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4.1.1.2‐ Émergence de la bibliothèque de l’UGB 

La bibliothèque centrale de l’Université Gaston Berger de Saint Louis (BUGB) est la deuxième plus importante bibliothèque universitaire du Sénégal après la BUCAD, au vu de sa capacité d’accueil, du volume de ses fonds documentaires, de l’importance de son personnel et de sa capacité à intégrer les innovations technologiques. Par rapport à la BUCAD située au cœur de Dakar, la BUGB désenclave les régions du Nord du Sénégal pour l’accès à l’information.

Créée en 1990, elle compte à ce jour environ 81 000 titres de monographies et environ plus de 50 titres de périodiques morts, et une trentaine de tires vivants. Les rayonnages couvrent une longueur de cinq km environ. Elle a une capacité d’accueil de 450 places assises, pour une population estudiantine de 6 580 étudiants.

 

Figure 7 : Bibliothèque centrale de l’université Gaston Berger de Saint Louis

Le personnel est assez varié. Il est organisé en fonction des différentes tâches professionnelles qui sont exercées dans la bibliothèque. Ainsi, comptons-nous, quatre conservateurs respectivement responsables du Service administratif et financier, du service des acquisitions et du traitement, du service de communication et des relations publiques, et enfin du service de numérisation. Il existe un seul informaticien parmi le personnel, un documentaliste, cinq bibliothécaires, et 20 aide-bibliothécaires. La durée moyenne des expériences professionnelles du personnel de la bibliothèque gravite autour de 15 ans. Le service de numérisation qui intéresse le plus notre étude a été créé en 2007. Il compte à ce jour un conservateur chef de service, assisté de deux bibliothécaires professionnels.

Par rapport à la BUCAD, la BUGB a été créée en 1990 dans un contexte particulier car, déjà en 1990, l’ordinateur était devenu un outil connu à l’UCAD, et la BUCAD l’avait intégré dans sa gestion. Sa prépondérance et ses fonctions dans l'amélioration de la gestion de la bibliothèque de l'UCAD ont permis de mieux prendre en compte son importance, et d’ériger la BUGB avec un équipement informatique. En effet, la BUGB a démarré ses activités en 1990 avec cinq ordinateurs. Le parc informatique s’est enrichi plus tard en 1994 d’un minitel qui était fonctionnel jusqu’en 1996. Contrairement à la BUCAD, l’accès au minitel était élargi aux enseignants chercheurs. L'utilisation de la disquette 31/2 a aidé à la sauvegarde et au transfert des données. Aujourd’hui, on compte 18 ordinateurs à la BUGB dont 15 sont affectés au personnel, les trois restants servent de point d’accès pour les usagers. Jusqu’à une date récente, la BUGB ne disposait pas de bases de données locales.

Les bases de données qui furent accessibles à partir de la bibliothèque étaient offertes par l’ex AUPELF. Parmi les bases de données, on peut citer Francis qui fut accessible seulement pour les enseignants et chercheurs via le minitel. La diversification des supports d’information n’a pas eu l’espoir escompté avec l’intégration des microfilms en 1991, car l’utilisation fut arrêtée en 1993, deux ans après le démarrage.

Actuellement la BUGB a mis en place un SIGB avec Alexandrie qui dispose d’un OPAC pour la recherche et l’accès aux bases de données locales. Grace au partenariat noué avec l’organisme français IRD (Institut de Recherche pour le Développement) les usagers accèdent aux ressources numérisées de la bibliothèque à travers le portail BEEP (Bibliothèque électronique en partenariat) initié par l’IRD et dédié à la documentation scientifique et technique des universitaires et établissements d’enseignement supérieur. Les missions de la BEEP consistent à rassembler et permettre l’accès à plusieurs collections de documents scientifiques et techniques produits par beaucoup d’institutions d’enseignent et de recherche des pays du Sud, dont le Sénégal. L’IRD qui pilote le projet effectue une mise à jour irrégulière du portail, pouvant aller de deux mois à plus d’un an.

La page d’accueil de la BEEP se distingue par sa sobriété et sa simplicité, permettant facilement à l’usager de saisir seulement les requêtes de recherche à titres, auteurs, dates, départements, pour accéder aux ressources disponibles en texte intégral ou abstract. Toutes les ressources électroniques hébergées dans la BEEP sont accessibles à tous les publics. Le vocabulaire de recherche est simple et courant. On y retrouve des thèses et des mémoires soutenus à l’UGB de Saint Louis.

La bibliothèque centrale de l’université Gaston Berger s’est abonnée à une dizaine de revues et de bases de données payantes dont EBSCO, JSTOR, LANCET, etc., également comme la BUCAD. Les bases de données payantes et gratuites auxquelles la BUGB s’est abonnée couvrent les domaines des sciences sociales, des lettres, du droit, de l’économie, des sciences et techniques, de la médecine, de la gestion, etc.

Hormis les bases de données et le nombre assez important de supports électroniques comme les CD-Rom, la bibliothèque acquiert ses ressources numériques principalement par opération de numérisation. Elle dispose d’un seul scanner de production pour dématérialiser les thèses et les mémoires. Selon le responsable du service de numérisation, cinq exemplaires de mémoires ou de thèses sont numérisés et traités par jour.

Pour accéder aux ressources, la BUGB propose aux usagers deux modes d’accès : l’accès local et l’accès à distance. Toutefois, l’accès aux ressources est totalement gratuit et permanent pour tout type d’usager, sauf en cas d’entretien ou de dérangement du réseau électrique qui connait souvent des délestages qui perturbent la connexion.

4.1.1.3‐  Le  nouveau  contexte technologique  :  des  opportunités  pour  la 

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