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Introduction au terrain de recherche et éléments de méthodologie

Stéphanie 60-70 A fondé et été coordinateur

du groupe convivialité Début 2014 pour quitter en novembre 2014

Absence d’expérience associative « Pas du tout [membre d’une association auparavant] parce que moi toute ma vie j’ai été une

Stéphanie travaillait dans l’industrie du

cinéma/audiovisuelle, elle a actuellement sa maison de production. C’est quelqu’un qui aime la nouveauté et c’est ce qui l’a principalement motivée dans le projet. Je l’ai

suite de différends.

donc j’ai… je n’avais pas le temps, du tout, d’être dans des associations… Et puis, à chaque fois que j’ai …je me suis approchée d’associations, et bien j’ai vu ses dysfonctionnements et je me suis…je me suis sauvée en courant […] Et, à chaque fois, il y avait toujours…c’était très…c’était toujours très…la régulation des groupes était toujours très compliquée. Donc volontairement, je ne me suis pas approchée. »

manière informelle. Elle voulait lancer un groupe pour mettre de la convivialité dans le projet. Elle se décrit comme quelqu’un de non militant et ne voit pas le projet comme un projet militant.

N’étant pas soutenue dans son aspiration à créer « du réseautage interne », et après avoir vécu des tensions avec certains au sujet de la vision du projet, elle quittera la structure en novembre 2014. Je me suis entretenue avec elle à cette période-là. Alix 30-40 A été membre de plusieurs groupes de travail puis a quitté l’initiative à la suite de différends. Début 2014 pour quitter en novembre 2014

Absence d’expérience associative « J’ai connu des associations mais je ne me suis jamais impliquée plus que cela quoi […]. Dans ma famille on a une fibre plutôt d’entreprenariat. Et donc c’est un peu ce truc-là aussi tu vois, d’entreprenariat, de privé quoi et du coup tout le truc associatif c’est vraiment estimé pff. Ils se prennent la tête pendant des heures à aller à un

Alix est artiste, elle a rejoint La Louve suite à plusieurs questionnements liés à une meilleure alimentation et au moyen d’y parvenir.

Elle d’abord rejoint le groupe communication du fait de ses compétences en infographie, avant d’aller au groupe « convivialité » à la demande du président

Je l’ai rencontré dans le cadre du groupe convivialité. Je me suis entretenue avec elle après qu’elle ait décidé de quitter le projet. Elle avait le sentiment qu’il y avait un manque de transparence et que la structure était empreinte d’un système

dérange pas nous aimerions valider ce que tu vas faire et apporter peut-être des modifs » Je lui ai répondu : « ok » seulement je lui ai quand même dit dans le mail : « je n’ai pas l’habitude de bosser comme cela et…ce n’est pas grave, tu vois ». Normalement, à La Louve, ce n’est pas l’esprit qu’on pense trouver […] Tu as une tâche à faire, tu as ton poste et, derrière…ton n+1 va valider que tu as bien fait ce qu’on t’a demandé. »

Jean 50-60 Membre réserviste, impliqué dans la préparation et la distribution de commandes Septembre 2014

Absence d’expérience associative « Avec mon épouse on était déjà sur une association qui s’appelle Himalaya où on s’occupait …on aidait un Tibétain, un réfugié tibétain dans sa scolarité. Donc cela avec tous les aspects… - comment - on ne l’avait jamais vu jusqu’à maintenant mais on avait du relationnel par courrier… On suivait ses progrès au niveau école… »

Jean a un parcours atypique : il a vécu un deuil et cherchait des activités pour supporter cette épreuve. Son thérapeute lui conseille de rejoindre La Louve. Il ne s’intéresse pas beaucoup aux problématiques liées à l’alimentation. Je l’ai rencontré lors de la préparation des commandes du groupement d’achat. Il venait trois demi-journées de suite deux fois par mois. Malgré le temps consacré à la structure, il était toujours réserviste, sans volonté de s’impliquer davantage :

« Je préférais être sur un créneau efficace où je ne me pose pas de question, je suis là, je suis présent, je fais ce que j’ai à faire. »

Je me suis entretenue avec lui vers la fin de juillet 2015 à son domicile. Camille 20-30 Coordinateur d’un groupe de travail. Membre du Après la levée de fonds en décembre 2013.

Quelques expériences dans le cadre de

ses études supérieures.

« J’en avais eu aussi…j’ai fait une école de commerce…et j’avais créé

Camille était l’une des coordinatrices du groupement d’achat et membre élue d’une des instances de gouvernance du projet. Elle était cadre dans une multinationale dans l’agroalimentaire. Ses principales motivations pour

coordination. Membre élu.

qui avait vocation à promouvoir la RSE, le développement durable au sein de l’école… Donc, j’avais créé cette asso-là et j’avais fait partie aussi d’autres associations un peu…de fait en école…de commerce. Voilà. Mais, c’est la première fois que…je m’engage aussi longtemps dans un projet associatif. »

cela donne du sens à ses actions, elle croit aussi à la possibilité d’avoir une meilleure alimentation avec ses implications sociétale :« je trouve qu’il y a un rôle sociétal hyper fort de l’alimentaire et à travers ce projet-là, cela me permet de…enfin d’exploiter, de me poser des questions sur le rôle de l’alimentation, aussi essayer de proposer au plus grand nombre, même si ce n’est que parisien pour le moment, une alimentation qui soit plus saine, mieux faite, plus rémunérateur pour ceux qui le font ». J’ai rencontré Camille dès mon adhésion à La Louve, nous avons beaucoup échangé de manière informelle avant un entretien formel avec elle en juillet 2015 dans un café puis en juillet 2017 pour la réalisation de l’épilogue (Chapitre 2 partie 4).

Roksane 20-30 Membre actif

dans plusieurs groupes, responsable

d’un sous-

groupe.

Début 2014 Absence d’expérience associative

« Non, je n’ai jamais…je ne suis jamais… je ne suis jamais rentrée dans une association… »

Employée dans un organisme public, Roksane a d’abord connu La Louve à travers la compagne de financement à laquelle elle a contribué avant de rejoindre l’association. C’est le fait de construire collectivement un projet de manière bénévole qui a été sa principale motivation pour s’investir dans ce projet.

Je l’ai rencontrée dans le groupe « Convivialité » où elle voyait la convivialité comme des échanges autour de thématiques liées au projet. Elle a organisé des projections

non plus. Je me suis entretenue avec en juillet 2015 dans un parc à proximité de son domicile.

Fanny 30-40 Coordinatrice d’un groupe de travail. Membre du comité de coordination. Membre élu.

Fin 2013 Quelques expériences dans le cadre de

ses études supérieures.

« Oui, quelques-unes…via mes études en fait. Via mes études… Donc là, je ne parle que des bénévolats… Quand j’étais en école, j’ai bossé pour le Secours Pop et j’étais dans des associations de l’école mais qui n’étaient pas forcément à vocation…Enfin, j’étais dans le B3D qui était l’association, on va dire, qui essayait de promouvoir des pratiques responsables dans l’école où j’ai fait mes études. Donc eh bien moi, je travaillais sur toutes les questions…recyclage papiers…au sein de l’école et…une association aussi…œnologique. Donc ça c’était plus pour le fun. »

Fanny est cadre dans l’ESS, je l’ai rencontré dès le début de mon observation dans le groupe « Recrutement », je me suis entretenue avec elle en juillet 2015 dans un café à proximité du local provisoire. Très impliquée dans le groupe « Recrutement » elle en deviendra l’une des coordinatrices. Attentive à ce qu’elle mange, c’est tout de même la construction de l’alternative, collectivement et avec des personnes d’horizons différents qui la motive à fournir près de 20 heures par semaine pour la structure « C’est de se dire qu’on arrive tous à travailler ensemble et à mener un projet collectif alors qu’à la base on n’a pas les mêmes référentiels ou les mêmes codes de travail. »

Plus tard, Fanny sera recrutée comme salariée du supermarché.

Sandra 40-50 Membre active

dans plusieurs groupes.

Automne 2013

Une expérience associative dans une crèche parentale

« La seule chose que j’ai faite c’est que notre fille aînée est en crèche parentale, sur Paris, quand on n’avait

J’ai rencontré Sandra et ai discuté avec elle de manière informelle dès mon adhésion à l’association ; je me suis également entretenue avec elle en juillet 2015 dans son domicile. En période de transition, Sandra s’est beaucoup investie dans plusieurs groupes : « Aménagement »,

je suis plutôt très, très crèche plutôt que nounou. »

au plus grand nombre est important pour Sandra ; « dans La Louve, on te propose de manger bien, pas cher, pour tout le monde. Et moi, le « pour tout le monde » c’est pour tout le monde. C'est-à-dire que je ne vois pas pourquoi…les riches boufferaient bien bio et les mecs qui n’ont pas de tunes…les pauvres…- ou les je ne sais pas quoi d’ailleurs - tu vois, cette discrimination par la bouffe me dérange profondément. ». Elle est très impliquée dans le projet sans chercher à avoir un poste de responsabilité. Elle assiste régulièrement aux réunions de coordination et émet souvent son avis sur ce qui l’interroge ou l’interpelle.

Ronan 40-50 Membre actif

dans plusieurs groupes.

Janvier 2015 Expérience associative en tant que bénévole sans responsabilité ni fort engagement dans des associations culturelles

« Oui, un petit peu mais…rien de bien…poussé quoi. C’était plutôt des associations culturelles. Enfin, des…comme je fais aussi de la photo, c’était par rapport à la photo…mais sinon, il n’y avait pas de projet comme cela…qui…partait un peu

Ronan est autoentrepreneur. Il a insisté pour rejoindre un groupe de travail alors que cette possibilité était fermée lors de son adhésion à la coopérative. Il va intégrer le groupe « Recrutement » avant d’être contacté par un sous-groupe en formation « Livraison » en raison de ses compétences professionnelles dans ce domaine. Il s’impliquera finalement davantage dans le groupe « Convivialité ». Ronan déclare chercher « un sens à sa vie » et le trouver dans un projet porteur de changement dans la distribution. Je me suis entretenue avec Ronan en juillet 2015 dans un parc puis deux après pour réaliser l’épilogue.

travail puis coordinateur d’un groupe. Il s’est éloigné de la structure sans la quitter après un sur- engagement.

« Non, c’était ma vraie première expérience associative en passant de l’autre côté de la barrière, c'est-à- dire… (…) en étant investi dans la gestion de l’asso et pas seulement en actant comme bénévole… Donc, j’ai été bénévole dans des assos mais je n’étais jamais passé dans la gouvernance, au CA, ou au COPIL, ou au…voilà. Je n’avais jamais participé, mis mes mains dans le cambouis. »

projet (y compris les weekend) pendant neuf mois. Il faisait partie des pilotes du projet avec un profil de gestionnaire (le premier paragraphe du chapitre 2 traite de ce profil de gestionnaire)

Il a d’abord travaillé sur le business plan avant de devenir coordinateur du groupe « Recrutement », il s’est occupé notamment d’une enquête de terrain pour cerner les habitudes alimentaires des habitants. Suite à des tensions relatives à son souhait de se faire recruter par La Louve ainsi que sa prise de conscience de consacrer trop de temps à la structure, il prendra ses distances avec le projet en devenant simple membre.

Je me suis entretenue avec lui en juillet 2015 dans un café puis en juillet 2017.

Alexandra 60-70 Membre actif