• Aucun résultat trouvé

l’Espace de l’Ouest

3. D’un retour à travers l’histoire

Cette rétraction du territoire sous les Song est présentée, dans un premier temps, comme une déchéance. L’empereur Gaozong est critiqué par le conteur pour n’avoir pas libéré son père captif, l’empereur Huizong, et avoir ainsi failli à restaurer l’intégrité du territoire impérial :

若是真要報仇雪恥,須像越王臥薪嚐膽,⽇圖恢復之志,身率岳⾶ ⼀班兒戰將,有進無退,直殺得⾦兀術⼤敗虧輸⽽⾛,奪還兩宮, 恢復⼟宇,仍都汴京,⽅是個有道的君王 報仇雪恥的臣⼦ ⾼宗

不知⼤義,聽信賊臣秦檜和議,誤了⼤事274

S’il voulait vraiment se venger et laver l’affront, il aurait dû avoir l’audace du roi de Wu‐Yue, et garder toujours à l’esprit le désir de restaurer le territoire. Il aurait fallu qu’il conduise à la guerre des généraux comme Yue Fei, avancer sans jamais reculer, massacrer les Jin jusqu’à ce que Tu Shu soit mis en déroute, et s’en aille vaincu. Il aurait dû reconquérir les deux palais, restaurer les frontières, et rendre à Kaifeng son statut de capitale. Alors seulement Gaozong aurait été un souverain selon la voie, un sujet qui sait obtenir vengeance et laver les affronts qu’ont subis ses ancêtres. Mais Gaozong n’a pas compris son devoir, et s’en est remis au traître Qin Gui pour proposer la paix. Ainsi a-t-il causé l’échec d’une grande cause.

Au sein du recueil, les responsables de cette faute sont Qin Gui, mais aussi l’excès de plaisir que le souverain a pris à vivre dans la région de Hangzhou, puisque les plaisirs des montagnes et du lac (de l’Ouest) l’ont ramolli, énervé, nous dit le texte275.

Au moment où Zhou Qingyuan écrit, la mollesse coupable – ou la confusion - de Gaozong fait l’objet d’une condamnation assez unanime. Qin Gui qui a inspiré cette politique de pacification envers les Jin (et auquel est attribué la mort du général Yue Fei qui les combattait), est un objet de vindicte publique, en particulier à Hangzhou, où des statuts de cuivre de cet homme et de son épouse sont dressés face à la tombe de Yue Fei, afin que les visiteurs les souillent276.

274

Chapitre 2, ibid., p. 27.

275

« danle » ( 耽樂), chapitre 2, ibid, p. 30.

276 Voir, au sein du mausolée de Yue Fei, le contre-mémorial voulé à Qin Hui et à son épouse, Dame Wang – deux statues métalliques agenouillées (Qin Gui fufu guixiang秦桧夫妇跪像), offertes aux humiliations des

Si le règne de Gaozong marque « l’échec d’une grande cause », c’est sans doute selon deux critères. Il est important de reconquérir Kaifeng et d’en faire la capitale, en premier lieu parce que c’est la capitale établie par ses ancêtres Song, envers qui il a les devoirs d’un fils. Cette reconquête est probablement importante aussi parce que cette ville se trouve en plein cœur de la Plaine centrale (zhongyuan中原), soit un espace à cheval sur le Henan, le Hebei, le Shanxi et le Shandong. Quand Zhou Qingyuan écrit, le fait de contrôler cette Plaine centrale continue de valoir, quoiqu’avec une importance variable selon les discours, comme un des critères de légitimité des dynasties277.

Toute l’originalité du recueil de Zhou Qingyuan est de réviser, transformer le sens de ce jugement sur la rétraction du territoire au Sud, sur deux plans.

À un niveau rhétorique tout d’abord. En effet, au fur et à mesure que le chapitre du conte avance, la condamnation initiale de Gaozong se transforme en un éloge mesuré. Le conte se clôt ainsi en soulignant combien ce règne de Gaozong à Hangzhou fut une période heureuse et prospère pour le peuple, cette prospérité rachetant Gaozong de ses fautes :

那時百姓歡悅,家家饒裕 唯與民同樂,所以還有⼀百五⼗年天下,

不然與李後主 陳后主又何以異乎278

À cette époque le peuple était heureux, toutes les familles vivaient dans l’abondance. Ce n’est que parce qu’il a partagé les joies du peuple que (les Song) ont pu conserver le pouvoir encore cent cinquante ans, sinon en quoi différerait‐il des derniers empereurs des Tang du Sud, ou des Chen ?

Deuxièmement, et surtout, à un niveau symbolique, cette rétraction du territoire sous Gaozong est présentée comme un retour du roi de Wu-Yue. Arrêtons-nous rapidement sur cette figure et son royaume, puisque ces précisions nous seront utiles par la suite.

visiteurs, qui datent de la fin du XVème siècle, et qui sont régulièrement refondues sous les Ming --- la dernière fois par Fan Lai范涞 (1560-1610)

277 voir Rao Zongyi, 饶宗颐 Zhongguo shixue shang zhi zhengtonglun, (中国 史学上之正统论 « Les traités sur la continuité légitime dans l’historiographie Chinoise ») Hong Kong : Longmen, 1978. On revient sur ces questions à la partie 5.

278

Le royaume de Wu-Yue (907-978), fondé par Qian Liu (錢镠, 882-932), et qui a pour capitale Hangzhou est apparu au moment de la décomposition de l’empire des Tang. Le royaume a eu, durant le court siècle de son histoire une superficie assez stable et restreinte : il couvre le Zhejiang actuel, ainsi que le Sud du Jiangsu, et le Nord du Fujian. Historiquement, cette monarchie locale représente une forme de transition entre les empires Tang et Song279.

Afin de comprendre la valeur que peuvent prendre ce souverain et son éphémère dynastie au moment où Zhou Qingyuan écrit, nous pouvons ici reprendre un texte de Su Shi (1037-1101), la Stèle du Temple de l’Eloge de la Loyauté (表忠观碑)280

. Un tel texte est probablement familier à Zhou Qingyuan puisque, au moment où il écrit, la stèle qui le porte a été restaurée (sous Jiajing, 1560), et qu’elle se trouve dans le temple du roi de Wu Yue à Hangzhou, où Zhou Qingyuan réside 281.

Cette composition des Song nous dit que, durant la période de chaos des cinq dynasties et des dix royaumes (907-979), le roi de Wu Yue, sans jamais prétendre remplacer l’empereur des Tang, a assuré la sécurité du peuple, avant que ses descendants ne prêtent allégeance aux Song. Su Shi, qui vit sous cette dernière dynastie, peut donc faire l’éloge du souverain, au nom de la grande contribution qu’il a apportée à la Cour (« 有功于朝廷甚 ⼤ »)282

.

Revenons au rapport que Zhou Qingyuan établit entre le fondateur du royaume de Wu-Yue, et le premier souverain des Song du Sud. Le texte du recueil lui-même souligne, lors de sa conclusion, les similarités entre ces deux souverains :

吳越王偏安,⾼宗也偏安︔吳越王建都杭州,⾼宗也建都杭州︔吳

越王活至八⼗⼀歲,⾼宗也活至八⼗⼀歲:恁地合拍,真是奇事283

279

En 978, le dernier roi de Wu‐Yue, Qian Chu (錢俶 929-988) prête allégeance aux Song du Nord.

280 Voir Su Shi Wenji, (苏轼⽂集 Œuvres de Su Shi), juan 17, Beijing : Zhonghua shuju (中华书局),1986, p. 498-99.

281 Jin Ping ⾦平, « Su Shi « Biaozhong guanbei » Lishi yange kaoshu » (蘇軾 軾表忠观碑”忠历史沿⾰靠述 Étude des évolutions et de l’histoire de « la stèle du temple de l’éloge de la loyauté » de Su Shi), in Dongfang Bowu, (东⽅博物), 2007, 01), pp. 26-31

282

Su Shi, ibid., p. 499

283

Le roi de Wu‐Yue n’a connu qu’une période de paix partielle, Gaozong aussi. Le roi de Wu‐Yue a fait de Hangzhou sa capitale, tout comme Gaozong. La longévité de ces deux souverains même est identique, puisqu’ils ont tous deux vécus quatre-vingt-un ans. Une telle coïncidence, c’est vraiment extraordinaire !

Zhou Qingyuan s’appuie sur de telles coïncidences pour composer une fable de rétribution, où Gaozong est une réincarnation du roi de Wu-Yue284. Le premier chapitre nous raconte ainsi un songe de l’empereur Huizong des Song du Nord (peu de temps avant la rétraction de son empire au Sud, autour de Hangzhou, donc). Le roi fondateur de cette brève monarchie lui apparaît en rêve pour réclamer son royaume :

徽宗⼤驚道: 汝是何代帝王︖夤夜來此,有何話說︖ 那⼈開⼜ 道: 吾乃吳越王錢鏐是也 ⽣平苦掙⼗四州江山,汝祖不勞⼀枝 折箭之功,以計取吾之地 以數論之,今⽇亦當還我 徽宗道: 此是吾祖宗之事,汝何當⽇不⾔,今⽇反來問朕索取,是何道 理︖ 吳越王道: 物各有主,吾俟候許久,今⽇定要還我江山, ⽅始⼲休 徽宗無⾔回答 285

Huizong des Song fut très étonné : « Quel empereur es-tu ? Qu’as-tu à dire pour venir si tard dans la nuit ? » Cet homme répondit : « Je suis Qian Liu, roi de Wu-Yue. J’ai passé ma vie à me battre pour gagner ces quatorze comtés, alors que tes ancêtres, sans avoir utilisé une seule flèche, ont pris par d’habiles calculs ma terre. Le destin l’ordonne, il faut maintenant me le rendre ». Huizong dit : « C’est là l’affaire de mes ancêtres, pourquoi ne pas l’avoir dit à l’époque, pourquoi viens-tu maintenant réclamer auprès de moi, quelle logique y-a-t-il là ? » Le roi de Wu Yue répondit : « À chaque chose son maître, j’ai attendu longtemps, il faut maintenant me rendre mes terres, alors seulement je te laisserai en paix ». Huizong n’eut rien à répondre.

284 Nous savons que les différents matériaux de ces histoires viennent du Xihu Youlan Zhiyu (西湖遊覽志餘, « Notes Supplémentaires aux excursions au Lac de l’Ouest »). En l’état des connaissances sur les sources de Zhou Qingyuan, ce lien de réincarnation entre les deux souverains semble être fait par Zhou Qingyuan lui-même. Voir sur les sources Dai, Bufan 戴不凡. “‘Xihu erji’ qu cai de laiyuan” (西湖⼆集取材的來源. « Des sources du Second Recueil du Lac de l’Ouest ») in : Xiaoshuo jianwen lu (⼩說⾒聞錄. « Romans et témoignages ») Hangzhou: Zhejiang renmin chubanshe, 1980. Voir aussi Lévy, André et Michel Cartier (éds). Inventaire analytique et critique du conte chinois en langue vulgaire. Tome quatrième. Paris: Collège de France, Institut des hautes études chinoises, 1991. 61‐206

285

Dans le Second Recueil, ce n’est donc pas seulement qu’un espace n’existe pas s’il n’y a pas de souverain qui l’institue. C’est, corolaire logique, que la réapparition dans l’histoire d’un territoire particulier, est présentée comme le retour symbolique du souverain qui l’a fondé. Le roi de Wu-Yue est ainsi présenté dans le récit comme une forme d’immortel, qui attend dans les cieux une occasion historique de restaurer son territoire et sa capitale de Hangzhou.

他英靈不泯,每每欲問宋朝索還江山,無奈太宗之後,歷傳真 仁 數帝,都是有道之主,無間可乘 直等到第八朝天⼦,廟號徽宗 (…)286

Son esprit n’avait pas disparu, et il souhaitait toujours réclamer ses terres aux Song, malheureusement après Taizong, les empereurs Zhenzong et Renzong étaient des empereurs vertueux, et ne lui laissaient pas d’occasion où s’engouffrer. Mais avec le huitième empereur Huizong (…)

L’histoire impériale, ici, n’apparaît pas structurée par des dynasties et leur succession, mais prend bien plutôt la forme d’une série de souverains-immortels individuels, ces figures permettant chacune de faire tenir un territoire avec sa géographie propre. Elles reviennent quand ce territoire réapparaît. C’est exactement ce que nous dit le roi fondateur de Wu-Yue en parlant de son royaume : « Chaque objet à son maître » (wu ge you zhu) « 物各有主 ».

Qian Liu est la figure centrale du conte liminaire du recueil, qui s’attache à la carrière de ce bon roi, issu d’un milieu simple. A travers sa réincarnation en Gaozong, le roi de Wu-Yue est même au cœur des deux premiers récits. Il y a là, il nous semble, une invitation à lire l’ensemble du recueil à partir cette figure.

De fait, cette figure permet de comprendre les choix géographiques du texte, qui sans référence à ce royaume apparaissent assez peu rigoureux, comme, on l’a vu, la critique l’a souligné.

Repartons de la préface du Recueil, rédigé par l’ami de l’auteur, le Sieur des Mers et des lacs (Hu Haishi 湖海⼠), qui décrit les huit perfections du Lac de l’Ouest287

. Les cinq 286 Chapitre 1, ibid., p. 18 287 Préface, ibid., p. 603-604

premières ont trait à la beauté du paysage, et, indissociablement, au raffinement des plaisirs qui y trouvent leur cadre. Les sixième et septième perfections renvoient à une géographie religieuse, celle des différents temples, monastères, et autres espaces associés à des reclus autour du lac. La dernière « perfection » mentionnée au sein du texte recouvre le nom de deux poètes fameux, Bai Juyi (⽩居易, 772–846), et Su Shi (蘇軾, 1037-1101), qui ont en commun d’avoir gouverné Hangzhou. La préface, enfin, se clôt enfin sur un éloge du fondateur du royaume de Wu Yue, auquel un mausolée est dédié sur la rive Nord du Lac.

En somme, le mouvement qui anime ce texte liminaire fait passer d’un tourisme de plaisance, à une géographie religieuse et politique. Il reproduit le mouvement qu’opère l’ensemble du recueil, en recentrant toutes les représentations du lac autour d’une série de figures d’un ordre politique et religieux, et in fine du roi de Wu-Yue.

Au cœur des deux chapitres liminaires, la référence spatiale centrale, de même, est le territoire de « quatorze comtés » que le roi de Wu Yue conquiert puis vient réclamer au dernier souverain des Song du Nord, avant de se réincarner en Gaozong 288.

Les choix de localisation des différents contes trouvent assez bien sa cohérence à travers cette géographie de deux territoires impériaux emboîtés depuis la capitale que constitue Hangzhou : en premier lieu, celle du Royaume de Wu-Yue, en second lieu celle de sa réincarnation des Song 289.

288

Chapitre 1, ibid., pp.13 et 15. Un problème : le roi de Wu‐Yue dit ici avoir quatorze comtés, alors que l’histoire contemporaine en compte treize. Une première solution serait d’envisager le royaume de Wu‐Yue tel qu’il a été agrandi par le successeur immédiat du premier roi de Wu‐Yue, Qian Yuanguan (錢元瓘 887–941) qui a conquis le Fuzhou. Ce dernier comté n’est pourtant pas présent dans notre texte. Sans doute l’auteur considère‐ t‐il l’actuel Lin’an qui est le lieu de naissance du premier roi de Wu‐Yue comme un comté à part entière ?

289 Reprenons-les, en se basant sur le travail réalisé par les différents contributeurs de l’Inventaire analytique et critique. Lévy, André et Michel Cartier (éds). Inventaire analytique et critique du conte chinois en langue vulgaire. Tome quatrième. Paris: Collège de France, Institut des hautes études chinoises, 1991. 61‐206

Nous soulignons les territoires qui font partie de l’Empire des Song du Sud, et surlignons ceux qui font partie du Royaume de Wu-Yue ; les numéros indiquent le conte correspondant.

1) Hangzhou ; 2) Hangzhou ;3) Yongjia(永 嘉 ) et Hangzhou ;4) Hangzhou ;5) Hangzhou ;6) Hangzhou, Pingyang (平陽, Shanxi), et Yanping 延平, Fujian) ;7 ): Hangzhou, Mingzhou(明州), Huzhou (湖州)︔8) : Environs de Hangzhou 9): Luoyang, Chang’an, Qizhou (蘄州, extrémité Est du Hubei) Ezhou (鄂州, extrémité Est du Hubei),Hangzhou ; 11)Hangzhou ; 12) Hangzhou ; 13) Hangzhou ; 14) Hangzhou ; 15) Hangzhou ;16) Hangzhou ; 17) Hangzhou, Wenzhou (溫州, Zhejiang) ;18) Yanzhou (嚴州, Zhejiang) ; 19)Hangzhou ; 20) Hangzhou ; 21) : Hangzhou ; 22) : Hangzhou, Qingyuan (慶元,zhejiang) ; 23) : Hangzhou ; 24) : Hangzhou ; Changsha (長沙, Hunan) ; 25) : Xuzhou(徐州, Jiangsu) ;26) : Guangdong, Hangzhou ; 27) : Hangzhou ; Chang’an 28) : Hangzhou ; 29) : Nanjing et Kaifeng ; 30) : Qiantang, Chang’an, Huzhou(湖州) ; 31) : Yiwu (義

Si l’on prend au sérieux cette idée que la géographie du recueil est organisée autour de la figure du roi Liu-Qian, et de ses retours, nous pourrions dire, en somme, que Zhou Qingyuan reproduit à l’échelle de l’ensemble de son œuvre le même geste que le premier conte accomplissait. Il fait revenir, réapparaître, la figure du roi Liu Qian, à la fois le corps du souverain, et le territoire auquel sa figure permet de donner une consistance symbolique, à travers son œuvre. Nous pourrions, évidemment, tout à fait lire ici un acte rituel, ou religieux, où il s’agit de convoquer une divinité protectrice, à un moment où le sort le commande.

Il faut de fait s’interroger sur le sens de cette évocation/ convocation du roi de Wu Yue, dans le contexte où Zhou Qingyuan écrit. Tout se passe comme si l’auteur, en faisant renaître cette figure au soir des Ming, nous donnait à lire ici un travail d’adaptation des représentations collectives à une situation de crise. C’est sans doute beaucoup moins que l’auteur souhaite un effondrement de la dynastie, qu’il n’anticipe cette possibilité et offre ici à son lecteur des ressources symboliques pour la penser.

---

Nous nous sommes intéressés jusqu’à présent au rôle que remplissaient les figures de souverains et d’immortels dans l’établissement d’espaces et de communautés. Reprenons le texte à un niveau plus superficiel qui est celui des lieux où le souverain se produit. Nous allons voir qu’ici aussi, le Second Recueil est au cœur des transformations historiques majeures qui sont contemporaines de sa rédaction.