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Dictionnaire culturel en langue française, dir Alain Rey : « Régulateur, trice

règle. …Ce souverain régulateur [Dieu] voulut que les fêtes de son culte fussent assujetties aux époques de ses propres ouvrages, Chateaubr.Génie, I, V, 8 » ( note : avec les conventions actuelles on aurait écrit : Chateaubr.Génie, I, V, 8) .

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Dictionnaire culturel en langue française, dir. Alain Rey :

« Régulateur, trice …

II) N.AN.m.1 (1770) Ce qui discipline, ce qui modère, ce qui rend régulier, ordonné. « […] la nécessité du devoir, correctif et régulateur de l’instinct démocratique » (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe). »

- Trésor de la langue française par le C.N.R.S. :

« Régulateur, -trice :…

I.- Adjectif

B.-[ En parlant d’une abstraction, d’une force morale , intellectuelle, pol.] Qui rend régulier, conforme à une norme, l’activité, le comportement, la pensée de quelqu’un. Idées régulatrices de l’entendement humain (COURNOT, Fond. Connaiss., 1851, p. 480) …

II.- Subst. Masc.

C.- Au fig. Ce qui régularise, rend constant, conforme à une norme l’activité, le comportement, la pensée de quelqu’un. …Notre régulateur (…) est dans notre propre cœur : c’est le sentiment combiné de l’humanité et de la divinité ; c’est lui qui nous inspire de faire à autrui ce que nous voudrions qu’on nous fît (BERN. DE ST-P., Harm. Nat.,1814, p. 313). »

Le caractère zhong du titre Zhong yong peut signifier aussi bien «milieu » que « fond du cœur » ; cette richesse de sens permet au titre Zhong yong de représenter correctement le caractère ouvert de l’œuvre. Notre proposition de traduire Zhong yong par L’application constante de la centralité met à profit le fait que le mot « centre » (ou « centralité ») en français est presque aussi riche en sens que le mot « zhong 中 » en chinois ; ceci conduit à un titre traduit présentant presque autant d’ouverture que le titre d’origine.

Sur le thème même du zhi 志 le chapitre 20 du Zhong yong propose un plan de réflexion et d’action détaillé pour accéder à l’authenticité ; ce plan constitue un exemple concret de l’établissement du zhi 志 et de sa mise en oeuvre ; il met beaucoup d’accent sur la réflexion, le discernement et souligne aussi fortement l’importance de la persévérance que l’on met dans la poursuite de l’objectif qu’on s’est donné.

5.5 Le Livre de Xun Zi荀子荀子荀子荀子.

5.5.1 Généralités.

Xun Kuang 荀况 honoré du titre de Xun Zi 荀子 (Maître Xun) vécut vers la fin de la Période des Royaumes Combattants (403-256) ; pour fixer les idées disons qu’il

a connu, probablement comme enfant ou jeune homme, la dernière partie du 4ème siècle avant J.C. et que sa vie d’adulte s’étendait sur et dépassait la première moitié du 3ème siècle.

Xun Zi est connu pour plusieurs faits importants :

-en contraste par rapport aux Entretiens de Confucius et au Mencius qui relatent des conversations entre les deux sages et divers interlocuteurs, le livre du Maître Xun est constitué de 32 chapitres, chacun constituant un essai sur un sujet précis ; c’est un des trois ouvrages connus de l’antiquité chinoise, les autres étant ceux de Mo Zi et de Han Fei Zi, à présenter des discours élaborés, argumentés, construits autour de thèmes choisis;

-en introduction du chapitre 23 intitulé : « La mauvaise nature (humaine) » Xun Zi a écrit: « La nature humaine est mauvaise ; ce qui est bon en lui est élaboré.» ; il s’opposa ainsi directement et nommément à Mencius qui considérait qu’à l’origine l’homme avait en son cœur des germes de bien qu’il lui suffisait de développer ; Xun Zi pensait que c’était par l’éducation, l’entraînement moral que l’être humain pouvait lutter contre sa nature ; il convient cependant de noter que, malgré cette différence de principe, les deux auteurs étaient d’accord sur un point important : la possibilité pour l’être humain de s’améliorer, de devenir des sages ou des Saintes Personnes ;

-comme le montre le passage ci-dessous extrait du chapitre 23, Xun Zi avait une attitude pleine de bon sens et d’objectivité dans l’examen des choses et dans la discussion : « Celui qui est habile à parler de l’antiquité doit établir une articulation avec le présent, celui qui est habile à parler du Ciel doit aller jusqu’à l’humain. Dans toute discussion, ce qui est apprécié c’est d’avoir des distinctions et rapprochements, des vérifications de concordance. De sorte que quand on se lève, après s’être assis pour parler, on est capable de dresser un plan et de le mettre en application. Maintenant Meng Zi nous dit : « La nature humaine est bonne » ; il n’y a là ni distinction, ni rapprochement, ni vérification de concordance ; de sorte que quand on se lève, après s’être assis pour parler, on est incapable de dresser un plan et de le mettre en application. N’y a-t-il pas là une grosse erreur ? » ; cet exemple montre que Xun Zi n’hésite pas à critiquer sévèrement un grand auteur appartenant à la même école que lui ; ses arguments sont d’ordre méthodologique : raisonnement, vérification, caractère concret du résultat.

L’œuvre de Xun Zi présente beaucoup d’autres aspects intéressants. Nous allons étudier spécialement les chapitres 21, 23, 1, 2 et 17 qui abordent des sujets touchant de près au thème de la présente étude.

Dans notre travail, nous avons consulté les ouvrages24:

-Tuân Tử (Xun Zi), de Giản Chi et Nguyễn Hiến Lê, en vietnamien avec les caractères chinois pour toutes les citations ;

-Xunzi Basic Writings, de Watson Burton, traduction en anglais de 10 chapitres; -Xun Zi, de Kamenarovic Ivan P., traduction complète en français;

24 Pour la transcription phonétique des noms des auteurs nous reproduisons la façon d’écrire

choisie par le traducteur ; quand c’est nous qui choisissons, nous préférons garder séparés le nom propre et le titre, par exemple : Xun Zi ; quand le nom propre et le titre sont utilisés pour désigner un ouvrage, nous écrirons la transcription en un seul mot, par exemple : le Xunzi.

-Xunzi baihua jinyi, de Wang Sen, texte en chinois classique, traduction et commentaires en chinois moderne ;

-Xun Zi, Xunzi ; ce livre fait partie de la collection : Zhong Guo chuantong wenhua duben (Livres de lecture sur la culture traditionnelle de la Chine) préparée et publiée par un groupe de lettrés de l’Académie des sciences sociales de Chine et de l’Université de Pékin ; il donne essentiellement le texte en chinois classique, version de Wang Xian Qian (1842-1918).

5.5.2

L’autonomie de l’être humain. Les capacités de son