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Les mesures à attirer IDE

Dans le document Thèse dirigée par (Page 58-62)

52 Les impacts sur les pays d’origine des IDE

1.2.3.2 Les mesures à attirer IDE

Selon Markus T. & Ögütçü, M. 109, les opérations des IDE peuvent être comprises comme les stratégies rationnelles de management combinées afin de mettre en valeur des richesses communes dans un contexte des contraintes environnementales spécifiques. En même temps, la promotion active des flux d’entrée des IDE peut aussi être la stratégie dominante pour les gouvernements locaux afin de promouvoir le développement économique local.

Les trois générations de mesures

A présent, les efforts promoteurs à attirer les IDE sont devenus un point de vive compétition parmi les pays du monde, riches ou pauvres. Il existe, en fait, plusieurs tendances, qui peuvent renforcer encore plus les motifs des IDE tels que les ressources, les marchés, et mains-d’œuvre. Et avec la mondialisation, la production d’un produit donné ou d’un FMN peut être regroupée dans les étapes au travers des barrières nationales. Et en ce qui concerne les mesures ou politiques à attirer les IDE, K. Sauvant110 a classifié trois « générations » de mesures et politiques à attirer les IDE : la libéralisation des politiques d’investissements ; les politiques de promotion et facilitation ; et les politiques à améliorer l’environnement d’investissement. Selon cette classification, la première génération de mesures est essentiellement la libéralisation, la mise-en-place des cadres juridiques et financières pour attirer les IDE. C’est la condition minimale pour attirer les IDE. La libéralisation des politiques peut éliminer les restrictions en valeurs, en secteurs, en régime de propriété des IDE, les contrôles de la répartition de bénéfice, et les contrôles sur l’export et import. Le processus de cette libéralisation dans certain pays était très long, c’est le cas de la Chine. De plus, ici, la réussite chinoise a pratiquement mis la fin au débat entre la libéralisation « big push » (une grande poussé) ou « big pang » (la libéralisation d’un coup) et l’approche gradualiste. (Voir 1.3.2.2)

Cependant, même si la libéralisation est toujours très importante à attirer des IDE, elle n’est pas suffisante elle-même pour le marché de plus en plus sélectif des IDE. En conséquence, il faut que certains pays promeuvent leurs pays comme localisations idéales pour les IDE. Cette approche est maintenant prise par les PVD aussi bien que les pays industrialisé. Et pour coordonner les efforts, ces pays vont souvent créer des agences de promotion des investissements. Les mesures de cette génération sont caractérisées par la volonté de promotion et les mesures de facilité des IDE. Certains pays dépendent sur les concessions financières telles que l’exonération fiscale, emprunts et subventions spéciales. Mais les études récentes de l’OCDE111 ont montré que ces attraits d’ordre fiscal et financier n’ont pas eu d’effets significatifs dans la compétition internationale, mais cela peut jouer un rôle d’importance dans la concurrence des régions ou villes d’un pays donné.

Selon ces études de l’OCDE, la libéralisation des politiques des IDE n’aura pas d’attrait que pour les investisseurs qui sont déjà intéressé. Et les politiques de la promotion et de facilité des IDE n’attirent

109

Op.cit., Markus T. & Ögütçü, M., “Foreign Investment in China’s Regional Development: Experiences from the Coastal Belt and Policy Challenges for the Western Territories”, p.14.

110 Sauvant, K., “Recent FDI trends, implications for developing countries and policy challenges”, paper presented to the OECD Global Forum on International Investment, Paris, November 2001, p.5.

111 OECD., Tax Effects on Foreign Direct Investment – Recent Evidence and Policy Analysis, OECD Tax Policy Studies No. 17, Paris, 2008.

OECD, Policy Framework for Investment: A Review of Good Practices, OECD, Paris, 2006. OECD, Checklist for Foreign Direct Investment Incentive Policies, OECD, Paris, 2002.

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que aussi les investisseurs qui ont déjà pris leur choix112. Dans cette ligne de pensée, en conséquence, un pays, d’une économie fermée et planifiée, doit changer de manière fondamentale ses systèmes économiques et institutionnels pour développer l’économie et attirer plus d’investissements. Son environnement d’investissement est donc vital pour sa croissance économique. Des réformes microéconomiques pour simplifier les formalités, pour clarifier la propriété, pour améliorer la flexibilité du marché du travail, et pour faciliter l’accès des entreprises au financement sont non seulement nécessaires pour attirer les IDE, mais aussi la croissance saine du pays. Les mesures dans cette catégorie prennent du temps à s’améliorer ou avoir des effets113.

L’OCDE a dénombré de nombreuses mesures ou recommandations pour attirer des IDE dans les pays en voie de développement. Le but de ces mesures est de fournir une stabilité macroéconomique et une prédictibilité institutionnelles. Ils ont proposé avoir des recommandations suivantes114 :

- Poursuivre de saines politiques macroéconomiques adaptées à la croissance continue, à l’emploi, à la stabilité de prix, et les facteurs durables externes.

- Promouvoir la discipline fiscale à moyen terme, un système efficace et socialement juste d’impôt, et un management prudent des dettes publiques.

- Renforcer le système domestique financier, afin de faire disponible des ressources domestiques financières à supplémenter les IDE.

Et pour rendre le système transparent et fournir une arène de concurrence, selon l’OCDE, les pays d’accueil des IDE peuvent effectuer des mesures suivantes115 :

- Renforcer les efforts à consolider le rôle des lois et bonne gouvernance.

- Travailler vers l’ouverture au commerce international, afin que les entreprises domestiques puissent aussi participer à l’économie internationale.

- Garantir le principe de non discrimination dans la législation nationale et implanter des procédures afin de la renforcer à tous les niveaux du gouvernement et administration publique. En même temps, la stabilité politique et économique, la transparence et l’état de corruption, la protection de la propriété intellectuelle sont aussi les points principaux pour attirer les IDE. Par ailleurs, l’amélioration en éducation, en R&D, et les réformes en commerce, en compétition et en politiques sectoriels sont des points d’importance à ne pas ignorer. A part des mesures classiques telles que les politiques fiscales, de nouvelles approches ont été élaborés afin de mieux attirer et absorber les IDE. Un est de ces mesures à faciliter l’intégration rapide des entreprises étrangères dés qu’elles ont installées dans la région est les politiques de subvention et de rétention. La privatisation des entreprises publiques d’État et services publics est une autre voie d’attirer les IDE qui est aussi très étendue ces dernières années. Les paragraphes suivants vont discuter les catégories des politiques pour attirer des IDE par la subvention, la rétention et la privatisation.

Les politiques de subventions

Les régions qui ne peuvent pas naturellement attirer les IDE par eux-mêmes, tels que les régions très en retard, tendent d’offrir les entreprises étrangères des subventions pour les encourager. Ces subventions peuvent être considérées comme un voie de compenser le manque d’attraits de ces régions

112 Nicoletti, G. et al., “The Influence of Policies on Trade and Foreign Direct Investment”, OECD Economic Studies No. 36, Paris, 2003, 77 pages.

113 Op.cit., OECD, Checklist for Foreign Direct Investment Incentive Policies.

114 OECD, “Foreign Direct Investment for Development: Maximising Benefits, Minimising Costs”, Policy Brief, OECD, Paris, October 2002, p.5.

115 Ibid.

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et compenser les coûts supplémentaires que généreront pour ces entreprises en comparaison avec une région centrale116. Si les avantages sociaux que peuvent être escomptés d’un investissement étranger et l’effet multiplicateur qu’il peut avoir sur le développement sont pris en considération, ce politique est avantageux en générale et peut conduire à un investissement durable qui va attirer encore des autres investissements étrangers.

Mais en cas de compétition excessive en subvention, il y a un haut risque de désinvestissement, puisque l’handicap au développement de l’entreprise est trop important, et elle peut être attirée par des offres des autres régions. En conséquence, il faut très prudent avant de faire appel à de ce genre de politique. De plus, le développement issu de ce genre de politique ne peut être que superficiel, puisque les entreprises n’auraient pas eu investi dans ces régions sans subvention. Par conséquent, la volatilité d’investissement et la superficialité de développement au coût élevé social sont les risques principaux de ce genre de politique. Pourtant, les FMN ne sont pas indifférentes aux encouragements qu’ils peuvent recevoir quand elles doivent choisir entre deux pays ou régions où les conditions sont similaires. Dans ces cas, mais seulement dans ces cas là, ces encouragements peuvent faire la différence. Cependant, les situations d’offres compétitives doivent être évitées. Elles sont en fait très bénéfiques aux investisseurs, mais aux dépenses de contribuables.

Les politiques de « rétention » ou captation

L’intégration solide et à long terme des IDE dans l’environnement local est aussi très important pour le développement de la région d’accueil. Cela permet que non seulement les investissements initiaux, mais aussi que les investissements renouvelés puissent finalement être réalisés. Cette approche est de plus en plus reconnue comme une stratégie essentielle de succès, car elle bénéfice non seulement la région d’accueil, mais aussi les FMN.

Selon Hugonnier117 , l’approche à ce genre de politiques peut être décomposée en trois parties : service-après-vente ; actions à intégrer dans l’environnement local en terme économique, sociale et politique ; actions à prévoir et limiter les échecs ou clôtures par une variété des voies différentes. En résumé, ces politiques centrent sur l’assistance et les aides non financières, tels que le choix des fournisseurs locaux, le recrutement de personnel, la formation, l’exportation, l’accès au service public et les liens avec l’université et des organismes locales de R&D.

En effet, ces dernières années, ces politiques pour la rétention et intégration des IDE semblent avoir été très efficaces dans un nombre de pays, y compris la Grande-Bretagne et la France, où il est reconnu que « les entreprises sont sensibles aux attentions qui eux sont accordées et, quand les conditions économiques restent favorables, préfèrent les relations avec territoires qui les traitent avec considération et maintenir leurs promesses, comme opposé aux autres régions qui sont plus sensibles aux initiatives des relations publiques »118. L’OCDE préconise cette politique, qui encourage le développement durable tant qu’il est basé sur les avantages propres d’une région, et non sur les dispositifs temporairement.

La privatisation

116

Op.cit., OECD., Tax Effects on Foreign Direct Investment – Recent Evidence and Policy Analysis.

117 Op.cit., Hugonnier, B., “Foreign Direct Investment and Regional Development: Assessment and Prospects for China”, p. 4.

118 Rocchi, J-F., « L’ancrage des investissements dans les régions industrielles », dossier préparé pour l’OECD Séminaire sur « Inward Investment and Local Development », Paris, Juin, 2001, pp.3-8.

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Ces dernières années, deux aspects les plus marquants dans les PVD et les économies en transition sont la privatisation et l’entrée des flux des IDE. Et en fait, les IDE sont la forme la plus importante des flux de capitaux dans les PVD119. Des études ont montré que la privatisation peut rend l’environnement d’investissement plus attractif. Baer120, a noté que la présence des capitaux étrangers est accrue pendant que la présence de l’État est diminuée. Gani121, utilisant des données de 8 pays asiatiques et 9 pays de l’Amérique latine et du Caraïbe, a montré que la privatisation est positivement liée aux IDE. Et UNCTAD122 a mentionné que, avec une combinaison des réformes tels que l’amélioration de l’environnement d’investissement, l’ouverture au commerce et aux IDE, la stabilité macroéconomique, etc., la privatisation a accru les flux entrant des IDE au travers des années 1990.

La Banque Mondiale dans Global Development Finance 2002123 a des remarques similaires. Ce rapport a aussi inclus les éléments tels que une administration publique juste et efficace, peu de corruption, le renforcement du système juridique et efficace, les fortes institutions financières, les infrastructures efficaces, les mesures de protection sociale et de l’éducation. Les liens entre la privatisation et les IDE sont beaucoup étudiés dans le développement des pays de l’Europe de l’Est et du Centre. Par exemple, Marlevede et Schoors124 ont montré les effets de la privatisation sur les attraits des IDE. Selon eux, la privatisation en vente directe attire plus les investisseurs étrangers que la privatisation en vente indirecte. Ils ont montré aussi que le succès de la privatisation dans la passé va affecter positivement les IDE, et les effets de la privatisation directe sur les IDE sont immédiats. A présent, la Chine est un des premiers pays d’accueil des IDE cumulés du monde (premier parmi les PVD). Ses attraits pour les investisseurs étrangers sont multiples. On va essayer de synthétiser et analyser le développement des IDE en Chine dans le chapitre III et IV.

119 World Bank, World Development Indicators, The World Bank, Washington, D.C., 2003, pp.309-310. 120 Baer, W., “Privatization in Latin America”, The World Economy, Vol. 17, No. 4., 1994, pp.509-528. 121 Gani, A., “Foreign Direct Investment and Privatization”, USPEC Working paper, No. 2005/6 March, 2005. 122 UNCTAD, World Investment Report 2008, UNCTAD, United Nations, New York, 2008, p.9-10, 66-72.. 123 World Bank, Global Development Finance 2002, The World Bank, Washington, D.C., 2002, p.59.

124 Merlevede, B. & Schoors, K., “How to catch foreign fish? FDI and accession countries”, Working Paper, No. 785, William Davidson Institute, 2005, 26 pages.

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