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Conservation et gestion des ressources aux fins du développement a) Protection de l'atmosphère

LE SOMMET DE RIO ET L'AGENDA

2. Les thèmes de la Déclaration de Rio

3.2. Conservation et gestion des ressources aux fins du développement a) Protection de l'atmosphère

Le réchauffement de la planète et le trou dans la couche d'ozone sont deux phénomènes très contestés. Les activités humaines en sont-elles responsables? S'agit-il au contraire d'une phase dans un cycle que nous n'influençons pas? La polémique est nourrie aussi bien dans un sens que dans l'autre.

Ce qui est par contre indéniable, ce sont d'autres émissions nocives, telles par exemple celles qui causent des retombées acides entraînant de graves dommages, parfois irréversibles, à l'eau et au sol.

C'est avant tout le type d'énergies utilisées qui est à la racine de ces pollutions. Il convient dès lors d'améliorer leur consommation actuelle de manière à la rendre plus efficace, et surtout, pour le futur, de promouvoir des énergies de remplacement plus respectueuses de l'environnement, en matière de production industrielle ou de transports.

D'autre part, les gouvernement doivent s'attacher à la préservation des forêts et des écosystèmes marins, qui permettent un rééquilibrage naturel des gaz dans l'atmosphère (id., action 9).

b) Gestion durable des sols

Les sols sont menacés par diverses causes de dégradation: l'érosion par l'eau, l'érosion par les vents, la dégradation chimique, le surpâturage, le déboisement ou encore la surexploitation agricole.

De plus, les pressions accrues sur les sols et leurs ressources entraînent des conflits de plus en plus fréquents quant à leur répartition et leur utilisation.

Pour limiter et régler ces conflits, les gouvernements devraient encourager l'utilisation et la gestion durable des sols et de leurs ressources par le biais de législations et d'incitations économiques, ceci dans le respect des divers intérêts sociaux, économiques et environnementaux.

Il pourrait également être intéressant d'introduire la valeur des sols et des écosystèmes dans la comptabilité nationale, à l'intérieur du PNB par exemple (id., action 10).

c) Lutte contre le déboisement

Outre le bois de chauffage et le bois à travailler qu'elles nous fournissent, les forêts jouent également un rôle primordial dans la purification de l'atmosphère et la préservation des ressources de la faune et de la flore.

Ces forêts sont des ressources renouvelables, il est important de s'en souvenir. Il est possible de les exploiter respectueusement pour en obtenir encore davantage.

Au contraire, nous assistons le plus souvent à des déboisements incontrôlés, pour cause d'expansion agricole ou de surpâturage, sans compter les lourdes pertes à attribuer aux incendies et aux diverses maladies causées par la pollution. Tous ces facteurs concourent

à l'appauvrissement de la diversité biologique et à la disparition de nombreux habitats naturels.

Les gouvernements, en accords avec l'industrie, le commerce et le grand public, doivent prendre des mesures de conservation et de gestion à long terme, visant à augmenter les superficies boisées, à protéger les forêts des menaces qui pèsent sur elles, ainsi qu'à développer les industries se livrant à une exploitation durable du bois en vue de sa transformation (id., action 11).

d) Lutte contre la désertification et la sécheresse

Afrique et Asie en tête, environ un quart des terres de la planète sont dégradées par la désertification, phénomène qui entraîne une baisse importante de la production alimentaire.

Pour enrayer le processus, l'utilisation des sols par l'agriculture et l'élevage doit devenir plus judicieuse si elle se veut durable. Les communautés locales ont besoin d'être initiées à des techniques d'irrigation.

Par ailleurs, les régions touchées peuvent remédier au problème par des mesures de reboisement, en favorisant la plantation de plantes indigènes résistantes, à même de retenir l'eau des sols et d'en préserver la qualité.

La consommation de bois de feu est à limiter, en facilitant le recours à d'autres énergies propres.

Enfin, des programmes régionaux de surveillance du climat et des ressources en eau pourraient élaborer des plans rationnels d'utilisation des sols, ainsi que donner une alerte précoce si une sécheresse est à prévoir (id., action 12).

e) Développement durable des régions de montagne

Nous le savons bien en Suisse, les montagnes sont une source importante d'eau, d'énergie, de minéraux, de bois et bien sûr de loisirs.

Les montagnes abritent en outre des réserves uniques de diversité biologique, et constituent un élément hautement important de l'écosystème global, dans lequel vivent environ 10% des habitants de la planète.

Mais les régions de montagnes sont aussi soumises à diverses menaces: érosion, glissements de terrain, destruction des habitats et de la diversité des espèces, excès de déboisement.

Pour réagir, il est recommandé aux gouvernements de donner des incitations orientant les choix vers la conservation des ressources et le recours à des technologies écologiques. Pour préserver la diversité biologique, on peut imaginer la création de davantage de zones protégée, ainsi que des mesures pour prévenir la dégradation de régions de montagne risquant particulièrement d'être touchées par la pollution (id., action 13).

f) Gestion de la biotechnologie

En alliant le savoir traditionnel et la technologie moderne, la biotechnologie cherche à modifier le matériel génétique des organismes vivants afin de créer de nouveaux produits. On peut en espérer des apports dans le domaine de la santé, de la production agro- alimentaire, de l'efficacité industrielle, voire dans la gestion des déchets toxiques.

Il faut toutefois prendre garde que les nouvelles techniques explorées ne fassent pas courir de risques graves à la santé humaine ou à l'environnement, et le public doit être informé avec objectivité des avancées de la recherche, de leurs avantages et inconvénients.

Parmi les attentes placées dans les biotechnologies, citons entre autres l'augmentation de la productivité dans l'agro-alimentaire, le développement de vaccins, l'élaboration de plantes résistantes aux parasites, ou encore la production d'énergies et de matières premières renouvelables à partir de déchets organiques. Mais dans ce secteur où, plus qu'ailleurs, la recherche se fait à tâtons, la plus grande prudence reste de mise (id., action 16).

g) Protection et gestion des océans et de l'eau douce

Mers et océans forment une part essentielle des systèmes d'entretien et de régénération de la vie. Ils fournissent à une population toujours plus importante des aliments et d'autres ressources précieuses.

Mais ces milieux fragiles sont soumis à des agressions croissantes: pollution, surexploitation des organismes marins, dégradation des littoraux ou encore des récifs de corail.

Les gouvernements doivent, avant que les dégâts ne soient devenus par trop irréversibles, s'engager à contrôler et à réduire la dégradation de l'environnement marin, en prenant les mesures nécessaires afin d'éviter une pollution d'origine urbaine, industrielle, agricole ou due au tourisme.

L'eau douce, quant à elle, est irremplaçable en tant que boisson, mais aussi pour l'agriculture, l'industrie, les transports, les loisirs et bien d'autres activités humaines.

Mais de nombreuses régions du monde sont confrontées à des pénuries d'eau, alors que dans d'autres régions le problème est celui de la dégradation et de la pollution de l'eau disponible, pour cause de carences du système de traitement des eaux usées ou de pratiques agricoles nocives ayant massivement recours à l'usage de pesticides et autres produits chimiques.

De plus, si l'hypothèse du réchauffement du climat devait se confirmer, l'élévation subséquente du niveau des mers s'accompagnerait d'une salinisation des eaux douces côtières, ce qui pourrait avoir des effets dramatiques pour les écosystèmes concernés. La problématique étant énoncée, les solutions sont "simples", même si fort complexes à appliquer:limiter les gaspillages, organiser le recyclage, et prévenir la contamination. (id., actions 17-18).

h) Contrôle des substances chimiques toxiques et gestion des déchets dangereux L'utilisation de substances chimiques est inhérente à certains types de production. Ce sont leurs effets sur la santé et l'environnement qui sont à éliminer dans la mesure du possible: dans certaines grandes régions industrielles, la contamination par les produits chimiques est telle qu'elle affecte les structures génétiques et la reproduction des êtres vivants, des plantes aux animaux et aux populations humaines.

Des substances interdites dans certains pays sont exportées de manière plus ou moins illégale, la plupart du temps à destination de pays en développement. Un tel comportement est inacceptable.

Il est nécessaire que les gouvernements limitent les dangers liés à ces substances chimiques à travers la prévention de la pollution, le contrôle des émissions, l'étiquetage précis et uniformisé des produits, ainsi que par le biais de restrictions et de réglementations d'emploi.

Afin d'éviter les abus, la gestion des substances chimiques toxiques devrait être aussi stricte dans tous les pays, et les industries du monde entier devraient élaborer un code de conduite international relatif à leur utilisation et à leur élimination.

Pour ce qui concerne les déchets dangereux, il est impératif que les industries, en collaboration avec les gouvernements, changent les procédures industrielles et établissent des objectifs de réduction des quantités de déchets dangereux par unité de production. L'imputation de la responsabilité de l'élimination des déchets aux producteurs qui les ont engendrés, dans des conditions non néfastes pour l'environnement, est certainement un instrument efficace dans ce sens. De plus, il est crucial que les déchets soient éliminés à proximité de leur lieu de production, afin d'éviter un cynique "tourisme des déchets", surtout en direction de pays qui ne sont pas équipés pour les traiter de manière écologique (id., actions 19-20).

i) Gestion des déchets solides et des eaux usées

Le volume croissant de détritus et d'eaux usées produit par les villes représente lui aussi une grave menace pour la santé et l'environnement, qu'il s'agisse de l'air, de l'eau ou des sols. Dans les pays en développement, seul un très faible pourcentage des déchets des villes sont traités, et souvent de manière peu satisfaisante au point de vue environnemental. Les techniques employées doivent être améliorées et généralisées.

Dans les nations industrialisées, le coût de l'élimination des déchets croît à mesure que les normes de protection de l'environnement se font plus sévères. Les taxes d'élimination des déchets devront finir par refléter pleinement le coût de leur traitement. Le meilleur moyen de résoudre ce problème consiste à réduire le volume de déchets grâce à des politiques axées sur un changement des styles de vie et des modes de production et de consommation (id., action 21).

j) Gestion des déchets radioactifs

Le degré du risque que présentent les déchets radioactifs varie considérablement en fonction de la durée de vie et du taux de radioactivité des diverses substances qui les composent.

Chaque année les centrales nucléaires produisent plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de déchets radioactifs, et les applications médicales ou industrielles recourant à des substances radioactives sont en nombre croissant.

Les gouvernements et les organisations internationales ont comme tâche de coopérer afin de promouvoir des techniques permettant de limiter la production de déchets radioactifs, et de garantir la sécurité de leur stockage, de leur traitement, de leur transport et de leur "élimination" (la durée de vie des déchets radioactifs dépassant de loin les plans politiques à long terme!) (id., action 22).

3.3. Renforcement du rôle des principaux groupes

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