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6. Méthodologie du recueil de données

6.3. Méthodologie d’évaluation du niveau réel

6.3.2. Méthodologie du corpus d’anglais oral

6.3.2.3. Règles de transcription

Pour étudier ces productions orales, j’ai converti le fichier m4a (format de fichier audio de notre dictaphone lecteur enregistreur) en mp3 pour pouvoir l’analyser sur le logiciel libre Audacity, qui permet en particulier de mesurer des temps de pauses, afin de définir si elles sont courtes (moins de 1 seconde) ou longues (plus de une seconde).

Quatre versions de chaque transcription sont utilisées avec un but différent :

 La première transcription est faite sous la forme brute du dialogue enquêteur-enquêté.

 La deuxième transcription est le même dialogue, où les différents critères expliqués ci-dessus (pauses courtes, pauses longues, erreurs de syntaxe ou de vocabulaire, etc.) sont surlignés par un code couleur qui sera le même pour tous les étudiants entendus.

 Dans un troisième document, les parties prononcées par l’enquêteur sont éliminées pour ne conserver que l’expression orale de l’apprenant, ce qui donne le nombre de mots total.

 Un dernier document reprend le troisième en en supprimant les pauses et les interjections, mais je n’exploiterai finalement pas ces résultats car les données récoltées dans les trois premiers documents étaient déjà nombreuses.

Concernant les règles de transcription, j’ai conservé celles de l’université catholique de Louvain81 qui me paraissent les plus claires et les plus utiles aux objectifs de la recherche :

 Anonymisation : les noms sont anonymisés par < first name of interviewee > ou < last name of interviewee > ou < first name and last name of interviewee > ou < last name and first name of interviewee > à l’exception des noms de personnes connues (acteurs ou chanteurs par exemple).

Exemple : I’m < first name of interviewee >

Si le répondant prononce son prénom, je le compte pour un mot; s’il prononce son prénom et son nom, pour deux mots.

 Mots tronqués : les mots tronqués sont immédiatement suivis du signe =. Exemple : I w= played

 Orthographe : j’utilise l’orthographe de l’anglais britannique.

 Ponctuation : Comme pour les conventions de l’université catholique de Louvain et de LINDSEI, je n’ai conservé aucune ponctuation (points marquant les fins de phrases, virgules, points d’interrogations, etc.), les signes de ponctuation étant le reflet d’une norme écrite82

.

 Majuscules : seules les majuscules des noms propres, de la première personne « I » et des mots nécessitant de suivre certaines conventions d’orthographe sont conservées.

Exemple : Mrs

Il n’y a pas de majuscules au début de chaque tour / phrase. Exemple : yes yes I like I like it

 Commentaires contextuels : des commentaires contextuels, entendus à l’enregistrement ou remarqués pendant la prise de parole, peuvent être ajoutés entre crochets, comme [RIRES] ou [NE COMPREND PAS LA QUESTION].

 Passages incompréhensibles : les passages inaudibles / incompréhensibles sont identifiés entre crochets comme [INCOMPREHENSIBLE].

81 https://uclouvain.be/en/research-institutes/ilc/cecl/transcription-guidelines.html (Page consultée le 5 mai 2017)

82

De plus, comment déterminer la fin d’une phrase à l’oral, comment décider si le locuteur avait effectivement fini de dire ce qu’il voulait dire, etc.

 Phonétique : les mots mal prononcés sont suivis de leur transcription phonétique en API entre barres obliques (« slash »).

Exemple : But /ˈbʌd/

Par ailleurs, j’ai appliqué des règles de transcription et de comptage simples propres à ma recherche :

 Seuls les mots prononcés par l’apprenant sont comptabilisés.

 Lorsqu’il y a chevauchement entre la parole de l’enquêteur et celle de l’apprenant, le signe crochet ouvert [ indique ce chevauchement à l’endroit où le chevauchement a lieu (dans l’exemple ci-dessous, l’enquêteur parle en même temps que le « my er… » de l’enquêté) et seuls les mots de l’apprenant sont comptés.

Exemple : Enquêté : yes yes my er…

Enquêteur : [do you want to be published

 Tous les mots entiers ou partiels ont été transcrits, incluant les faux départs et les « gap fillers » (« euh », « er », « hum », etc. comme vu plus haut).

Exemple : I w= played (compte pour 3 mots)

I live in Apenans er… [PAUSE LONGUE 1’’] er… in er… in Doubs… (compte pour 10 mots)

 Les chiffres sont transcrits en chiffres et non en lettres car ils n’ont jamais fait l’objet d’ambiguïtés dans cette recherche, et car les étudiants n’ont utilisé que des nombres compris entre zéro et 3083.

 Un chiffre compte pour un mot. Exemple : I am 22

 Les pauses courtes sont notées « … » ; sont considérées comme courtes les pauses inférieures à une seconde.

Exemple : I have er… 3 brother and sister

 Les pauses longues sont notées [PAUSE LONGUE] suivi de la durée de la pause en secondes (ex. [PAUSE LONGUE 1’’8]) ; sont considérées comme longues les pauses dont la durée est supérieure à une seconde. Pour connaître la durée des pauses, les silences ont été sélectionnés dans la bande son et reportés sur le logiciel audio Audacity, qui donne précisément le temps de la pause. Lorsque la pause se prolonge et que l’apprenant prononce des interjections (« euh », « er », « hum », etc.), la durée de la pause les inclut en le précisant comme suit : [PAUSE LONGUE 1’’8 incluant er…].

Exemple : I er… [PAUSE LONGUE 1’’6 incluant er…] live in er… France

in er… er… [PAUSE LONGUE 4’’6 incluant er… er…] Franche-Comté

Cette méthodologie de l’analyse du niveau réel des étudiants à l’oral – avec la prise en compte d’une part, des notes d’examen en CCF, et d’autre part, des résultats de la tâche de production orale – avait pour but de déterminer s’il existait ou non, chez les apprenants, une relation entre les représentations de la langue anglaise et le caractère institutionnel des apprentissages dans un premier temps, puis d’éprouver le lien entre représentations de la langue anglaise et niveau réel de compétence orale dans un second temps. J’ai donc été amenée à réfléchir à la façon dont je pouvais étudier les représentations de mes étudiants de BTSA ; c’est cette méthodologie de l’analyse des représentations que je vais présenter dans le chapitre suivant.