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Renforcement du rôle des principaux groupes a) Rôle et statut des femmes dans le développement

LE SOMMET DE RIO ET L'AGENDA

2. Les thèmes de la Déclaration de Rio

3.3. Renforcement du rôle des principaux groupes a) Rôle et statut des femmes dans le développement

En particulier dans les pays en développement, la contribution des femmes à la promotion du développement durable est encore trop souvent entravée par des obstacles tels que la discrimination et l'inégalité de l'accès à l'éducation, aux moyens de production et à l'emploi.

Il est nécessaire d'éliminer les barrières politiques, juridiques, culturelles et comportementales qui empêchent la pleine participation des femmes dans le processus de développement et la vie publique. Par exemple, les femmes doivent avoir accès au crédit et à la propriété.

Dans les pays industrialisés, les femmes doivent être sensibilisées aux modes de consommations incompatibles avec le développement durable (id., action 24).

b) Rôle des enfants et des jeunes dans le processus du développement durable Dans le monde entier, les enfants sont parmi les plus vulnérables aux conséquences de la dégradation de l'environnement. Il faut leur garantir une éducation et une alimentation adéquates, et les préserver des pollutions et des produits toxiques.

Quand ces enfants passent dans la catégorie des "jeunes", il est crucial qu'ils puissent participer à la construction de leur propre avenir.

Le niveau d'éducation des jeunes, au niveau mondial, doit être généralement relevé, et l'enseignement devrait, sur toute sa durée, inclure des questions touchant à l'environnement et au développement durable. Si cette étape est franchie, les gouvernements pourront ensuite consulter les jeunes lors d'importantes prises de décision (id., action 25).

c) Rôle des populations autochtones

Dans certains pays, les communautés indigènes représentent un pourcentage élevé de la population. Ces communautés dépendent étroitement des ressources renouvelables et des écosystèmes pour leur subsistance et leur bien-être. Au fil des générations, elles ont acquis des connaissances empiriques de leur milieu et des compétences particulières dont les gouvernements seraient bien inspirés de tirer parti, dans le cadre d'une coopération dans les processus de développement régionaux.

De manière générale, ces populations devraient être associées aux choix de développement qui les concernent, et consultées lors de l'élaboration de lois et de politiques nationales touchant à la gestion des ressources de leur milieu de vie (id., action 26).

d) Coopération avec les organisations non gouvernementales

L'un des principaux atouts des organisations non gouvernementales est leur indépendance envers les autorités. Elles sont par ailleurs au bénéfice d'une grande expérience pluridisciplinaire qui est essentielle pour aborder les différents aspects du développement durable.

De ce fait, les organisations non gouvernementales devraient être considérées comme des partenaires à part entière dans la mise en œuvre de l'Agenda 21. Elles sont à même d'exercer des influences décisives sur la société, en l'orientant vers des modes de développement rationnels.

Pour réaliser cela, les organisations non gouvernementales doivent également pouvoir collaborer activement avec les pouvoirs locaux.

Dans les pays en développement, d'importantes ressources financières sont à débloquer si l'on veut rendre possible la promotion efficace du développement durable et l'application des recommandations de l'Agenda 21 (id., action 27).

e) Rôle des pouvoirs locaux

Les pouvoirs locaux ont la responsabilité de fournir des services tels que la construction et l'entretien des infrastructures: routes, eau, voirie par exemple. Ils définissent les politiques locales qui servent de relais aux politiques nationales en matière d'environnement.

Par cette proximité avec la collectivité des citoyens, les pouvoirs publics sont particulièrement bien placés pour éduquer la population et la mobiliser en faveur du développement durable.

En accord avec l'industrie et le commerce, ils pourraient également se donner comme tâche de reformuler les programmes, les politiques et les réglementations locales de manière à favoriser la réalisation des objectifs de l'Agenda 21 (id., action 28).

f) Rôle du commerce et de l'industrie

C'est par une gestion rationnelle que les entreprises peuvent contribuer à améliorer l'efficacité de l'utilisation des ressources, limiter le volume de déchets, protéger la santé des consommateurs et des travailleurs, et bien sûr sauvegarder la qualité de l'environnement.

Dans cette perspective, les milieux du commerce et de l'industrie doivent élaborer des techniques plus propres, ainsi que refléter dans les prix des biens et des services les coûts environnementaux liés à leur production.

La comptabilité "verte" et les évaluations d'impact des activités sont deux moyens pour les entreprises de dialoguer avec les consommateurs et les investisseurs, d'autant plus si ces mesures sont prises spontanément.

Les entreprises multinationales devraient appliquer à toutes leurs filiales les mêmes réglementations environnementales, en coopération avec les pouvoirs locaux des pays d'implantation.

Quant aux gouvernements, outre la mise en place de normes et procédures administratives, ils pourraient encourager le mouvement en favorisant par exemple la création de fonds d'investissement pour les projets axés sur le développement durable (id., action 30).

g) Rôle de la communauté scientifique et technique

Les scientifiques et les techniciens ont une responsabilité particulière à assumer dans l'étude et la protection de la biosphère. Ingénieurs, architectes, urbanistes et autres chercheurs devraient définir et appliquer des codes de conduite professionnelle conciliant les besoins des populations et la préservation de l'environnement. Bien entendu, pour être efficaces et crédibles, ces codes et autres directives nécessitent l'adhésion de la société dans son ensemble.

Sont également nécessaires un échange d'informations transparent entre la communauté scientifique et les décideurs, et l'intégration d'une éthique de l'environnement dans les programmes d'éducation et de recherche (id., action 31).

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