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5. Apports des phénoménologies

5.1. La phénoménologie husserlienne

Le philosophe Ed u d Husse l ath ati ie de fo atio est à l o igi e de e ue l o pou ait nommer « la phénoménologie transcendantale », et du courant de pensée phénoménologique de manière générale. Pour Husserl (Ideen I), traduit par Barbaras (2008, p. 8 , la ph o ologie est pas une philosophie argumentative mais elle se fonde sur les intuitions : « toute intuition donatrice

originaire est une source de droit pour la connaissance ; tout [ce qui s'offre à nous] dans « l'intuition » de façon originaire [dans sa réalité corporelle pour ainsi dire] doit être simplement reçu pour ce qu'il se donne, mais sans non plus outrepasser les limites dans lesquelles il se donne alors ».

Concrètement, Husserl cherche à sig ifie ue la justifi atio de e ue l o o e, du ph o e (entendu comme « ce qui apparait à la conscience » ou « ce qui existe pour un sujet en termes de significations » u u sujet pe çoit, side da s u e i tuitio , autrement dit une évidence. Barbaras (Op. Cit.) ajoute : « Husserl écrit quelque part qu'il n'est pas absurde de répondre à la question

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Pou Me o , est à pa ti de ette id e d i tuitio p op e au sujet ue se fo de toute approche phénoménologique, soit « rendre compte de la façon dont un phénomène apparaît à une

o s ie e et ieu e o e à u sujet puis u’il ’est pas dit ue le sujet soit totale e t du ti le à la conscience. ». Cette volonté de « rendre compte » p op e à l app o he ph o ologi ue telle

ue Husse l la p opose et ue l o pou ait ualifie e p e ie lieu « d eid ti ue »122) repose sur les

o epts p i ipau de su je ti it , d i te tio alit , de phénomène mais aussi de construction de significations par la sujet observé (Op. Cit.). Mucchielli (1983, p. 18) résume ai si l app o he : « Plus

simplement, pour Husserl, la méthode phénoménologique doit permettre de découvrir les principes mêmes de la constitution du sens, de l'organisation des significations, elle doit découvrir les formes générales essentielles et transcendantales qui génèrent et organisent les significations ». Il nous

parait donc intéressant dans notre contexte de discuter maintenant certains de ces principes, à sa oi la uestio de l i te tio alit , elle des sig ifi atio s, a a t de p se te s h ati ue e t les méthodes eidétique propres à la phénoménologie transcendantale.

L i te tio alit dans la philosophie phénoménologique transcendantale, nous dit Mayor (2007), d sig e le lie st u tu el ui u it le sujet à l o jet et i e se e t. C est ette i te tio , u e fois u elle est saisie pa l o se ateu , ui off i a la possi ilit de e e i à l esse e e du sujet intentionnel, et ainsi de rendre compte au mieux de so a ti it de o s ie e da s l e p ie e u il fait du o de Husse l o sid a t ue « toute conscience est conscience de quelque chose »). L aspe t t a s e da tal de la ph o ologie husse lie e s i t esse à l esse e e de e ui di ige l a ti it hu ai e, à e i eau de o s ie e pe etta t d a o de e ui pou u sujet o stitue l u i ue sou e d e p ie e, sa pe eptio i tuiti e des ph o es u il it. Ce ui fait dire à Seron (2000, p. 33) que « La phénoménologie revêt la forme d'une ontologie de la conscience

pure ».

Cette intentionnalité va alors influer sur les significations que le sujet a de ses expériences et des objets qui la constituent, puisque pour Husserl (1959 trad., p. 61) « C'est dans la signification que se

constitue le rapport à l'objet. ». Mais la signification se différencie dans la philosophie husserlienne

de l i tuitio pa la a i e do t elle est do e au sujet : la signification vise un objet (pour le restituer dans son conte te pa e e ple là où il est p se t pou u e i tuitio et ue l o souhaite le dénommer). « Autrement dit, la signification est, comme telle, générale. Elle est l'unité idéale d'une

diversité, à savoir des moments correspondant au sein d'actes psychiques réels. Ajoutons enfin que cette généralité intrinsèque de la manifestation, que l'on saisit par différence avec les vécus subjectifs (ou les moments de vécus) correspondants, ne préjuge en rien de la généralité de ce qu'elle signifie: générales en elles-mêmes, les significations se divisent, quant aux objets, en générals et individuelles » (Barbaras, 2008, p. 3 . “i l i tuitio ous pe et de pe e oi u e a ifestatio u

ph o e , la sig ifi atio hez Husse l s appa e te alo s à la su je ti it du regard posé sur cette manifestation, les vécus subjectifs et objets généraux auxquels se rapporter pour lui donner un sens123. Comme le précise Husserl (1959, p. 121) les significations « forment une totalité idéalement

fermée d'objets généraux, par rapport auxquels le fait d'être pensés et exprimés est contingent ». Le

sujet a do esoi de sig es pou do e du se s au ph o es u il pe çoit i tuiti e e t,

122 Selon Seron (2000, p. 20) « une science eidétique est une science apriorique dont les lois sont eidétiquement

fondées, c'est-à-dire reposent à chaque fois sur l'intuition de l'essence des objets dont elle est la science ».

123A la suite de l auteu ous pou o s illust e ette diff e e de la a i e sui a te. “i le sujet oit F a çois

Hollande dans la rue, il pourra dire : soit « est u ho e » (intuition), soit « est F a çois Holla de » ou « le président de la République » (signification).

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signes qui peuvent être indicatifs (point de repère pour appréhender de possibles variations) ou sig ifia ts, e ue l auteu o e des « expressions » (communicative –s e p i e est u sig e de quelque chose- ou sans discours –même sans communication, le discours interne propre au sujet est un signe psychique pour lui-même). Comme nous le verrons pa la suite, es otio s «d e p essio » et de signification peuvent être mises en parallèle avec certaines approches pragmatiques de la o u i atio . Da s tous les as, ous pou o s d jà oi i i les p i es d u e app o he symbolique de la communication humaine. Barbaras (2008, p. 37) résume par quatre aspects p i ipau e u u e e p essio p op e à u sujet peut e p i e , le o te u u elle e p i e :

- « a) tout d'abord, le contenu au sens subjectif, c'est-à-dire ce qui est manifesté par

l'expression ;

- b) ensuite, le contenu au sens objectif, que l'on peut lui-même entendre selon trois

dimensions :

o le contenu en tant que sens intentionnel, c'est à dire signification pure et simple ; o le contenu en tant que sens remplissant ;

o le contenu en tant qu'objet, c'est-à-dire ce qui est nommé ou désigné par l'expression

(cet objet peut être signifié ou présenté) ».

L app o he t a s e da tale de la philosophie ph o ologi ue husse lie e ous do e do l o asio de a i e s h ati ue d i te oge d u e pa t l i te tio alit p op e au sujet et ai si d fi i e ui le lie à l o jet u il a ipule ; et d aut e pa t de uestio e d u poi t de ue de la o u i atio les diff e ts i eau d e p essio et do de sig ifi atio de la a ifestatio u il est en t ai de i e ou u il a u . Le tout e p e a t e o pte le o te te da s le uel le phénomène « lui est donné », et e laissa t alo s ot e su je ti it d o se ateu « de côté » pour mieux saisir celle propre à la psyché du sujet. Cette possibilité offerte par la phénoménologie husse lie e de saisi l esse e e du sujet, epose su e ue l auteu o e la « procédure eidétique » et « l épokhé ».

“elo Husse l la p o du e eid ti ue passe pa la e he he d u i a ia t da s les figu es successives d u e ph o e Husse l, t ad. , p. 414) : « il apparaît alors qu'à travers

cette multiplicité de figures successives il y a une unité, que dans ces variations libres d'une image originelle, par exemple d'une chose, un invariant reste nécessairement maintenu comme la forme générale nécessaire, sans laquelle quelque chose comme cette chose, prise comme exemplaire de son espèce, serait d'une manière générale impensable. Cette forme se détache à l'intérieur de l'exercice de variation volontaire, et la nature de ce qui différencie les variantes nous restant indifférente, elle se donne comme un contenu absolument identique, un qui invariable selon lequel se recouvrent toutes les variantes: une essence générale ». Co te e t, et o e ous l a o de o s dans notre

chapitre 6, il est nécessaire de « faire varier » thode des a iatio s l e se le des sig ifi atio s u u sujet peut do e à u o jet afi de et ou e elle ui est o igi elle, ou plus p is e t elle qui est à la base de toutes les autres : l esse e e du ph o e telle ue l i tuitio du sujet lui

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permet de la percevoir (Mucchielli, 1983, p. 19). Ce que Meyor (2007) nomme la « méthode scientifique » de la phénoménologie124.

L pok , ou « réduction phénoménologique » suppose quant à elle de mettre de côté ses savoirs et o aissa es afi de d eloppe u sa oi i tuitif des ph o es ue l o souhaite pe e oi tels u ils so t do s au sujet. Co e le p ise “e o , p. 16) « l'extrême difficulté du travail

phénoménologique vient ici de ce que son commencement doit être entièrement libre de présuppositions infondées, de ce qu'il doit être, en définitive, un commencement absolu. Bref, la phénoménologie se voit dans l'obligation d'écarter par avance toute présupposition autre que purement formelle. »125.

Nous pouvons noter que cette approche méthodologique de la phénoménologie husserlienne est fortement introduite dans le domaine de la psychologie. Giorgi (1997), propose dans ce champ de e he he de s a te à la du tio ph o ologi ue, et de e pas s i t esse au aspe ts eid ti ue ui el e t selo lui d u e isio t a s e da tale p op e à la philosophie. Le chercheur différencie alors la « phénoménologie scientifique » de celle « philosophique » de la manière suivante (Op. Cit.): « La ph o ologie est l’ tude des st u tu es de la o s ie e, e ui i lut u e

corrélation entre les actes de la conscience et leur objet (compris dans son extension la plus générale possible) et les divers styles et modalités de présence manifestés par la conscience. Étudier ces structures sous leurs aspects concrets et matériels (socialement, culturellement ancrés) revient à faire de la phénoménologie scientifique; les étudier sous leurs aspects les plus fondamentaux et tenter d’attei d e leur sens ultime, universel, revient à faire de la phénoménologie philosophique. ». A la

suite de cet auteur, nous pouvons donc dire que nous nous intéressons particulièrement à la phénoménologie dite scientifique, tout en conservant dans nos réflexions les grands principes de l app o he philosophi ue transcendantale.

Afi de ieu situe l appo t des ph o ologies da s ot e t a ail de e he he, il o ie t maintenant de présenter celle sociologique proposée par Alfred Schütz.

124 “elo l auteu e : « I esti l’o jet tudi e op a t la du tio ph o ologi ue, ’est-à-dire en le

traduisant en termes intentionnels — ce que suppose la définition de phénomène —, et l’a al se pour en extraire la structure générale voire essentielle — entendons par là la mise en lumière des caractères essentiels, ou encore son sens irréductible — représentent les objectifs de la méthode scientifique »

125L auteu Op. Cit., p. 31) cite ensuite Husserl (in Cartesianische Meditationen, p. 60) : « Cette mise hors de

validité universelle (cette « inhibition », cette « mise hors-jeu ») de toute prise de position se rapportant au monde objectif pré-donné et donc, d'abord, de toute position d'être (en ce qui concerne l'être, l'apparence, l'être-possiblement, l'être-vraisemblablement, l'être-probablement, etc.) –ou encore, comme on a coutume de dire aussi, cette épokhé phénoménologique, cette mise entre parenthèses du monde objectif- ne nous place pas devant un néant. Ce que nous nous approprions par-là, ou, plus exactement, ce que moi, le méditant, je m'approprie par-là, c'est bien plutôt mon vivre pur avec tous ses vécus purs et tous ces purs contenus de visée, l'univers des phénomènes au sens de la phénoménologie. L'éphoké est, peut-on dire, la méthode radicale et universelle par laquelle je le saisis purement en tant que Je et avec la pure vie de conscience qui m'est propre, dans laquelle et par laquelle le monde objectif tout entier est pour moi, et tel qu'il est pour moi. ».

113 5.2. La phénoménologie sociale de Schütz

A la suite de Weber notamment, Alfred Schütz milite pour une approche compréhensive de la so iologie. Pou l auteu , l e jeu e pli atif ou o p he sif p op e à la so iologie peut se su e par la question : « que signifie le monde social pour l'acteur tel qu'on l'observe dans ce monde, et

qu'a-t-il voulu signifier par son agir? » (Schütz, 1987, p. 95). Le monde social, ou la réalité sociale, est

alors définie de la manière suivante par Schütz (1990, p. 53, trad. Blin, 1995, p. 10) : la réalité sociale comme « la somme totale des objets et occurrences au sein du monde social culturel tel que

l'expérimente la pensée de sens commun d'hommes vivant leurs vies quotidiennes parmi leurs semblables, connectés avec eux en de multiples relations d'interaction ». “ hütz s i t esse à la

t a s iptio de la ph o ologie d Husse l à la ie uotidie e, telle ue l e p i e te le sujet que le chercheur observe. Schütz critique alors la phénoménologie husserlienne, et spécifiquement son aspect transcendantal, puis ue pou lui l e p ie e d aut ui o e il ous la estitue est u e donnée aussi « primitive » ue l e p ie e de soi. En somme, « ous o o s à l’e iste e d’aut ui

parce que nous agissons avec lui et sur lui. » (Laoureux, 2008, p. 170). Cet aspect nous apparait

comme pertinent dans notre recherche : nous nous intéressons aux « postiers » dans leur vie quotidienne (et la manière dont ils abordent pour certain le web), ainsi quà e tai s i te autes parce que leurs pratiques informationnelles sur le e el e t d u e e tai e quotidienneté ou tout du moi s d u e e p ie e st u tu a t leur réalité sociale.

Dans la question posée par Schütz et donnée supra, « l agi » de l a teu peut t e ue o e u e fo e d a tio o po te e t au uel u se s subjectif est attaché) sociale (relation entre plusieurs individu), que Blin (1995, p. 15) définit comme suit : « l’a tio so iale se a do u e elatio so iale

entre deux personnes ou d'avantage, relation dans laquelle les sujets inter-agissent, prêtent à Autrui la capacité d'être significativement orienté vers eux, de comprendre le sens de leur action, et produisent des motifs subjectifs, des motifs-en-vue-de (in-order-to-motive) sur leur action et sur celle d'Autrui. La notion d'action sociale renvoie ainsi à celle de sens. ». L a tio so iale o e se s

partagé subjectivement par deux sujets qui interagissent, et qui apparait comme une conduite intentionnelle répondant alors à un projet définie, et reposant sur deux motifs (Melançon, 2007) :

- Les motifs « en-vue-de » : « références au futur qui nous font décider de lancer un processus

e agissa t e ue d’u a te p ojet » ;

- Les motifs « parce-que » : « référence à nos expériences passées et à ce qui nous détermine à

agir ».

Les motifs « parce que » nous intéressent particulièrement dans notre recherche : d u e pa t a nous avons observé des actions info- o u i atio elles d a teu s su le e do t ous a o s oulu saisi le se s, ais aussi les oti atio s pou ue l organisation puisse par la suite agir en fonction des comportement observés ou influer sur eux) ; et d aut e pa t a o e ous l a o s u l i fo atio o e le document (le « lu ») nécessitent de puiser dans une « réserve de connaissances » pour donner du sens, faisant écho ici aux « expériences passées » de Schütz. Cette réserve repose : soit su des e p ie es t pifi es et pa tag es, ui s appuie t su des f e ts communs, et que le sujet accepte généralement comme confirmées sans les questionner plus avant ; soit sur des expériences « biographiquement déterminées » et qui alors sont propres au sujet (Op. Cit.). Melançon de préciser : « L’a tio se d ide o ta t pa u e s ie de hoi pos s

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d’a a e, ue pa u e s le tio pa i les l e ts du o de et de ot e sto k de o aissa ce »,

Schütz parlant alors de « pertinence motivationnelle ». Notre questionnement de chercheur peut ainsi s o ie te e s l ide tifi atio du sto k de o aissa es, ou tout du oi s des i fo atio s ayant permis la construction de ces connaissances. Ainsi ue, d u poi t de ue plus i te a tio iste en communication, les « éléments du monde » pou a t o ie te l a tio et e l o u e e la communication. Laoureux (2008, p. 174) souligne quant à lui que cette « typification » où le sujet s atte d do à e que ses expériences passées lui offrent une compréhension de celles présentes, peut amener à percevoir certains individus ou situations comme « anonymes », sans singularités spécifiques : « Da s les situatio s o l’a o at est total ou s’e app o he, les individus deviennent

interchangeables », pe etta t alo s selo ous à l o se ateu de diff e ie les e p ie ces (ou

les individus) qui créent la rupture de celles qui paraissent anonymes.

Cependant, si les phénomènes auxquels le sujet est confronté so t ou eau pou lui, u ils e so t pas assez t pi ues, et u il e peut s appu e su des se es de o aissa es e a t o ie te so action, celui-ci devra alors se reposer sur ce que Schütz et Luckmann (1980) nomment des « structures de pertinences » (relevance) permettant de donner du sens aux expériences non- typiques vécues. Ces éléments de pertinence sont au nombre de trois : la « pertinence thématique »,

o sista t à elie l e p ie e à u e e p ie e p o he126 et la « pertinence interprétative » qui

« pe et de fai e le lie e t e la situatio p se te ui est d’u e e tai e faço « at pi ue », ais ui

poss de pou ta t u st le g al t pi ue au ega d de a se e d’e p ie e »127 (Laoureux, p.

180). La troisième structure de pertinence proposée par Schütz étant donc celle des motivations (pertinence motivationnelle –les motifs).

Par le prisme méthodologique, et comme nous le signalions dans le chapitre 1 (4.2.1.), le chercheur va construire selon Schütz des « constructions du second degré ». Pour Schütz (1953, trad. Laoureux, 2008, p. 185) « G â e à des dispositifs thodologi ues pa ti ulie s […] le he heu e s ie es

sociales remplace les objets de pensée du sens commun en se référant à des événements uniques, en o st uisa t u od le d’u e po tio du o de so ial à l’i t ieu du uel seuls les e e ts typifiés se produisent, événements qui se rapportent tous au problème particulier que le chercheur e a i e. […] Il est possi le de o st ui e u od le d’u e po tio du o de so ial e dant compte de l’i te a tio t pi ue e t hu ai e et d’a al se e od le d’i te a tio t pi ue selo la sig ifi atio u’elle peut a oi pou les t pes pe so els d’a teu s do t o p su e u’ils e so t à l’o igi e ».

L app o he ph o ologi ue de S hütz ous pe et de fl hi à e ui o ie te l a tio so iale d u sujet, ai si ue la alit so iale telle u il la construit par son agir et son interaction avec les autres sujets. “o app o he e fo e e pa tie la otio d i te tio alit husse lie e lui préférant la otio de oti atio tout e etta t de ôt l aspe t t a s e da tal pou se fo alise su l e p ie e du sujet.

126 Donnons un exemple : si je ois u hat ais ue je e sais pas u il s agit d u hat, je pou ai a oi s

me référer à un autre animal que je connais (par exemple le chien). Je pourrai donc par la suite associer le chat que je vois, à la thématique « animaux » ou « animaux de compagnie ».

127 En schématisant : je ai ja ais p is l a io , ais j ai d jà p is le t ai . Lo s ue je p e d ai l a io je pou ai

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Enfin, ayant été confronté dans notre recherche à la question des signes et significations, et pour aller au-delà de l app o he proposée par Husserl, il nous semble intéressant de présenter la notion d he euti ue issue des app o hes ph o ologi ues.