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Le règne de Ferdinand de Bavière (1612-1650)

Dans le document Charles de Méan, le Papinien liégeois (Page 87-94)

Le règne de Ferdinand de Bavière est essentiellement marqué par ses rap­ ports conflictuels avec la cité de Liège. C’est à cet aspect de son règne que nous nous limiterons. Nous diviserons cette section en trois parties : la première sera consacrée au début du conflit entre le prince et la cité, la deuxième aux Chiroux et aux Grignoux ainsi que, très brièvement, à la paix de Tongres et à la révolte de 1646 et la dernière concernera la reconquête de la ville par Ferdinand de Bavière.

456 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 203 et J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis

XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XXXVIII.

457 Voy. supra n° 123­124.

458 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 204.

459 Ibidem. 460 Ibidem.

§ 1er : Naissance du conflit

136. Dès le début de son règne, afin de marquer son autorité, Ferdinand de Bavière (1577­1650) demanda à l’empereur Mathias (1557­1619) d’abroger le règle­ ment de 1603 qui concernait la cité de Liège et de réinstaurer les règlements de Heinsberg légèrement amendés, ce que l’empereur fit462. Félix Magnette écrit que

" cette réforme était de nature à faire disparaitre foule d’excès commis sous couleur de liberté ; mais elle avait le tort de vouloir limiter trop brusquement les prérogatives que la masse des citoyens avait reconquises depuis dix ans seulement463". La cité de

Liège refusa d’appliquer ce règlement464. Elle le jugeait en effet anticonstitutionnel,

car il n’émanait pas de la cité de Liège et n’avait pas été approuvé par les trois Etats465.

§ 2 : Les Chiroux et les Grignoux, la paix de Tongres et la révolte de 1646

137. C’est ainsi que naquirent deux partis, dénommés par les sobriquets de Chiroux et de Grignoux466. Henry Lonchay les définit de la manière suivante : " En

protestant de leur dévouement au prince, en faisant appel au bon sens des classes éclairées, (…), les Chiroux s’inspirent surtout des traditions religieuses et diploma­ tiques de la vieille principauté. Admirateurs du passé, peu contents du présent, ils re­ doutent l’avenir : ce sont des conservateurs. Chez leurs adversaires, on trouve une érudition de moins bon aloi ; mais une conviction forte, un souffle d’éloquence an­ tique, donnent à leurs revendications une singulière énergie (…). Pour eux, la Cité résume toute la principauté (…), ce sont des républicains (…)467". Maurice Falloise,

lui, définit les Chiroux comme les partisans du prince et les Grignoux comme les

462 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. II, 1923, p. 432 ; F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement

moyen, 3e éd., Liège, H. Vaillant­Carmanne, 1929, pp. 210 et 211 ; J. LEJEUNE, " Introduction

historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLVI et B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de

l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, pp. 158­159.

463 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 211.

464 J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723),

Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLVI et B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la

principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 159.

465 J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723),

Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLVI.

466 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 211 ; J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis

XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLVI et B.

DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 159. Voy. également, notamment, E. POULLET, Histoire politique na­

tionale, t. 2, 2e éd., Louvain, C. Peeters, 1882, p. 515 et J. JASSELETTE, Histoire de Liège :

conquête de la liberté, de la démocratie, de progrès social, Liège, Ville de Liège, échevinat de

membres du parti populaire468. Quant à Edmond Poullet, il dit à leur sujet que " les

Grignoux étaient partisans de la France et de l’idée démocratique, les Chiroux, favo­ rables à l’alliance impériale et au pouvoir princier469". Chacun de ces partis alla cher­

cher du soutien à l’étranger, les Grignoux auprès de la France et les Chiroux auprès de l’Espagne470. Le but de notre exposé n'est pas d'expliquer plus en profondeur

l’évolution des rapports entre ces factions. D’autres s’en sont chargés471. Il nous suffi­

ra de dire, d’une part, qu’un accord momentané eut lieu en avril 1640, à savoir la Paix de Tongres, qui porte également le nom de " paix fourrée472" et qui prévoit que le

règlement électoral de 1603 restera en vigueur, avec les modifications qui y ont été apportées en 1631473 et que, d’autre part, les hostilités reprirent de plus belle en

1646, à la suite de l’élection de Charles de Méan à la magistrature municipale, de telle sorte qu’un bon nombre de Chiroux durent quitter la ville de Liège474.

§ 3 : La reconquête de la ville par le prince­évêque

138. Les événements vont se terminer de manière douloureuse pour les Gri­ gnoux : le traité de Westphalie est signé en 1648, ce qui a pour conséquence, d’une part, de désintéresser les différents Etats de la situation de la principauté de Liège et, d’autre part, de donner à l’évêque l’occasion de diriger son armée jusqu’alors pré­

467 H. LONCHAY, La principauté de Liège, la France et les Pays­Bas au XVIIe et au XVIIIe siècle :

étude d’histoire diplomatique, Bruxelles, F. Hayez, Académie Royale de Belgique, 1890, p. 71.

Dans le même sens, voy. F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseigne­

ment moyen, 3e éd., Liège, H. Vaillant­Carmanne, 1929, p. 211. Notons qu’E. Hélin tempère à

juste titre les affirmations d’Henry Lonchay en disant " C’est aller vite en besogne que de faire des Grignoux des démocrates et des Chiroux des conservateurs. Les uns et les autres se re­ crutent dans le monde des robins, des marchands et des artisans ; leurs chefs appartiennent aux bonnes familles liégeoises " (E. HÉLIN, " Renaître et résister (1468­1748) ", in J. STIENNON

(sous la direction de), Histoire de Liège, Toulouse, Privat, 1991, p. 155).

468 M. FALLOISE, " Méan (Charles de) ", in Biographie nationale, t. 14, Bruylant­Christophe & Cie, 1897, p. 184.

469 E. POULLET, Histoire politique nationale, t. 2, 2e éd., Louvain, C. Peeters, 1882, p. 515.

470 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, pp. 211­212.

471 Voy. notamment H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La re­

naissance du livre, t. 2, 1923, pp. 432­436 et F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à

l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H. Vaillant­Carmanne, 1929, pp. 210­219,

mais également tous les auteurs cités au début de ce troisième chapitre des prolégomènes.

472 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 2, 1923, p. 436 ; F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement

moyen, 3e éd., Liège, H. Vaillant­Carmanne, 1929, pp. 219­220 et B. DEMOULIN et J.­L.

KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat,

2002, p. 162.

473 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 2, 1923, p. 436.

sente sur les rives du Rhin contre la cité principautaire475. Ainsi, la ville capitule le 31

août 1649 devant les armées de Maximilien­Henri (1621­1688), neveu de Ferdinand, et ses alliés476. La prise de la ville donna lieu à une répression de la part du prince­

évêque ; ainsi, d’anciens bourgmestres furent décapités477. En outre, Ferdinand insti­

tua un nouveau mode d’élection municipale par un édit du 23 septembre 1649, qui était favorable aussi bien à l’aristocratie bourgeoise qu’à lui­même478. Le régime était

le suivant : il revenait aux vingt­deux commissaires de la cité de désigner vingt­deux personnes qui formaient les candidats aux fonctions de bourgmestre avec les vingt­deux personnes désignées par le prince ; les deux bourgmestres étaient alors choisis à la majorité simple par les bourgmestres sortants et le Conseil de la Cité, l'un étant issu de la liste réalisée par le prince­évêque, l’autre provenant des candi­ dats des commissaires479. A la suite de ces événements, pour mieux maintenir la cité

dans le devoir, Ferdinand décida de faire construire une citadelle sur les hauteurs de Liège, plus précisément sur la colline de Sainte­Walburge480. Il mourut peu de temps

après, à savoir le 13 septembre 1650481. C’est Maximilien­Henri, son neveu, qui lui

succéda.

475 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 2, 1923, p. 436. Voy. également J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis

XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLIX et B.

DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution,

Toulouse, Privat, 2002, p. 162.

476 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 221 et J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis

XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLIX.

477 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 221 ; J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis

XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLIX et B.

DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution,

Toulouse, Privat, 2002, p. 162.

478 J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723),

Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. XLIX et B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la

principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 163.

479 E. TOUSSAINT, " Bourgmestres de la Cité (XIIIe s.­1794) ", in S. DUBOIS, B. DEMOULIN et J.­L.

KUPPER (sous la direction de), Les institutions publiques de la principauté de Liège (980­

1794), Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2012, p. 826. Voy. également J. LEJEUNE,

" Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, pp. XLIX­L.

480 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 2, 1923, p. 438 ; F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement

moyen, 3e éd., Liège, H. Vaillant­Carmanne, 1929, p. 223 et J. LEJEUNE, " Introduction histo­

rique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. L.

Section 4 : Le règne de Maximilien-Henri de Bavière (1650-1688)

482

Nous n’aborderons pas l’ensemble du règne de Maximilien­Henri de Bavière dans cette quatrième section. En effet, Charles de Méan est mort au cours de celui ­ ci, à savoir en 1674. En outre, à la suite des événements de 1646 dont il sera ques ­ tion plus loin483, il s’est retiré de la vie politique. Il nous suffira donc de présenter

quelques points majeurs du règne de ce prince­évêque jusqu’en 1684, jour de l’adoption d’un nouveau règlement communal, ce qui nous permettra d’avoir analysé le règne des trois princes de Bavière sous l’angle du régime communal.

Nous diviserons cette quatrième et dernière section du présent chapitre en deux périodes, reprenant ainsi la division de Félix Magnette : dans la première, qui dure jusqu’en 1676, la principauté sera impliquée par son prince­évêque dans les guerres suscitées par le Roi­Soleil ; dans la seconde, des difficultés internes vien­ dront s’ajouter aux problèmes extérieurs484. Ainsi, nous parlerons essentiellement des

affaires externes à la principauté dans la première partie et de la situation interne dans la seconde.

§ 1er : Première période (1650­1676) : la politique extérieure

139. Durant la période s’étendant de 1650 à 1676, Maximilien­Henri (1621­ 1688) va, contrairement à ses prédécesseurs, avoir une politique étrangère favorable au Roi de France de l’époque, Louis XIV485. Celle­ci sera favorable à la principauté

de Liège jusqu’à la guerre de Hollande lors de laquelle, malgré sa neutralité, qui avait été reconnue par les Pays­Bas méridionaux par le traité de Tirlemont de 1654, elle sera ravagée par tous les belligérants, français y compris486. L’alliance avec la France

perdurera cependant jusqu’à ce que, suite à la déclaration de guerre faite par la Diète germanique au roi de France en mai 1674, Maximilien­Henri soit forcé d'aban­ donner son allié487. Deux ans plus tard eut lieu l’événement qui engendrera le sursaut

de contestation interne au sein de la cité de Liège : la démolition de la citadelle lié­ geoise488 en 1676 par les troupes du roi de France489.

482 Une monographie a été écrite sur le sujet par M. Huisman (M. HUISMAN, Essai sur le règne du

prince­évêque Maximilien­Henri de Bavière, Bruxelles, F. Hayez, 1899).

483 Voy. infra n° 146.

484 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, pp. 223­224.

485 Ibidem, pp. 224­225 et B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de

l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 166.

486 B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, pp. 166­167.

487 J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de Liège (1580­1723),

Musée de l’art wallon, 1975, Liège, pp. LXVIII­LXIX.

§ 2 : Seconde période (1676­1684) : le retour des tensions internes

140. Le peuple vit en la destruction de la citadelle " [une] occasion (…) ines­ pérée de restaurer l’ancienne autonomie communale490". Ainsi, " la cité redresse la

tête, avec l’appui du Chapitre cathédral, et aspire à devenir ville libre et impériale491".

De même, " [l]es XXXII Bons Métiers retrouvent leur rôle politique, ressuscitant le rè­ glement de 1603 d’Ernest de Bavière, malgré l’opposition de Maximilien­Henri492". A

cette époque furent reconstitués les partis des Chiroux et des Grignoux, affublés également d’autres surnoms, à savoir respectivement les mangeurs de tartes aux pommes et les mangeurs de boudin493. Comme en 1649, c’est le prince­évêque qui

eut le dernier mot : Liège est prise par les troupes du comte de Choiseul le 26 août 1684494. Les rebelles sont arrêtés et exécutés, un nouveau règlement est adopté et la

citadelle sera reconstruite495. Ce règlement met, pour ainsi dire, fin à l’autonomie

communale496. Il repose en partie sur la création de seize chambres, composées

chacune de trente­six membres recrutés dans trois catégories sociales497. Le mode

d’élection était le suivant498 : chaque année, le 17 septembre, les membres des

chambres se réunissaient. A cette occasion, les commissaires tiraient au sort, au

489 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 3, 1923, p. 84 ; J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de

Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. LXX et B. DEMOULIN et J.­L.

KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat,

2002, p. 169.

490 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 3, 1923, p. 85.

491 B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 169.

492 Ibidem.

493 F. MAGNETTE, Précis d’histoire liégeoise à l’usage de l’enseignement moyen, 3e éd., Liège, H.

Vaillant­Carmanne, 1929, p. 231 et B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER, Histoire de la principauté de

Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 169.

494 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 3, 1923, p. 87 ; J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de

Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. LXXIII et B. DEMOULIN et J.­L.

KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat,

2002, p. 170.

495 H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La renaissance du livre,

t. 3, 1923, p. 87 ; J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au pays de

Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, p. LXXIII et B. DEMOULIN et J.­L.

KUPPER, Histoire de la principauté de Liège, de l’an mille à la révolution, Toulouse, Privat, 2002, p. 170.

496 Voy. notamment H. PIRENNE, Histoire de Belgique : des origines à nos jours, Bruxelles, La re­

naissance du livre, t. 3, 1923, p. 87 et L. BERKVENS, " Staatkundige en institutionele geschie­ denis van de Limburgse territoria, 1548­1795 " in P. TIMMERS et alii, Limburg. Een

geschiedenis 1500­1800, Maastricht, LGOG, 2015, p. 49. Pour un exposé général sur

l'évolution des villes et de leurs institutions dans les territoires constituant la Belgique actuelle, voy. notamment H. PIRENNE, "Les anciennes démocraties des Pays­Bas", in H. PIRENNE, Les

sein de chaque chambre, trois personnes. Celles­ci étaient ensuite conduites à l’hôtel de ville où les commissaires, à nouveau par tirage au sort, désignaient un électeur du bourgmestre et un conseiller de la cité, le troisième étant sans charge. Après, les seize électeurs des bourgmestres fixaient une liste de trois candidats, ayant au moins trente­cinq ans et étant membre des chambres tout en n’étant pas un électeur. Enfin, le premier bourgmestre était tiré au sort par le plus ancien des com­ missaires. Quant au second bourgmestre, il était tiré au sort par le même commis­ saire sur base d’une liste de trois candidats établie par les députés du prince.

C’est ici que s’achève le troisième chapitre de ces prolégomènes qui était consacré à quelques aspects de l’histoire liégeoise à l’époque de Charles de Méan. Nous allons maintenant effectuer, dans le quatrième et dernier chapitre de ceux­ci, une brève biographie de celui­ci.

497 Pour plus de détails, voy. J. LEJEUNE, " Introduction historique " in Le siècle de Louis XIV au

pays de Liège (1580­1723), Musée de l’art wallon, 1975, Liège, pp. LXXIV­LXXV.

498 Cette explication est très largement inspirée de l’article d’E. Toussaint (E. TOUSSAINT, " Bourg­

mestres de la Cité (XIIIe s.­1794) ", in S. DUBOIS, B. DEMOULIN et J.­L. KUPPER (sous la direc­

tion de), Les institutions publiques de la principauté de Liège (980­1794), Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2012, p. 826).

Dans le document Charles de Méan, le Papinien liégeois (Page 87-94)