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L’apprentissage du maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves »

« Bernie passeur de savoirs »

2. L’apprentissage au sein du dispositif de formation DF1 20

2.5. L’apprentissage du maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves »

Le langage des élèves est au cœur de la pratique spécifique « Bernie passeur de savoirs ».

En quelque sorte, toute la mise en scène autour du personnage de « Bernie » vise à susciter le langage des élèves. Le leitmotiv de cette pratique est la question que Bernie pose de façon ritualisée et qui est inscrite sur son panneau des ateliers « Qu’allons-nous apprendre aujourd’hui ? » Pour répondre, les élèves restent assis sur les bancs et utilisent le langage oral, ils ne viennent pas toucher et monter les référents sur le panneau des ateliers. L’enseignante veille à une construction progressive et collective du langage en amenant les élèves à la production orale de phrases riches, organisées et compréhensibles.

Le résultat relatif à l’apprentissage du maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves » porte sur l’enseignement et l’apprentissage du système de règles se rapportant : à la formulation de la question « Qu’allons-nous apprendre aujourd’hui ? », à l’exigence envers les élèves qu’ils ne se lèvent pas pour montrer, à la construction progressive et collective du langage des élèves et à l’exigence de formulation d’une phrase correcte.

L’analyse de l’activité du pair formateur permet de mettre au jour le système de règles mobilisé par ce maillon intermédiaire.

Pour le pair formateur, la formulation de la question « Qu’allons-nous apprendre ? » permet aux élèves de s’interroger sur leurs apprentissages. C’est ce que montre l’extrait suivant.

Extrait 29 (PFR – EAC – Pratique spécifique « Bernie passeur de savoirs ») Notes d’observation

Bernie s’adresse aux enfants assis devant lui, il leur demande « dites-moi, qu’allez-vous apprendre ce matin ? »

Extrait de l’EAC

Chercheur (40’15’’) : est-ce que c'est une question systématique ?

PFR : oui, oui c'est ritualisé ça aussi. C'est tout le temps cette question-là « qu'est-ce que vous allez apprendre ? » Et c'est aussi ce qu'il y a de marqué sur le panneau « Qu’allons-nous apprendre aujourd'hui ? » Voilà.

Chercheur : donc Bernie pose clairement cette question-là ?

PFR : oui... clairement cette question-là. Voilà. Parce qu’il est là... il est là pour ça.

[...]

Chercheur (41’03’’) : donc systématiquement on se réveille, on se dit bonjour.

PFR : oui, voilà, de façon plus ou moins personnelle, et il pose sa question.

Chercheur : cette question fait quoi, ça provoque quoi chez l'enfant ? C’est quoi ton intention quand Bernie pose cette question ?

PFR : ben que l'enfant s'interroge. Qu’il se demande, ben oui tiens, qu’est-ce qu’on va... pour eux, qu'est-ce qu'on va faire ? Mais, qu'est-ce qu'on va apprendre ? Quel va être le travail demandé ? Quelles vont être les activités proposées ? À l'issue de ce temps de regroupement... Mais, qu'est-ce que l'on va savoir faire ? Qu’est-qu'est-ce que les ateliers d'aujourd'hui vont permettre de... en quoi ils vont nous permettre de progresser ? D'être plus fort ? De mieux réussir ? De savoir quoi ? Chercheur : d’accord.

Au cours de cet extrait, le pair formateur rend compte de son activité en énonçant la règle [« (poser la question) qu'est-ce que vous allez apprendre ? » obtient pour résultat « que l'enfant s'interroge (sur ce qu’il va apprendre) »].

Le pair formateur pose systématiquement la même question aux élèves par la voix de Bernie « qu'est-ce que vous allez apprendre ? » dans la circonstance où la marionnette intervient pour présenter des apprentissages aux élèves « (Bernie) il est là... il est là pour ça ».

Pour le pair formateur, poser cette question permet aux élèves de s’interroger sur les ateliers du jour, les apprentissages à venir « l'enfant s'interroge ».

Le maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves » se caractérise également par la règle relative à l’exigence envers les élèves qu’ils ne se lèvent pas pour montrer. C’est ce dont il est question dans l’extrait suivant.

Extrait 30 (PFR – EAC – Pratique spécifique « Bernie passeur de savoirs ») Notes d’observation

Lorsque l’enseignante et l’élève assistant déplient le panneau des ateliers, deux élèves se lèvent et viennent voir de plus près. La maîtresse demande alors à ces élèves de se rasseoir.

Extrait de l’EAC

PFR (59’11) : Voilà cette envie de s'approcher, de voir, de... c’est indispensable.

Chercheur : ça déclenche ça.

PFR : ça déclenche ça. Mais moi je veux arriver à ce que l'on dépasse ça et que l'on soit dans la verbalisation. Donc, non pas dans montrer ce que l'on fait, mais dire ce que l'on va apprendre.

Donc déjà si tout le monde se lève le groupe est ingérable, donc la contrainte qui a été posée c’est celle-ci : on ne se lève pas et on doit être sur le banc pour prendre la parole. Voilà, donc ça c’est...

arriver à prendre de la distance et mettre des mots sur les choses, dire et non pas montrer. Ça, c'est difficile. Ça prend beaucoup, beaucoup de temps.

Chercheur : il faut des mots.

PFR : voilà, c’est ça. On est dans l’espace d’échange et de langage. Et non pas où on va montrer

« on va faire ça » en montrant... Oui ça nous aide à savoir ce que l'on va faire… mais qu'allons-nous faire ? Qu'est-ce que l'on va verbalement expliquer à ses camarades, qu’est-ce que l'on va apprendre.

Chercheur : donc tu insistes beaucoup sur la mise en mots.

PFR : oui, oui c’est un espace de langage. Ça porte bien son nom. On le verra après, mais « Fais-moi une jolie phrase », je le dis souvent.

Au cours de cet extrait, le pair formateur rend compte de son activité en énonçant la règle [« je veux arriver à ce que l'on dépasse ça (cette envie de s'approcher, de voir (le panneau)), de... c’est indispensable » vaut pour « que l'on soit dans la verbalisation » ce qui obtient pour résultat attendu « (être) non pas dans montrer ce que l'on fait, mais dire ce que l'on va apprendre »] et [« on ne se lève pas et on doit être sur le banc pour prendre la parole » obtient pour résultat attendu « arriver à prendre de la distance et mettre des mots sur les choses, dire et non pas montrer »] dans les circonstances où « si tout le monde se lève le groupe est ingérable ».

L’arrivée du panneau des ateliers déclenche l’enthousiasme des élèves, si bien que certains se mettent debout et viennent regarder de plus près. L’enseignante demande à ces élèves de reprendre leur place.

Lors de l’EAC, le pair formateur explique qu’elle veille à ce que les élèves ne se lèvent pas « la contrainte qui a été posée c’est celle-ci : on ne se lève pas et on doit être sur le banc pour prendre la parole ». Selon elle, le fait de se lever aboutit à une gestion difficile du groupe d’élèves « si tout le monde se lève le groupe est ingérable », mais constitue surtout un frein à la parole. En ce sens les élèves doivent rester assis et s’évertuer à dire les choses, selon elle, ils doivent « arriver à prendre de la distance et mettre des mots sur les choses, dire et non pas montrer ». L’enseignante estime enfin que le moment de Bernie se déroule au sein de « l’espace d’échange et de langage » et qu’à ce titre, il s’agit bien de favoriser le langage des élèves « c’est un espace de langage. Ça porte bien son nom ».

Une autre règle du maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves » est celle relative à la construction progressive et collective du langage des élèves. C’est ce que montre l’extrait suivant.

Extrait 31 (PFR – EAC – Pratique spécifique « Bernie passeur de savoirs ») Notes d’observation

À la question « Qu’allez-vous apprendre ce matin ? », un élève répond en disant que l’on va

« apprendre à reproduire les ateliers des perles »… La maîtresse lui répond d’abord « oui ! » puis demande si ce seront les ateliers de perles qui seront à reproduire.

Extrait de l’EAC

PFR (1h19’42’’) : donc là il dit quelque chose, Maurice lui… il ne sait pas, il réfléchit. Je lui laisse le temps de la réflexion. Il tient un premier propos… à nouveau qui ne répond pas à ma question, donc je vais pour la reformuler, et là… il dit quelque chose, donc hop, je m'arrête. Et je reviens sur sa parole. Et c'est vrai que sa parole évolue. Parce qu’il est dans « apprendre à reproduire », il n'est plus dans « on va faire des ateliers des perles », il est dans « on va

reproduire ». Et après la suite n'est pas très bonne, mais… (l’enseignante visionne la vidéo) donc c’est ça, le terme « reproduire » est important pour moi. Donc je mets l'accent dessus. Et après je mets de côté ce qu'il dit « on va reproduire les ateliers de perles ».

Chercheur : du coup on construit progressivement ?

PFR : Voilà, on construit progressivement, collectivement la parole, le langage qui va répondre à la question, donc la réponse.

Chercheur : donc il faut cette patience-là ?

PFR : oui, tout à fait ! Oui elle est importante. Parce que mon parti pris c'est que ce ne soit pas moi qui l'amène. Parce que ça pourrait être très simple. Ben là, je le fais à la fin. À la fin je le fais, je le fais quand je suis avec un enfant. Mais là, ce sont les enfants qui doivent parler. Donc moi je suis aussi placée sur le côté. Mais on avance petit à petit, on construit la parole… qui deviendra après la référence, la réponse à la question que je pose… que Bernie pose.

Au cours de cet extrait, le pair formateur rend compte de son activité en énonçant la règle [« on construit progressivement, collectivement la parole, le langage qui va répondre à la question, donc la réponse » vaut pour « il dit quelque chose » « Je lui laisse le temps de la réflexion » « je vais pour la reformuler » « je m'arrête » « je reviens sur sa parole » « le terme

« reproduire » est important pour moi. Donc je mets l'accent dessus. Et après je mets de côté (le reste de) ce qu'il dit (car ne convient pas). » ce qui obtient pour résultat « on avance petit à petit, on construit la parole… qui deviendra après la référence, la réponse à la question » « que Bernie pose »].

Un élève apporte une réponse en partie mal formulée à la question posée par Bernie.

L’enseignante retient la partie correcte de la phrase puis interroge son groupe d’élèves sur la partie erronée.

Lors de l’EAC, le pair formateur explique qu’elle construit pas à pas la réponse à la question de la marionnette avec ses élèves « on construit progressivement, collectivement la parole, le langage qui va répondre à la question, donc la réponse ». Afin d’opérer cette construction, l’enseignante s’adresse à un élève qui ne répond d’abord pas à sa question, mais qui ensuite fournit une réponse en partie juste « et là… il dit quelque chose, donc hop, je m'arrête. Et je reviens sur sa parole. Et c'est vrai que sa parole évolue ». Le pair formateur retient alors ce qui est juste et demande aux autres élèves de compléter la phrase à partir de ce qu’elle a retenu « donc c’est ça, le terme « reproduire » est important pour moi. Donc je mets l'accent dessus. » L’enseignante construit ainsi de proche en proche la réponse à la question de Bernie « Qu’allons-nous apprendre ? » Il s’agit pour le pair formateur de se garder pendant ce processus de donner la formulation de la phrase « mon parti pris c'est que ce ne soit pas moi qui l'amène ». En effet, elle se positionne délibérément dans une posture maïeutique amenant ainsi les élèves à exprimer la production langagière attendue « voilà, on avance petit à petit, on

construit la parole… qui deviendra après la référence, la réponse à la question que je pose…

que Bernie pose ».

L’enseignement et l’apprentissage de ce maillon intermédiaire « Susciter le langage des élèves » portent enfin sur la règle relative à l’exigence de formulation d’une phrase correcte.

C’est ce que montre l’extrait suivant.

Extrait 32 (PFR – EAC – Pratique spécifique « Bernie passeur de savoirs ») Notes d’observation

Bernie interroge les élèves « Lucie, en quoi vous allez être plus fort à l’espace écriture ce matin ? » L’élève répond « On va remettre les images dans l’ordre. » Bernie félicite l’élève puis dit « Je vous montre. J’ai un petit modèle ici ». L’enseignante montre le référent de l’activité sur le panneau et Bernie ajoute « Vous allez mettre les images dans l’ordre, mais dans quel ordre ? » Un élève répond « Dans l’ordre de l’histoire. » Bernie lui dit alors « Ben, fais-nous une jolie phrase. »

Extrait de l’EAC

Chercheur (1h46’0’) : donc là tu as retrouvé l’autre partie de la réponse ?

PFR : voilà, un autre élément de la réponse, donc j’essaie de les amener à lier les deux. Donc je leur demande de reformuler « Fais-moi une jolie phrase ». On va apprendre à mettre les images dans l’ordre, oui, mais dans quel ordre ? Dans l’ordre de l’histoire. OK. Alors, maintenant fais-moi une phrase complète. Mais que je n’obtiendrais pas, je crois…

Au cours de cet extrait, le pair formateur rend compte de son activité en énonçant la règle [« je leur demande de reformuler » vaut pour « (dire aux élèves) « Fais-moi une jolie phrase

» », « fais-moi une phrase complète » ce qui obtient pour résultat « j’essaie de les amener à lier les deux (parties de la réponse) »].

Lors de cet extrait, l’enseignante poursuit le travail de construction progressive et collective de la réponse à la question de la marionnette. Les élèves ont déjà trouvé le lieu « à l’espace écriture », et un élève trouve lors de cet extrait une partie de la réponse sur l’activité

« On va apprendre à mettre les images dans l’ordre ». Le pair formateur, attendant l’expression complète « On va apprendre à mettre les images dans l’ordre de l’histoire », interroge à nouveau les élèves de sorte à obtenir cette partie de réponse. Un autre élève donne la partie manquante, mais sans la première partie de l’expression « dans l’ordre de l’histoire ». Afin que les élèves associent ces deux parties de l’expression « j’essaie de les amener à lier les deux », l’enseignante demande à l’élève de formuler une phrase complète « je leur demande de reformuler » en disant « Fais-moi une jolie phrase ».

Lors de l’enseignement ostensif de ce maillon intermédiaire, le pair formateur commence par enseigner au pair formé la règle relative à formulation de la question « Qu’allons-nous apprendre aujourd’hui ? » C’est ce que montre l’extrait suivant.

Extrait 33 (Enseignement ostensif PFR – PFÉ) Notes d’observation

Bernie demande aux élèves « qu'allez-vous apprendre ce matin ? » Un élève répond « Moi je sais.

On prend une fiche. On prend un modèle pour les perles. » Bernie lui répond « En effet, mais est-ce qu'il a répondu à ma question ? ». Les élèves répondent que non. Bernie demande alors « En quoi vous allez être plus fort ? »

Extrait de l’échange

PFR (6’25’’) : donc tu verras, tout le long, on est toujours sur la même, sur la même logique sur la même question, « qu’est-ce que vous allez apprendre ? »

PFÉ : oui et pas qu'est-ce que vous allez faire ?

PFR : Parce qu’en fait, on fait ça, on fait ça, mais on ne fait pas des perles ! On le reproduit. Tu verras après quel langage ils emploient. Mais voilà, la question c’est ça « qu’est-ce que vous allez apprendre ? » J’emploie aussi, « en quoi vous allez être plus fort ? »

PFÉ : oui.

PFR : parce que « apprendre » … ça permet peut-être de mieux comprendre ce qu’on entend par là… surtout au départ, après ils vont savoir, ils vont parvenir, petit à petit à, à rentrer dans… et ça tu vois ça vient, et ça revient. C’est vraiment la question.

PFÉ : d’accord.

PFR : et non pas « qu’est-ce que vous allez faire ? »

PFÉ : « on va faire les perles. » Non. « On va apprendre à faire les perles. »

PFR : pas apprendre à faire les perles ! Non, la perle c’est le matériel que l’on va utiliser. En termes d’apprentissage on n’est pas là.

Le pair formateur enseigne au pair formé la règle [« (poser la question) « qu’est-ce que vous allez apprendre ? » » vaut pour « (poser la question) « en quoi vous allez être plus fort

? » obtient pour résultat « ça permet peut-être de mieux comprendre ce qu’on entend par là »].

Le pair formateur insiste sur le mot « apprendre » à la place du mot « faire », en effet selon elle, par exemple, « on ne fait pas des perles ! On le reproduit (on reproduit un rythme de perles). » Utiliser le mot apprendre permet aux élèves de mieux formuler leur propre langage

« Tu verras après quel langage ils (les élèves) emploient » et ainsi d’être au plus près de l’activité d’apprentissage.

Le pair formateur enseigne ensuite au pair formé la règle relative à l’exigence, envers les élèves, qu’ils ne se lèvent pas pour montrer. Il s’agit pour le pair formateur de contraindre les élèves à rester sur le banc de sorte à favoriser l’utilisation du langage. C’est ce que montre l’extrait suivant d’enseignement ostensif.

Extrait 34 (Enseignement ostensif PFR – PFÉ)

Notes d’observation

Bernie demande à un élève assistant d'aller chercher le panneau des apprentissages. Lorsque le panneau arrive et lorsqu'il est dévoilé, Guillaume se lève et touche un référent sur le panneau en disant « Il y a l'anniversaire dessus ». La maîtresse lui dit alors « On s'assoit Guillaume. »

Extrait de l’échange

PFR (16’4’’) : alors, mon parti pris à moi aussi, c’est qu’ils ne se lèvent pas. Pourquoi ? Parce que je les ai tous debout et je ne vois rien.

PFÉ : ben tout le monde ne voit rien.

PFR : et c’est bon, l’attention est perdue. Et puis aussi par rapport au fait que le langage est important. Je vais vraiment les solliciter au niveau de la prise de parole, de la construction de phrases, de l’explicitation de qu’est-ce qu’on va apprendre aujourd’hui. Et donc quand on est devant on touche, on montre. Mais quand on est loin c’est là que la parole a tout son sens. Il faut arriver à expliquer à ses camarades avec ses mots plutôt que… l’on va faire ça et ça et montrer sur le panneau.

PFÉ : OK, ça oui, ça c’est bon pour moi. Ça le fait déjà. Même si Épic. Épic il a du mal à sortir, mais ça y est.

Le pair formateur explique au pair formé que selon elle le fait de toucher et montrer constitue un frein à l'apprentissage du langage [« on (l'élève) est devant on (il) touche, on (il) montre » obtient pour résultats « (l'élève dit) l’on va faire ça et ça et montre sur le panneau »].

En quelque sorte lorsque l'élève peut toucher et montrer le panneau des apprentissages il ne lui est pas nécessaire de construire des phrases. Or selon le pair formateur « quand on est loin, c’est là que la parole à tout son sens ». Dans cette logique, le pair formateur enseigne au pair formé la règle [« (demander aux élèves qu') ils ne se lèvent pas » obtient pour résultats « Je vais vraiment les solliciter au niveau de la prise de parole, de la construction de phrases, de l’explicitation de qu’est-ce qu’on va apprendre aujourd’hui » et « (l'élève va) arriver à expliquer à ses camarades avec ses mots »].

Deux autres règles enseignées par le pair formateur sont celles se rapportant à la construction progressive et collective du langage des élèves et à l’exigence de formulation d’une phrase correcte. C’est ce que montre l’extrait suivant.

Extrait 35 (Enseignement ostensif PFR – PFÉ) Notes d’observation

Bernie interroge Ludovic en lui demandant « Qu'est-ce qu'on va apprendre aujourd'hui ? » Ludovic répond « On va apprendre… on reproduit les ateliers de perles. » Bernie lui répond « Tu vas apprendre à reproduire, mais pas les ateliers. Qu'est-ce vous allez apprendre à reproduire ? » Bernie interroge ensuite Lola. Lola répond « A reproduire les modèles ». Bernie lui dit oui et lui

Bernie interroge Ludovic en lui demandant « Qu'est-ce qu'on va apprendre aujourd'hui ? » Ludovic répond « On va apprendre… on reproduit les ateliers de perles. » Bernie lui répond « Tu vas apprendre à reproduire, mais pas les ateliers. Qu'est-ce vous allez apprendre à reproduire ? » Bernie interroge ensuite Lola. Lola répond « A reproduire les modèles ». Bernie lui dit oui et lui

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