• Aucun résultat trouvé

Essentiellement, en termes de relations avec l’environnement, le développement humain est pour Searles un mouvement qui débute dans une « fusion subjective » avec l’environnement et qui mène à un sens de « différentiation » et de « parenté » avec cet environnement. Ceci est en quelque sorte le paradoxe de cette notion « d’apparentement » dont Searles fait un trait important de la maturité affective, une capacité de mieux se différencier pour être en mesure d’entretenir de meilleurs liens.

L’individu livre sa vie durant une lutte pour se différencier toujours plus totalement de la réalité humaine et non humaine qui l’entoure, tout en nouant, à mesure qu’il y parvient, des liens de plus en plus chargés de sens avec cette même double réalité. (Searles, 1960/1986, p. 47-48)

Nous commencerons par distinguer ces trois notions : fusion, séparation et apparentement, avant d’aborder spécifiquement les voies du développement de l’apparentement.

Searles puise à la fois dans le matériel psychanalytique et dans celui du développement cognitif pour préciser la notion de fusion avec l’environnement. Les quelques extraits suivants permettent de préciser les vues de Searles sur ce concept de fusion et de présenter des sources utilisées par l’auteur pour développer son argument.

Si les opinions divergent sur l’explication théorique qu’il convient de donner aux premiers stades de la vie postnatale, nombre d’analystes souscriraient sans doute aux thèses des psychologues du développement, Werner et Piaget, selon lesquels le nouveau-né se perçoit comme confondu à son environnement : il ne se sent pas distinct de ce qui l’entoure, qu’il s’agisse des êtres humains ou non; il ne distingue pas entre sensations internes et externes; dans ses brefs moments d’éveil, lui-même et le monde qui l’entoure ne font qu’un. (Searles, 1960/1986, p. 48)

Néanmoins, pour Searles, cette fusion n’est pas seulement à l’origine d’une sensation de bien-être dans une union entre le moi et le monde. Cette fusion porte aussi son lot de souffrances et de confusions.

Le retard mis par la psychanalyse à prendre conscience de l’importance du milieu non humain tient pour une grande part, à mon sens, à cette anxiété, dont nous n’avons fait que trop douloureusement l’expérience dans nos premières semaines de vie, quand autour de nous, le monde apparaissait bien souvent en totalité ou en majeure partie comme un chaos impossible à maîtriser d’éléments non humains. Anxiété dont nous continuons d’ailleurs à

83

faire l’expérience dans notre vie quotidienne, qu’il s’agisse de notre sentiment d’impuissance face à une machine qui refuse de marcher, de l’impression de complexité insurmontable d’un bricolage domestique ou de notre détresse devant le chaos apparemment étranger à toute raison que constitue l’ensemble des chiffres et de règlements relatifs à l’impôt sur le revenu. Au-delà de la simple difficulté intellectuelle rencontrée dans l’effort d’organiser un ensemble non structuré, je crois que dans ces circonstances où l’on est, du fait même de l’activité dont il s’agit, largement coupé du monde des humains, ce qui nous étreint c’est la terreur d’être submergé par le non humain. (Searles, 1960/1986, p. 55-56)

Ces impressions de fusions et de confusions, toutes deux douloureuses, avec des univers chaotiques et menaçants, ne sont cependant pas les seules impressions possibles résultant d’une union avec l’environnement non humain. Il existe aussi un pôle positif à cette fusion subjective.

Si nous avons des traces mnésiques inconscientes d’expériences infantiles dans lesquelles nous étions environnés par un chaos non humain et impossible à maîtriser, que nous ressentions comme une partie de nous-mêmes, nous avons gardé également de telles traces de moments où nous avons perdu un environnement non humain perçu jusqu’alors comme une extension harmonieuse de notre soi englobant le monde. (Searles, 1960/1986, p. 56) D’où, pour Searles, la possibilité d’une double sensation contradictoire face à cette fusion subjective avec le non humain, « terreur d’être submergé par le non humain » ou « extension harmonieuse de notre soi », ainsi que l’anxiété pouvant résulter de cette sensation polarisée.

À quelque niveau de scientificité qu’on entende la mener, l’exploration de notre domaine se heurte donc à une anxiété profondément enracinée et double : liée, d’un côté, à la fusion subjective avec un monde chaotique et, de l’autre, à la perte d’un monde chéri et identifié à notre soi. (Searles, 1960/1986, p. 56)

La séparation est en quelque sorte le sentiment contraire à celui de la fusion. Searles l’évoque beaucoup moins fréquemment que celui de la fusion. Par ce sentiment, il s’agit en quelque sorte de réduire l’environnement non humain à « un simple cadre pour le vécu psychiquement significatif plutôt qu’un élément constitutif de ce vécu » (Searles, 1960/1986, p. 107) ou encore pour les êtres humains de devenir « étrangers à leur environnement, qu’il soit d’origine naturelle ou humaine » (Searles, 1960/1986, p. 349). En fin de compte, nous sommes ici en présence d’une forme d’aliénation avec le monde, d’un séparation trop extrême entre soi et le monde. Searles fournit deux illustrations, en apparence anodines, de cette impression de séparation, mais qui sont pourtant révélatrices d’attitudes importantes en rapport avec le non humain. Il s’agit ici d’exemples de manifestation d’une peur ou d’une angoisse de devenir non humain, la réaction de défense étant alors d’établir une distance entre soi et le monde.

84

La première consiste dans la forte tendance qu’ont les hommes, mêmes adultes, à développer à l’égard d’êtres humains appartenant à d’autres communautés des préjugés traduisant la conviction que ces autres membres de l’espèce humaine sont en réalité des infra-humains, plus animaux qu’humains. Ces préjugés, j’en suis persuadé, existent chez chacun de nous à des degrés divers : ils trahissent notre propre incertitude inconsciente quant à notre appartenance intégrale et indubitable à l’humanité.

………..……… Une seconde manifestation de la même angoisse réside, je crois, dans la satisfaction que nous donne l’emploi de tournures – métaphores, comparaisons, analogies, etc. – dans lesquelles une créature non humaine ou un objet inanimé se trouvent dotés de qualités humaines ou dans lesquelles des êtres humains se voient affublés de caractères non humains. […] En parlant de la sorte, nous ne cherchons pas seulement à donner de la couleur à notre langage, mais aussi à apaiser notre angoisse de perdre notre humanité; nous exprimons notre satisfaction de nous prouver capables de discerner l’humain du non humain, et d’abord nous-mêmes du monde qui nous entoure. C’est comme si, en comparant et en identifiant l’humain au non humain qui l’entoure avec tant de désinvolture et tant de sûreté à la fois, nous voulions nous administrer à nous-mêmes la preuve que nous dominons toute angoisse de confusion entre ces deux domaines. Ici est mise en œuvre la même dynamique psychique que Freud a décrite à propos du mot d’esprit et de l’humour. Nous verrons plus loin que l’incapacité du schizophrène à employer un langage figuré de cette sorte découle au moins en partie de son incapacité à distinguer clairement entre lui-même et son environnement non humain et entre les éléments humains et non humains de cet environnement. (Searles, 1960/1986, p. 116-117)

L’apparentement est pour Searles cette attitude mature qui permet de résoudre la dichotomie apparente entre la fusion et la séparation. Il en fait un trait de la maturité affective.

Par là, j’entends, d’une part la perception d’une parenté intime, le correspondant psychique de cette parenté structurelle avec tant d’éléments non humains […] et qui peut s’exprimer en terme de physiologie, d’anatomie, de structure atomique et aussi d’évolution de l’espèce et de destin de l’individu, dont le corps est voué à devenir partie intégrante du monde non humain.

Mais d’autre part et simultanément, ce sentiment d’apparentement comporte le maintien de la conscience de son individualité en tant qu’être humain, et de l’impossibilité de se fondre dans le monde non humain, si étroitement que l’on soit lié à lui et à tant de niveaux. Ainsi la maturité ne cherche-t-elle pas à se protéger ni contre le sentiment d’une parenté réelle et immédiate avec un chien ou un arbre, par exemple, ni contre la conscience d’appartenir indéfectiblement à l’humanité. Elle ne renonce pas aux frontières du moi et ne se laisse pas leurrer par l’illusion de pouvoir se fondre avec tel ou tel élément du milieu non humain, qu’il appartienne ou non à la nature. Qu’elle fasse notre joie ou notre désespoir, l’appartenance à l’espèce humaine est irrévocable et l’individu parvenu à maturité le sait. En cela, son expérience du non humain est qualitativement différente de celle du mystique; celle-ci comporte un effacement des limites du moi qui, pour autant qu’il puisse se produire au stade de la maturité, en représente un aspect atypique et signale plutôt l’immaturité que la maturité. (Searles, 1960/1986, p. 108)

On ne trouve pas chez Searles une argumentation systématisée et synthétisée sur les voies ainsi que sur les étapes du développement de l’apparentement. Le modèle de Searles sera tout d’abord résumé, puis ses composantes seront illustrées avec des extraits des écrits de l’auteur.

85

Pour Searles, nous vivons littéralement dans une matrice. Celle-ci est surtout constituée par l’environnement non humain, c’est-à-dire par tout ce qui est autre que des êtres humains, alors que les êtres humains composent une partie plus petite de cette matrice. À la naissance, il y a une fusion et une non différentiation avec la totalité de cette matrice. La maturité est un trait de personnalité marqué par un sentiment d’apparentement, c’est-à-dire une différentiation à la fois avec le non humain et avec les autres humains, tout en reconnaissant des liens de parenté, un apparentement (relatedness). Dans un premier temps, la personne se différencie de l’environnement non humain inanimé pour se reconnaître comme être vivant, ensuite elle se reconnaît vivante mais différente du reste du vivant, pour ensuite se différencier des autres personnes. La capacité d’apparentement suivra alors une voie inverse et la personne commencera par pouvoir s’apparenter à ses semblables, ensuite avec le vivant et finalement avec tout le reste du non humain, ce qui est en fin de compte le plus différent de soi. Pour Searles, l’environnement non humain fournit durant toute la vie un cadre permettant de définir la personne et de la stabiliser. Le contexte socioculturel agit considérablement sur le développement de l’apparentement en le favorisant, en l’inhibant ou encore en y créant des distorsions.

Les voies du développement de l’apparentement proposées par Searles sont partiellement inspirées par les travaux de Piaget (1926/1947) portant sur la différentiation entre l’animé et l’inanimé telle qu’illustrée dans la « La représentation du monde chez l’enfant ». Cherchant à intégrer les concepts psychanalytiques avec ceux de la psychologie piagétienne, Searles affirme

Je pense pouvoir inférer l’existence d’une phase très archaïque de fusion avec la totalité de l’environnement, suivie d’une phase – animiste – dans laquelle tous les objets sont personnifiés. Elles précéderaient la prise de conscience par le nourrisson de sa propre nature d’être vivant.

De telles hypothèses nous munissent, je crois, d’un cadre de référence bien plus ample, plus riche et plus vrai pour comprendre le développement initial du moi que si nous nous limitions, comme on le fait habituellement, à la différentiation d’avec la seule mère. Et je crois également que ces hypothèses nous placent sur une base plus solide pour appréhender la maturation de la personnalité individuelle tout au long de son existence ultérieure; cette maturation s’accomplirait donc à l’intérieur d’une matrice globale constituée non seulement des autres êtres humains mais, de façon prédominante, d’éléments non humains – arbres, nuages, étoiles, paysages, bâtiments et ainsi de suite à l’infini. (Searles, 1960/1986, p. 68)

86

Le développement de cette capacité à différencier entre soi et l’environnement implique ainsi de se différencier des objets inanimés, de se différencier des autres êtres vivants et de se différencier des autres êtres humains.

J’avance que cette prise de conscience [de soi-même en tant qu’être humain] s’effectue en passant par : a) la perception de soi-même comme être vivant et donc distinct de tous les objets inanimés de l’environnement; b) la perception de soi-même comme non seulement vivant mais humain, et donc distinct de tout le reste de l’élément animé, soit le végétal et l’animal; et c) la perception de soi-même comme un être humain individualisé, distinct donc des autres êtres humains, y compris la mère. (Searles, 1960/1986, p. 60)

Encore inspiré par la « La représentation du monde chez l’enfant », où Piaget traite du développement de la distinction entre l’animé et l’inanimé, Searles avance que

Jusque vers l’âge de cinq ans, les événements matériels reçoivent des explications égomorphiques, anthropomorphiques; dans un second stade, les choses et les événements sont le produit de l’activité humaine; et au troisième stade, c’est-à-dire vers sept ou huit ans, les choses inanimées sont « dépersonnalisées », perçues vraiment comme inanimées – encore que, je l’ai rappelé, Piaget ne considère pas que la conception adulte de la causalité soit acquise pleinement avant onze ou douze ans. (Searles, 1960/1986, p. 74)

Pour Searles, la perception et la reconnaissance de cette différentiation ne s’effectuerait donc pas unilatéralement. Utilisant encore les travaux de Piaget en rapport avec le développement cognitif, Searles évoque les stades de développement sensori-moteur (0 à 2 ans), de représentation (2 à 4 ans) et de pensée formelle (11-12 à 14-16 ans) en matière de différentiation.

Pour Inhelder et Piaget24, cette non différentiation entre le soi et le monde extérieur se manifeste à des niveaux différents aux trois stades d’une croissance normale; a) pendant la petite enfance, au niveau sensori-moteur et perceptif; b) dans l’enfance plus avancée, au niveau du langage « représentationnel » ou verbal; c) dans l’adolescence au niveau de la formalisation des idées et de la cognition. À propos de l’adolescence, notamment, ces auteurs font remarquer que l’adolescent qui commence tout juste à savoir formuler des projets à long terme pour lui-même et des théories sur le monde, se révèle d’abord incapable, dans cette nouvelle activité, de distinguer entre soi et le monde, tout comme il l’était auparavant au plan sensori-moteur puis verbal. Aussi se perçoit-il comme le centre du monde et comme appelé à le réformer. (Searles, 1960/1986, p. 54)

Searles explique de la manière suivante comment l’environnement non humain joue un rôle important et très positif dans le développement global de l’enfant. Pour lui, les relations avec l’environnement non humain agissent à la fois dans les dimensions cognitives et dans les dimensions affectives du rapport que l’enfant entretient avec une double réalité, l’humain et le non humain.

24

Inhelder, B. et J. Piaget. 1970. De la logique de l’enfant à la logique de l’adolescent, essai sur la construction des structures opératoires formelles. Paris : Presses universitaires de France.

87

l’élément non humain constitue un milieu relativement transparent qui à la fois invite et aide l’enfant à se voir tel qu’il est réellement; alors que dans le monde beaucoup plus complexe des relations interpersonnelles, il lui est bien plus facile de se convaincre que ce qui se passe se déroule hors de sa participation et de sa responsabilité.[…] joue également le fait que dans ses relations avec l’élément non humain, l’enfant est affranchi des mots – ces mots qui, dans ses rapports avec d’autres humains, jettent si souvent la confusion dans son esprit.

……….………. dans le développement du moi normal également, l’élément non humain fonctionne comme une sorte de tampon, sur lequel l’enfant peut projeter des aspects partiels de lui-même, jusqu’au moment où son moi est suffisamment fort pour les intégrer dans l’image qu’il est en train de se former de lui-même. (Searles, 1960/1986, p. 88-89)

De plus, ce rôle plus instrumental de l’environnement, permettant de mesurer les possibilités et les limites de l’enfant, se poursuivrait, selon Searles, tout au long de la vie de la personne.

l’élément non humain constituait pour l’enfant un milieu favorable à l’exercice et à la prise de conscience de ses capacités – à une juste évaluation par lui de son pouvoir et de ses limites. Or ce rôle, l’élément non humain continue à le jouer à l’âge adulte. (Searles, 1960/1986, p. 130)

Ainsi, pour Searles, c’est donc durant toute la vie que l’environnement joue activement un rôle dans le développement humain et dans les sentiments fluctuants de l’apparentement. Dans une perspective nettement plus psychanalytique, Searles avance que la fusion avec l’environnement persiste au niveau inconscient et qu’elle influence les relations que nous entretenons avec le monde.

aux niveaux inconscients de la formation conceptuelle, la fusion subjective avec cet élément persiste longtemps après que nous ayons accompli la différentiation au niveau purement perceptif et conscient. (Searles, 1960/1986, p. 54)

Cette action au niveau inconscient peut avoir, selon Searles, un rôle important en matière de créativité et elle a, bien entendu, dans une perspective psychanalytique et psychiatrique, un rôle important à jouer dans certaines névroses et psychoses.

Il paraît inévitable que l’homme, même parvenu à maturité, éprouve à l’égard du non humain des sentiments variés et conflictuels, car c’est sa situation existentielle, innée, qui est conflictuelle : il est à la fois enraciné dans la nature et irrémédiablement séparé d’elle. (Searles, 1960/1986, p. 110)

Ainsi, la maturité affective est pour Searles la capacité à faire face à cette tension, à ce conflit, entre la fusion et la séparation. L’apparentement serait en quelque sorte une forme d’équilibre dynamique entre deux sentiments extrêmes, celui la fusion totale avec l’environnement ou celui de la séparation totale avec cet environnement. Se référant à des expériences de fusion avec l’environnement chez des adultes, Searles observe que

88

Si délectables que soient de telles expériences et si essentielles au développement normal de la personnalité quand elles surviennent pendant l’enfance et l’adolescence, je crois qu’elles ne caractérisent pas l’attitude mature à l’égard du monde non humain. Le récit ci-dessus nous parle d’une dissolution des frontières du moi, d’une perte de l’identité individuelle, d’une perception de soi-même comme fondu dans son environnement qui évoque la toute-puissance ressentie par le jeune enfant. Tout cela diffère fortement de l’expérience d’apparentement à l’élément non humain, dont j’ai parlé. Là, au contraire, le sujet perçoit une parenté réelle et étroite mais sans perdre la conscience de son individualité : cette conscience, à l’inverse, s’approfondit. (Searles, 1960/1986, p. 112) Dans cette perspective, il faut apprendre à reconnaître et à prendre conscience des influences possibles exercées par divers mécanismes de défense dans nos rapports à l’environnement. Il faudra par exemple apprendre à retirer des projections et à se réapproprier des contenus ainsi projetés.

plus directs sont les liens que nous parvenons à établir avec le monde non humain tel qu’il existe – plus ces liens sont affranchis des distorsions de la perception qu’engendrent la projection, le transfert, etc. – plus authentiquement significatives et plus affectivement satisfaisantes sont les impressions que nous en recevons. Bien loin de nous le livrer dans un état de négativité et de mort, celles-ci nous révèlent une parenté avec lui, qui est aussi vivante que réelle. (Searles, 1960/1986, p. 118)

Searles poursuit cette réflexion traitant du développement d’une capacité d’être en contact avec le monde « tel qu’il est ».

Plus nous nous révélons capables d’entrer en relation avec lui tel qu’il est – plus complètement nous éliminons de nos représentations toute imprégnation par l’idée de Bien, de Mal, ou que sais-je – plus riche et plus satisfaisante est notre relation avec lui. (Searles, 1960/1986, p. 119)

La capacité d’apparentement avec l’environnement non humain est donc chez Searles un trait de ce qu’il considère être la forme la plus achevée de maturité. Elle se traduit pour lui en une

Outline

Documents relatifs