pension dont le boulot est de gérer la retraite prudemment, on les a quand même vus s’exposer aux subprimes ou autres fantaisies. Même les collectivités locales se sont fait avoir. Un département, je crois que c’est la Seine-Saint-Denis, était ‘’loadée’’53 en produits indexés sur des spreads de devises.

Il y a un vendeur de Dexia qui leur a vendu ce genre de produits super-compliqués et

Il y a un vendeur de Dexia qui leur a vendu ce genre de produits super-compliqués et

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 150-180)