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Introduction Partie

7.4. Popularisation de l’agroforesterie par les porteurs nationaux de la cause

7.4.2. AFAC-Agroforesteries

Ressources de l’AFAC-Agroforesteries

L’autre association nationale AFAC-Agroforesteries, née de la volonté de fédérer les acteurs de l’arbre champêtre disséminés dans toute la France, représente un groupe d’intérêt à dominante catégorielle. Sa principale ressource collective est le poids politique de ses adhérents (elle fédère 224 adhérents, dont 177 structures) et l’expertise technique qui résulte de ce champ professionnel.

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« L'AFAF et L'AFAC ont été créées quasiment en même temps en 2007 avec quasiment les mêmes personnes. Donc on le savait, que l'on était en train de monter deux réseaux au niveau national, mais on le faisait en complémentarité. C'est-à-dire que l'AFAF était là plutôt pour être une plateforme d'échange scientifique, une sorte de réseau d'agriculteurs agroforestiers, uniquement en intra parcellaire. Plutôt dans l'état d'esprit de ce qu'attendait Christian Dupraz, etc. Très bien il y en avait besoin et il y avait beaucoup de boulot à faire là-dessus. Et l'AFAC c'était plutôt le réseau des structures opérationnelles dans le développement, dans le lobbying.

Question : Un peu comme un syndicat professionnel ?

Oui, oui, quelque part, pour faire remonter la parole professionnelle, pas dans le sens syndicalisme militant, mais plus dans le sens d'une organisation représentative. On faisait savoir et on fait savoir notre avis, notre point de vue, notre souhait de voir évoluer les choses. On n'a pas à défendre d'acquis pour le moment parce qu’on ne partait de rien, donc voilà ! Mais on est plus sûr de l'adaptation, de la consolidation. » - "Elu AFAC-Agroforesteries, entretien n°13"

De par sa nature de réseau professionnel, cette association a mobilisé très tardivement les supports de communication à diffusion large comme Internet ou encore les médias nationaux. Un des rapporteurs du CGAAER souligne d’ailleurs qu’en 2014 l’activité de cette association sur internet était extrêmement limitée avec des contenus très peu actualisés. De plus, nous n’observons pas la diffusion de témoignages d’agriculteurs ou encore de professionnels de l’arbre champêtre sur YouTube. Elle s’est en effet jusqu’en 2015 cantonnée à une communication auprès de ses membres, qui eux-mêmes communiquaient dans la presse locale. Par exemple, la première newsletter disponible sur son site www.afac-agroforesteries.fr/ date du mois d’avril 2015, alors que l’on remonte à janvier 2011 pour l’AFAF. Ainsi, en comparaison avec l’AFAF, nous pouvons dire que l’AFAC-Agroforesteries ne s’est pas engagée avant 2015, suite aux conseils d’un des rapporteurs du CGAAER, dans une stratégie de communication lui permettant de trouver une assise plus large que son réseau « traditionnel ».

« Il y a peut-être aussi dans l'approche des divergences dans la communication. L'AFAC est beaucoup trop timide elle met en valeur 5% de ce qui est fait et on le remonte peu au niveau national (2016), ce qui est quand même dommage. Et autre chose, l'AFAC ne s'autoriserait jamais comme ça de but en blanc, sur des choses qui ne sont pas maîtrisées ou qui ne sont pas liées à l'AFAC. L'AFAF, c'est le contraire, on rassemble tout ce qui se passe et on met le tampon AFAF et on laisse penser que l'AFAF est là-dedans. "Les journées nationales organisées par l'AFAF .... hé, hé, hé, il y en a d'autres derrière ! Ça à mon avis ça ne passe pas. » - "Elu AFAC-

Agroforesteries, entretien n°13"

Centrée sur ce qui reste son enjeu majeur, la préservation du bocage, elle ne se saisira que tardivement (2013) du concept d’agroforesterie. Cette thématique l’a en quelque sorte rattrapée du fait de la stratégie de communication de l’AFAF, qui pose dans ces années l’agroforesterie

191 comme un potentiel développement d’activité pour les entrepreneurs traditionnels de l’arbre champêtre.

De ce fait, malgré un réseau initial plus étoffé que l’AFAF, l’AFAC-Agroforesteries semble s’être privée d’une audience dans des cercles élargis, ce qui l’a probablement privée de ressources politiques dans ses premières années, alors que la représentation des intérêts de son réseau des opérateurs de l’arbre champêtre au niveau national était l’une de ses principales missions. En tant que fédération d’un réseau professionnel, elle effectuait une veille réglementaire, qui dans une première période n’a pas fait l’objet d’une mise en perspective politique auprès des ministères compétents. Sur ce constat, l’AFAF a pris une position hégémonique en tant que groupe d’intérêt aux niveaux national et européen jusqu’en 2013, année vers laquelle l’AFAC-Agroforesteries va tenter de reprendre position au niveau national, pour devenir un acteur central à partir de 2018.

De plus, la nature d’une fédération de professionnels, ainsi que son mode de gouvernance établi en collège, rendent plus complexe la formulation d’un discours politique autre que celui des valeurs fondatrices de l’association, étant donné l’objectif prioritaire de cohésion du réseau. Cette organisation corrobore également la difficulté pour cette association d’établir une stratégie de communication sur la mise en avant d’une figure charismatique qui porte dans des horizons divers et sur un message cohérent qui peut être basé sur plusieurs registres (expertise, dramatisation, dessein d’une alternative, provocation…).

« Oui il y avait des associations, mais il y avait aussi des structures pas spécialisées, les fédérations de chasse, des PNR et toutes ces structures-là ne parvenaient pas bien à se faire représenter au niveau national. Donc nous on voulait laisser personne sur le bord du chemin donc on a créé un réseau où on cherchait l'impossible, parce qu'on voulait faire partager dans le même réseau des structures qui parfois sur d'autres sujets, sur d'autres échiquiers politiques, à d'autres échelles se tapaient dessus ! Voilà ! Parce qu'on avait des environnementalistes, avec des fédérations de chasse par exemple. On avait des forestiers et des agriculteurs, le monde forestier et le monde agricole se sont souvent frittés sur la question du boisement des terres agricoles. Quand on voit les tensions existantes CRPF - Chambres, tu vois bien ?

Donc on avait fait des collèges et on avait fait ça d'une façon. L'AFAC est hyper démocratique et très partagée quoi. Obligatoirement, c’était un peu rigide dans les collèges pour que tout le monde se sente bien concerné et on avait dit : « il n’y a pas un collège qui aura plus d'administrateurs qu'un autre ! » Voilà des trucs comme ça ! Donc après on a un peu assoupli le fonctionnement et la définition du conseil d'administration, mais c'est toujours très ouvert et très partagé.

Question : Les lourdeurs du collège ?

Si, inévitablement, quand vous voulez décider à 25 et que vous êtes une famille très partagée ; on était d'accord sur le fait de défendre l'arbre, mais la façon de le faire, la vitesse, le financement et tout ça donc il faut prendre beaucoup de temps et ça, ça en agace ! D'ailleurs,

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c'est à l'origine des premières difficultés entre l'AFAF et l'AFAC et ce qui a conduit l'évolution de l’AFAF vers le développement. Effectivement pour décider de quelque chose parfois ça met deux mois, mais au moins, ce qui a été décidé, quand une personne en parle, elle peut être sûre qu'elle en parle au nom de tous ! La décision a été partagée, mûrie, ou que chacun, a eu à un moment donné, la possibilité de se prononcer. Dans ce monde où l'on dit qu'il faut courir partout, prendre le temps c'est pour moi une valeur ! Alors on apparaît peut-être dans bien moins d'endroits, on est beaucoup moins visibles, mais les dossiers que l'on a montés à l'AFAC, les végétaux d'origine, le programme de plantations avec la fondation Yves rocher, la BCAE 7, l'entretien manuel des haies... Mais le boulot monstre qu'il y a derrière ! C'est d'une solidité remarquable, c'est dingue ! Et ça avance et ça avance et ça avance, avec tout le monde ! Voilà, on essaie le plus possible et moi ce qui me réjouit c'est que l'objet central de l'AFAC, c'était d'être le réseau des structures et on l'est toujours parce qu'aujourd'hui on a 120 structures (2016) et ça, c'est un chiffre qui a toujours progressé. Je pense qu'on augmenterait l'animation de ce réseau, on augmenterait ce chiffre très largement ! - "Elu AFAC-Agroforesteries,

entretien n°13"

Par ailleurs, il semble que l’AFAC-Agroforesteries se soit moins engagée dans des candidatures aux différents appels à projets de recherche-développement104. De ce fait, l’AFAC-

Agroforesteries n’a pu se doter que d’un seul professionnel et des temps de mise à disposition (1,6 ETP) jusqu’à la création en 2017 d’un poste de direction, contrairement à l’AFAF, qui a eu une équipe étoffée dès 2014. L’un des responsables de l’AFAC explique une volonté de rester prudent, quant à la gestion comptable de l’association, car de son point de vue il est difficile de faire des recrutements sur la base des financements de programmes de recherche dont les versements sont rétroactifs.

« On s'est réunis au moins 6 ou 7 fois au ministère. Le MAAF, nous a demandé la première fois nos rapports d'activités, de faire des tableaux sur nos membres et nos rapports financiers N-1 et de l'année N. Nous avons tout donné à tout le monde dès la réunion d’après ! Un an et demi après, on n’a rien de l'AFAF. Le nombre de salariés ? Pas de réponse... Donc dans ces conditions, on n’a pas envie de se marier ! Trois assemblées générales sans aucune présentation de rapport financier, tu te dis merde, ce n'est pas des AG. Effectivement, il y a des soucis liés à une double politique. Donc on monte un dossier, un CASDAR par exemple, c'est bien ! Sauf que ton dossier, il va te donner que 60% de financement, donc il faut que tu trouves 40% ailleurs ou par de l'autofinancement. Si tu ne les as pas ces 40%, comment fais-tu ? Normalement, il faut en faire moins, donc pas tout ce que tu as écrit dans le dossier, mais, faire ce que tu es en capacité de faire. Autrement tu t’endettes ! L'idée qu’ils ont eue eux, c'est de monter un autre dossier pour boucher l'autofinancement du premier. Sauf que de dossier en dossier, tu augmentes ton trou ! Tu comprends ? Ils ont sauté à pieds joints sur tous les dossiers, tout le temps. Donc il y a un moment de temps, il y a un problème, parce que quand tu en es rendu à ton 3e dossier pour boucher le trou du premier, qu'est-ce que tu mets comme contenu

104 L’AFAC A coordonne une recherche / développement : Étude du potentiel de développement des systèmes

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et comme activité dans le troisième parce que tu n'as plus les moyens de faire. » - "Elu AFAC-

Agroforesteries, entretien n°13"

Au-delà de ces approches comptables, on comprend le décalage en termes de moyens humains entre les deux associations. Sans vouloir justifier ou juger la stratégie de financement de l’équipe de l’AFAF qui semble reposer sur une forme d’endettement d’un programme à l’autre, nous pouvons peut-être essayer de préciser l’intention de l’AFAF, c’est-à-dire porter la cause et la faire exister dès lors qu’une opportunité se présentait. Ce jeu d’équilibrisme avec les règles de ces programmes de soutien à l’innovation agricole (CASDAR), souligne peut-être l’insuffisance de ces programmes à soutenir les réseaux émergents dans le temps. Si l’on regarde la limitation des ressources humaines de l’AFAC dont le positionnement comptable est présenté comme étant différent, il semble légitime de dire que les moyens humains étaient insuffisants pour porter l’agroforesterie dans la diversité de ces champs d’applications. Ce témoignage d’un représentant de la Fondation de France illustre ce déséquilibre :

« Question : Vous avez une idée de la façon dont le réseau perçoit l'implication de la Fondation de France ?

Non sincèrement. Alors on va dire que moi j'ai plus de contact avec l'AFAF qu'avec l'AFAC. Pour moi l'AFAF c'est plus une association qui porte sur les questions de devenir et de promotion de l'agroforesterie, alors que l'AFAC était plus un réseau de technicien et donc ils ont continué à faire un travail technique. Je les ai rencontrés aussi, mais ils n'ont pas été proactifs par rapport à ce que nous on pouvait financer, alors que l'AFAF a été beaucoup plus proactive en fait. Elle a mieux perçu ce qu'elle pouvait retirer de l'implication de la Fondation de France. L'ambiguïté avec nous c'est que nous sommes un bailleur de fonds, sauf que ce n’est pas l'habitude et les gens quand ils viennent nous voir ils sont toujours en train de se tordre sur leur chaise (...) On leur dit : écoutez soyons clair si vous venez nous voir c'est pour obtenir de l'argent et on est là pour ça. L'AFAF a été claire là-dessus en disant : oui effectivement on a besoin d'argent ! Du coup, on a permis la création de l'EURAF. » - "Salarié Fondation de France, entretien n°15"

De ce fait, il apparait que l’AFAC - Agroforesteries se soit centrée sur l’animation de son réseau jusqu’en 2013. Il apparaît aussi que le partenariat "Plantons avec la Fondation Yves Rocher", fondé relativement tôt dans le cadre de son appel d’offres « Plantons 1 million d’arbres en France » soit l’un des programmes structurants de l’association. En effet, cette fondation apporte une ressource économique qui a soutenu financièrement les opérations de plantation de 2 millions d’arbres champêtres par les acteurs du réseau :

« La Fondation Yves Rocher et l’AFAC-Agroforesteries mènent ensemble ce programme de

plantation d’arbres et d’arbustes champêtres depuis 2010. Cette 5e campagne de plantation confirme la réussite de ce programme. En effet, d’ici fin 2015, ce sera plus de 2 millions d’arbres champêtres, en haie ou en agroforesterie, qui auront été plantés dans le cadre de ce

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partenariat. Ce programme est un véritable levier opérationnel et concret pour implanter l’arbre hors forêt dans les territoires ruraux français. C’est également un soutien aux opérateurs de terrain qui permet d’instaurer des dynamiques durables sur chaque territoire en plaçant l’arbre champêtre et la haie au cœur des débats de société et de cadre de vie. »(AFAC- A 2015)

Cette ressource économique qui depuis s’est étendue, est en quelque sorte le liant de cette fédération d’opérateurs de l’arbre hors forêt, puisqu’elle permet d’accompagner le projet central de l’association, la pérennisation et la gestion durable des arbres champêtres.

C’est également dans cette dynamique que l’AFAC-Agroforesteries initie en 2012, avec la Fédération des Conservatoires Botaniques nationaux (FCBN) et Plante & Cité, un travail de création du label « Végétal local » pour encadrer la récolte de graines et la production de plants à partir de régions biogéographiques (11 régions sur la France métropolitaine). Ce label impose une récolte en milieu naturel qui garantit une diversité génétique aux lots récoltés. La traçabilité en pépinière est également strictement encadrée. Déposé à l’INPI depuis janvier 2015 sous forme de marque collective simple, le label « Végétal local » est opérationnel depuis cette date. Il ambitionne de produire des plants sélectionnés pour leur variété génétique, avec l’objectif d’obtenir des plantations plus résistantes aux différentes maladies.

Par sa capacité à établir des partenariats, l’association se dote de ressources économiques qui soutiennent son réseau d’opérateurs et permettent des plantations sur tout le territoire national. Dotées d’une forte dimension symbolique lorsqu’elles font l’objet d’animations civiques, ces plantations représentent un outil de communication à destination de la population. La diversité de ce réseau révèle aussi une expertise technique valorisée dans des partenariats avec des organismes nationaux, comme nous venons de le voir avec le label « Végétal local ». Cette expertise fait également l’objet d’un lobbying croissant depuis 2013 dans les négociations nationales et européennes.

En effet, la technicité de son réseau semble devenir une ressource politique, que l’association valorise désormais en remontant cette expertise auprès d’institutions comme le ministère de l’Agriculture ou encore à la DG Agriculture de la Commission européenne.

Registre d’actions de l’AFAC-Agroforesteries vis-à-vis de l’agenda des politiques publiques

Cette partie de l’analyse nous permet d’illustrer la négociation en tant que second registre d’action employé pour la mise sur agenda politique de l’agroforesterie. Dans une logique d’influence, la négociation répond aux configurations où l’interaction est ici plus large et moins personnalisée que pour le lobbying, le nombre d’acteurs impliqués étant plus important avec plusieurs groupes d’intérêts représentés.

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« La participation à la négociation est liée aux ressources du groupe d’intérêt : c’est parce qu’il est reconnu par les autorités publiques qu’il est convié à la table des négociations. Mais les ressources politiques jouent un rôle fondamental, car non seulement elles sont à l’origine de la reconnaissance par les autorités publiques, mais aussi elles déterminent le poids de l’organisation collective dans le processus de négociation. » (Hassenteufel P. 2011a, 195)

En reprenant l’action 6.10 du rapport « Promotion des systèmes agroforestiers », publié en février 2015 par le CGAAER (Conseil général de l'alimentation de l'agriculture et des espaces ruraux), intitulée « Mettre en place des plans de développement durable du bocage et une

certification « bois agroforestier géré durablement » (Balny P. et al 2015), l’AFAC-

Agroforesteries soutient ses thématiques de prédilection dans les négociations ouvertes pour la définition du Plan. En effet, l’AFAC-Agroforesteries remet une contribution au ministère le 13 octobre 2015 pour enrichir le projet de plan. Elle y défend l'idée qu'un nouvel axe du plan soit ajouté : « Valoriser économiquement les productions de l'agroforesterie et des filières attachées ». L’AFAC-Agroforesteries a également fait de nombreuses propositions pour que le plan intègre mieux les haies et le bocage et pour que l'ensemble des structures locales membres de son réseau puissent mieux être prises en compte et associées à la mise en œuvre du plan. Nous observons dans la version finale du plan national que ce rééquilibrage en faveur d’une meilleure prise en compte du bocage a bien eu lieu, avec au premier plan la définition extensive (internationale) de l’agroforesterie qui inclue aussi bien l’intra-parcellaire que le bocage. Ainsi, le ministère, contrairement à la Commission européenne, rompt avec une vision moderniste de l’agroforesterie intra-parcellaire, qu’il avait pu investir dans les années 2000 notamment suite au programme influent SAFE, suivi du lobbying mené par l’AFAF dans ses premières années. Légitimée par cette reconnaissance nationale, l’AFAC-Agroforesteries, depuis 2015, s’implique également dans des actions de lobbying en vue de l’ouverture d’une nouvelle MAEC (mesure Agro-Environnementale et Climatique) adaptée à une gestion durable du bocage. Sur le constat de l’augmentation de coupes rases pour alimenter les « mégas » chaudières à bois et la sous-valorisation du bois bocager (lié à un entretien mécanisé au lamier), l’AFAC- Agroforesteries a mobilisé son réseau d’opérateurs pour mettre à la disposition de la Commission son expertise technique, afin de fixer un niveau de rémunération correspondant à l’entretien manuel des haies en mètre linéaire. En effet, un des prérequis pour la demande d’ouverture de cette nouvelle MAEC est l’élaboration d’un référentiel de coût d’entretien avec suffisamment de données pour qu’il soit crédible auprès de la Commission européenne. En mai 2015, l’AFAC-Agroforesteries a envoyé à tout son réseau un questionnaire en ligne pour récolter toutes les données disponibles sur les temps de chantier d’entretien manuel des haies (tronçonneuse, sécateur …). Le traitement de ce questionnaire a permis d’élaborer un référentiel sur le coût d’entretien manuel des haies bocagères. Ce rapport, remis au ministère de l’Agriculture en octobre 2015, fut une étape décisive en vue de l’ouverture d’une nouvelle MAEC « Entretien manuel des haies ».

196 Début mars 2016, cette MAEC a été défendue à la Commission européenne par les députés européens français. Pour les soutenir et les accompagner, l’AFAC-Agroforesteries s’est mobilisée pour appuyer la MAEC en rédigeant une notice illustrée sur « l’importance de

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