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1.4 Schémas énonciatifs des principaux genres

1.4.3 Le mode indirect

1.4.3.3 L’ einführungslose indirekte Rede

En allemand, il existe une forme de DR au mode indirect sans syntagme introducteur ni subjoncteur, uniquement signalée par le mode du Konjunktiv I. Le mode est à lui seul la marque de DR :

1) soit dans des propositions subordonnées

(59) Empörung auch in der Süddeutschen Zeitung, doch eben nicht aus beleidigtem Patriotismus, sondern

weil Susanne Osthoff ihrer öffentlichen Verantwortung nicht nachgekommen sei. Der Kommentator kritisiert ihr Fernsehinterview, in dem sie den verbrecherischen Charakter der Entführung in Frage stellte [...].

(Die Zeit, 29.12.2005, « Eigensinn und Gemeinsinn ». http://www.zeit.de/online/2006/01/presseschau_osthoff)

2) soit dans des énoncés ayant la forme d’énoncés indépendants, de déclaratives en V2 ; si l’énoncé rapporté est de type interrogatif, le verbe peut toutefois également apparaître en position finale. Ce type de discours indirect non introduit apparaît soit dans une seule proposition, soit dans une séquence longue.

(60) Ill Kommt die Mutter zum Frühstück ?

Die TochterSie bleibe oben. Sie sei müde. (Dürrenmatt, Der Besuch der alten Dame : 51)

(61) Goslar (dpa) - Generalbundesanwalt Kay Nehm will die vom Lkw-Maut-System erfassten Daten in bestimmten Fällen auch für die Strafverfolgung nutzen. Zur Eröffnung des 44. Verkehrsgerichtstages in Goslar forderte Nehm eine begrenzte „Öffnung des Mautsystems“. Es sei Verkehrsopfern nur schwer zu erklären, dass eine Fahndung mit Mautdaten verboten ist. Das Erfassungssystem solle allerdings nicht zur flächendeckenden Verfolgung von Straftaten oder gar für Bewegungsbilder zweckentfremdet werden. (c) dpa, ZEIT online (Die Zeit, 26.01.2006, rubrique „Nachrichten“, „Generalbundesanwalt will Maut-Daten zur Strafverfolgung nutzen“

http://www.zeit.de/dpa/generatedSite/iptc-hfk-20060126-74-dpa_10785586.xml)

(62) In seinem Vortrag bezeichnete ihn Taillade-Espinasse als den lebenden Beweis für die Richtigkeit der letalen Erdfluidumtheorie. Während er ihm nach und nach die Lumpen vom Leibe riß, erklärte er den verheerenden Effekt, den das Verwesungsgas auf Grenouilles Körper ausgeübt habe: Da sehe man Pusteln und Narben, hervorgerufen durch Gasverätzung; dort auf der Brust ein riesiges glänzendrotes Gaskarzinom; allenthalben eine Zersetzung der Haut; und sogar eine deutliche fluidale Verkrüppelung des Skeletts, die als Klumpfuß und Buckel sichtbar hervortrete. Auch seien die inneren Organe Milz, Leber, Lunge, Galle und Verdauungstrakt schwer. gasgeschädigt, wie die Analyse einer Stuhlprobe, die sich in einer Schüssel zu Füßen des Demonstranten für jedermann zugänglich befinde, zweifelsfrei erwiesen habe. Zusammenfassend könne daher gesagt werden, daß die Lähmung der Vitalkräfte aufgrund siebenjähriger Verseuchung durch ‚fluidum letale Taillade’ schon so weit fortgeschritten sei, daß Demonstrant - dessen äußere Erscheinung im übrigen bereits signifikant maulwurfhafte Züge aufweise - mehr als ein dem Tode denn als ein dem Leben zugewandtes Wesen bezeichnet werden müsse. [...]

Der Vortrag war ein Riesenerfolg. (Süskind, Das Parfum : 181)54

54 Les occurrences citées sont tirées de textes où l’EIR est cantonné à un seul intervenant. Il existe également des dialogues entièrement rédigés à l’EIR (Steinberg 1971 : 154ss).

Cette forme de DR connaît beaucoup de variations terminologiques, parmi lesquelles : - festgestellte Rede ; C2-Rede (Lorck 1921 ; C-Rede désigne dans la terminologie de

Lorck l’indirekte Rede)

- Freie Oratio obliqua (Laftman 1929 « Stellvertretende Darstellung ». Neuphilologus, 14, 161-168, cité par Steinberg 1971 : 402)

- berichtete Rede (Flämig 1962 : 46, qui parle aussi de Bericht ; Heidolph et al. 1984 : 529 ; Breslauer 1996 ; Schmitt-Ackermann 1996 : 19 ; Helbig und Buscha 1998 : 197 ; Askedal 200055 ; Gallèpe 2003 ; Duden 2005 : 530)

- einführungslose indirekte Rede (Steinberg 1971 ; Kullmann 1995a) - freie indirekte Rede (von Roncador 1988 : 147)56

Le terme de freie indirekte Rede a l’inconvénient d’être un calque du terme français discours indirect libre, auquel pourtant il n’est pas assimilable, et c’est pourquoi nous lui préférons le terme d’einführungslose indirekte Rede. C’est un DI sans subordination syntaxique explicite, qui se distingue du discours indirect avec subordination syntaxique ainsi que du discours indirect libre. Nous parlerons d’einführungslose indirekte Rede (EIR) ou de discours indirect non introduit (DI non introduit).

L’EIR est, comme l’erlebte Rede, un mode hybride (von Roncador 1988 : 147). Si les déictiques de temps (ceci n’étant toutefois qu’une généralité) et le choix des éléments propositionnels relèvent de l’énonciation seconde, en revanche le Konjunktiv I57 et la personne sont rattachés à l’énonciateur rapporteur.

L’EIR reçoit des descriptions divergentes et contradictoires. Nous avons observé qu’il est souvent considéré comme une variante d’autres types de DR : soit il est défini comme une forme d’indirekte Rede avec ellipse du verbe introducteur, soit comme une variante au

Konjunktiv de l’ER ; il est également ignoré58. Nous voulons montrer que ces

55 Askedal concède que ce terme a des inconvénients : « Nachteil, dass er einen inhaltlichen (etwa vertextungsstrategischen) Unterschied gegenüber der „indirekten Rede“ suggeriert, der nicht vorliegt » (2000 : 186).

56 Ce terme est utilisé comme synonyme d’erlebte Rede par Weinrich (1982) et Gallèpe (2003). Quant à Steinberg (1971 : 132 ss), il l’utilise comme hyperonyme d’ER et d’EIR.

57 Des énoncés à valeur proverbiale peuvent toutefois apparaître à l’Indikativ Präsens dans un EIR.

58 L’emploi du Konjunktiv comme marqueur de DR dans des propositions subordonnées est encore moins bien représenté que son emploi dans des énoncés qui ont la forme d’une indépendante. L’EIR dans les subordonnées est uniquement mentionné dans les grammaires de Paul (1920 : 309), Zifonun et al. (1997) et Duden (2005) et dans les ouvrages et articles de Flämig (1962 : 48), Breslauer (1996) et Akedal (2000). Heidolph et al. écrivent que le berichtete Rede apparaît « oft als Kernsatz » (1984 : 529), toutefois cette formulation ne permet pas de

rapprochements ne sont pas légitimes, car ils représentent un amalgame qui ne tient pas compte des caractéristiques de l’EIR, et que l’EIR est une catégorie justifiée qui repose sur des spécificités syntaxiques et discursives. Nous allons d’abord présenter l’assimilation qui est faite entre l’EIR et le DI et l’ER avant de montrer ses spécificités.

L’einführungslose indirekte Rede et l’indirekte Rede

Le rapprochement entre l’indirekte Rede et l’EIR se rencontre surtout dans les grammaires, où l’EIR est décrit comme un énoncé au DI avec ellipse du verbe introducteur, qui ferait suite à un indirekte Rede :

Von der unmittelbar von einem Verb abhängigen Rede ist die sogenannte berichtete Rede zu unterscheiden, bei der mehrere indirekte Äußerungen aufeinanderfolgen und das redeeinleitende Verb nicht wiederholt wird. (Helbig und Buscha 1998 : 197)

Dans certaines grammaires, seuls des exemples attestent de l’existence de ce type particulier de discours indirect, sans qu’il soit ni nommé ni délimité. De fait, il semble amalgamé à l’indirekte Rede. C’est le cas de la grammaire de Zifonun et al. (1997), d’Engel (2004) et de Weinrich (2005). Zifonun et al. (1997 : 1758) citent des cas particuliers de DI où des éléments de DD sont disséminés dans le discours cité. Ils cantonnent ce phénomène au genre littéraire :

In literarischen Texten finden sich gelegentlich solche nicht recht umsetzbaren situationsgebundenen Nicht-finite-Äußerungen als direkte Rede eingestreut in Kontexte indirekter Rede (Zifonun et al. 1997 : 1758)

Weinrich cite un long extrait d’EIR tiré de Die Fackel im Ohr de Canetti, dont nous ne reproduisons que le début. Il explique que « die […] Konjunktivformen des Textes lassen den Rezipienten über die Mitteilungsform der indirekten Rede nicht im unklaren » (2005 : 262) sans toutefois spécifier les différences entre le DI régi et l’EIR, et en désignant ces formes sous l’appellation générale de « indirekte Rede ».

Der Name aber, den ich bei den Asriels am häufigsten hörte, war der von Karl Krauss. Das sei der strengste und größte Mann, der heute in Wien lebe. (Canetti, Die Fackel im Ohr, cité par Weinrich 2005 : 262)

savoir s’ils font référence aux constructions à verbe final (du type : Was er denn hier wolle ?) ou aux subordonnées (du type : Sie hatte gekündigt, weil sie ständig unter Druck sei).

La même observation vaut pour la grammaire d’Engel (2004 : 67). Expliquant que le

Konjunktiv peut être le seul marqueur de DR indirect, l’auteur propose l’exemple suivant, que nous raccourcissons légèrement, sans faire mention des spécificités de l’EIR :

Sein Vater war Tuchhändler gewesen, aber schon vor dem Krieg gestorben. Die Mutter hatte dann als Lehrerin gearbeitet [...]. Nach der Besetzung durch die Wehrmacht hatte sie sich den Partisanen angeschlossen. Ein einziges Mal habe man sie danach noch in dieser Stadt gesehen...

L’einführungslose indirekte Rede et l’erlebte Rede

Un autre type de rapprochement consiste à placer sur un même plan l’EIR et l’ER. Il se rencontre dans Gather (1994 : 238), pour qui l’EIR et l’ER seraient des variantes d’un discours rapporté hybride, l’un au Konjunktiv, l’autre à l’Indikativ. L’affirmation de Simonin (1984 : 44) selon laquelle « l’allemand dispose de la possibilité de marquer formellement le DIL en tant que tel » par l’emploi du Konjunktiv implique la même idée59.

La distinction entre l’EIR et l’indirekte Rede

Les arguments contre l’assimilation d’un EIR à l’indirekte Rede sont de nature syntaxique et textuelle.

Syntaxe

Il est vrai que certains EIR suivent un énoncé au DI régi dont le verbe introducteur pourrait introduire, syntaxiquement et sémantiquement, l’EIR60.

(63) „Sie wollten nicht, daß ich...“ „Daß Sie zu mir gehen?“

„Hhm, ja. Sie haben gesagt, die Polizei würde den Mörder schon finden. Wir sollten abwarten.“ (Arjouni, Happy Birthday, Türke! : 15)

Sie haben gesagt, die Polizei würde den Mörder schon finden. Sie haben auch gesagt, wir sollten abwarten.

(64) Auf meinen Vorwurf, er hätte Bruno das Hündchen wegnehmen müssen, erwiderte der Diener, das habe ja nicht einmal der Erzieher gewagt. Ich wisse doch, wie jähzornig der junge Herr sei. (Breitbach, Bericht über Bruno : 9)

Auf meinen Vorwurf, er hätte Bruno das Hündchen wegnehmen müssen, erwiderte der Diener, das habe ja nicht einmal der Erzieher gewagt. Er erwiderte auch, ich wisse doch, wie jähzornig der junge Herr sei.

59 Cf. Steinberg (1971 : 132) pour des ouvrages plus anciens qui ignorent l’EIR ou le confondent avec l’ER.

Mais certains EIR ne peuvent en aucun cas être introduits pas le verbe de l’indirekte Rede

qui les précède (exemple 65) et d’autres ne peuvent pas s’intégrer dans une structure d’indirekte Rede (exemple 66).

(65) Da stand Olga auf, die sanftere der Schwestern, auch eine Spur mädchenhafter Verlegenheit zeigte sie, kam zu K. und bat ihn, zum Tisch zu kommen. Brot und Speck sei dort vorbereitet, Bier werde sie noch holen. (Kafka, Das Schloß : 39)

* Da stand Olga auf, die sanftere der Schwestern, auch eine Spur mädchenhafter Verlegenheit zeigte sie, kam zu K. und bat ihn, zum Tisch zu kommen, sie bat ihn auch, Brot und Speck sei dort vorbereitet, Bier werde sie noch holen.

(66) Er hielt eine Zeitung in Händen, das Blatt, auf das er abonniert war, eine Zeitung der Militäristen- und Kriegshetzepartei, und nachdem er mir die Hand gegeben hatte, deutete er auf das Blatt und erzählte, darin stehe etwas über einen Namensvetter von mir, einen Publizisten Haller, der ein übler Kerl und vaterlandsloser Geselle sein müsse, er habe sich über den Kaiser lustig gemacht und sich zu der Ansicht bekannt, daß sein Vaterland am Entstehen des Krieges um nichts minder schuldig sei als die feindlichen Länder. Was das für ein Kerl sein müsse! Na, hier kriege der Bursche es gesagt, die Redaktion habe diesen Schädling recht schneidig erledigt und an den Pranger gestellt. Wir gingen jedoch zu anderem über, als er sah, daß dies Thema mich nicht interessierte [...] (Hesse, Der Steppenwolf : 105)

* Er sagte, was das für ein Kerl sein müsse!

* Er sagte, na, hier kriege der Bursche es gesagt, die Redaktion habe diesen Schädling recht schneidig erledigt und an den Pranger gestellt.

Ces exemples montrent que l’EIR est une forme hybride qui croise deux cadres de référence énonciative. L’indirekte Rede, au contraire, procède par réduction à un seul cadre énonciatif. Les éléments du cadre d’énonciation second qui ne sont pas représentables dans l’indirekte Rede (cf. 1.4.3.2) le sont en revanche dans l’EIR. Il y a donc une différence fondamentale entre ces deux modes de représentation de discours. L’EIR n’est pas un indirekte Rede avec ellipse du verbe introducteur et n’est pas à confondre avec un DI véritablement elliptique tel qu’il est attesté dans l’exemple suivant :

(67) Nicht weit von der Porte des Fénéants, in der Rue de la Louve, entdeckte Grenouille ein kleines Parfumeuratelier und fragte nach Arbeit. [...]

Madame Arnulfi, nachdem sie lange über die schlechten Zeiten und über ihre prekäre wirtschaftliche Lage geklagt hatte, erklärte, daß sie sich zwar eigentlich keinen zweiten Gesellen leisten könne, andrerseits aber wegen der vielen anfallenden Arbeit dringend einen brauche; daß sie außerdem einen zweiten Gesellen hier bei sich im Hause gar nicht würde beherbergen können, andrerseits aber über eine kleine Kabane auf ihrem Olivengarten hinter dem Franziskanerkloster - keine zehn Minuten von hier - verfüge, in welcher ein anspruchsloser junger Mensch zur Not würde nächtigen können; daß sie ferner zwar als ehrliche Meisterin um ihre Verantwortung für das leibliche Wohl ihrer Gesellen wisse, sich aber andrerseits ganz außerstande sehe, zwei warme Mahlzeiten am Tag zu gewähren - mit einem Wort: Madame Arnulfi war - was Grenouille freilich schon längst gerochen hatte - eine Frau von gesundem Wohlstand und gesundem Geschäftssinn. (Süskind, Das Parfum : 219ss)

Environnement textuel

Certains EIR interviennent certes après un indirekte Rede (comme les exemples précédents l’ont montré), ou après une autre forme de DR (comme ici un DN) :

(68) Und dann lud er Grimal zu einer Flasche Weißwein in die Tour d’Argent ein und handelte ihm den Lehrling Grenouille ab. Selbstverständlich verriet er nicht, weshalb er ihn wollte und wozu er ihn brauchte. Er schwindelte etwas daher von einem großen Auftrag in Duftleder, zu dessen Bewältigung er einer ungelernten Hilfskraft bedürfe. Einen genügsamen Burschen brauche er, der ihm einfachste Dienste verrichte, Leder zuschneide und so weiter. Er bestellte noch eine Flasche Wein und bot zwanzig Livre als Entschädigung [...]. (Süskind, Das Parfum : 113)

Les exemples suivants contiennent toutefois un EIR ex nihilo :

(69) Er lief um Tinte und Papier und verscheuchte seine Frau aus dem Zimmer des Kranken. Er wolle selbst die Wache halten. Dann ließ er sich auf einem Stuhl neben dem Bett nieder, die Notizblätter auf den Knien, die tintenfeuchte Feder in der Hand, und versuchte, Grenouille eine parfümistische Beichte abzunehmen. (Süskind, Das Parfum : 134)

(70) [...] so fragte er nur noch nach dem Namen des Herrn. „Klamm“, sagte der Wirt nebenbei, während er sich nach seiner Frau umdrehte, welche in sonderbar abgenützten, veralteten, mit Rüschen und Falten überladenen, aber feinen städtischen Kleidern herangerauscht kam. Sie wollte den Wirt holen, der Herr Vorstand habe irgendeinen Wunsch. Ehe der Wirt aber ging, wandte er sich noch an K. [...]. (Kafka, Das Schloß : 42)

La distinction entre l’EIR et l’erlebte Rede

Les arguments qui infirment la thèse d’un EIR comme étant une variante au Konjunktiv de l’ER sont syntaxiques et énonciatifs.

Syntaxe

Les énoncés interrogatifs peuvent présenter une linéarisation et une intonation qui ne se rencontrent pas dans l’ER. L’ER ne se réalise qu’avec une linéarisation discontinue en V2, tandis que l’EIR se forme avec une linéarisation en V2 et une linéarisation avec verbe final61 (accompagnée éventuellement de la conjonction ob dans des énoncés interrogatifs, cf. Steinberg 1971 : 132).

(71) Da erklärte denn Aschenbach, daß er ohne sein Gepäck nicht zu reisen wünsche, sondern umzukehren und das Wiedereintreffen des Stückes im Bäder-Hotel zu erwarten entschlossen sei. Ob das Motorboot der Gesellschaft am Bahnhof liege. Der Mann beteuerte, es liege vor der Tür. (Mann,

Der Tod in Venedig : 47)

61 Steinberg (1971 : 136ss) a relevé que, le plus souvent, les formes en V2 sont des questions rhétoriques et que les formes à verbe final sont des Entscheidungsfragen (et non pas des Ergänzungsfragen), qui perdent l’intonation interrogative, comme dans les exemples suivants : « Davon wußte der Vater nichts. Nun also, wenn er nichts wisse und nichts geschehen sei, was wolle er denn? Was könnte ihm verziehen werden? » (Kafka, Das Schloß, cité par Steinberg 1971 : 138). « Er ward aufgerufen (...). Welche Eindrücke er während der Voruntersuchung von dem Zugen Heßling gewonnen habe? » (H. Mann, Der Untertan, cité par Steinberg 1971 : 138)

L’énoncé suivant, que nous empruntons à Steinberg (1971), montre la différence syntaxique entre un einführungslose indirekte Rede et un erlebte Rede :

(72) Diederich mußte ihm viel von Göppels berichten. Ob er die Fabrik gesehen habe. Und war er bei den anderen Geschäftsfreunden gewesen? (H. Mann, Der Untertan, cité par Steinberg, 1971 : 138)

La linéarisation des énoncés permet d’ailleurs de distinguer un einführungslose indirekte Rede d’un erlebte Rede quand la morphologie verbale ne livre aucun indice :

(73) […] der Bürgermeister langte sichtlich verstört am Richtertisch an. Welche Gesinnung der Angeklagte in der bürgerlichen Öffentlichkeit betätigte? Dr. Scheffelweis wußte Gutes darüber zu bekunden. (H. Mann, Der Untertan : 218, cité par Steinberg, 1971 : 139)

Enonciation

Le deuxième argument est de nature énonciative (Steinberg 1971 : 132 ; von Roncador 1988 : 147). L’EIR a pour fonction de reporter les énoncés proférés et non les pensées, restriction que ne connaît pas l’ER.

L’affirmation suivante de Gather (1994 : 238) est donc critiquable : « Die Besonderheit des modustransponierten DIL der Redewiedergabe im Deutschen gegenüber dem tempustransponierten DIL in den romanischen Sprachen oder im Englischen liegt nicht auf der syntaktischen oder äußerungslinguistischen Ebene, sondern in seiner eindeutigen Detektierbarkeit im umgebenden Kontext originaler (narrativer) Äußerungen ». L’examen des caractéristiques de l’einführungslose indirekte Rede montre qu’il n’est pas à confondre avec un indirekte Rede. L’argument est fourni par l’hybridité énonciative. Etant donné que cet argument est également celui qui légitime la catégorie de l’erlebte Rede, mettre en cause la spécificité de l’einführungslose indirekte Rede conduit partiellement à remettre en question celle de l’erlebte Rede. L’examen des caractéristiques syntaxiques62 et énonciatives de l’EIR montre également que l’einführungslose indirekte Rede n’est pas une variante de l’erlebte Rede63.

62 Gather ne tient pas compte des paramètres syntaxiques relevés par Steinberg alors qu’il leur concède paradoxalement une certaine pertinence : « Dieser Unterschied ist sicherlich von Bedeutung ; wie aber Steinberg selbst bemerkt, sind in der EIR – wie in der ER – auch Fragen mit der Syntax unabhängiger Interrogativsätze möglich » (1994 : 238).

63 Les différences dans les agencements énonciatifs entre l’einführungslose indirekte Rede et l’erlebte Rede se reflètent dans les distributions discursives : l’einführungslose indirekte Rede est un genre spécifique des textes de presse, là où l’erlebte Rede est très rare (cf. 9.2).