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154 Les risques de l’avancement technologique faible en Chine

Dans le document Thèse dirigée par (Page 159-163)

Les effets de l’extension ne sont pas tellement marquants, contrairement à ce que l’on croyait. (Section 1.2.3.1). Des études ont montré que les effets en extension technologique des capitaux étrangers en Chine sont très limités. Young et Lan279 a montré que les effets en extension technologique en Chine des capitaux étrangers passent principalement par le canal des capitaux humains, ainsi les canaux en capitaux de R&D ne sont pas assez développés. Et à présent, presque la majorité de toutes les études en panel (notamment les études statistiques des entreprises) ont soutenu la conclusion que ces effets en extension technologique sont négatifs ou pratiquement non existant en Chine280. En raison des étroites relations avec leurs sociétés mères, les sociétés à capitaux étrangers en Chine n’ont pratiquement pas de besoin de participer aux activités locales technologiques, et ils ont peu de liens technologiques avec les organismes locaux. Ainsi, de manière générale, les sociétés à capitaux étrangers ont contribué peu à la formation de la capacité technique locale chinoise ; de plus, avec leurs avantages technologiques, ces sociétés peuvent obliger les entreprises chinoises à abandonner leur capacité technologique d’innovation, et ainsi devenir dépendantes techniquement de ces multinationales.

Les risques de protectionnisme de capitaux étrangers en technologie clé sont aussi présents. Par nature de maximiser les bénéfices, les effets en extension technologique des capitaux étrangers sont déjà limités, de plus, c’est souvent la technologie périmée qui est introduite dans les pays d’accueil. Ainsi, la Chine va devenir de plus en plus dépendante des technologies étrangères, tout en se voyant que sa propre capacité d’innovation technologique se diminuer.

Les risques dans les autres domaines

Au niveau de l’emploi, l’emploi des entreprises à capitaux étrangers ne représente que 10% de la population active urbaine. De plus, leurs effets de la création d’emplois sont devenus de en plus limités, car un côté, les objectifs des entreprises à capitaux étrangers sont de réduire l’effectif et d’accroitre l’efficacité, et donc plus de technologie. Cela n’est pas dans la même ligne de pensée de la Chine à offrir plus d’emplois à la population. D’autre côté, l’entrée des sociétés à capitaux étrangers ont entrainé aussi la faillite de certaines entreprises chinoises, qui est contributeur de l’augmentation de chômage.

279 Young, S.& Lan, P., “Technology Transfer to China through Foreign Direct Investment.” Regional Studies, 31/7, Routledge, Oxford, 1997, pp.669-679.

280 Catin, M., Luo, X.B. & Van Huffel, C., “Openness, industrialization and geographic concentration of activities in China”, World Bank Policy Research Working Paper 3706, The World Bank, Washintgond, D.C., September 2005, 23 pages. Jing, Y., Chen, Z. & Lu, M., “Industry Agglomeration in China: Economic Geography, New Economic Geography and Policy”, Working paper, University of Fudan, Shanghai, Nov. 2005., 24 pages.

Lu, Y., Xu, J.H. & Xiong, Y.B.(卢艳,徐建华,熊云波) “Zhongguo quyu jingji chayi : laizi shuliang fenxi de shizheng 中国区 域经济差异:来自数量分析的实证(The Quantitative Evidences on the Regional Disparity of Economic Development in China)”, (in Chinese)The Working papers of RCEWCC (Research Center of East-West Cooperation in China), Vol.1, East China Normal University, Shanghai, 2004, pp.38-43.

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3.3.2 Les déterminants de l’introduction des IDE en Chine

N’importe quelle analyse d’évolution des flux des IDE sur le temps et leur répartition régionale doit considérer la question pourquoi les entreprises doivent engager dans des projets d’investissement à l’extérieur de leurs régions d’origine. La production des marchandises et de services dans un pays étranger court des coûts supplémentaires résultant des frais d’envoyer des personnels à l’étranger, les communications et transport ou voyages internationaux, les barrières linguistiques et culturelles, les frais additionnels de collecte des informations et la sécurité contractuelle, les règlements des comptes, etc. (Section 1.2.2)

3.3.2.1 Les motivations des investisseurs

Comme nous l’avons étudié auparavant, les théories des multinationales comme développées par Hymer, Kindleberger, Heckscher, Ohlin, Casson, Vernon et autres, et ont été intégrées par Dunning, qui identifient quatre motivations de base pour les IDE281 (Section 1.2.2.2) :

- Les IDE cherchant des ressources (Resource seeking)

- Les IDE cherchant de l’efficacité (Efficiency seeking)

- Les IDE cherchant des marchés (Market seeking)

- Et les IDE cherchant valeur/capacité stratégique (Strategic asset/capability seeking)

En synthèse, les opérations des IDE peuvent être comprises comme les stratégies rationnelles de management afin de mettre en valeur des richesses communes dans un contexte des contraintes environnementales spécifiques282. Les motivations pour des IDE sont très différentes. En conséquence, les demandes que des multinationales ont sur une économie d’accueil peuvent différer considérablement, dépendant de la motivation principale pour l’investissement. Quelques-unes des paramètres déterminant la décision des multinationales sont bien au-delà des influences des potentiels de la région d’accueil, les autres, cependant, peuvent être créées délibérément afin d’attirer les IDE. Selon Markus T. & Ögütçü, M., les facteurs accroissant les attraits de la Chine incluent283 :

- L’existence d’un cadre régulatrice compréhensif et transparent couvrant toutes les activités des IDE et des entreprises à capitaux étrangers ;

- Un appareil efficace administratif dépourvu de bureaucratie excessive et préférablement servant des entreprises à capitaux étrangers avec un processus d’autorisation simple ;

- Une politique cohérente qui permet une planification à long terme ;

- La disponibilité d’une infrastructure efficace en termes de transport, de télécommunication et de services financiers;

- La présence des entreprises à capitaux étrangers. Plus grande le stock accumulé des IDE existant plus de externalités positives (la disponibilité de ressources humaines, des industries complémentaires, des administrations locales d’expérience, etc.), de nouvelles entreprises à capitaux étrangers peuvent espérer en profiter ;

- La disponibilité des entreprises locales capables d’offrir des services complémentaires et d’engager des sous-traitances.

Les politiques offrant des encouragements fiscaux ou douaniers aux investisseurs étrangers sont souvent mentionnées comme un chemin d’attirer les IDE. Pourtant, les expériences empiriques

281 Op.cit., Globalization of Firms and the Competitiveness of Nations, pp.9-57. 282

Op.cit., “Foreign Investment in China’s Regional Development: Experiences from the Coastal Belt and Policy Challenges for the Western Territories”, p.13. Ibid.,

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indiquent que l’impact de tels politiques sur les flux d’entrée des IDE n’est que marginal284. Seulement dans une situation d’impasse, quand deux régions concurrentes apparaissent également attractives pour un investisseur, ces encouragements ont des influences décisives sur les choix de localisation.

Selon les études, nous pouvons résumer les points suivants concernant les attraits des IDE arrivant en Chine :

- Accès aux marchandises et marchés locaux. L’accès facile aux marchandises et marchés locaux est une condition préalable pour n’importe quel genre d’IDE engageant dans des activités de fabrications dans une certaine région. La prédominance des marchés sombres, où les corps administratifs, les réseaux anciens et les autres arrangements informels dominent l’allocation d’énergies, etc., empêche l’installation des entreprises à capitaux étrangers285.

- Les coûts de main-d’œuvre. Un des déterminants les plus importants pour les IDE arrivant en Chine est la disponibilité et le prix des mains-d’œuvre. En termes de compétitions interrégionales ou interprovinciales, ce facteur, cependant, peut être moins important que l’on peut déduire de la littérature traitant les choix internationaux de localisation. Les différentielles de salaire286 entre de diverses régions sont comparativement peu importantes, car un flux perpétuel des migrants inonde les centres de production de haute intensité des mains-d’œuvre dans les régions côtières de la Chine. Cette trans-localisation intra-chinoise des mains-d’œuvre non qualifiés empêche en fait la hausse des salaires dans ces centres de croissance industrielle d’augmenter à un niveau inacceptable pour les investisseurs287.

- Capitaux humains. La dotation des ressources humaines dans une région, cependant, peut être considérée comme un facteur important de différenciation. En Chine, la main-d’œuvre qualifiées sont rares et l’absence des managers, ingénieurs et techniciens qualifiés dans une certaine région peut être très préjudiciables à l’attraction des IDE288.

- La dotation des ressources naturelles. La disponibilité des ressources naturelles abondantes promet l’attraction des IDE. Cela, cependant, ne s’applique qu’un petit part des multinationales qui sont actives dans ce genre d’activité de haute intensité de ressources naturelles.

- L’accès au marché mondial. Les IDE cherchant des ressources, qui ont pour cible le marché mondial avec leurs produits, sont dépendants d’un accès illimités au marché local. Les inhibitions résultant des préjugés anti-commerciales de l’économie d’accueil ou des barrières commerciales contre l’économie d’accueil, comme les quotas, peuvent enlever une des conditions requises centrales pour l’exécution de ces IDE. Les mesures administratives ajoutant aux coûts de transactions des activités commerciales ont un effet négatif sur l’attraction des IDE289. Ainsi, la provision des infrastructures économisant des coûts de transactions, qui relie la région d’accueil avec le marché ciblé de ses entreprises à capitaux étrangers en termes de transports et de communication, augmente les attraits d’une région pour les IDE.

284 Wells, L., “Using Tax Investment to Compete for Foreign Investment: Are They Worth the Costs?”, World Bank Occasional Paper / Foreign Investment Advisory Service 15, Washington D.C., 2001, 38 pages.

285 Gipouloux, F.,”Integration or Disintegration? The Spatial Effects of Foreign Direct Investment in China”, China Perspectives, Vol. 17, 1998, pp. 6-13.

286

Op.cit., “Foreign Investment in China’s Regional Development: Experiences from the Coastal Belt and Policy Challenges for the Western Territories”, p.16.

287 Broadman, H.& Sun, X., “The Distribution of Foreign Direct Investment in China”, The World Economy, Vol. 20, No. 3, Blackwell Publishing Ltd., Oxford, 1997, pp.339-361.

288 Jing, Y., Chen, Z. & Lu, M. (金煜,陈钊,陆铭), “Zhongguo de diqu gongye jiju: jingjidili, xin jingjidili yu jingji zhengce

中国的地区工业集聚:经济地理、新经济地理与经济政策(Industry Agglomeration in China: Economic Geography, New

Economic Geography and Policy)”, (in Chinese), Vol.41, No.6, Jingji yanjiu经济研究(Etudes économiques), Shanghai, 2006, pp79-89.

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3.3.2.2 Les modèles généraux des flux des IDE en Chine

Les modèles des flux d’entrée des IDE en Chine peuvent être classés en deux catégories : celle de Guangdong (Delta de la Rivière Perle) et celle de Shanghai (Delta de Yangtsé). (Voir section 6.2.2) Et les expériences d’attraits de ces IDE provoquent des suspicions sur une relation cause-effet entre l’élargissement de la disparité régionale et l’attraction des flux des IDE. En fait, les études récentes quantitatives indiquent justement ce point : il parait exister un effet renforçant entre les flux d’entrée des IDE et la croissance industriel et économique en Chine (Section 4.3.1). Une autre étude récente de FMI arrive à une conclusion que les disparités régionales sont probablement déterminées par les importances relatives des IDE dans les diverses régions chinoises.290.

En fait, le développement des IDE en Chine suive bien un chemin de l’ouverture graduelle, où les cadres initiaux légaux et institutionnels pour des flux d’entrée des IDE vers la Chine ne sont établis qu’à la fin des années 1970 et le début des années 1980. Depuis, la Chine a pris un nombre des mesures à intensifier les flux des IDE vers le pays. Les zones économiques spéciales et les parcs industriels ont été établis où des entreprises à capitaux étrangers ont un environnement plus souple et des installations d’infrastructure mieux équipées que dans le reste du pays. Elles sont accordées des bénéfices de taxes, un régime relativement libérales du commerce extérieur, et elles sont accordées les autres conditions diverses sous lesquelles les activités commerciales des sociétés avec les participations extérieures sont soumis aux conditions considérablement différentes que les activités financées uniquement par les capitaux chinois.

Mais encore plus serrées par les restrictions et qualifications régionales, sectorielles et spécifiques (concernant les balances d’échanges internationales, les régulations locales, accès aux marchandises locales et aux marchés locaux) qui ont été motivées par les réservations idéologiques que les capitaux étrangers constituer un instrument des capitalistes étrangers exploitant le pays, les flux d’entrée des IDE ne remontent que très lentement dans les années 1980. Ce n’est qu’au début des années 1990 avec les engagements forts à une économie du marché que le pays a été capable d’attirer une quantité vraiment substantielle des IDE. Depuis, le développement a été très rapide. La plus grande partie de ces massifs flux des IDE ne provenait pas des centres de croissance industrielle de l’économie mondiale. A la fin de l’année 2007, l’Europe (5.84%), et l’Amérique du Nord (4.53%) n’explique respectivement que moins de 10% des IDE vers la Chine, cependant, les IDE de l’Asie commandent plus de la moitié, 56.33% en 2006, des IDE vers la Chine, notamment ceux-ci de Hongkong, Macao et Taiwan, 37.05%291. (Section 4.2.2.2)

En terme de la répartition régionale, les IDE ont été lourdement concentrés dans les provinces côtières de la Chine (Région Est), cependant les régions au Nord-est, au Centre et de l’Ouest ont attiré une part marginale des flux des IDE vers la Chine. Cette image fortement déséquilibrée est reproduite quand regardant au niveau provincial. Ici, Guangdong semble constituer un cas exceptionnel. Durant les années 1980, Guangdong a absorbé environ la moitié de tous les IDE vers la Chine pendant cette période. Dans les années 1990, quand le volume des IDE vers la Chine montait exceptionnellement, la province a encore absorbé plus d’un quart du stock national des IDE. (Section 6.2.2.1)

290 Dayal-Gulati, A. & Husain, A., “Centripetal Forces in China’s Economic Take-off”, IMF Working Paper WP/00/86 Revision 1, Washington, 2000, 38 pages.

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Deuxième partie : Le développement

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