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Les ateliers d’écriture aujourd’hui : leur offre

L’offre des ateliers d’écriture se polarise entre deux marchés : l’un institutionnel, l’autre « libre ».

Les ateliers issus du marché institutionnel (formation professionnelle, scolaire…etc.) sont organisés dans le cadre d’une structure poursuivant des buts généraux ; ils sont animés soit par un membre de l’institution, soit par délégation auprès d’un animateur extérieur et ils s’adressent à un public qui ne paie pas directement pour cette prestation. Ce marché institutionnel des ateliers d’écriture a pris sa source dans l’évolution de la politique culturelle dans les années 80, qui culturalise « les problèmes sociaux ». (Chateigner 2008 : 30). Dans ce contexte, il s’agit souvent d’aider les participants à pratiquer un art d’écrire imposé par les institutions.

L’écriture est souvent résumée à un écrit fonctionnel. Il est l’occasion de noter des messages pour des collègues, de procéder à des commandes de clients divers, d’élaborer des rapports…etc. L’écriture prend également sens, pour des adultes en formation dans une situation de recherche d’emploi. C’est l’occasion de rédiger des lettres de motivation. C’est au sein de ce marché institutionnel que se trouve parfois le public dit en grande difficulté sociale, auquel je m'intéresse. Ce public est souvent pris en charge pour cette prestation. Dans ce marché institutionnel, les écrivants vont, à travers leurs écrits, montrer qu'ils adhèrent par la même au monde social en se conformant aux prescriptions formulés par les organismes qu'ils fréquentent. Ils vont construire leur écrit en fonction d'une demande sociale exprimée par les institutions. Ces écrivants vont habiller leur écrit avec des caractéristiques conventionnelles en se conformant à l'attente institutionnelle.

Le rapport à l'écriture qui peut dominer est alors un rapport de « bien faire » au gré d’une forme déterminée. Leur rapport social vis-à-vis de l'écriture prend la forme d'un rapport « extéro-centré ». Ils veulent montrer qu'ils savent produire un écrit, comme n'importe quel scripteur. Ce qui est en jeu, c'est la reconnaissance de soi par les autres. Par ce comportement, les écrivant montrent leur appartenance à ce monde, à cette société, en produisant un écrit socialisé acceptable, et ce, en vertu du principe de réalité.

En revanche, les ateliers issus du marché libre (associations…etc.), s’adressent à des adultes volontaires souvent socialement et scolairement aisés, dont l’objectif est de pratiquer une écriture littéraire. Les participants rétribuent en général directement l'animateur. Ce marché

libre est pour eux un espoir d’espace de semi-publication. C’est ce que Claude Poliak nomme « l’univers de consolation ».88

Les écrivants issus de ce marché ont un rapport à l'écriture à la fois « extéro et intéro centré ». Leur communication est souvent tournée vers eux-mêmes. L'écrit n'est plus en relation avec le social, mais il est une forme personnelle commandée par le principe de plaisir. C'est le besoin de se chercher soi-même par l'écrit, de mieux se connaître qui domine. Le passage vers soi dans l'écriture est une façon de se construire avant de se tourner vers les autres.

Au sein de ces marchés, certains ateliers sont centrés sur la personne, comme le CICLOP (Centre Interculturel de Communication et d’Orientation Pédagogique), qui considère l’écriture comme une médiation donnant la possibilité de travailler sur la personne. Pour le cofondateur Pierre Frenkiel, il ne s’agit pas de transformer les écrivants en écrivains mais d’agir sur les individus, de les aider à dépasser les autocensures et de modifier leur système relationnel. Ainsi, le statut littéraire du texte passe bien après un projet d’ordre psychologique. Le CICLOP est l’archétype de ce que Frédéric Chateigner nomme « les ateliers psy ». Par conséquent, ces ateliers manquent de visée ayant trait au travail sur le texte.

D’autres ateliers sont centrés sur le sujet écrivant. Ils ne se focalisent pas uniquement sur le produit, ni sur la personne détachée de son texte. Cette orientation implique la prise en compte de tout ce processus qui inclut le sujet produisant l’objet-texte.

Cette classification n’est donc pas exhaustive. Sur le terrain, la plupart des ateliers d’écriture empruntent à plusieurs de ces courants de manière éclectique.

Aussi, pour avoir une vision plus complète de cette classification, il semble nécessaire de présenter deux modèles extrêmement opposés qui représentent, conformément à l’ouvrage de Frédéric Chateigner, une synthèse de l’offre d’ateliers d’écriture en France : le Groupement de formation à l’Education Nouvelle (GFEN) et sa politisation du marché de l’écriture, en le « dé-littérarisant » et l’Aleph et sa professionnalisation de l’écriture.

Le GFEN : « tous capables »

Issu de la Ligue Internationale de l’Education Nouvelle, le G.F.E.N (Groupe Français d’Education Nouvelles) a été créé en 1922 à l’initiative de savants et d’éducateurs tels qu’Henri Vallon, Paul Langevin proches du PCF qui, au sortir de la première guerre mondiale, ont ressenti l’urgence de lutter contre l’acceptation fataliste par les hommes, de la guerre comme solution.

L’un de ses principes fondateurs est de considérer l’éducation nouvelle comme un moyen :

De préparer l’enfant à son futur statut de citoyen capable de remplir ses devoirs envers ses proches et l’humanité dans son ensemble, et rendre l’être humain conscient de sa dignité d’homme.89

88 Aux frontières du champ littéraire ; Sociologie des écrivains amateurs, Economica Collection « Etudes

Ces principes fondateurs sont issus de la pensée de divers précurseurs universels comme Rousseau, Pestalozzi, Jacotot, Montessori, Decroly, Makarenko, Korczak, Bakulé, ou encore Freinet (il rompra violemment avec le groupe). Ils vont contribuer à forger l’identité actuelle de ce Mouvement de Recherche et de Formation en Education.

Depuis sa création, ce mouvement œuvre sur les champs de l’enfance, de l’école, de la formation, comme dans tous les lieux où se construisent des savoirs, afin de créer les conditions concrètes de la réussite de tous.

Il va dans cette optique creuser une brèche dans l’acceptation fataliste de l’échec scolaire ségrégatif et des « handicaps socioculturels », aussi bien en France qu’à l’étranger. Il exporte un peu partout dans le monde des pratiques nouvelles en termes d’éducation et de formation. Il apporte ainsi une rupture décisive dans la transmission des savoirs : non plus recevoir docilement, mais mettre en œuvre son intelligence et ses potentialités d’imagination créatrice pour « construire » son savoir, en faire un levier de transformation dans son rapport à soi, aux autres et au monde.

En somme, chaque membre du groupe est encouragé à se penser comme chercheur, et à mettre à son tour les élèves, les enfants et les adultes dans une position de chercheurs. Ainsi, il est nécessaire que les contenus de savoir et de formation ne soient plus simplement transmis comme produits finis, mais construits par le sujet lui-même. Chacun est amené à chercher, se questionner, élaborer, créer, structurer, en confrontation avec les autres, en mettant en acte toutes les potentialités cognitives et créatrices dont il est authentiquement porteur, devenant ainsi auteur de sa propre formation.

Cette démarche « d’auto-socio-construction du savoir»90 fournit, d’après ce mouvement, une réponse pratique positive à l’échec scolaire et contre l’idéologie des dons. Dans nos entretiens exploratoires, plusieurs animateurs d’ateliers ont souligné l’importance des dimensions sociales et affectives de l’apprentissage de l’écriture ; à l’instar des théories socioconstructivistes et interactionnistes dont le leitmotiv est que l’on apprend en intériorisant le point de vue d'autrui.

Ce collectif combat donc les exclusions, l’ignorance, ainsi que l’esprit de fatalité en s’impliquant résolument dans des actions de formation qui débordent du seul champ de l’école. L’écriture est considérée comme « un outil universel plutôt que comme le substrat d’un possible usage artistique » et elle aide les publics en difficulté à « une fonction d’émancipation, voire d’hominisation ». (Chateigner 2002 : 71).

L’extrait d'entretien suivant souligne avec pertinence l’idée défendue par ce mouvement :

Les pauvres ont une culture d’enfer, c’est une exclusion de la culture dominante, entre télé et littérature de gare, mais c’est de la m… L’exclusion culturelle se renverse facilement, j’ai fait écrire quelqu’un qui n’a jamais écrit. Le public en difficulté c’est un public à qui on a volé la conscience qu’il est opprimé, s’ils ont conscience qu’ils sont en difficulté, ils peuvent s’en sortir, à l’école c’est pareil, souvent, c’est souvent le prof qui n’est pas bien formé (dans ton lycée par exemple…ils sont bien gentils,

89 Il fait partie du 6ème principe de ralliement de la ligue internationale pour l’Education Nouvelle fondée en

le 6 août 1921 et rattachée au Bureau Internationale. http://www.gfen.asso.fr/

sages !) «Vous n’êtes pas en difficulté, vous êtes opprimés ! » alors là ça les emmerde ! Je les place devant leurs responsabilités. Il y a des mômes abîmés, classés fous…gros traumas…91

De nos jours, le mot d’ordre de ce groupement est « Tous capable d’écrire ». L’atelier d’écriture est considéré comme une aventure de mise en travail de l’imaginaire et de la langue. C’est un lieu qui permet, d’une part, de renouer avec le plaisir d’écrire et d’élaborer « une parole singulière » et d‘autre part de rendre le participant acteur de son projet d’écriture.

Aleph : « la voie du professionnalisme »

ALEPH est une association fondée en 1985 et devenue en 1991 « Une société de formation et d’initiative culturelle », co-fondée par Alain André, dans le dessein d’aider les écrivains à trouver leur voie. Elle est depuis 2009, le membre français de l’EACWP (European Association of Creative Writing Program). Cette société s’adresse à un public varié, incluant les diverses fonctions que présentent ces ateliers : loisir culturel, cours d’écriture professionnelle, pratique d’un scénario, intervention en entreprise, aide à l’écriture d’un récit de vie…etc.

Néanmoins, dès sa création, cette association choisit de donner aux ateliers d’écriture un aspect professionnel. L’une de ses préoccupation est de former à l’écriture littéraire en délivrant des apprentissages techniques de l’écriture, afin d’aboutir à une œuvre littéraire publiable. ALEPH se nourrit de plusieurs expériences : démarche pédagogique du mouvement Freinet, du GFEN, de l'expérience des ateliers de Jean Ricardou, des méthodes américaines de Créative Writing et des ateliers Bing. Dans cet atelier, on cherche les réponses techniques qui aident à écrire par un travail de recherche littéraire et pédagogique en adoptant les offres aux besoins des stagiaires.

Le travail de l’écriture de cette association passe par trois phases comme le montre leur slogan crée en 1991/92 « Aleph ? L'émotion de la technique » : l'écriture expression de soi, la phase des techniques de l'écriture littéraire et la publication. Pour répondre à cette exigence, il est nécessaire que l’animateur ait les compétences requises. Il doit dans un premier temps avoir participé à des ateliers et suivi la formation ALEPH. Il doit par ailleurs avoir une activité d’écrivant, voire même d’écrivain, pour animer aussi bien les ateliers consacrés à un genre éditorial particulier que les ateliers plus généraux.

Ces exigences sont une manière de lutter contre l’idée reçue que les écrivains sont qualifiés de droit pour animer les ateliers d’écriture, du seul fait de leur légitimité littéraire. ALEPH revendique la légitimité du métier d’animateur d’atelier d’écriture en créant une compétence propre à l’animation de ces ateliers, à l’exemple d’Elisabeth Bing, qui soulignait déjà cette spécificité en déclarant dans un entretien avec Marie-Claude Penloup :

Animer un atelier d’écriture est un métier qui ne s’est pas inventé en un jour. J’ai mis dix ans à inventer ce métier…

C’est, entre ces deux pôles opposés qui s’attirent, une certaine estime que se distribue l’offre d’ateliers d’écriture en France.

De manière générale, la classification des ateliers d’écriture est fortement liée à un courant de pensée. Elle varie en fonction des objectifs poursuivis, des publics ciblés ou des propositions mises en œuvre pour faire écrire. Elle varie aussi par rapport au parcours de l’animateur et du contexte de l’atelier.

Il en va de même pour l’organisation de l’atelier d’écriture. On n’organise pas de la même façon l’atelier selon que l’accent est mis sur le texte, sur la personne ou sur le sujet-écrivant.

3 Les ateliers d’écriture en rupture avec le

modèle scolaire

Des didacticiens comme Dabène et des sociologues de l’éducation, comme Bernard Lahire, démontrent que le système scolaire laisse penser que l’on apprend à écrire par l’intériorisation de règles de grammaire et par la lecture des auteurs classiques. Ils déplorent l’absence à l’école des écrits non littéraires, alors que, dans leur quotidien, les apprenants sont confrontés à une diversité d’écrits sociaux. Il est nécessaire de rappeler quelques points de ruptures entre l’atelier d’écriture et le modèle scolaire traditionnel de l’apprentissage de l’écriture.

· La finalité des textes produits

Nous avons souligné que le texte scolaire s’adresse à un seul correcteur-lecteur, le professeur, tandis que la pratique scripturale en atelier apparaît comme une aventure collective. En s’appuyant sur des travaux en sociologie et en ethnologie de l’écriture, Bing et André ont noté que le devenir des productions textuelles est l’un des facteurs importants pour la motivation des écrivants. L’investissement dans l’acte d’écrire peut dépendre de la raison pour laquelle on écrit. Ce « pourquoi on écrit » pose à la fois la question relevant du public destinataire de l’écrit et celle portant sur la fonction de celui-ci.

· Les conditions de leur production

Elles marquent une césure entre l’écriture scolaire et celle des ateliers. Certains ateliers sont organisés en dehors de l’environnement scolaire (en pleine nature, dans un lieu public…etc.). Pour les activités qui se déroulent dans une pièce, outre le fait que les participants peuvent avoir la liberté de mouvement, l’occupation de l’espace peut traduire cette rupture affichée par rapport à la tradition scolaire. Ainsi, les tables peuvent être disposées en carré, en cercle ou en rectangle, et autour d’elles, des participants, l’animateur inclus, prennent place de façon indifférenciée. Sur le plan symbolique, cette manière d’occuper l’espace abolit la hiérarchie.

En effet, l’attitude de l’animateur contraste avec l’image du maître debout, dominant l’assemblée par son savoir.

· L’évaluation des textes produits

Dans les ateliers d’écriture, on évite les critiques négatives et les jugements de valeur et l’on pratique des évaluations formatives. Selon André Alain (1989), ce qui rend l’évaluation d’un texte particulièrement délicate, c’est qu’il entretient une relation étroite, un lien quasi « ombilical » avec son auteur. En milieu scolaire, les copies montrent, par leur évaluation chiffrée et commentée, que le jugement glisse du texte à la personne qui en est l’auteur. Dans les ateliers d’écriture, l’on considère aussi bien la production que le produit, c’est-à-dire tout le processus qui conduit au résultat, au texte final (Lafont Terranova) ; c’est une façon de désacraliser le texte définitif.

· La conduite des séances

Par rapport à la pratique scolaire, la conduite des séances d’atelier est aussi particulière : les animateurs sont moins directifs et modalisent leurs observations. L’usage du concept d’animateur dans les ateliers affiche clairement la volonté de rompre avec la tradition scolaire. La posture du maître est bannie et l’absence de rigidité se traduit également dans le ton. Il est plutôt détendu, plus ludique que sérieux. D’ailleurs, nombre d’ateliers préconisent l’expression d’Horace : « jouer en apprenant et apprendre en jouant », telle semble être la manière de joindre l’utile à l’agréable.

· Les propositions pour faire écrire

Alors que la rédaction scolaire vise l’acquisition des savoir-faire techniques, les ateliers mettent l’accent sur l’écriture personnelle, celle qui permet au sujet de rentrer en possession de ses propres capacités. Même s’ils écrivent à partir de consignes dans les ateliers, les participants ont la liberté de les respecter ou de les réinventer. Cette posture leur permet de se lancer facilement dans l’aventure scripturale et d’éviter ainsi de se poser la question du « par où commencer ».

De manière générale, les ateliers d’écriture donnent une place importante au participant dans la construction de son savoir, contrairement au mode scolaire. Par ailleurs, l’atelier met l’accent sur la dimension communicative du texte et son rôle social. Il s’adresse au groupe et peuvent être socialisés en dehors de celui-ci.

En substance, l'atelier d'écriture s'inscrit dans un courant de rénovation et d'innovation visant à substituer aux anciennes méthodes d'enseignement de l'écriture à l'école. Le besoin d'apporter de nouvelles techniques assurant mieux cet apprentissage s'est imposé en didactique rénovatrice des traditions scolaires sclérosées. Néanmoins l'introduction des techniques d'atelier d’écriture en classe a inspiré aux concepteurs des programmes, une crainte et une méfiance quant à l’issu des résultats. Toutefois, ces nouvelles stratégies

d'écriture issues des ateliers d'adultes transférées dans la classe ont permis une libération de certaines contraintes institutionnelles (évaluation/notation des productions, jugements de valeurs à propos des textes et de l'élève, respect des normes formelles...). Assurément, l'atelier n'exige aucunement de l'élève d'écrire comme un grand écrivain.

L'atelier vise plutôt à se démarquer des pratiques d’écritures traditionnelles recommandées par des didacticiens et des enseignants dans le milieu scolaire. D'un côté, il met l'accent sur le processus de l'écriture et non sur le résultat et de l'autre côté il met en place des propositions qui motivent fortement l'acte scriptural. Il offre à l'élève une situation d'apprentissage dans une ambiance ludique et libératrice. Il propose diverses activités opératoires et des pratiques créatives pour l'écriture. Effectivement d’après les animateurs interrogés, l'atelier d’écriture permet d'explorer et de développer la créativité, à travers la reconnaissance de l'autre.

La fiction a toujours eu pour fonction, entre autres, de permettre aux gens d'aborder les sujets qui les angoissent ou les déconcertent : la mort, l'injustice, la douleur, l'incapacité à trouver un sens à sa vie…

La mise en récit permet d'aborder des sujets qu'il serait difficile d’approcher directement, car elle donne une impression de contrôle. Ce qu’autorise la fiction, c'est la création d'un milieu contrôlé, où l’on peut plus facilement laisser émerger les réalités les plus inquiétantes.

Ecrire, c’est rendre visible ce qui se passe à l’intérieur. C’est l’art en général…C’est ma définition de l’art. BC.

Je défends la création, et pas la thérapie, je ne m’intéresse pas à l’atelier thérapie, ni au ludique, pour moi, l’atelier d’écriture, c’est l’émancipation, c’est un vecteur d’émancipation et de création. Quand on écrit, on est porteur d’une responsabilité sociale et politique, tout est politique, l’achat d’une baguette, la façon de s’habiller. Il y a un collectif qui donne des infos sur la façon dont sont fabriquées les marques. MD.

A quoi sert l’atelier ? A transformer l’écriture, à transformer le rapport des gens à la littérature, les gens, dit-on au GFEN, mais je vais plus loin, à faire des écrivains. Les ateliers sont les nouvelles écoles du 21ème siècle, de la fin du 20ème siècle ; j’en suis au départ, pour créer la littérature, c’est une nouvelle forme

d’art, certains disent que les ateliers doivent être thérapeutiques, moi, je dis que non…je ne soigne pas, je fais de l’art, de la création, de la pédagogie, ou je fais la révolution, il y a des toubibs qui sont au GFEN et qui me disent que j’ai raison. Quand on écrit sur des débats sociaux/politiques, c’est complexe. MD.

Ces extraits d'entretien donnent à voir l’idée qu’il est important d'ancrer chez les écrivants la notion de parité : celle-ci part du postulat que si tous les êtres humains sont égaux à l'échelle sociale, ils le sont par conséquent dans le domaine de la création, de l'imagination, et surtout dans la sphère de l'écriture. L'atelier d'écriture devient de ce fait un moyen authentique pour